On apprenait début novembre que l’aide médicale d’Etat (AME), couverture médicale dont bénéficient 215 000 sans-papiers, ne serait plus accordée gratuitement mais contre 30 euros par an. Objectif de l’UMP : une économie de plusieurs millions d’euros. Et chacun, politique, syndicaliste, spécialiste de tout poil, d’y aller de son commentaire. Cette somme est pour certains « tout à fait supportable » (Roselyne Bachelot), pour d’autres « insoutenable ». Une réforme « ridicule » selon des médecins invités à la décrypter.
Les Français ont été interrogés, 49 % sont pour le maintien de l’AME en échange d’une participation financière, selon un sondage de l’Ifop pour Dimanche Ouest-France.
Et les sans-papiers ? Personne n’a semble-t-il estimé nécessaire de leur poser directement la question. Pas une ligne de témoignage des personnes en situation irrégulière dans la presse datée des rares jours où le sujet a attiré l’attention des médias : avant que le remaniement n’accapare l’ensemble de leur espace et de leur intérêt.