Le journal Valeurs actuelles vient d’ouvrir sur son site internet un Observatoire de la droitophobie. Il entend fustiger « les zélateurs de la gauche morale, politique et intellectuelle [qui] tirent à vue sur la droite et lancent leurs “fatwas” sur ceux qui osent “penser contre” ». Il se veut « un outil de résistance à la pensée unique. » Sic. Sans doute inspiré par la cérémonie des Y’a Bon Awards, le site prévoit d’élire, « sans jamais se départir de l’humour nécessaire, le droitophobe du mois, puis de l’année. »
Une distinction qui, à coup sûr, va faire des envieux. Combien paraphraseront Véronique Genest [1] ? « Alors tout de suite : droitophobe ! Alors moi j’ai réfléchi. J’ai réfléchi et je me suis dit : droitophobe. Droitophobe ça veut dire c’est la phobie, c’est la peur. C’est bien ça ? Alors effectivement peut être je suis droitophobe. Ce soir je fais mon coming out : oui probablement que je suis, comme beaucoup de Français, droitophobe. »
Une initiative dont la toile a pris le parti d’en rire :

Depuis les manifestations contre le mariage pour tous, une frange de la droite cultive une position victimaire. Une posture relayée encore tout récemment par la voix du 13 heures de TF1. Dans son journal du jeudi 20 juin (entre 11’ et 11’25), l’ineffable Jean-Pierre Pernaut a eu ce lancement ubuesque déontologiquement parlant : « Il ne fait pas bon être hostile au mariage homosexuel. Un opposant qui manifestait lors du passage de François Hollande sur M6, dimanche soir, a été condamné à deux mois de prison ferme. C’est une première en France. Et Frigide Barjot, vous savez leader de ce mouvement, est expulsée du logement de la ville de Paris qu’elle louait depuis une trentaine d’années. Tiens donc ! »
Sans autres commentaires de précision et de contextualisation de l’information. Ce n’est pas pour avoir manifesté que Nicolas, opposant au mariage pour tous a été condamné à quatre mois de prison dont deux ferme, mais pour rébellion et refus de prélèvement ADN. C’est la deuxième fois que le jeune homme de 23 ans passe en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris. Le 28 mai dernier il était jugé et condamné pour « entrave à la circulation », « identité imaginaire » et « non dispersion après sommation » à la fin d’une manifestation.
Quant à Frigide Barjot et son HLM de 173 m2 situé rue de la Fédération dans le XVe arrondissement, ce n’est pas pour ses idées que l’égérie de la manif pour tous est inquiétée, mais pour ne pas avoir respecté la loi. En effet, le bail interdit toute activité commerciale sur ces lieux d’habitations. Or les époux Tellenne : Frigide Barjot et son mari Basile de Koch, sous-loueraient une partie de leur duplex à leur propre société Jalons. Contrairement aux affirmation de l’époux Tellenne, le loyer ne serait pas de 4000 €, mais « selon une source proche du dossier, interrogée par l’AFP ce jeudi, il se monterait au contraire à 2850 euros, dont il faut déduire les 9000 euros que reversait Jalons aux époux » précise le site de Marianne. Le bailleur social a donc délivré une assignation à Frigide Barjot et son mari « pour obtenir la résiliation des baux des logements occupés, suite à l’utilisation continue des lieux à usage commercial par la société Jalons ainsi que la sous-location. Ces deux motifs constituent des manquements graves aux obligations des baux d’habitation consentis à M. et Mme Tellenne », ne manque pas de rappeler le bailleur social. Mais tout cela, c’est de la droitophobie, n’est-ce pas ?
Blaireaux ! A peine créé, déjà dénigré... vous êtes des terroristes intellectuels, et minables de surcroît. Essayez juste une fois d’accepter qu’il puisse exister des opinions différentes des votre, sans pour autant que ces personnes soient d’affreux fachos. Vous en êtes capables, bande de sectaires ? A bon entendeur.
Répondre