Accueil | Par Pierre Jacquemain | 17 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : une zone encore à défendre

L’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est une première victoire. Pour les zadistes mais plus largement pour l’ensemble des défenseurs de l’écologie. Il faut à présent au gouvernement engager des concertations larges pour permettre aux occupants de poursuivre leur aventure. Et à Vinci, renoncer à son dédommagement.

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La mobilisation a payé ! L’abandon par le gouvernement du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est d’abord la victoire de toutes celles et ceux, militant-es, associations, agriculteur-trices, habitant-es – zadistes pour la plupart d’entre eux -, qui se sont engagés au quotidien, près de cinq décennies durant, contre cette construction d’un autre temps.

C’est donc grâce, oui grâce, à leur mobilisation que le gouvernement a pris cette décision aujourd’hui – et qu’on le veuille ou non, en leur donnant raison. Il eut été étonnant, désarmant et révoltant qu’une expulsion sur le champ soit décidée dès après l’annonce d’Édouard Philippe à sa sortie du Conseil des ministres.

Le projet d’aéroport abandonné : et après ?

Tout le monde s’attendait à une expulsion imminente par la force – à commencer par les forces de l’ordre elles-mêmes qui, pour cinq cents membres d’entre elles, s’apprêtaient à intervenir dès demain matin. Sage décision, donc, que celle de donner un délai aux occupants, vaguement fixé au printemps, pour qu’ils partent d’eux-mêmes. La méthode, inhabituelle sous ce quinquennat d’Emmanuel Macron – qui nous a entraînés à l’exercice de fermeté, est sans doute inspirée par le très ministre d’État, Nicolas Hulot, qui va pouvoir savourer sa première grande victoire et ainsi clouer le bec à ses ex-futurs nouveaux amis écolos.

Mais d’ici au printemps, le gouvernement ne devra pas se contenter de laisser les occupants de la zone à défendre (ZAD) décider seul de leur sort. Car la responsabilité de l’État est bien plus importante dans cette affaire. Dans le long processus de construction de l’aéroport, l’État a ainsi exproprié de nombreux propriétaires de terres agricoles. Pour ceux qui en feraient la demande, ils doivent pouvoir récupérer/racheter leurs terres. De nombreux hectares resteront malgré tout inoccupés alors même que les zadistes ont fait la preuve qu’un autre projet était possible : celui d’une agriculture biologique et responsable, celui d’un cadre vie différent avec un habitat écologique, un mode de consommation solidaire, un environnement respecté.

Les terres appartiennent aujourd’hui à l’État. Plutôt que de laisser ces terres "sans affectation", il est en capacité de proposer des occupations sous forme de convention simple ou de contrat de location, voire de bail emphytéotique. Les pouvoirs publics doivent assumer les conséquences des décisions passées, et il est aujourd’hui de leur responsabilité d’engager une large concertation avec les élus locaux, les habitants, les agriculteurs, les propriétaires expropriés, les associations parties prenantes pour reconsidérer sereinement le cadre des occupations existantes.

Quid de Vinci, l’ex-futur constructeur et exploitant ?

Et puis l’État va devoir assumer une seconde décision : celle de ne pas dédommager Vinci. L’entreprise, qui détient 85% de la société Aéroports du Grand Ouest (AGO), avait obtenu fin 2010 la construction et l’exploitation pendant cinquante-cinq ans de la nouvelle plateforme à Notre-Dame-des-Landes. Dans le même temps, elle avait obtenu, dans des circonstances qui restent relativement floues, la concession des aéroports de Nantes-Atlantique et Saint-Nazaire – certains ayant dénoncé l’absence de contrepartie financière. Comme un cadeau fait au géant du BTP, qui avait également obtenu une partie des autoroutes françaises lors de leur privatisation.

Pour une entreprise dont le chiffre d’affaires s’élève à près de 40 milliards d’euros, qui voit ses bénéfices s’accroitre depuis 2010 avec l’augmentation du nombre de passagers de Nantes-Atlantique, qui a franchi le cap des cinq millions de passagers en 2017, on peut estimer qu’un dédommagement serait malvenu (on parle de 350 millions d’euros). Par ailleurs, les perspectives à venir avec l’extension de l’actuel aéroport sont particulièrement juteuses : d’après les prévisions retenues dans le rapport de la mission d’évaluation relative au projet d’aéroport du Grand Ouest, on estime que le nombre de passagers pourrait atteindre les 12 millions d’ici quelques décennies. De quoi largement satisfaire les appétits de Vinci.

