Fabian Eberhard est journaliste en Suisse pour le SonntagsBlick et expert de l’extrême droite. Il répond aux questions de Thomas Portes, président de l’Observatoire national de l’extrême droite.
Thomas Portes. En Suisse, des néo-nazis se faufilent la nuit dans les locaux de certains médias pour y réaliser des vidéos : quel est l’objectif de ces « visites » nocturnes ? Opération de communication simple ou menaces réelles ?
Fabian Eberhard. Je pense que ce sont les deux. D’une part, les militants d’extrême droite utilisent la vidéo pour leur offensive de propagande. D’autre part, la vidéo est et doit être considérée comme une menace.
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Parlez-vous de plusieurs petits groupes comme Blood and Honor Junge Tat ou National Action Front. Sont-ils actifs dans toute la Suisse ? Pouvez-vous nous donner le statut du mouvement néonazi en Suisse ?
La mouvance d’extrême droite est active dans toute la Suisse. Cependant, il existe des bastions de cette mouvance. Cela inclut la Suisse centrale mais aussi la Suisse romande. Les organisations que vous avez mentionnées sont principalement actives au niveau régional, en Suisse centrale et dans la région de Zurich. Blood and Honor est un réseau mondial qui compte des supporters et des membres dans toutes les régions de la Suisse. En quelques sortes, on peut dire que la mouvance d’extrême droite en Suisse est plus petite et moins active que dans les pays voisins comme l’Allemagne ou la France. Cependant, elle compte aujourd’hui plus de 1.000 membres actifs. Heureusement, à ce jour, la violence d’extrême droite n’a jusqu’ici que de rares manifestations. Pour autant, il est important de noter que la Suisse joue un rôle central en tant que plaque tournante et refuge pour toute la mouvance d’extrême droite européenne. C’est sûrement avant tout parce que les autorités de ce pays sont moins dures contre elle que dans des pays comme l’Allemagne.
Alors que les groupes ont déjà été dissous, comment expliquez-vous qu’ils arriver à se restructurer si rapidement ?
Les groupes n’ont pas été dissous par les autorités : ils se sont pour la plupart dissous eux-mêmes. Souvent, de nouveaux groupes ont été créés avec un nouveau nom, mais on y retrouve les mêmes personnes et les mêmes structures.
Partout en Europe, les idées d’extrême droite gagnent du terrain. Est-ce également le cas en Suisse ?
Oui, cela peut également être observé en Suisse. Les services secrets ont déterminé il y a un an une mobilisation plus importante des groupes d’extrême droite. Néanmoins, la scène suisse n’a pas encore réussi à mobiliser des masses plus importantes comme c’est parfois le cas en Allemagne par exemple. Contrairement à de nombreux autres pays, les manifestations contre la Covid-19 n’ont pas encore été infiltrées par les néo-nazis.
Au cours de fouilles en Suisse, des armes à feu ont été saisies. Peut-on craindre un passage à l’acte violent ? Quelles pourraient alors être leurs cibles ?
Il y a des beaucoup d’armes à feu en circulation dans la mouvance d’extrême droite suisse. Certains des extrémistes de droite s’entraînent également avec ces armes. Il est donc tout à fait possible que des membres, de façon individuelle, développent un potentiel terroriste. Les cibles pourraient alors être de différents types : des étrangers, des militants de gauche, et probablement aussi des journalistes.
alors la , ça c’est de l’analyse , rien aucun fait des groupuscule et la fin le petit discours sur les armes, génial ....alors oui des gens entraident avec des armes , c’est le but de chaque société de tir et il n’y en aucune d’extrême droite. Alors au moment ou 98% des attentat sont soit islamistes soit d’extrêmement gauche et ça chaque jour.... vous trouvez ce type d’expert, j’espère qu’il est gratuit parce que ça tient de la Stammtisch ....et la coute au plus une bière mais meme la on a plus de bon sens . Les armes circulent c’est une evidence , les frontières étant ouvertes , c’est pas avec des lois sur les armes légales que ca va changé quelque chose...100% des attentats ont été faites avec des armes illégales ... c’est le même genre d’expert qui croit encore a Schengen.
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