Accueil > idées/culture | Par Roger Martelli | 31 juillet 2014

Après la mort de Jaurès, l’échec tragique du socialisme

L’assassinat de Jaurès, le 31 juillet 1914, marque un tournant dans l’histoire du mouvement ouvrier. Le socialisme n’aura pas su conjurer la guerre, ni donner une place aux vaincus dans la paix qui s’ensuivit. Récit d’une défaite.

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À l’été 1914, beaucoup en Europe poussent au conflit, quelques-uns agissent pour l’empêcher et la plupart, indécis, suivent sans mesurer pleinement la portée des choix qui se tissent alors. Ceux qui veulent la guerre savent ce qu’ils font, conservateurs ou modernisateurs, nationalistes impatients d’en découdre, impérialistes ivres d’hégémonie mondiale ou aristocrates de la terre et de la guerre, sur le déclin mais actifs. Ceux qui veulent la paix savent aussi quels sont leurs mobiles, négociants qui préfèrent la paix des échanges, antimilitaristes de conviction ou socialistes persuadés que l’émancipation ouvrière transcende les frontières.

Si les premiers l’emportent, c’est qu’ils ont le vent en poupe, dans des sociétés bouleversées par un siècle d’industrialisation et de soubresauts sociaux. Le nationalisme a pour lui d’être simple, transclassiste et chargé d’affectivité. Le socia- lisme pouvait être une alternative. En 1914, il est même en ascension. Pas assez, toutefois, pour enrayer la marche à la guerre...

De 14 à 18, une double défaite

Août 1914 fut ainsi une grande bifurcation dans l’histoire du mouvement ouvrier. En quelques années, le socialisme subit une double défaite : face à la guerre en août 1914, qu’il ne parvient pas à conjurer et auquel il se rallie massivement, sitôt qu’elle est enclenchée ; face à la paix, entre 1917 et 1919, une paix dont il ne peut pas empêcher qu’elle soit une paix de vainqueurs, humiliante pour les vaincus, source d’amertume et de ressentiment. De cette double défaite est née la séparation, en organisations distinctes et rivales, du socialisme et du communisme. L’assassinat de Jaurès, le 31 juillet 1914, est la métaphore inattendue de cet échec. Après sa mort, les socialistes français renoncent à la lutte pacifiste, acceptent les crédits de guerre, puis s’engagent dans l’union sacrée. Pour une part, ce choix est inscrit dans la palette des positionnements internes au Parti socialiste d’avant 1914.

Charles Andler, professeur de langue et de littérature germanique à la Sorbonne, incarne la méfiance à l’égard d’une social-démocratie allemande suspecte de vouloir pactiser avec l’État impérial. Marcel Sembat, journaliste et homme politique, incarne la masse, pacifiste de conviction mais persuadée qu’une fois la guerre déclenchée, il n’y aura plus de marge de manœuvre pour le socialisme. Enfin, Albert Thomas, homme politique, incarne la sensibilité, minoritaire mais cohérente, d’un réformisme assumé : une fois la guerre déclenchée, les socialistes devront montrer qu’ils sont les meilleurs pour la conduire.

Jaurès se serait-il rallié ?

Jusqu’à sa mort, Jaurès est l’homme d’une réelle mais fragile synthèse. Il n’est pas antimilitariste, mais il est pacifiste, passionnément. Lucide, il mesure les difficultés, mais jusqu’au bout il joue la carte de l’optimisme. Il n’est pas contre la guerre en général. Comme les révolutionnaires du siècle précédent, il distingue les guerres offensives et les guerres défensives : quand la patrie est menacée, les socialistes doivent se dresser pour la défendre. Mais comment décider si une guerre est défensive ou ne l’est pas ? Qu’aurait fait Jaurès au début du mois d’août ? Aurait-il maintenu son hostilité, contre vents et marées, comme la minorité de gauche de l’Internationale ? Se serait-il rallié à la stratégie "défensiste", au nom de la patrie menacée ? Voilà une question à laquelle l’historien ne peut répondre. Mais rien n’interdit d’imaginer.

Ainsi, jusqu’au 30 juillet, Jaurès garde l’optimisme chevillé au corps, confiant dans l’attitude d’un gouvernement français qu’il croit acquis au parti pris pacifiste. Le 30 juillet, il se rend compte que son optimisme était démesuré et que, d’une certaine manière, il a été lui-même floué. Tout laisse entendre qu’il se prépare à dénoncer, dans l’Humanité, des « fauteurs de guerre » parmi lesquels, cette fois, les responsables de la France prendraient leur place.

Jaurès pouvait-il ranger le gouvernement français parmi les fauteurs de guerre le 31 juillet et, quelques jours plus tard, estimer que la guerre était pour la France une "guerre défensive" ? La logique n’est pas évidente. Aurait-il, in fine, voté les crédits de guerre ? Peut-être se serait-il, en aout, trouvé plus proche de la distance prise par les socialistes indépendants anglais que de l’engagement belliciste des sociaux-démocrates allemands. Mais, en tout état de cause, quand bien même il aurait voté l’effort de guerre, il aurait a minima donné, à la participation socialiste, une autre tonalité que celle qui accompagna l’union sacrée.

Le destin du socialisme français en aurait-il été modifié ? À chacun d’en décider, en toute liberté.

Extrait du dossier Jaurès, numéro d’été de Regards.
 Sommaire et points de vente.

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  • On a beau ne plus être au 16ème siècle, les réflexes inquisitoriaux n’ont pas disparu, aidés par une vague sensation apocalyptique, liée aux risques qu’encoure l’humanité, sur ce qu’elle fait de cette planète... Du coup, existent même chez des gens supposés généreux, des comportements du style : « -Terminus, tout le monde descend... tout le monde » !... La guerre de tous contre tous contaminant les militants eux-mêmes...

    Aubert Dulac Le 5 août 2014 à 07:29
       
    • Exactement !
      Après la déroute inédite du FDG aux Européennesde Mai 2014 , Il faut cesser ces insultes incessantes contre la direction du PCF,ses militants et ses organisations.
      Un ami m’a dit et il a raison :’Mélenchon doit adhérer au PCF et devenir son secrétaire général puisque nous les électeurs du PCF ,nous sommes les seuls à voter pour lui...’
      Alors,Oui, détruire le PCF,c’est détruire le FDG.
      Quant aux anti-PCF,moralisateurs-destructeurs du communisme ,pseudo-mouvementistes et fossoyeurs du parti ’de la sociale’ ,(le PCF),arrétez !
      Vous,les partisans de ’ La guerre de tous contre tous qui contaminent les militants eux-mêmes...’:STOP !!!
      ..ou ce sont les militants du PCF qui se défendront contre vous...Trop c’est trop !Cessez ces querelles d’allemands !

      Alain Le 5 août 2014 à 07:52
  •  
  • Parfaitement d’accord avec Dominique.
    Le Front de Gauche (et notamment le PCF) est face à un choix qui conditionnera sa survie et sa capacité à créer une alternative de gauche :
     soit unir toutes les forces de gauche luttant contre l’austérité, la financiarisation de l’économie et la dépossession de la souveraineté populaire
     soit poursuivre les arrangements entre amis avec les "solfériniens" et se condamner à être ad vitam aeternam un supplétif du PS et à accompagner la politique anti-sociale qu’il promeut.

    @Maurice
    Le débat se situe bien à ce niveau. Je peux comprendre que vous n’appréciez pas JLM mais la question n’est pas "pour ou contre Jean-Luc Mélenchon ?" mais plutôt "veut-on une alternative de gauche dans ce pays ?". C’est la question à laquelle le PCF a à répondre et le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas été clair lors des dernières échéances électorales...

    Cyril Le 5 août 2014 à 11:59
  •  
  • En l’occurrence, le maître mot qu’utilise le PCF depuis qu’il a eu à « muter » pour « résoudre » sa propre crise, qui date de quelques décennies, c’est « LE RESPECT » !... En fait, en se faisant une piqûre de rappel du Manifeste, comme quoi « le développement de tous dépend du développement de chacun », il a fallu attendre la fin du 20ème siècle pour qu’il reconnaisse complètement la liberté d’opinion de ses propres membres. (Je renvoie... au conseil national de novembre 98, rapport de Francette Lazard sur l’annulation de toutes les exclusions et mises à l’écart passées, « à quelques exception et condition près » !... Ce fut du genre : « Revenez camarades, on ne vous en veut pas du mal qu’on vous a fait ! Mais surtout qu’on n’en parle plus !... Surtout pas de procès en retour !.. »...)
    Mais le respect, c’est quoi ? C’est aussi le maître mot de Ségolène Royal. Il est une manière œcuménique de « respecter »... la diversité, qui renvoie en réalité au chacun pour soi !... Il existe une version réactionnaire et intimidante du respect (de l’ordre établi), qui aboutit effectivement à ce qu’on arrête tout, et on ne se parle plus, ce qui entérine le principe mortifère du diviser pour régner !... Il en existe aussi une vision progressiste, celle de Nelson Mandela... Sauf qu’aucun consensus n’est éternel, alors il faut bien avoir alors le courage intellectuel et la dignité de regarder en face et sans pause ce qui nous divise : « les échecs, les limites, pour aller plus loin »...
    Certes, depuis sa relative mutation, « Le-Parti » ne prétend plus exactement avoir toujours raison, il a abandonné, en ayant attendu cinq ans après la chute du Mur, le centralisme démocratique, il « n’applique » plus des thèses préalables, en obligeant à se confesser ceux qui ne les auront pas « comprises » : désormais, il n’a juste que jamais tort !... Car reconnaître des torts et des défauts, accepter la critique, ce serait toujours accepter, à croire Monsieur Maurice, qu’on vous tue !... En fait la capacité d’autocritique COLLECTIVE n’a toujours pas lieu d’être, car son impossibilité se justifie désormais du pragmatisme de « la diversité dans l’espace des opinions et des situations », mais aussi d’une adaptation dans le temps aux exigences de l’heure, un ordre du jour succédant au précédent comme un clou chasse l’autre !!!... On peut oui, alors se demander : qui donc, Monsieur Maurice, a la mémoire courte, corollaire d’une stratégie à la petite semaine ?
    Pierre Laurent prétend qu’il faut marcher sur deux jambes : d’une part se respecter les uns les autres, dans une diversité productive. Et d’autre part « respecter les décisions prises ». Ah bon ? Pour moi, la dialectique ne marche pas mécaniquement, comme un homme, sur deux jambes, mais sur trois temps : ce n’est pas une valse à deux temps, comme dirait l’autre !... Lénine a jadis posé la capacité d’assimilation critique comme essentielle à une prise de parti révolutionnaire. Le troisième temps, c’est la capacité collective de retour critique sur ce qu’on a fait. Sans quoi, c’est trop facile de se fabriquer des frères ennemis et des ennemis intimes, lorsque la critique qu’on a évacuée « revient de l’extérieur » !...

    Aubert Dulac Le 5 août 2014 à 14:28
  •  
  • Il se trouve que Pierre Laurent a écrit un livre qui s’appelle le pari communiste. Parce que cela fait écho à notre discussion, mais aussi parce que pour moi cela relie mon affection pour cet homme, proche d’Aragon, et la raison, voici un extrait des paroles d’Antoine Vitez parlant, autour du pari de Pascal, avec Jean-Louis Trintignant dans le film « Ma nuit chez Maud » de Rohmer, qui vient de repasser sur Arte la nuit dernière : « C’est Gorki ou Lénine ou Maïakovski qui disait, je ne sais plus, ...qui disait à propos de la révolution russe, à propos de la prise du pouvoir, que la situation était telle à ce moment-là qu’il fallait choisir LA chance sur mille, parce que l’espérance, en choisissant CETTE chance sur mille, était infiniment plus grande qu’en ne la choisissant pas. » Ca dit que l’Histoire S’ECRIT, qu’elle ne repasse pas les plats, et qu’il y a à tel ou tel moment LA bonne décision à prendre, toujours inédite, qui rend les choses possibles, ou pas, avec « les risques », comme vous dites Dominique Filippi, et la part d’incertitudes afférents...
    Antoine Vitez, ce communiste, a par exemple autrefois dit « à temps » ce qu’il pensait d’une signature du Programme Commun avec laquelle il n’était pas d’accord, ...et aussi de l’erreur d’une rupture des négociations pour son actualisation en 1977, à partir du moment où cette stratégie avait été adoptée : on peut être « opportuniste » dans le bon sens du terme, comme cela se dit dans le sport, dans la mesure où cela est lié au soucis de cohérence, qui donne de la lisibilité devant les masses, et donne de la valeur au concept d’expérience...
    Pour reprendre le terme de respect, sur lequel j’ai disserté préalablement, « certains », comme ils disent, qui se disent communistes, devraient considérer comme « respectable » la souffrance politique de ceux qui ont sincèrement considéré que telles décisions politiques ont été synonymes de rendez-vous manqués, et de ruine de la perspective, sans prendre cela pour de l’anticommunisme !... Cela s’appelle le courage de chercher la vérité et de la dire à temps, et d’en tirer les conséquences pratiques !... Et cela ne nous éloigne pas de Jaurès...

    Aubert Dulac Le 5 août 2014 à 20:15
       
    • ...Car... : le concept de « respect » peut fort bien être utilisé pour imposer un plafond de verre aux échanges, pour déterminer ce qui est permis ou pas de se dire... Tant pis si parfois nous brisons la glace, pour un dialogue à ciel ouvert et, comme c’est la mode récurrente de le dire, ..."sans tabou"....

      Aubert Sikirdji Le 20 octobre 2014 à 14:04
  •  
  • Je me tiens au vouvoiement sur internet. Cela vaut mieux. Surtout sur un site non modéré. Ce n’est pas que naturellement, si nous étions dans le vis-à-vis et l’échange normal qui interdit les lâchetés de toutes sortes (voir ce qu’Emanuel Lévinas dit du visage humain... et un poète comme Paul Eluard..., etc.), je n’aie pas envie de tutoyer... Mais il arrive que le tu tue !... Encore une blague d’adolescent attardé, direz-vous, Monsieur Maurice... Tant qu’à faire, je vais même vous la faire dans le style enfantin : à vous lire traitant autrui de fiéleux, d’arrogants et de bavants de haine, etc., une seule réponse possible : regardez-vous dans la glace, et commencez par vous essuyer la commissure des lèvres, car c’est celui qui dit qui est !... Dans un genre plus adulte, il existe un proverbe qui dit la même chose : honni soit qui mal y pense !...
    En attendant il ferait bas voir que nous nous mettions définitivement à votre niveau !... On n’en sortirait pas.
    Vous avez adopté la posture du hérisson : « DU » communiste substantiel campant sur ses acquis et tirant, dans le déni de réalité, sur le premier « mouvementiste » qui passe... Ca se précise. Mais ne vous rappelez-vous pas qu’il s’agit d’un vieux débat ? Voir Rosa Luxemburg... C’est justement LE MOUVEMENT qui permet et justifie les « acquis sociaux »... L’humanité dimanche titre "qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?"... L ’invention des congés payés a pu s’appuyer sur le mouvement des auberges de jeunesse... Justement, si le terme de Front de Gauche a été provisoirement adopté, ce fut pour réaliser, comme l’a dit le PCF, « un Front Populaire du 21ème siècle »...
    Actuellement, le problème n’est pas seulement que Pierre Laurent aille à l’université d’été du PS, c’est que nous allons être en recul sur la connivence des différentes universités d’été du dit Front de Gauche (dans le premier anniversaire d’un reproche fait par PL à Jean-Luc Mélenchon... d’avoir mal parlé de Manuel Valls, qui a inauguré une « dégradation d’ambiance »...), mais aussi et d’abord... qu’on n’a vu aucun dirigeant national du PCF au rassemblement-forum de Notre-Dame-des-Landes de juillet. Direz-vous que c’est normal : puisque « c’est des mouvementistes » ?
    Par pitié, essayez de DISCUTER.

    Aubert Dulac Le 6 août 2014 à 12:58
  •  
  • Croire aux possibles, cher Dominique, c’est croire aux miracles...
    Mais encore deux mots, puisqu’il est question de la Haine, qui interdirait d’envisager un « travailler ensemble », qui passe par le visage de l’autre...
    En l’occurrence, en ne me servant que de Paul Eluard.... Deux citations :
    1/- Novembre 36 : « Que l’homme délivré de son passé absurde
    Dresse devant son frère un visage semblable
    Et donne à la raison des ailes vagabondes. »
    2/- Critique de la poésie (1932) : « C’est entendu je hais le règne des bourgeois
    Le règne des flics et des prêtres
    Mais je hais plus encore l’homme qui ne le hait pas
    Comme moi
    De toutes ses forces.
    Je crache à la face de l’homme plus petit que nature
    Qui à tous mes poèmes ne préfère pas cette Critique de la poésie. »
    Parlant avec quelqu’un, qui a bien connu Eluard, de cette dernière phrase, je lui ai demandé s’il ne trouvait pas qu’il y avait là une pointe de stalinisme ? Il m’a dit que oui.
    Cela me fait dire la chose suivante : certes, le révolutionnaire est un entraîneur à la haine légitime que constitue la haine de classe. Le problème c’est que c’est à double tranchant : dans révolutio-n-n-aire il y a deux « haines » : une à usage externe, une à usage interne : cela peut fortement l’amener à se tromper d’adversaire !... Surtout en situation de crise. Et du coup, la Révolution, ne reconnaissant pas ses propres enfants, les dévore. C’est dire que telle organisation politique, historiquement puissante, n’a besoin de personne pour se tuer elle-même...

    Aubert Dulac Le 6 août 2014 à 14:12
  •  
  • Critiquer et changer l’orientation politique de son parti ? Euh... Jusqu’à nouvel ordre, le PCF se définit comme se voulant « au cœur de la Gauche »... ce qui surdétermine affectivement l’idée de Gauche, qui masque désormais la radicalisation de la fracture politique... Mais « le Parti de Gauche » n’a pas changé de nom pour ça !... En fait, il y a toujours un certain coefficient de « retard » de l’affectif sur l’effectif, sur l’évolution réelle des choses, retard des consciences sur les structures..., pas forcément ni toujours dramatique. L’embêtant, ce n’est pas les « nostalgies » que nous trimbalons tous, plus ou moins, liées à nos divers ancrages politiques d’origine : c’est lorsque celles-ci nous interdisent de prendre les décisions qui s’imposent à temps.
    Je ne suis, par exemple, certainement pas sur la même longueur d’onde que Jean-Luc Mélenchon par rapport à Mitterrand, je n’ai jamais, certainement jamais voté pour lui, et je ne le regrette pas. Mais JLM a le mérite de développer un récit honnête de sa trajectoire, qui permet à chacun de se positionner à son tour, à sa façon. Comme dit l’autre, pas de copié-collé !... Il reste que l’affectif, la passion, c’est notre seul moteur.

    Aubert Dulac Le 6 août 2014 à 21:27
  •  
  • J’ai trop d’expérience politique pour connaître la vanité « inconsciente » et perverse (je parle en général) de chefs de troupes, qui lancent « - Si nous ne sommes même pas capables » de ci, de ça... C’est toujours une manière d’instrumentalisation. Dire « si nous n’avons pas envie d’arriver au pouvoir, c’est que nous nous accommodons de la situation actuelle », pardon de vous dire, Dominique, que c’est quelque peu maladroit et de mauvaise méthode. Personnellement, je vais le dire de manière abrupte : « je ne veux pas du pouvoir. » Et le parti de gauche ne constituera pas la nouvelle avant-garde pour y parvenir. L’expression « prenez le pouvoir » du « programme-l’humain-d’abord » est d’ailleurs, à mon sens, quelque part ambigüe. Non pas que je sois « pour l’impuissance » : il y a mille chemins pour retrouver de la puissance d’agir, dans le cadre d’un projet, qui est d’ailleurs plus et mieux qu’un programme... Nous avons à faire face aujourd’hui non seulement à un enjeu de savoir quel serait enfin un pouvoir gouvernant pour le peuple, mais à quelque chose de plus profond : en 68, Mitterrand avait prétendu le pouvoir vacant, et désormais les gens constatent, alternance après alternance, que tout pouvoir est vacant : dans le sens qu’il est en vacance de solutions réelles. Dans cette situation, il y a des choses à faire qui ne préparent pas seulement un accès au pouvoir, mais aussi si ce n’est plus, la désobéissance, et la dissolution du principe de pouvoir. Des exemples pourraient être pris... Soulignons simplement que l’éco-socialisme (je préfère dire éco-communisme, c’est théoriquement plus riche...), ça ne peut pas seulement dépendre d’un état stratège...
    Autre remarque : j’ai employé en début de ce post le terme de vanité "inconsciente", ce n’était pas dans le sens de l’inconscient, mais seulement de l’inconscience. Je ne faisais donc pas à mon tour de la psychanalyse de comptoir, et encore moins de blog ! Je dis cela pour préciser que parler, comme vous l’avez fait précédemment, de « discours subliminal inconscient de Maurice et de quelques milliers d’autres... », ça non plus ce n’est pas de très bonne méthode. Maurice a dit quelque chose, ce n’est pas pour lui faire dire le contraire...
    (Soit dit en passant, même à supposer qu’une formation politique soit dans le parfait accord des paroles et des actes, cela ne garantira pas encore que ceux-ci ne tournent pas à l’acte manqué !... Tout simplement, comme je l’ai dit hier au PCF, parce qu’il n’est au pouvoir de personne de plier le réel à sa volonté !...)
    Je prends donc acte, personnellement, Maurice, que vous voudriez bien « rhabiller le PCF », et non le déshabiller... La question, c’est : avec quoi ? Car elle ne date pas d’hier. Je me rappelle avoir vu et entendu naguère Georges Marchais, à l’époque de la discussion sur l’abandon nécessaire du concept de dictature du prolétariat... argumenter en se contentant qu’il en allait d’un vieux concept comme d’un vieux costume : quand il est usé, on en change !... Le problème c’est que « la voie démocratique et pacifique au socialisme » s’est réduite à une voie électorale : singulièrement l’autogestion est resté un mot sur le papier... Croyez-vous, Maurice, vraiment, qu’il n’existe plus de luttes offensives possibles ? Que « le bonheur du peuple » ne soit qu’une question de défense et conservation des acquis ? Pour reprendre un propos que tient souvent Roger Martelli : l’héritage ne se dilapide-t-il pas, hors de l’assomption des nouveaux enjeux ? Sur ce point, je renvoie par exemple à une autre discussion que j’ai eue en parallèle, où il est question des propositions de Bernard Friot, et ...du dépassement du salariat :
    http://cronos.lomosapien.over-blog.com/article-31-juillet-2014-centenaire-d-un-defunt-republicain-et-socialiste-124271825-comments.html#anchorComment