Accusées pour certaines d’entre elles de green washing lors du sommet sur le climat en décembre dernier, les entreprises étaient invitées autour des tables des différents États présents, à prendre des engagements forts en faveur du climat. En abandonnant le projet de Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement lui offre là une occasion de prouver son engagement et sa détermination à lutter contre le dérèglement climatique, et ainsi promouvoir toutes les initiatives écolo-compatibles. Comme celles des zadistes, qu’ils soient à Notre-Dame-des-Landes, à Bure contre les déchets nucléaires ou à Drucat contre le projet d’élevage laitier. À bon entendeur…

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Vos réactions

  • Le projet d’aeroport est aujourd’hui définitivement enterré, les zadistes doivent maintenant cesser leur action et quitter cet espace, ils n’ont plus de légitimité à rester l’etat de droit doit être retabli

    f gondelmann Le 17 janvier 2018 à 21:53
       
    • Les hilotes ayant défendu la cité, après la victoire on les emmena promener et nul ne les revis jamais...
      Ça en fait rêver certains !

      Tim Pesta Le 17 janvier 2018 à 22:56
    •  
    • Ne pas sombrer dans la dérive gauchiste.

      Berlingo Le 17 janvier 2018 à 23:55
    •  
    • @Berlingo

      Cultiver la terre , faire du maraîchage, adopter un mode de vie communautaire basé sur l’echange , c’est de la dérive gauchiste ?

      Gege Le 18 janvier 2018 à 08:15
  •  
  • @Gege Le 18 janvier à 08:15

    LFI souhaite que tout le monde se calme et si çà ne se calme pas après une victoire moi j’appelle çà dérive gauchiste. Et 99% des gens avec moi....Il faut savoir terminer une action.

    Berlingo Le 18 janvier 2018 à 08:44
       
    • @Berlingo

      voici ce que dit exactement la FI ci est un peu plus complexe :

      Communiqué du groupe « La France insoumise » à l’Assemblée nationale du 17 janvier 2018

      « Le groupe de la France insoumise se félicite de la décision d’abandonner le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, qui était une aberration écologique et financière. La décision confirme et valide la résistance sans faille qui s’est organisée depuis cinquante ans sur place avec des réseaux de sympathie active dans le pays.

      Nous demandons au gouvernement de faire preuve de calme et de mesure pour une sortie positive sur tous les plans. Une expulsion de la ZAD serait incompréhensible !

      La situation juridique inédite invite à une concertation nouvelle pour un projet innovant. Notre-Dame-des-Landes doit devenir une terre d’expérimentation concrète de la transition écologique. »

      Gege Le 18 janvier 2018 à 09:35
  •  
  • @Gege Le 18 janvier à 09:35
    Oui . Ce qui ne veut pas dire soutenir les chiens fous qui sont une infime minorité qui sert la soupe à Macron...

    Berlingo Le 18 janvier 2018 à 11:33
       
    • Et l’impayable GeGe qui reprend à son compte le dernier mantra de LFI : N-D-L doit devenir une terre innovante de la transition écologique. Comment ? avec quel financement ? avec qui et pour y faire quoi ? et pourquoi pas une ferme de 1000 vaches ? des terrains militaires d’entrainement ? un center Park ? du temps qu’on y est ! En attendant, personne n’évoque la note à payer par le contribuable pour ce fiasco dont la responsabilité incombe à des gouvernements de droite ou socialistes qui se sont succédé durant plus d e 40 ans.

      Benoit Le 21 janvier 2018 à 22:00
    •  
    • @Benoît - la note à payer sera toujours moins élevée que l’ardoise écologique qu’on aurait laissé à nos enfants avec ce nouvel aéroport... Au demeurant, si la note vous parait salée, alors il serait utile de vous pencher sur ce qu’elle est censée couvrir. Notamment s’il est question de dédommager Vinci sur CE QU’IL AURAIT PU GAGNER et non SUR CE QU’IL A REELLEMENT DÉPENSÉ... Auquel cas, une partie de celle-ci n’a pas de justification évidente à ce que les contribuables français paient un service qui ne sera jamais rendu.... Vous ne croyez pas ?

