Construite au départ autour du journaliste professionnel Olivier Cyran, transfuge de Charlie Hebdo, la rédaction de CQFD (Ce Qu’il Faut Dire, Détruire, Découvrir...) est essentiellement composée d’autodidactes. Mensuel de critique sociale, élaboré à Marseille, par une équipe hétéroclite de chômeurs, pigistes aux parcours atypiques, facteurs, punks toujours en vie, dessinateurs de tous horizons, CQFD célèbre ce mois-ci ses cinq ans d’existence. Et en cinq ans, CQFD a fait son trou dans le paysage de la presse dite alternative. Imprimé au niveau national à 15 000 exemplaires, il est disponible chez quelque 3 500 marchands de journaux depuis octobre 2003. Journal indépendant à l’économie fragile, sans publicité, sans patron ni subventions, CQFD tire ses seuls revenus de ses ventes en kiosque et de ses abonnés.
Concert anniversaire
« Insoumis et réfractaire », CQFD traite de tout ce qui l’intéresse et l’énerve comme l’explique Nicolas Arraitz, membre du comité de rédaction et ancien directeur de publication : « Nous n’avons pas de ligne éditoriale politique attitrée ce qui nous différencie de la presse militante. Nous pouvons abordé des sujets aussi variés que le chômage, les luttes sociales passées sous silence, le culte du travail, les discriminations, les expulsions, les violences policières, les faux amis, les guerres, les syndicats pro-patronaux, les usagers pris en otage, les prisons, les DRH, la croissance... Nous sommes proches de nos lecteurs du fait que nous sommes nous-même confrontés à une certaine précarité. ». CQDF serait-il un journal de chômeurs ? Toujours est-il qu’en cinq ans, le fruit a mûri et gagne peu à peu de nouveaux lecteurs jeunes et retraités à travers tout l’hexagone. Un concert anniversaire est prévu le samedi 3 mai à l’embobineuse, à 19 heures, à Marseille. A l’affiche : Fantazio, Sam Karpiena trio, Sayon Bamba et X-Or.
Entretien audio :
Pour écouter l’interview de Nicolas Arraitz, membre du comité de rédaction de CQFD , cliquer sur
Plus d’infos sur http://cequilfautdetruire.org/