    Aubert Dulac Le 7 août 2014 à 01:10
  •  
  • Quand nous sommes sur la défensive, il faut resserer les rangs et non pas dissoudre la principale force c.a.d le PCF.
    Les seules transformations sociales actuelles sont des régressions.
    C’est insulter les militants de faire croire que la révolution est pour demain.
    Faire grève longtemps n’est pas signe de succès.
    Bien au contraire comme l’a montré la lutte perdue contre le recul de l’âge de la retraite.Pourtant,il y en eu des ’mouvements’..
    D.Filippi,vous insultez continuellement Maurice,ses camarades du PCF,dans quel but ?
    La haine ?..stérile..
    Détruire pour reconstruire ?...infantile..
    Comme en Italie,Espagne,Grèce ?..inefficace
    Votre stratégie de liquidation rejoint celle de L’UMPFN.
    Or,Il y a suffisamment de destructeurs au sein d’une partie du PS et de L’UMPFN,pour que vous modériez votre venin anti-PCF.Or vous en ëtes incapable même après avoir lu les analyses remarquables de Maurice.Vous êtes comme un Robot destructeur,une sorte de Terminator anti-PCF:suspect ,non ?
    C’est ça votre projet,achever le PCF de l’intérieur du fdg ?
    Mais,présentez vous seul aux élections ,sans les forces du PCF et nous verrons ce que vous pesez électoralement.
    Rien,bien sûr comme les dernières élections l’ont montré là où le PCF n’était pas dans le fdg.
    Pourtant si le PCF reprend son programme de défense des lois sociales,de la Nation,de l’augmentation du pouvoir d’achat (programme volé par le FN..),il a un bel avenir devant lui .
    A une condition:sans les Histrions sociétaux arrivistes du fdg .
    Ces anti-PCF n’évoquent que des faux problèmes au PCF pour administrer des remèdes qui tueront le malade !

    Alain Le 7 août 2014 à 10:22
  •  
  • Visiblement et à mon grand regret, tous les conservatismes se rejoignent contre Dominique Filippi. En vous lisant, nous avons l’impression que la situation de notre pays et les conditions de vie des Français sont suffisamment favorables pour "laisser du temps au temps".
     Pour Maurice et Alain : laisser du temps pour que le PCF retrouve sa grandeur d’antan et puisse à lui seul rassembler la gauche dans un projet émancipateur dont on peine à voir les contours (comme le dit Maurice lui-même)
     Pour Aubert Dulac : laisser du temps pour définir un nouveau concept de pouvoir voire une dissolution du principe de pouvoir. La "voie électorale" deviendrait alors caduque.
    Selon moi, l’urgence de la situation nous oblige à être (je vais utiliser un mot que je déteste) pragmatique. Avec un PS ultra-libéral et un FN qui s’est imposé comme la seule alternative aux "forces de gouvernement", l’heure n’est plus au débat sur le sexe des anges mais au rassemblement de toutes les forces authentiquement de gauche. Il s’agit là d’une simple question de survie pour la gauche et la condition du changement pour la population qu’elle est censée représentée (les catégories populaires).
    Je dirai simplement à Maurice et Alain que l’Histoire ne repasse pas les plats et que le PCF, s’il ne fait pas le choix de l’unité avec les forces de gauche (celles-ci n’incluant pas les solfériniens), poursuivra son déclin. Un déclin que, vous pouvez me croire, je regrette car le PCF a longtemps constitué le parti de la transformation sociale et le point de convergence des espoirs de la classe ouvrière.
    Quant à Aubert Dulac, je suis d’accord avec certaines de vos remarques mais votre "je ne veux pas du pouvoir" me choque totalement. Comment comptez-vous améliorer le sort des catégories défavorisées sans que des forces de gauche prennent le pouvoir ? Par des citations ? Vous parlez d’éco-communisme, comment les citoyens ou salariés seuls pourraient imposer cette forme d’organisation de la propriété et de la production contre un État ultra-libéral ? Si on ne souhaite pas prendre le pouvoir et changer concrètement la vie des gens, on ne fait pas de politique mais de la philosophie...

    Cyril Le 7 août 2014 à 13:51
  •  
  • @ Messieurs Maurice et Alain
    « Défendre, défendre, défendre..., resserrer les rangs » !... En tant qu’errant de la révolution citoyenne à l’humeur vagabonde, ça me resserre et me désole, des propos comme ça, au lieu de me libérer.., oui, pour l’offensive, et pas seulement pour la défensive. Vous Maurice et Alain, les deux solides, justifiez encore cette expression naguère posée par Althusser : le PCF comme forteresse assiégée, sauf que depuis le concept d’outil lui aurait largement fait prendre l’eau !...
    Je n’ai jamais, personnellement, accepté l’idée d’outil. Un outil n’a pas de mémoire, il n’a d’usage qu’au présent, alors qu’un parti, c’est une mémoire active, mise au service du présent. D’autre part, outil dit instrument : qui y continue d’instrumentaliser qui ? Ce n’est pas précisé. Non, « Le-Parti », ce n’est pas un outil, ce sont des camarades en chair et en os... Il consiste, comme le dit Bertolt Brecht (mort en 56, ce qui n’est pas anodin...) dans un poème : non pas dans un bureau garni de téléphones, mais sous le veston de chacun, en rapport avec l’autre, auquel il dit : « ne te sépare pas de nous ! Nous pouvons nous tromper, et toi aussi tu peux te tromper : ensemble c’est différent !... » (Je n’ai pas le texte sous la main)
    Sauf que, allons au fond des choses... : depuis, l’expression parti communiste a été largement questionnée, à bon droit. Non, ce n’est pas un faux problème, Monsieur Alain, si je vous dis, hors toute « provocation meurtrière », que cette expression est devenue une hérésie, un oxymore. C’est une affaire THEORIQUE : Le communisme ne s’assigne pas à résidence. Il n’a pas son siège dans la maison du Parti. Il comporte l’enjeu AU PRESENT de la fin de la politique. Et donc des partis. Il n’est en tout cas certainement pas une identité, mais un devenir. (René Crevel disait qu’« au revenant s’oppose le devenant »...) Oui le communisme est mouvement instituant, mouvement de mise en commun. (Voir le dernier livre de Dardot et Laval).
    Sinon, Monsieur Alain, vous exagérez grave d’ainsi traiter Dominique Filippi. Comme si vous pouviez redoubler d’agressivité devant son agressivité supposée, vous passez vous de l’insulte à l’injure : c’est inadmissible de le traiter de robocop !... On ne s’élève pas à rabaisser ainsi son semblable. En plus, ce n’est pas sérieux, votre idée qu’il voudrait « achever le PCF de l’intérieur... du Front de Gauche » !.. Bien avant l’existence du Front de Gauche, le PCF s’est vidé de son sang, à prétendre faussement que « certains » prétendaient l’achever de l’intérieur... Je vais vous dire la même chose qu’à Maurice : par pitié, essayez de discuter vraiment !...
    La question de finir, terminer, achever, c’est une vraie question, pas à prendre à la légère : le marxisme s’est lui-même voulu un matérialisme « achevé »... Il a d’ailleurs achevé Marx !...
    @ Cyril
    Bonjour. Mon « je ne veux pas du pouvoir » était une provocation, afin que nous discutions.
    1/- « Prenez le Pouvoir » et même « l’humain d’abord », ou que-sais-je, « l’homme au cœur », pourraient être, à la limite, des formules de management. Cela ne gêne pas les managers, aujourd’hui, de faire croire aux salariés que « l’entreprise c’est eux », que celle-ci procèderait d’une « diffusion des pouvoirs » !... Cela leur donne une contenance, faute de pouvoir s’interroger sur le contenu de leur travail. D’autre part, c’est une formule qui élude la responsabilité propre des instances responsables. « Prenez le Pouvoir », ça peut fort bien servir pour telle ou telle organisation à s’abriter derrière « le Peuple ». Ce que j’appelle en quelque sorte la « délégation de pouvoir à l’envers ».
    2/- Le « Pouvoir » sur la nature pose désormais gravement problème. Voir la dernière déclaration du PCF sur la transition énergétique, et le maintien du nucléaire.

    Aubert Dulac Le 7 août 2014 à 14:51
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  • Avons-nous le désir de sortir du dialogue de sourds et d’accorder nos violons ? Il faut dire (pardon pour le jeu de mot facile) que « le saint faux nie » toujours ce qui le dérange... Il se refuse d’aller vers la symphonie. Il campe toujours dans sa sainte fureur d’emprunt, face à « l’ennemi », qu’il voit partout, tel le Mal... Comme s’il était toujours au centre de tout ! Je fus naguère moqué avec d’autres, autrement dit « certains » communistes désormais considérés comme peu sûrs, dès lors que « critiques » ! Arnaud Spire le dit dans un livre, après « Lénine (ou l’éternel retour du concret) », en remuant le couteau dans le pléonasme : « - Critiques ? C’est une blague, tout communiste est par définition « critique », dans son être même !... » Sauf que continuer de parler d’être forcément critique, une fois naturalisé communiste, c’est toujours comme d’être... suprême, ou d’homme nouveau... Tout cela a avorté en stalinisme. Et l’on ne peut pas faire comme si cela n’avait pas eu lieu. « Regarder ce passé en face », ce n’est pas pour s’auto flageller, mais pour le comprendre, et le « dépasser », comme on dit. Assumer la chose et la dépasser : pour commencer, en soi-même !... Comprendre que parler d’être critique par nature, cela ne sauvegarde pas de la paranoïa : c’est justement L’EXPERIENCE CONCRETE qui l’a montré, à partir du constat historique que le Bleu du Ciel de l’espérance a viré au Bleu Gendarme. Ce n’est pas une question individuelle : c’est devenu une question de structure, dans le socialisme dit réel, dans lequel s’est métamorphisé, et stoppé l’espérance, sous prétexte de se réaliser !...

    Maurice nous a invité à « regarder la liste des intervenants dans le journal l’humanité ». En voici un, tiens : Arnaud Spire, parmi d’autres qui ne disent certes pas la même chose : « ...deux courants traversent le Front de gauche, celui d’une force gauchiste impatiente et autoritaire et celui de la construction précaire d’un large rassemblement populaire. En fait, ce piège «  mou  » et invisible vise à faire disparaître le Parti communiste français (PCF) de la vie politique française, alors qu’il faisait, je le rappelle, 28 % des voix au lendemain de la Libération. »

    C’est cela, votre tendance, Maurice et Alain ?

    Aubert Dulac Le 7 août 2014 à 17:09
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  • Le problème, c’est qu’« on » a fait un fleuve de posts (surtout moi), et rien résolu. Même rien dit. Alain, Maurice, vous n’avez rien dit, rien de rien de cette question qu’ « on » vous a posée : que pensez-vous de la stratégie présente de votre parti, glorieux parti qui jadis avait réponse à tout ?... N’a-t-il plus rien à dire ? Est-on au Parti pour s’y taire ? Pierre Laurent, Olivier Dartigolles, questionnés, c’est du genre « sans commentaire ! Nous serons la prochaine rentrée dans une nouvelle séquence, nous « travaillons », et on espère que Jean-Luc sera bien reposé, parce que « la situation » réclame l’engagement de toutes les forces !... C’est bien aimable, mais encore ? Personnellement, je ne suis pas d’accord pour « attendre » de quelle teneur sera la réunion du dit Front de Gauche au sommet du 6 septembre. Nous sommes tous concernés, pour savoir désormais c’est quand qu’on va où ? Ok, « on » sera à la fête de l’Huma. Pour se dire quoi ?

    Aubert Dulac Le 7 août 2014 à 22:16
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  • Ah oui ? Mais en un sens l’abcès est déjà crevé. Le désaccord est déjà public. L’annonce a été faite par Mélenchon dans son dernier billet de blog du 11 juillet : « Nos devoirs pour la rentrée comportent donc une question qu’il faudra maintenant trancher une bonne fois pour que le peuple à son tour puisse trancher par ses bulletins de vote, le moment venu. » Que faut-il « à tout prix » de plus ? Ne radotons pas !...
    Sinon, non non et non, cher Dominique, les amis Maurice et Alain ne méritent pas cela, encore une fois ne leur faites pas dire ce qu’ils n’ont pas dit. Maurice l’a très bien exprimé, et Alain a acquiescé : il n’y a plus de problème d’autocensure des communistes, par discipline de Parti, comme dans les années 50. C’est à vous de mettre votre montre à l’heure. Ce dont nous avons entendu une déploration, c’est en revanche que ce Parti se serait laissé entraîner dans le mouvementisme : l’autocensure alors provient d’autre chose, à savoir, me semble-t-il, du fait que « Le-Parti », en quelque sorte, n’a plus d’adresse, et que chacun serait renvoyé à lui-même... J’avoue qu’au fond de moi-même je ne suis pas sans comprendre ce genre de désarroi !...
    D’ailleurs qu’en face, le parti de gauche donne des leçons de « cohérence » ne peut que renforcer la blessure de certains vieux communistes... De ce point de vue, « le centralisme démocratique » était justifié d’une transparence : « faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait !... » Si je l’ai critiqué il y a trente ans, à savoir dix ans avant qu’il soit abandonné, c’était à cause de l’illusion de toute puissance que cela induisait : et donc un peu plus que de la cohérence : du monolithisme...
    D’ailleurs, comme dirait Julio Iglesias, « je n’ai pas changé » : je critique aujourd’hui pour la même raison le genre de centralisme pédagogique « tout beau tout neuf » du PG. Je ne dis certes pas cela par criticisme négatif : il me semble que quelqu’un, dans nos échanges a posé le terme de praxis : en ce sens je suis à même de développer, à l’aide de nouvelles théorisations que nous avons à portée de main, ce par quoi, à, mon avis, les formes traditionnelles de la politique peuvent et doivent être remplacées.
    Car il s’agirait de faire écho au titre du billet de Roger Martelli, qui pourrait ne servir que d’introduction... à plusieurs livres !!!... « L’échec tragique du socialisme » est un vaste sujet.