      Carlos Le 22 janvier 2018 à 12:04
  •  
  • Effectivement, il apparaît que le temps est venu d’"une concertation nouvelle pour un projet innovant".
    Et à priori, il serait tout à fait déplacé de vouloir demander à ceux qui ont développé des projets alternatifs pour la ZAD depuis parfois des dizaines d’années de décamper alors qu’une certaine légitimité, du fait de leur implication et de leur bonne foi, peut de fait leur être accordé...

    Carlos Le 18 janvier 2018 à 13:36
       
    • Bien d’accord avec le communiqué de la FI et avec Carlos. La terre à ceux qui la travaillent !

      Mais hélas, vu l’évacuation annoncée et le déploiement commencé des "forces de l’ordre", ça vous étonnerait vraiment que le gouvernement Macron (maintenant que Nicolas Hulot a été récupéré) ait justement dans ses cartons, pour rentabiliser la Zone, un projet de Parc d’attraction, de grand ensemble immobilier et commercial, ou de ferme des 10.000 vaches ? Il va bien vouloir revendre les terrains au plus offrant, et se faire applaudir par les élus régionaux productivistes...

      Et pourtant, l’avenir du développement écologique, et simultanément de l’emploi, se trouve bien dans la perspective de coopératives bio et de préservation des espaces naturels...

      Autrement Le 18 janvier 2018 à 14:48
    •  
    • @Autrement - Rien n’est jamais définitif et il est bon de soutenir le débat démocratique concernant l’avenir de cette zone humide qui par principe, ne devrait pas être menacée de bétonnage alors qu’elle est déjà susceptible d’illustrer la perspective du développement d’une agriculture écoresponsable plutôt que productiviste...

      carlos Le 18 janvier 2018 à 15:41
  •  
  • On peut toujours rêver ! Les Macron /Philippe ont bien joué jusqu’au présent : les ordonnances et la loi de Finances 2018 sont passées comme des lettres à la poste, laissant syndicats et opposants médusés ; et maintenant en tranchant "le noeud gordien" de Notre Dame des Landes dont une grande majorité de Français se foutaient éperdument jusqu’à en avoir oublié l’existence, ils se paient même le luxe de se mettre l’opinion publique dans la poche et d’ôter toute légitimité aux branquignols zadistes qui devront tôt ou tard lever leur campement de gré ou de force. Et sur ce dernier point, il y a fort à parier que l’usage de la force publique" pour rétablir l’État de droit" sera plébiscité ...

    david F. Le 20 janvier 2018 à 20:01
       
    • @david - j’imagine que "branquignols zadistes " est tout a fait adapté pour designer la diversité des profils, dont les agriculteurs et artisans qui ont là leurs racines familiales font partie au meme titre que ceux plus opportunistes des neoruraux convaincus par une agriculteur biologique profitant de l’occasion pour mettre en place de nouvelles experiences depuis parfois 20 ans ou de militants ecologistes "hors sol" mobiles plus ou moins violents, pour designer la resistance populaire de NDDL...

      On peut essentialiser le phenomene et considerer que tous les zadistes se baladent, sans aucune attaches territoriales entre toutes les ZADs, avec des chiens, des barres de fer et des foulards sur le visage effectivement, un peu comme on pourrait considerer que puisque tous les terroristes extremistes du moment se revendiquent musulmans, il est bienvenu de voir en chaque musulman un terroriste potentiel... C’est osé mais ca m’apparait particulierement representatif d’un reflexe significativement stupide qu’au lieu de cautionner, lorsqu’on est en responsabilité de le faire, il faudrait condamner et combattre.

      Donc il serait plus productif de s’interroger sur l’utilité pour les groupuscules militants mobiles, puisqu’en réalité ce sont à tort, specifiquement aux plus violents que l’on pense en parlant de "zadistes", de rester à NDDL etant donné que tous risques d’aménagement anti-ecologique sont écartés... Et de fait, de s’interroger sur la necessité d’agiter la menace d’utiliser la force contre un "enemi" qui , s’etant agrégé autours d’un combat dorenavant "gagné", se désagrège en toute logique le plus naturellement du monde.

