Accueil > Société | Par Jon Elizalde | 27 août 2012

Petit tour du monde des droits des transsexuels

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L’annonce a fait l’effet d’une bombe,
tant elle provoque une avancée des
droits des transsexuels : en Argentine,
depuis une décision du Sénat prise
en mai, ceux-ci pourront choisir le
sexe auquel ils estiment appartenir et le déclarer à
l’administration. L’Argentine n’est pas isolée : son
voisin uruguayen avait, avant elle, déjà voté une loi
similaire. Et, en octobre 2008, une loi de la ville
de Mexico a permis aux personnes transgenres
d’obtenir des papiers d’état civil conformes à
leur nouvelle identité.

En Europe, Royaume-Uni et Espagne ont été des
précurseurs. Les Britanniques ont, les premiers,
modifié leur législation en 2004, après avoir été
condamnés par la Cour européenne des droits
de l’Homme dans l’affaire d’une transsexuelle
harcelée, Christine Goodwin. Et, en Espagne,
depuis 2007, une opération chirurgicale n’est
plus nécessaire pour le changement d’identité.
Le diagnostic d’un médecin est toutefois requis,
ainsi qu’un traitement hormonal de deux ans. Au
Portugal, le président s’était opposé en 2010 à
un changement de la loi ; un an plus tard, celuici
a bien eu lieu. Désormais, le genre choisi
peut être obtenu en huit jours sur présentation
d’un certificat médical en bonne et due forme.
En Suède, après un long blocage du Parti
conservateur, les opérations chirurgicales de
stérilisation forcées viennent d’être abolies.
Idem aux Pays-Bas, depuis fin 2011, où seules
des déclarations d’experts attestent, après
analyse, «  que le sentiment de transgenre de la
personne est bien permanent
 ». Et en Belgique,
le changement d’état civil est déjudiciarisé,
et confié au maire.

Autre bouleversement : la question du passeport.
Depuis septembre dernier, l’Australie permet d’y
faire figurer le genre de son choix. Et pour ceux qui
ne veulent pas choisir, il est désormais possible
de cocher la case « x ». Le Canada examine en ce
moment un texte qui permettra la même évolution.
Et la France ? En grand retard, malgré le dépôt
d’une proposition de loi en décembre dernier par
des députés PS, s’appuyant sur une résolution
du Conseil de l’Europe qui veut supprimer
l’obligation de stérilisation, de conversion
sexuelle ou de thérapie hormonale. Pour obtenir
un changement d’état civil, les transsexuels
français sont toujours stérilisés chirurgicalement
et de manière irréversible, doivent passer des
tests psychiatriques et attendre ensuite entre un
an et un an et demi la décision du tribunal.

Le sexe, la norme, et nous

Les jeunes sont-ils vraiment façonnés par le porno ?
Pourquoi la presse féminine a peur des lesbiennes ?
Que se passe-t-il quand on emmène un transsexuel
au cinéma ? Cet été 2012, Regards pose des questions
tordues. Et tente d’y répondre.

Portfolio

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