    Aubert Dulac Le 8 août 2014 à 02:59
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  • Enfin,un débouché vers le ’large’ est ouvert dans ce débat difficile avec certains.
    L’éclaircie est une fois de plus dans cet échange advenue par Aubert Dulac.
    Merci,donc pour vos citations d’Hegel entre autre .
    Le contenu brillant et éclairant de vos interventions relance le débat vers la Praxis..
    Oui,la Praxis.Avec sa complexité et l’outil collectif qui va avec.
    Oui un parti Communiste français.
    Parce que la France est le pays de la commune et des 36000 communes.Pas à cause du soviétisme totalement inapproprié au 21 ième siècle français,n’en déplaisent aux ’bolchéviks’qui pullulent au fdg..
    Une précision:le stalinisme,le trotskysme,le polpotisme,le maoisme peuvent ëtre regroupés (grosso-modo,j’en conviens),sous l’ensemble :’Bolchévik’ du ’putsch grand soir’.
    Or le PCF provient d’un vote majoritaire des socialistes de la SFIO se transformant en SFIC à cause de la boucherie de 14-18..Déjà,la voie démocratique anti-bolchévik.
    C’est le seul PC qui a une matrice quasi intégralement socialiste avec des élus,des biens institutionnels,un journal,l’Huma,bref une intégration réussie dans cette république à la devise admirée par tous les communistes du Monde’Liberté-égalité-fraternité’...
    C’est la raison pour laquelle Lénine se méfiait du PCF.
    Plus tard ,c’est le PCF avec l’eurocommunisme(Aragon-Kanapa-Marchais cf la bio d’Aragon par Juquin) qui se méfia du PCUS,’pourtant financeur , en partie de ses activités).

    Aujourd’hui,une renaissance du PCF est possible,tant mieux.
    ’Ensemble’,le PG peuvent en profiter à condition qu’ils soient loyaux vis à vis de la direction du PCF,(tout au moins en public),y compris sur Internet.A cet effet,un nouveau programme commun pourrait être utile parceque logique.
    Quant au fdg,il est trop ’gauchiste’ c’est à dire réducteur.
    Ce fdg est inadapté.C’est un poids mort.
    J’illustre mon propos :
     Comment défendre le programme du CNR avec des gauchistes qui ne comprennent pas la spécificité de l’état social français issu du CNR ?
     Comment avoir des élus avec des gens qui pensent que les élections sont’des pièges à con’ ?
     Comment s’allier avec l’es socialistes accablés’ avec des gens qui les vomissent ?
     Comment avoir une certaine proportion d’élus ,sur le million d’élus en France,sans une adaptabilité locale avec des irresponsables fdgistes qui dézinguent à tout va les élus locaux méprisés en ’solfériniens’,tels des ados capricieux pour qui rien n’est jamais assez bien ?
     Pourquoi ces gens là ne lisent-ils pas Baboeuf,Gramsci,Sève,Saint just,Louise Michel ,P.Blottin avec un esprit auto-critique plutôt que donneur de leçons ?

    Le fdg actuel rassemble des gauchistes,des forts en gueule mais ce fdg n’est pas à la hauteur du communisme français attendu par le peuple.
    Car l’empreinte du PCF dans le roman national est considérable.
    L’oeuvre collective du PCF est unique considérable et elle impacte positivement la vie du peuple.
    Elle correspond à un sommet de civilisation.
    Les français en ont conscience même si les votes ne suivent pas(les sondages montrent l’image positive du PCF) .
    La solution c’est un maintien et un développement du PCF concomittant d’un développement communiste informel humble et si ça vous chante ’mouvementiste’.
    Ceci,sans agressions réciproques,dans le respect mutuel,(Ensemble,pg,pcorf,mup etc..)..Il faut aussi arrêter le fdg gauchiste actuel pour reformater un système d’alliance responsable et non gauchiste.

    Alain Le 8 août 2014 à 08:04
       
    • 1/- Soviétisme : il ne suffit pas de tourner la page du 20ème siécle, voir de la déchirer. Le problème que ce qui s’est annoncé comme Union soviétique n’en n’ait gardé que le nom, ne pourra pas se balayer d’ici peu : du genre « ah si tous les comités populaires du monde pouvaient se donner la main... »

      2/- « Putsh du Grand Soir » ; j’ai trouvé une belle formule dans le livre récent de Mathieu Belhasen, « La santé mentale : vers un bonheur sous contrôle... » : « Dans les temps actuels où les forces révolutionnaires semblent se situer à droite – montée du racisme, des xénophobies, de la haine des pauvres, reconstruction des catégories sociales dangereuses – il s’agit de s’approprier une autre forme d’élan révolutionnaire qui n’attendra plus le grand soir mais se déploiera au fur et à mesure de la journée du monde. »

      3/- « Un nouveau programme commun » : il ne devrait pas s’appeler l’humain d’abord, c’est trop peu dire, mais l’égale liberté.

      4/- « Ce fdg est inadapté » : ben... gauche, comme front, c’est un peu désuet. C’est encore trop synonyme de cartel aléatoire...

      5/- « le programme du CNR » : il ne s’agit pas seulement de défendre notre modèle social. Mais, encore une fois, comme le dit Roger Martelli : à toutes occasions, faire fructifier l’héritage, sans quoi il se dilapide. Il y a une dimension qui est restée dans les cartons, à savoir la participation démocratique, pour commencer dans les entreprises. Les communistes n’ont historiquement pas su poursuivre cet enjeu : à l’époque de « la Nouvelle Société » de Chaban Delmas, on n’a su que répondre « collaboration de classe ! » à l’idée de participation, alors qu’il fallait dire « chiche ! Cogestion conflictuelle !... »

      6/- « Les élections sont des pièges à cons » ? Ce n’est certainement pas ça que dit Mélenchon. Au contraire, il est non seulement pour la voie électorale, mais pour un peuple qui se constitue, en votant souvent, sur tel et tel sujet. Sauf qu’on ne change pas la vie en passant fréquemment dans les cabines électorales, dites « isoloirs », histoire de se rhabiller, et déshabiller l’adversaire. Les élections, ça réduit le débat politique de façon totalement binaire, à une affaire d’échiquier politique. L’intérêt par exemple du mouvement de 2005 contre le TCE, c’est qu’on a pu faire autre chose, agir sur des idées.

      7/- « Pourquoi ne pas lire » ? Je pique l’exemple de Lucien Sève, ajoutons son fils Jean : c’est là que sont les nouvelles pistes, les « nouvelles théorisations que nous avons à portée de main », ai-je écrit plus haut... Qui permettront de sortir du Socialisme par le Communisme en actes...

      8/- « La solution c’est un maintien et un développement du PCF concomittant d’un développement communiste informel humble et si ça vous chante ’mouvementiste’. » J’ai une différence, personnellement, avec les formulations de Lucien Sève. Il est en effet devenu courant d’opposer la verticalité avec l’horizontalité du « mouvement ». C’est parce que le vertical a, de très longue mémoire d’hommes, toujours été confondu avec la raideur du hiérarchique. Effectivement, le hiérarchique écrase et nie le réel en mouvement. Le vertical, pas forcément : on en a besoin, pour par exemple, veiller à « l’égalité de traitement des territoires »... En ce sens, j’ai eu connaissance d’un terme que je ne connaissais pas : « l’holarchie »...