      Carlos Le 21 janvier 2018 à 13:13
    •  
    • @ David F

      On on sent bien votre impatience, vous mourrez d’envie d’aller botter le cul des « branquignoles »

      « Notre Dame des Landes dont une grande majorité de Français se foutaient ... » Vous avez une étude à nous indiquer qui validerai votre affirmation concernant ce que pensent les français , au nom desquels vous parlez ? Personnellement je n’en connais pas , je suis français, et comme l’indique un récent sondage, je fais partie des 74% qui approuvent la décision d’abandonner le projet.

      De la même façon, au contraire de vous , je pense que donner satisfaction à une revendication , donne une légitimité pleine et entière à ceux qui se sont battus pour , aux zadistes , mais pas seulement , il n’y avait pas qu’eux . Et je pense que de nombreux français sont de mon avis, tout particulièrement ceux qui ont déjà participé à dés luttes.

      Conclusion ils ne sont donc pas si branquignoles que vous le dites, par contre vous...

      Gege Le 22 janvier 2018 à 09:27
  •  
  • Où avez -vous vu dans cette affaire "une résistance populaire" ? Tous les articles de presse, tous les témoignages montrent qu’il n’en fut rien. D’ailleurs, les zadistes sont restés dans un isolement qu’ils ont eux-mêmes cultivés. Et finalement, c’est bien tout ce qu’ils sont parvenus à cultiver !

    David F. Le 21 janvier 2018 à 14:26
       
    • @david - Je vous suggère d’aller faire un tour ne serait-ce que sur le site de l’ACIPA... ça vous donnera une idée de ce dont je parle... Mais évidemment, on en parle pas forcément dans les témoignages ou articles de presse que vous avez pu consulter sur le sujet.

      carlos Le 21 janvier 2018 à 19:04
    •  
    • Oui la note sera salée - merci Macron ! - pour permettre à quelques zigotos de" poursuivre leur aventure" ! comme l’écrit gentiment Regards dans le titre de sa chronique. Et il se trouve ici des contributeurs pour prendre au sérieux cette vaste fumisterie ! Lamentable.

      Yolande M ; Le 21 janvier 2018 à 22:07
    •  
    • Gege, avez -vous , vous-même, des études d’opinion à faire valoir pour affirmer , au contraire de moi que la majorité de Français de foutaient comme de l’an 40 de la pseudo" lutte" ou "résistance "des squatteurs de NDL ? Rien , nada du vent !

      David Le 22 janvier 2018 à 10:39
    •  
    • Visiblement vous ne savez pas lire , ou vous ne comprenez pas ce qu’on vous écrit.

      Je répète :
      « Près de trois quarts des Français (74 %) approuvent la décision du gouvernement d’abandonner le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, selon un sondage Elabe pour BFMTV réalisé mercredi après l’annonce de la décision. Quelque 26 % des Français interrogés expriment leur opposition à cette décision. »

      Donc je compte pour vous car visiblement vous avez des difficultés , 74% pour abandonner , une majorité de français + 26% pour pour poursuivre, une minorité de français , 100% se prononcent pas mal pour des gens qui s’en foutent. Tout le contraire de ce que vous affirmez . Je pense que vous pouvez jeter votre boule de cristal à la poubelle (verre recyclable).

      Nada du vent ! Dites vous, j’ai l’impression que le vent il est dans votre tête .

      Gege Le 22 janvier 2018 à 11:53
    •  
    • @ David F

      Je vous répète également que dans la lutte il n’y avait pas seulement des zadiste qui résistaient, il avait des habitants qui ont refusé de partir, des élus de la république, des associations, des partis et mouvements politiques, des citoyens. Mais peut être que pour vous ça fait trop à emmagasiner d’un seul coup. La décision d’abandonner le projet, qui revient à dire que c’est un mauvais projet, rend légitime la lutte et la résistance de tout ceux qui s’y sont opposés.

      Gege Le 22 janvier 2018 à 12:19
    •  
    • Gege , c’est vous qui ne savez pas lire les sondages. La réponse est liée à la question de l’abandon du projet gouvernemental de NDL et non pas à l’approbation ou non de "l’action" , de la "lutte", de "la résistance" des vos chers "zadistes"... Votre mauvaise foi est patente.

