Le 8 août, les yeux du monde entier seront braqués sur Pékin, capitale de la République populaire de Chine. Les flammes chahutées à Londres ou Paris, les droits des Tibétains, le séisme dans la région du Sichuan... pendant quelques heures au moins, il est probable que tout sera oublié : ensuite, les JO débuteront et, durant presque trois semaines, chacun, tout autour de la planète, n’aura d’yeux que pour sa paire de jambes nationale, guettant l’hymne, le drapeau, le podium... De toute part, la Chine sera scrutée avec espoir et émotions.
Une victoire pour les autorités du pays. Au cours des trente dernières années, la Chine a modifié son approche des relations internationales. Parce que le monde simple du XXe siècle a pris fin avec l’effondrement du mur de Berlin. Et parce que le développement économique de ce géant de 1,3 milliard d’habitants, moyennement doté en ressources naturelles, le contraint à ouvrir ses portes dans les deux sens. Sur le plan économique, ses avancées des dix dernières années sont spectaculaires. Entrée dans l’OMC en 2001, la Chine a vu son PIB multiplier par six en quinze ans. Elle est aujourd’hui la quatrième économie mondiale, la troisième puissance commerciale et la première détentrice de réserves de change.
Une nouvelle donne géopolitique mondiale se dessine. Regards a essayé d’en savoir un peu plus sur ce géant asiatique. E.R.