      Aubert Dulac Le 8 août 2014 à 15:39
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  • Pendant ce temps l’actu idéologique n’arrête pas : Robert Hue sort un livre : « Les partis politiques sont morts… et ils ne le savent pas ». « Nous sommes dans une crise économique, mais surtout dans une crise institutionnelle. C’en est fini de la monarchie présidentielle. François Hollande est le 7e et dernier président de ce type de la Ve République ; il est en bout de course. Il faut un changement institutionnel pour redonner le goût de la politique aux Français, dépasser le présidentialisme, redonner plus de pouvoir au parlement issu du peuple. Cette crise est celle des partis politiques tels qu’ils sont aujourd’hui. »
    Et Jean-Vincent Placé : « Mélenchon a fait 11% en 2012, il en fera 2 en 2017 », « Les gens du Parti de gauche vont finir à 70 dans une salle enfumée, dont la moitié sera composée de dirigeants » Il ajoute : « C’est fini tout ça. À l’ère de l’individualisme, il n’y a plus un mec réellement communiste en France »,

    Aubert Dulac Le 8 août 2014 à 11:07
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  • « La perte du croyant, c’est de rencontrer son église. Pour notre dommage, car il ne sera plus fraternel par le fond » (René Char). Oui, Dominique, le dit Front de Gauche (ne vaudrait-il pas mieux l’appeler « alternative populaire » ?) a pour une bonne part et pour l’instant quelque chose de mort-né.
    Je suis très d’accord avec vous pour dire que si nous n’étions pas en retard sur l’Histoire, nous devrions déjà en être à nous poser la question d’un fonctionnement plus organique de cette « alternative populaire », où des gens qui sont foncièrement les mêmes, à part leurs petites différences, fertiles après tout, refusent bêtement de se mettre dans une convergence à hauteur des exigences. C’est pourquoi je suis à « Ensemble ! » ...Et c’est pourquoi, j’ai repris au bond l’importance de Lucien Sève, et de ses propositions profondément argumentées de refondation : nous bagarrer sur le sexe des anges, sur des « visions » républicaines, ce n’est pas comme cela qu’on avance : c’est sur DES CHANTIERS qu’on voit et qu’on provoque les convergences, dans toutes leurs amplitudes possibles et imaginables. Je reproche à la limite encore plus à Pierre Laurent, ou tel autre dirigeant national du PCF, de ne pas être venu, à la différence de Martine Billard, José Bové, etc., parler au rassemblement de Notre-Dame-des-Landes (qui comportait de nombreux forums simultanés) que d’aller bientôt à l’université du PS, alors que ces pauvres "mouvementistes" ont certainement autant si ce n’est plus besoin qu’on parle avec eux que des militants PS !...
    Ceci dit, parler de mouvement, parti... Je ne pense pas que nous nous soyons mis hors-sujet, par rapport à Jaurès. C’est, un siècle après, la même question : comment cette humanité en gésine peut-elle faire pour s’approprier sa vie ?

    Aubert Dulac Le 8 août 2014 à 17:35
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  • Les discours de Maurice et Alain sont hélas bien représentatifs de la logorrhée qui règne en interne au PCF, par laquelle les cadres s’efforcent de justifier leurs choix récents (notamment pour les municipales à Paris !!) et de re-fidéliser les militants de base. La surdité qui en résulte vis-à-vis des partenaires fait peur pour la suite.

    Ce sont pourtant ces choix qui, depuis plus de trente ans contredisent et ruinent tous les efforts des militants sur le terrain, les leurs comme ceux des autres. Ils s’imaginent encore que par la magie de ses trois lettres, le "PCF" est encore ce qu’il était du temps du CNR ou même du temps de J. Duclos, et qu’il a encore devant lui un avenir de parti dirigeant, entité à laquelle personne ne croit plus et dont personne ne veut plus. Dans leur désir (suicidaire) de continuer à être implantés à (presque) n’importe quel prix dans les institutions de la république (laquelle ?!), avec leurs élus locaux souvent devenu aussi magouilleurs que les autres politiciens en place, et leur journal (qui a dû être renfloué de 4 millions par les autorités "compétentes", tellement sa lecture comble les voeux des héritiers de Jaurès et des citoyens de gauche avides de s’y abonner), ils se montrent incapables de voir que depuis 2005, 2008 et 2012, la situation politique française a complètement changé ; que le peuple de gauche ne votera plus jamais pour une combine commune avec le PS qui a piétiné son NON au TCE, et qui, parvenu au pouvoir, pratique désormais tranquillement la politique de soumission OTAN-Bruxelles-Medef. Ils ne comprennent pas qu’une fois le bi-partisme installé, - ce qu’ils ont laissé faire sans le dénoncer, alliance électoral(ist)e oblige -, il ne sera plus possible d’en sortir si on se met encore à la traîne de l’une des composantes, sous prétexte de s’implanter, ou avec l’espoir d’infléchir ce qui n’est déjà même plus du ressort de l’AN, comme la politique d’austérité.

    L’avenir de la gauche de combat en France est du côté de la Constituante, de la VIe République souveraine, de la lutte frontale contre la finance au pouvoir, et de l’écosocialisme. Ainsi que de l’internationalisme des luttes. La force politique nouvelle en gestation devra donc être à la fois horizontale - sur le modèle des communautés d’action à thème, décrites par Lucien Sève et reprises par Jean Sève, comme il a été dit plus haut, - et verticale, car il faut une attitude commune sans équivoque sur la questions des alliances éventuelles ("avec des socialistes peut-être, avec le PS non"). À propos, nos logorrhéeurs et zélateurs de choc se sont-ils demandé pourquoi, depuis si longtemps, tant de communistes sincères et militants dévoués ne sont plus au parti ?

    Autrement Le 8 août 2014 à 19:17
       
    • D’accord avec l’essentiel de ton propos mais attention à force d’être autrement on est nulle part...Soutiens Melenchon ; même s’il n’est pas Dieu , c’est encore le moins mauvais !

      Dominique FILIPPPI Le 9 août 2014 à 12:08
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  • « Théoriquement », je suis toujours un communiste. Ce n’est pas une qualité particulière. Ce qui est terminé, c’est d’en faire une essence ou une identité : un patriotisme de Parti. TER-MI-NE ! Car le premier Ubu venu pourrait le dire plus souvent qu’à son tour,... comme Nicolae Ceausescu par exemple : « - Personne n’a le monopole de la vérité » !... Ceci dit, c’est quoi le communisme ? Pas une production de bonheur : mais une production de CONCRET, à contre-sens du monde marchand qui fait abstraction de l’homme et de l’homme une abstraction. Encore qu’il faille mettre des guillemets à « l’homme » !... Le bonheur n’est pas une obligation : on peut se battre avec l’énergie du désespoir. Le bonheur, ça vient de surcroit, ou pas... « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? » : le Club Med pourrait le dire, qui - trouvaille publicitaire- a su nous faire cette proposition : d’être « re » !... Car forcément, le plaisir, on en re-demande !!!...
    En matière de communisme, Marie-George Buffet l’a dit lorsque naguère elle prit ses fonctions de première dirigeante : nous serions prévenus, elle n’était pas une « re », une retruc, une remachin, genre ...les reconstructeurs-novateurs-fondateurs, et j’en passe... Elle restait une communiste, point. Fort bien, ça disait une CONTINUITE dans l’engagement.
    N’empêche : les héritages, ça se dilapide, hors d’une REPRISE intelligente !!!... C’est la troisième fois que je dis ça, que c’est maître Roger Martelli qui l’a dit !...
    Rien ne sert de RADOTER sur le CNR !... Ne voyez-vous pas, disait Henri Lefèbvre, que le monde moderne s’abîme dans la redondance et les commémorations ?... Ce qui bégaye, il faut le reprendre « consciemment », pour le porter plus loin...

