Cinq ans déjà que la crise financière a explosé. Un temps suffisant pour apprendre à nos dépens qu’elle est une manifestation du caractère insoutenable du capitalisme financiarisé, marqué notamment par la dégradation structurelle du partage entre salaires et profits, le sous-investissement, la dégradation de l’emploi, la déresponsabilisation sociale des entreprises vis-à-vis des filières industrielles, des territoires, des systèmes sociaux et des écosystèmes. C’est pourquoi ne nous enfermons pas dans ce moule asphyxiant pour formuler des vœux. Soyons réalistes, demandons l’impossible :
Je formule le vœu que le pacte de responsabilité pour les entreprises annoncé par François Hollande contienne les quatre mesures suivantes.
1. Diminution drastique des dividendes pendant trois ans, pour responsabiliser les actionnaires ;
2. Diminution significative des rémunérations des dirigeants des très grandes entreprises et réforme visant à fixer une échelle maximale des revenus dans les entreprises après négociation sociale tripartite, pour responsabiliser les dirigeants ;
3. Modulation des charges sociales selon le comportement des entreprises vis-à-vis des emplois et des investissements ;
4. Interdiction pour les entreprises, particulièrement les banques, d’avoir des filiales dans les paradis fiscaux, pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscale.