Accueil > idées/culture | Par Mathieu Dejean | 8 janvier 2014

Le Postillon, journal salivique

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« Amour, glaires et beauté » : comble du glamour, la base-line du Postillon, le journal local critique de « Grenoble et sa cuvette », ne ment pas. Las des coulées de bave condescendantes déversées par le "Daubé" (Dauphiné Libéré) dans la dépression grenobloise, Le Postillon a pris son envol en 2009. Depuis, il est passé maître dans l’art de l’impertinence raffinée, de la raillerie châtiée et de l’éloge intempestif. De manière sporadique il se dépose, avec l’innocence d’un flocon de neige, sur les vestons des élus locaux, dans l’œil des caméras de surveillance, ou en plein milieu du front des apologistes de la "modernité" qui prospèrent dans la technopole iséroise (« Surtout, n’allez pas sur notre site internet ! », prévient-il dans le dernier numéro), et passe au crible de ses « intempéries du langage » (J. Renard) les charmes discrets de la vie grenobloise. Corrosif – en témoignent les affiches qui fleurissent à Grenoble et proclament : « Le Postillon : enfin un journal payant ! » – et imparable, il bouleverse le monde idyllique des édiles grenoblois, pour le plaisir toujours renouvelé de ses lecteurs !

Le Postillon, 2 euros, vendu dans une centaine de lieux de l’agglomération grenobloise. Surtout, n’allez pas sur leur site internet : www.lepostillon.org.

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