Je sais, vous allez me dire qu’il pleut, que les enfants ne sont pas en grande forme par ces temps automnaux, que vous êtes en panne d’idée géniale d’activité adaptée aux petits et que le cinéma à côté de chez vous propose… Turbo ! Sérieusement, vous croyez que Dreamworks peut vous sauver le week-end ? Que nenni. Sous aucun prétexte, il ne faut s’embourber deux heures dans une salle avec cet escargot à la mauvaise sauce américaine. Esthétiquement, l’univers n’a aucune féérie ni créativité. On se croirait perdu dans le magasin de jouets tout en plastique du coin de la rue.
De quoi s’agit-il ? Un escargot rêve d’être champion de course de voiture. Sa famille se moque de lui, de ses rêves inaccessibles et dangereux. Un jour, par magie, notre héros escargot est investi physiquement d’un pouvoir lui permettant d’avancer aussi vite qu’une voiture de course. Aidé par des immigrés pauvres en quête d’argent et de reconnaissance, l’escargot renommé Turbo se lance dans une compétition officielle. Il gagne, à l’issue d’une bataille que vous imaginez pleine de rebondissements, mais perd dans le même temps son pouvoir magique, redevenant un simple escargot. Moralité ? Il faut avoir des rêves plus grands que soi et vive la compétition ! On peut être petit et gagner sur les gros. Mouais. Cela me rappelle pour une part la belle farce qui tient le monde capitaliste. Le tout est amené sans aucune subtilité démonstrative, avec les gros sabots d’une idéologie à la fois dominante et mielleuse. Beurk. De grâce, même si je dois confesser que mon fils d’à peine six ans a adoré, épargnez à vos chérubins cette soupe conformiste.
Tout à fait de votre avis sur ce type de productions.
Cela dit, une correction : Turbo est de Dreamworks (Shrek, Madagascar etc) et non de Disney. Mais je pense que le même analyse vaut aussi pour Cars, Cars 2 et Planes, tous trois de Pixar et donc de Disney. C’est dingue tout ces films d’animation faisant l’apologie des transports motorisés en anthropomorphisant ces véhicules ! ça n’est évidemment pas neutre idéologiquement...
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