15 heures. Un semaine tout juste après la grande journée de mobilisation dans la fonction publique, plusieurs milliers de personnes quittent la place de la Bastille en direction du quartier Saint-Augustin. Derrière une banderole où est écrit : « Mobilisons-nous pour la défense de la retraite solidaire ». Alain Olive, secrétaire général de l’UNSA, estime pour sa part « qu’il y a beaucoup de monde, même si ce n’est pas un raz-de-marée ».
La préfecture de police de Paris évoque une participation moyenne, de 28 000 personnes. La CGT affirme qu’il y a eu 70 000 manifestants. Là encore c’est mieux que la semaine dernière, où l’on comptait entre 18 000 et 60 000 personnes toujours à Paris. FO fait état de 430 000 manifestants à travers la France dans 153 villes, la CGT de 700 000. L’estimation de Force ouvrière s’appuie sur des estimations dans 33 départements. « Nous devrions dépasser l’objectif de 500 000, car d’autres manifestations sont prévues en fin de journée », indique Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO.
Soutien des Français
« Un certain Nicolas Sarkozy avait dit en 2006 dans un autre contexte [le CPE] : lorsque tous les syndicats sont dans la rue et qu’il y a beaucoup de monde, c’est que le gouvernement a un gros problème : le constat est toujours valable aujourd’hui », souligne Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, en tête du cortège parisien au côté des patrons des sept autres principaux syndicats. Et d’ajouter : « Il faut que le gouvernement accepte de vraies négociations avec les syndicats. Sur la base du succès d’aujourd’hui, si le gouvernement ne change pas d’opinion, cette journée appellera des suites ». Selon un sondage CSA-l’Humanité, 58% des Français affirment « soutenir » ou « avoir de la sympathie » pour le mouvement.
Constatant une présence importante du secteur privé dans les manifestations, Annick Coupé, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires estime que le gouvernement « ne pourra pas jouer la division ». Selon elle, compte-tenu du faible taux des seniors, « on sait bien que les gens n’auront pas le nombre d’annuités. C’est donc les pensions qui vont diminuer et les futurs retraités qui vont être en situation de pauvreté, en particulier les femmes ».
Entretiens audio :
Pour écouter l’interview de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT , cliquer sur
Pour écouter l’interview de Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO , cliquer sur
Pour écouter l’interview d’Annick Coupé, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires , cliquer sur
Pour écouter l’interview de Jacques Voisin, président de la CFTC , cliquer sur
Pour écouter l’interview d’Alain Olive, secrétaire général de Unsa , cliquer sur