L’union n’est pas le ralliement
Quelle place pour la gauche antilibérale dans le contexte
du bipartisme de la Ve République ? Pour le philosophe
Michel Onfray, les diverses voix de gauche
doivent s’unir derrière un programme commun.
Les pauvres... encore eux !
Souvent ensevelie sous les événements médiatisés, la misère joue un
rôle déterminant à Haïti, au Japon ou dans les révolutions arabes.
Mais, au mieux, les pauvres sont des « fantômes » qui hantent journaux
ou discours. L’historienne Arlette Farge propose de remettre au
centre de l’actualité la pauvreté dans ses aspects les plus concrets.
La vie rêvée des réfugiés
La Convention de Genève sur le statut des réfugiés fête
ses 60 ans. Pour l’anthropologue Michel Agier,
l’universalité du droit d’asile est aujourd’hui remise en cause.
Le lien rompu entre territoire et société
Miguel Benasayag revient sur le tremblement de terre de L’Aquila, en
2009. Les informations locales, contrairement à celles venant de Rome,
permettaient de prévoir la catastrophe. Le philosophe éclaire le concept
de déterritorialisation, le lien rompu entre une société et son territoire.
La justice saisie par l’ultralibéralisme
Le service public de la justice, mis à mal par les politiques
sécuritaires, est envahi par les valeurs libérales.
Plaider-coupable, comparution immédiate, privatisation
de certains secteurs… La magistrate Evelyne Sire-Marin
voit se profiler le système américain.
A vendre !
L’architecte Paul Chemetov dénonce la pression exercée
sur l’Autriche ou la Grèce qui, pour faire face à leur dettes,
pourraient être contraints de liquider leur patrimoine naturel.
L’utilité (politique) de la vidéosurveillance
Mettre des caméras dans tous les coins de la ville, ça ne sert à rien.
Si ce n’est à soigner son image auprès des électeurs.
Le sociologue Laurent Mucchielli s’interroge sur ce qui pousse
de plus en plus d’élus locaux, de droite comme de gauche,
à se laisser tenter par la vidéosurveillance.
Après le spectacle, la débâcle
En Italie, la coalition gouvernementale commence à se fissurer et
plusieurs observateurs annoncent la fin du berlusconisme. Société du
spectacle, populisme… les ingrédients sont connus. Mais pour l’historien
Enzo Traverso, Silvio Berlusconi a créé un nouveau modèle de
société basé sur la fusion totale entre capital, Etat et médias.