« L’absentéisme représente un coût
financier et humain considérable pour
votre entreprise. Pensez aux indemnités
versées, à l’augmentation de la charge
de travail, au mécontentement qu’il
suscite chez vos collaborateurs fidèles
au poste… » Employeurs, Securex est là
pour vous aider. Mais aussi Mediverif,
Dexia-Sofaxis, Cesame, Contrôle
Médical Service… La liste est longue des
entreprises qui font appel à ces services,
afin de vérifier que le salarié est bien au
fond de son lit.
Toujours viril, Xavier Bertrand
avait averti les auditeurs de RTL, en
novembre dernier : « Les contrôles
vont être beaucoup plus importants
et, en plus, si vous êtes pris, vous
rembourserez. » Tremblez, citoyens.
Les entreprises de contrôle des
salariés en arrêt maladie, employant
des médecins libéraux pour effectuer
les contrôles, factureraient dans les
200 euros la « contre-visite ». Ces boîtes
ont commencé à fleurir en 2004, quand
le même Xavier, prétextant l’énorme
manque à gagner que représentent
ces arrêts maladies injustifiés dans
ce pays de branleurs qu’est la France,
avait autorisé les entreprises à faire
appel elles-mêmes à des médecins pour
effectuer des contre-visites. En fait,
les abus sont plutôt rares. Seuls 10%
des arrêts maladie contrôlés – ce qui
ne représente qu’une faible partie des
arrêts – sont déclarés abusifs. Bref.
Sentant le vent tourner, Securex et
consorts proposent également des
diagnostics en entreprise : il s’avère
que les mauvaises conditions de
travail favorisent le stress, et donc
l’absentéisme. La faute au salarié ?