      David F Le 22 janvier 2018 à 13:13
    •  
    • « Vous avez une étude à nous indiquer qui validerai votre affirmation concernant ce que pensent les français , au nom desquels vous parlez ? » Je n’ai toujours pas de réponse.

      A l’inersevmoi je vous ai indiqué une étude d’opinion qui dit le contraire de ce que vous affirmez : 74% pour abandonner , une majorité de français + 26% pour pour poursuivre, une minorité de français , 100% se prononcent , pas mal pour des gens qui s’en foutent.

      L’objectif de ceux qui se sont opposés au projet, était l’abandon du projet , ils ont obtenu satisfaction, sans eux l’aéroport serait construit. Il faut être sacrément pervers , pour opposer cette abandon du projet , qui est une victoire, à l approbation de cet abandon par une majorité de 74% des français. Que vous le vouliez ou non, c’est la réalité, il va falloir vous y faire et la regarder en face . La majorité des français soutiennent l’ojectif de la lutte des zadistes et autres , qui était l’abandon du projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes . Après ça je ne peux plus rien pour vous et vous laisse à votre déraison.

      Gege Le 22 janvier 2018 à 14:49
    •  
    • GG , vous vous enferrez dans vos propres raisonnements, tellement votre mauvaise foi est grande .

      Montrez-nous un seul sondage où la question du soutien des Français aux branquigoles de NDl a été posée.

      Par ailleurs, depuis quand accordez-vous foi, a priori, aux sondages ? Exercez donc ce qu’il vous reste d’esprit critique.

      Le résultat que vous indiquez aurait-il été le même si avait été posée la question de la note à payer pour cet énorme fiasco politico-économique et financier.

      J e ne vois pas vraiment où est "la victoire" là dedans. C’est surtout un piteux échec de l’écologie politique qui a été infoutue, quand elle était au gouvernement, d’arrêter les frais.

      Décidément Macron président qui fait ce qu’il n’avait pas dit candidat, mérite bien de remonter ... dans les sondages.

      david F. Le 22 janvier 2018 à 15:15
  •  
  • La seule chose qu’il faut espérer c’est que LFI ne prenne pas les excités pour des révolutionnaires. Sans quoi les chiennes de garde St Cricq et Salamé vont passer du Venezuela à la Loire Atlantique pour leur stratégie de diabolisation de LFI. Et ce serait avec succès....J’espère donc qu’on va se comporter en parti de gouvernement....

    Dominique FILIPPI Le 21 janvier 2018 à 22:56
       
    • D. Filippi - il va falloir préciser de qui on parle quand tu dis "excités"... Si tu parles des groupuscules de militants ecologistes violents, alors précise le car dans ce forum ils s’en trouvent pour se livrer à l’insulte aveugle globale et donc y compris concernant les collectifs copain 44 ou des familles d’agriculteurs et plus globalement l’association ACIPA, concernés tout autant si ce n’est plus par le combat de NDDL que les "excités" mobiles qui finiront par aller traîner leur guetres sur d’autres "terrains d’opération", où il y aura là-bas aussi, des "locaux" qui lutteront déjà contre le rouleau compresseur de l’Etat...et qui à ce titre se trouvent être eux-aussi des "zadistes".

      carlos Le 22 janvier 2018 à 07:07
    •  
    • @D. Philippi - j’imagine qu’il faudra aussi aller dans le sens de ceux qui manipulent l’opinion lorsqu’aux prochaines manifestations d’ampleur, on assimilera tous ceux qui étaient là à la petite bande de casseurs qui ne manquera pas d’occuper nos écrans...

      carlos Le 22 janvier 2018 à 07:18
  •  
  • @Carlos Le 22 janvier à 07:18
    Je confirme ....Réfléchir avant d’écrire...J’ai tout simplement la tête dans les étoiles (un peu) et les pieds sur terre (beaucoup).

    Dominique FILIPPI Le 22 janvier 2018 à 08:57
  •  
  • Je te sens mûr pour le pire...

    Dominique FILIPPI Le 22 janvier 2018 à 10:03
       
    • @D. Filippi -" mûr pour le pire"... Je ne me sens pas assez résigné pour laisser le noeud coulant se resserrer doucement sans rien dire... Du coup, j’ai fort besoin que tu m’eclaires sur ce à quoi tu fais allusion précisément...

