Si la situation ne cesse de se détériorer depuis le sabotage du bateau gréco-suédois lundi soir, les organisateurs la Flottille de la liberté II n’ont pas pour autant baissé les bras. Le bateau endommagé est en réparation (coût de l’opération estimé entre 15 à 20 000 €) et devrait pouvoir être remis en état de marche avant la fin de la semaine.
Autre problème de taille, les obstacles administratifs des autorités grecques qui ne cessent de s’accumuler depuis le début de la semaine. « A l’heure actuelle, nous n’avons d’autorisation de naviguer pour aucun des bateaux qui se trouvent en Grèce, expliquait hier soir Claude Leostic de l’AFPS et membre du comité de pilotage international de la Flottille. Le bateau américain n’a plus de contrat d’assurance, soit disant à cause de souci technique, le Louise Michel (l’un des deux bateaux français, ndlr) attend la validation des documents par les autorités portuaires et le bateau espagnol vient de découvrir qu’un de ses documents administratifs n’avait pas été bien signé ! C’est clair tout est fait pour nous empêcher de partir » résume-t-elle. Le bateau irlandais a quant à lui découvert hier que l’axe de l’hélice était endommagé. Nouveau sabotage ? La réponse aujourd’hui à 11h, lors d’une conférence de presse à Dublin.
Malgré ce travail de sape, les militants de la Flottille n’en démordent pas : ils veulent partir pour Gaza. « Nous partirons, soyez en sûr » affirme Claude Léostic.
Jeudi 30, les élus embarqués dans l’opération pacifiste doivent rencontrer les ambassadeurs de leurs pays respectifs pour réitérer la demande de protection des passagers partants pour Gaza et solliciter leur aide pour démêler le sac de nœud dans lequel la Flottille est coincée. Etant donné l’opposition officielle des chancelleries, il n’est pas sûr que l’action soit fructueuse... Elle permettra cependant de faire entendre à tous que la volonté de la Flottille de la liberté II est inébranlable et qu’ils ne comptent pas en rester là. « On ne va pas rester comme ça les bras croisés en attendant qu’ils aient fini de nous étrangler, annonce Thomas Sommer-Houdeville, porte-parole du Bateau Français pour Gaza. Ce serait vraiment mal nous connaître ! »