énergie nucléaire, un débat atomisé
Le nucléaire civil est une question épineuse. Alors que se profile sa relance avec une nouvelle génération de réacteurs (EPR), les anti haussent le ton et le débat national promis par le gouvernement brille par son absence.
Ingérable ingérence (2) : Scénarios pour une sortie de crise
Alors que le transfert du pouvoir aux Irakiens est prévu pour fin juin, les Etats-Unis tentent de convaincre l’ONU de s’impliquer sur le terrain. Analyses croisées des stratégies à l’œuvre avec Subhi Toma, Toni Negri et Bernard Dréano (1).
Ingérable ingérence (1)
Les Etats-Unis ont notamment justifié leur entrée en guerre contre l’Irak par un devoir moral de renversement d’une dictature. En amont de son intervention militaire, l’administration de George W. Bush avait même invité les organisations humanitaires internationales à rallier la Coalition pour préparer ensemble l’opération « Liberté en Irak ». Sur la scène française, entre autres voix, Bernard Kouchner, l’ancien cofondateur de Médecins Sans Frontières (MSF) puis de Médecins du Monde (MDM), également ancien ministre de la Santé et de l’Action humanitaire, réutilisait un argumentaire moral pour approuver l’action américaine. Divers conflits déjà, menés par des Occidentaux en Afghanistan, au Timor, au Sierra Leone ou au Kosovo contre des régimes de terreur, avaient associé des ONG humanitaires sous l’étendard de « guerres justes ». S’agit-il d’une évolution du fameux concept de « droit d’ingérence », né dans les années 70 sous la plume de Jean-François Revel et d’André Glucksman, concept popularisé par Bernard Kouchner ? La crédibilité de l’action humanitaire en a-t-elle au contraire été atteinte ? Eléments de réponse avec Rony Brauman, membre de MSF, qui vient de contribuer à l’ouvrage collectif A l’ombre des guerres justes : l’ordre international cannibale et l’action humanitaire (1).