      Carlos Le 22 janvier 2018 à 12:09
  •  
  • @Carlos Le 22 janvier à 12:09

    " mûr pour le pire" :mûr pour tomber dans le panneau planté par macron qui ainsi aura auprès d’une partie de l’électorat JLM et surtout du potentiel à venir réussi l’équation Folklore Vénézuélien + Obono + solidarité avec les jusqu’au boutistes + intolérants sur Facebook = Batho et Hamon ....tu sais le coup gagnant de la force tranquille....sans les exagérés....C’EST CA QUE TU VEUX !

    Dominique FILIPPI Le 22 janvier 2018 à 12:34
       
    • D. Filippi - l’équation "Folklore Vénézuélien + Obono + solidarité avec les jusqu’au boutistes + intolérants sur Facebook = Batho et Hamon" est celle qui illustre parfaitement s’il en faut le problème de la manipulation de l’opinion en vue d’obtenir un status-quo et empêcher un changement quelconque de politique...

      Alors, je sais que tu n’es absolument pas sensible à l’argument de "l’interpellation" pour bousculer les consciences, mais rends toi compte que ce que tu préconises c’est de jouer sur le terrain balisé par l’autorité en place et selon ses règles, alors que celle-ci est juge est partie !

      Autrement dit, lorsque tu refuses d’admettre que la prudence que tu affiches et que tu souhaiterais que tout le monde adopte, et qui consiste en fait à ne faire aucune action, aucun discours, fussent-ils nuancés, qui entraîneraient une quelconque réaction de "résistance" des gardiens de l’autorité en place (et la manipulation de l’opinion fait partie de son arsenal)... que cette prudence là donc, te condamne et condamne tous ceux qui pensent à ta manière à ne pouvoir qu’accompagner la dynamique du pouvoir actuel sans arriver réellement à le mettre en danger, alors ne faut-il pas s’interroger sur l’utilité, lorsqu’on cherche à changer les choses, à s’investir dans cette stratégie ? En l’occurrence, à penser malgré tout qu’elle porterait ses fruits, combien de temps penses tu qu’il faudrait pour qu’elle aboutisse factuellement à un changement de paradigme ? Je te le prédis très long...

      Car, il est clair que toute formation politique qui cherche à proposer une alternative aux tenants du pouvoir en place et qui peut de fait être assimilée à une menace pour celle-ci, se verra faire l’objet, quelqu’en soit le sujet, de la couleur des chaussettes aux problèmes institutionnels, des droits de l’Homme aux plantations de pissenlits, d’une équation ayant donné lieu à autant de virulences que celle que tu décris... Pour répondre à ta question donc : NON CE N’EST PAS CE QUE JE VEUX... MAIS JE FAIS AVEC !

      Car si je reconnais qu’on part avec un handicap, puisque c’est bien Macron et ses chiens de garde qui sont en mesure de manipuler l’opinion (façon "force tranquille) et non ceux qui proposent réellement une autre alternative, alors je veux bien accepter malgré tout le postulat qui veut que pour mettre en danger réellement le gouvernement, il ne faut pas hésiter à accepter de se mettre soi-même en danger... Il y a une personnalité controversé, au demeurant très intelligente (I. Aberkane) qui disait qu’avant qu’une idée révolutionnaire ne s’installe dans la société, elle devait passer du ridicule au dangereux pour en arriver à l’évident... La transition écologique avec tout ce qu’elle implique de renonciation à un modèle de prédation, de mise en place d’une justice sociale, d’équité dans les échanges économiques et de contrôle démocratique est jugée "ridicule" par certains, "dangereuse" pour d’autres, "évidente" quant aux derniers... autant d’adjectifs que devra assumer la formation politique qui la porte.

      carlos Le 22 janvier 2018 à 17:03
  •  
  • @Carlos Le 22 janvier à 17:03
    Mettre en danger le pouvoir actuel c’est :
    "il ne faut pas hésiter à accepter de se mettre soi-même en danger."

    Pour n’être compris que par les convaincus ?

