FICTION. Vingt ans jour pour jour après le 21 mai 2002 où elle avait fait 2,32% (et été accusée d’avoir participé de l’élimination de Lionel Jospin), l’ancienne Garde des Sceaux et députée de Guyane a réussi son pari : enflammer un peuple de gauche pour battre la droite néoconservatrice d’Emmanuel Macron et aller affronter Marine Le Pen au second tour.
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« Cette présidence qui nous tend les bras à toutes et à tous, je vous le dis, ne doit plus être le froid résultat d’une somme de calculs politiques. Oui, il est grand temps que la paix et la sérénité reviennent panser la blessure profonde de nos Frances qu’irrigue tant d’émotivité inassouvie ; oui, il va sûrement être long et difficile d’écrire ensemble l’excipit d’une tragédie trop longue autant que trop terrible ; oui, l’histoire, surtout à venir, est loin d’être une science exacte – mais n’oublions pas les mots de Fernand Braudel : l’histoire est toujours à recommencer, toujours se faisant, toujours se dépassant ; et oui enfin, comme nous l’enseigne Pierre Nora, la République est un combat que je compte bien mener, en votre nom, à toutes et à tous. »
C’est par ces mots forts que Christiane Taubira s’est exprimée dans sa première allocution, en direct de sa Guyane natale. La voix claire et le regard d’acier, elle a aussi affirmé : « C’est avec un long et silencieux cortège de damnés que je rentrerai à l’Elysée. » Un registre qui tranche avec celui du porte-parole de la candidate du Rassemblement national devenu chroniqueur permanent à CNews, Gilbert Collard : « La candidate des noirs et des pédés a réussi un hold-up démocratique. J’ai honte pour la France. »
Autre réaction très attendue, celle de Jean-Luc Mélenchon, qui s’était retiré début mars de la course présidentielle après n’avoir pas réussi à décoller des 10% d’intentions de vote dans les sondages : « Je note que Madame Taubira a fait 600.000 voix de plus que moi en 2017. L’union à ce moment-là aurait peut-être pu nous éviter les cinq années désastreuses que nous avons eues sous la présidence de Monsieur Macron. Mais je ne suis pas mauvais joueur : je lui souhaite de réussir là où tant ont échoué et lui rappelle que La France insoumise tient à sa disposition son programme, L’Avenir en Commun. »
Il reste maintenant une semaine à Christiane Taubira pour aller chercher les voix d’Emmanuel Macron qui fut son collègue dans le gouvernement de Manuel Valls et qui échoue cette fois aux portes du second tour. « Je souhaite bonne chance à Christiane Taubira et en même temps à Marine Le Pen », a-t-il affirmé dans un communiqué, ne reniant par là-même ni sa volonté de faire barrage à l’extrême droite, ni celle d’en servir de marche-pied.

Formidable, le recyclage des politiciennes
souvenirs , souvenirs
vote la confiance au gouvernement Balladur.
Candidate aux élections sur une liste commune avec Bernard Tapie
ministre du formidable gouvernement Hollande
et j’en oublie.
Qu’elle reste en Guyane à se reposer
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