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Une cinquantaine de salariés de Fralib Gémenos, des « camarades de l’interpro des Bouches du Rhône » et 200 autres venus de la fédération CGT de l’agroalimentaire : selon Olivier Leberquier, délégué syndical CGT, environ 300 salariés et syndicalistes bloquent depuis ce matin 4 heures l’accès des camions au site de la plateforme FM Logistic de Fauverney en Côte d’Or. Une plateforme dont la majeure partie de l’activité est réalisée par le groupe Unilever dont les produits alimentaires distribués en France transitent par là, « notamment le Thé LIPTON et ELEPHANT venant de Pologne et de Belgique », rappelle le communiqué de presse diffusé tôt ce matin par les salariés sur place.

Dix jours après avoir passé le cap des 1000 jours de lutte et moins d’une semaine après le succès de leur carrefour des luttes organisé sur leur site de Gémenos, les Fralib entendent par cette action adresser un signal au géant mondial de la vente des produits de consommation courante. « Les politiques tardent à répondre à nos sollicitations mais on ne se trompe pas d’adversaire : c’est Unilever qui doit bouger, explique Olivier Leberquier, joint au téléphone par regards.fr. Nous allons à Nanterre le 16 juillet pour entendre ce que la justice va dire pour contraindre le groupe à respecter les décisions prises dans les tribunaux mais on sait que la justice est lente, par manque de moyen. Unilever le sait aussi et ils jouent sur le temps qui tourne et sur le fait que des salariés ne sont plus payés depuis mars. Aujourd’hui, avec cette action, on leur fait savoir qu’ils ne nous auront pas à l’épuisement. Ils doivent impérativement venir autour d’une table et commencer à discuter des conditions de reprise de l’activité autour de notre projet de SCOP que tout le monde connaît et qui tient la route. »

Les salariés en lutte qui bloquent depuis ce matin l’entrée et la sortie des camions du site, ont fait en sorte que les employés de la plateforme FM Logistic puissent malgré tout accéder au site et en sortir. La gendarmerie est présente. La direction de la société propriétaire de la plateforme a pointé le bout du nez mais « ils n’ont pas été loquace ». Pour l’heure, Unilever n’a pas réagit.