Violemment interpellé et mis en garde à vue lors du Sommet du G7 en août 2019, le directeur de Mémoires & Partages est défendu par Me Colette Capdevielle et Me William Bourdon au tribunal de Bayonne le 3 décembre 2020 à 13h45.
Les brutalités de cette interpellation, à savoir l’escorte musclée vers le hall de la gare, le coup sur la nuque, le plaquage ventral au sol, la clé de bras et enfin le balayement, ont fait l’objet d’une plainte auprès de l’IGPN pour le délit de « violences par une personne dépositaire de l’autorité publique. »
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La dénonciation de la dénomination raciste et sexiste du plus grand quartier de Biarritz n’est que la continuité d’un combat contre la déshumanisation des Noirs et pour porter la lutte contre le racisme, bien au-delà des frontières de Bordeaux.
Le nom de ce quartier fait effectivement polémique depuis plusieurs années. Il a été ainsi nommé en référence à une femme noire, figure du quartier au 19ème siècle. Or, l’évolution de la société et le développement des droits humains ont attribué à l’expression « nègre » un caractère raciste et xénophobe. Il était donc logique et légitime qu’un militant engagé dans la défense de la diversité mène une campagne de sensibilisation pour une situation qui avait auparavant déjà fait l’objet d’un signalement par des élus et associations diverses, dont la LICRA.
Membre de la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage, Karfa Diallo, depuis plus de vingt ans et dans le respect de la loi, anime pour l’association Mémoires & Partages des actions de sensibilisation pour exiger que vérité et justice soient faites à l’endroit des symboles du racisme, de la traite et de l’esclavage sur l’espace public à Bordeaux, Nantes, La Rochelle et Le Havre.
L’attaque policière et judiciaire contre Karfa Diallo est une tentative d’intimidation contre les militants antiracistes.
Nous sommes solidaires pour montrer aux sexistes, racistes et révisionnistes notre unité et notre détermination à exiger réparation des torts du passé et justice pour les torts d’aujourd’hui.
Nous, associations et personnalités, souhaitons faire de ce procès celui de la pensée raciste, colonialiste et sexiste qui prolifère dans l’impunité à ciel ouvert. Nous voulons en finir avec les violences policières et leur impunité. Nous voulons en finir avec la répression judiciaire de toutes les contestations. Nous voulons en finir avec le racisme.
Nous exigeons :
- L’abandon des poursuites contre Karfa Diallo.
- La fin de l’impunité et des honneurs attribués aux personnalités qui ont participé à la pensée raciste, esclavagiste, sexiste et colonialiste.
Nous sollicitons le soutien du public pour faire face aux frais du procès avec une cagnotte Letchi.
Conseillé par Me William Bourdon, est envisagé un recours devant le tribunal administratif pour faire annuler les délibérations municipales qui ont attribué à ce quartier le nom raciste de « la négresse ».
contre le racisme, les violences policières et toutes les injustices sociales, ensemble nous irons jusqu’au bout ; pour ce procès vous avez mon soutien
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