    IL FAUT bien avoir à l’esprit que LFI a un électorat composite avec des niveaux de conscience politique très hétérogènes donc ne pas paraître comme des exagérés . IL FAUT RASSURER LE PETIT BOURGEOIS (majoritaire et dans l’électorat JLM et encore plus au plan national) sinon c’est la peur du chaos Vénézuélien, le soi-disant socialo-islamisme d’ OBONO (que ce soit fondé ou pas), le goulag au loin qui pointe. Je ne sais pas si tout le monde réalise dans ce blog et ailleurs ce que représente un premier vote pour ceux que l’enfer médiatique présente comme suspect d’attenter à la liberté !Si on en avait conscience pleinement...on aurait pas fait toutes les conneries depuis Mai dernier . JLM doit reprendre en main les gauchistes de son entourage. Sinon c’est l’échec garanti. Il semble avoir pris la mesure du danger très récemment. Il faut aller encore plus hardiment en ce sens par exemple qu’il faut arrêter à NDL de soutenir la dérive gauchisante de certains qui vont tomber dans le piège tendu par Macron , qu’il faut arrêter de soutenir le folklorique Maduro, qu’il faut arrêter de déverser des seaux de moraline sur fond d’appartements parisiens en soldes. Pour ce qui nous concerne arrêter de proposer la démocratie pour les autres et aucune élection pour notre direction en prétendant qu’il n’y a que des orateurs nationaux alors que LFI reste une machine électorale au service d’un homme aussi admirable soit-il. Donc cessons de nous moquer du monde SINON LES GENS RETOURNERONT CHEZ BATHO, CHEZ HAMON,CHEZ MAUREL . Et je ne parle pas de notre position catastrophique sur l’Europe migratoire et équivoque au plan économique (PLAN A et B)...Il est encore temps d’arrêter de refaire fonctionner la machine à perdre . Le tiers des électeurs de Mai est déjà parti...encore un tiers ? Arrêtons la dérive gauchiste de LFI.A quand les scouts LFI, les alcoves LFI, les écoles LFI...Ne refaisons pas un PCF BIS. On aura le même résultat .

    Dominique FILIPPI Le 22 janvier 2018 à 18:17
       
    • @D. Filippi - Je crois comprendre que tu t’inquiètes du succès dans l’entreprise d’accès au pouvoir de La France Insoumise... J’avoue pour ma part, quoique sympathisant et électeur des candidats défendant le programme "l’avenir en commun", être plus optimiste quant à la capacité de progression des mouvements visant à "interpeller" les gens, "petits bourgeois" inclus, sur la nécessité de prendre conscience que si rien ne change concrètement, on condamne nos enfants et petits enfants à chercher un moyen de survivre sous peine d’incarner la dernière grande vague d’extinction des espèces...

      "Rassurer" ou "Réveiller"... Je suis pour ma part convaincu que le premier ne peut se faire qu’au prix du renoncement à vouloir changer les choses avant que le seuil de non-retour, si proche de nous, soit inéluctablement franchi. Quant au second, si difficile à obtenir j’en conviens, il implique l’obligation d’accepter d’être accusé des pires inepties ou de faire plus basiquement peur, même si c’est indubitablement à tort, le tout étant que l’on puisse s’en défendre et insuffler dans la foulée un espoir nouveau aux résignés...

      Tu me lis certainement avec un grand désespoir mais j’aimerais que tu comprennes que je fais partie de cette génération qui, selon les circonstances a été absentéiste ou "blanchiste" (vote blanc), devenue antipartidaire par la force des choses et du dégoût inspiré par le cynisme et l’hypocrisie d’une parole politique dévoyée, qui ne ressents le lien qui m’unit aux autres "insoumis" qu’à travers le programme "l’avenir en commun"... J’avoue donc sans honte ne me sentir par contre attaché à la France Insoumise en tant que "superstructure" en rien !

      Si celle-ci, bien que m’ayant permis de participer à l’élaboration des propositions, ne présente pas un caractère assez démocratique au gout de certains ( ce que je comprends et que je n’ai pas de soucis à appuyer dans leur ambition de changer les choses), je m’en console aisément en me rappelant qu’il y a bien au bout une convention constitutionnelle pour rendre au citoyen, dont nous sommes tous, la capacité d’élaborer un récit et un destin commun à la mesure du défit qui se pose à l’humanité entière...

      Carlos Le 22 janvier 2018 à 21:50
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