    Aubert Dulac Le 9 août 2014 à 11:26
       
    • Tes textes sont trop longs. Va à l’essentiel et soutiens Mélenchon au lieu de distribuer de façon logorrhéique les bons et les mauvais points.En toute fraternité.

      Dominique FILIPPPI Le 9 août 2014 à 12:11
  •  
  • C’est quoi la bonne longueur ? 1200 signes, comme sur le blog de Jean-Luc, juste pour lui dire qu’on l’aime ?

    Aubert Dulac Le 9 août 2014 à 12:47
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  • ...Sur mon aventin ? Imaginez-vous, cher Dominique, (pardon pour le vouvoiement, c’est, encore une fois, une règle absolue que je me suis fixée, sur la toile) ...que je ne me suis pas élevé tout seul.
    C’est l’occasion de vous dire ce qui me motive, dans ma manière un peu déroutante de, comme vous dites, faire l’intello. Soit dit en passant, aucune des citations poético-philosophiques que j’ai faites ne sont de la loggorhée, et à traiter par le mépris : elles sont justement l’expression d’une quête de fraternité. ELLES SONT MOI, me représentent intimement. Elles ne sont pas « gratuites », dans le mauvais sens du terme, et n’ont, au fond, rien à voir avec du pédantisme...
    Maintenant, si vous voulez que je dise quelque chose en faveur de Mélenchon, c’est possible. Et là, tant pis, ça va encore faire un peu intello : pour ce faire, je reprends votre soucis de placer la raison au-dessus de la passion. Dans la question immense de sortir du vingtième siècle... un nom vient comme celui d’Hannah Arendt, qui a parlé de « banalité du mal »... J’ai eu la chance, comme beaucoup d’auditeurs de Daniel Mermet, d’entendre parler Zygmunt Bauman : il réplique à Hannah Arendt que non, le Mal n’est pas banal, il est rationnel. Autrement dit, il fait système. C’est pourquoi il est très difficile de dire simplement et individuellement à des gens pris dans un système politique « - M’enfin ! Soyez raisonnable ! »
    C’est Gaston Bachelard qui parle, plus que de rationalisme : de « surrationalisme ». J’habite dans la région... de Michel Onfray. Ce semi-benêt vient de commettre un livre, où il prétend arraisonner... Don Quichotte ! Il prétend le chapitrer, sur la nécessité de revenir au principe de réalité. Mon grand-père spirituel, Lucien Bonnafé, psychiatre communiste qui fut à la base de la révolution psychiatrique en France, et a, entre autres, joué un rôle important au PCF sur le terrain des LIBERTES... parlait lui de « carences de quichottisme », autrement dit du « scorbut de l’esprit » que constitue le manque d’imagination.
    Imaginez-vous que : je reconnais les qualités quichottesques de Jean-Luc Mélenchon. Nous avons besoin de lui.

    Aubert Dulac Le 9 août 2014 à 15:35
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  • Des philistins et des "jésuites"...

    Aubert Dulac Le 9 août 2014 à 16:15
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  • ...Sauf que, ouh là ! ...Je regrette mais dommage, c’est trop tard, c’est un mauvais point ! - d’avoir écrit ça. C’est une facilité impardonnable, que de parler de jésuitisme... Non non, ce n’est sûrement pas là où je voulais en venir, histoire de couper court... C’est ennuyeux (mais "l’ennui porte conseil")... Ce serait trop simple de parler purement et simplement de « double jeu » des communistes. Même si en un sens, et pour une part, ça se traduit par ça : les décisions (ou absence de décisions) actuelles n’arrangent rien. Foncièrement, je ne pense pas que ce soit un problème de duplicité, mais d’une sorte d’incurie historique qui s’est jouée depuis plusieurs décennies..., et que l’on aurait pu traiter de manière utile, en partant des élements que Maurice et Alain ont donné, afin de se demander sérieusement d’où c’est venu (car ce n’est pas tombé du Ciel !).

    Aubert Dulac Le 10 août 2014 à 00:47
  •  
  • J’ajoute cette citation de Jean Cocteau : "l’Avenir n’appartient à personne. Il n’y a pas de précurseurs, il n’existe que des retardataires." Aussi bien, il n’existe pas de monopole de l’initiative historique légitime.

    Aubert Dulac Le 10 août 2014 à 11:15
  •  
  • « Le vent glacé sur mon sourire
    Laisse une traînée de buée
    Quand je regarde l’avenir
    Au fond de mes yeux nécrosés
    Le vide à des lueurs d’espoir
    Qui laisse une ombre inachevée
    Sur les pages moisies de l’histoire
    Où je traîne ma frise argentée

    Mais mon regard s’efface
    Je suis l’étranger dans la glace
    Mais ma mémoire s’efface »
    Hubert Félix Thiéfaine

    « L’étranger dans la glace », voir Maupassant, « le Horla », lorsque qu’il signifie d’être habité de la peur de l’autre, du dédoublement...
    Etrange pays paranormal que ce pays moi-même... Dostoïevski est allé jusqu’à pondre une nouvelle où il rencontre un autre... qui a tout de lui-même !...

    Aubert Dulac Le 10 août 2014 à 12:59
       
    • Cet étrange étranger, l’ennemi intime... En voici encore une expression, dans la chanson :

      "L’ENNEMI DANS LA GLACE",
      d’Alain Chamfort :

      "...il y a dans ma maison quelqu’un dont j’me méfie
      qui me défie
      qui s’assied à ma place, qui m’ressemble comme un frère
      qui respire mon air

      l’ennemi dans la glace
      dont le regard me glace
      il sourit mais j’le connais bien
      l’ennemi dans la glace
      dont le regard me glace
      il n’me veut pas du bien

      il y a chez moi un hôte indésirable
      insaisissable
      qui vit sous mon toit, qui dort dans mon lit
      qui jamais n’m’oublie"...

      Aubert Sikirdji Le 16 octobre 2014 à 13:54
  •  
  • @ Maurice, pour rire, petit dialogue improbable :

     Dis, Maurice, si Thorez été plus cool, on s’en serait tous mieux porté !...

     Comment ça : si Jaurès été plus cool ?

    Aubert Dulac Le 10 août 2014 à 20:57
  •  
  • dialogue de sourd , mon intervention sur Jaurés mise à la trappe !désolé mais j’ai ma conception de Jaurés !

    loulou61 Le 10 août 2014 à 21:24
  •  
  • Plus sérieusement, mais avec toujours un peu d’humour...

    Vous avez posté, le 7 août à 7h 40 : "Quand Marx évoque « la Praxis », il n’évoque ni le freudisme, ni le narcissisme."

    Je vous répondrai que se vouloir le parti du plus grand nombre n’a jamais empêché le nombrilisme. Vous n’êtes pas vacciné contre cela.

    Aubert Dulac Le 10 août 2014 à 21:33
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  • Lucien Sève a proposé un nouveau type d’organisation : sans Direction !...

    Aubert Dulac Le 10 août 2014 à 22:37
  •  
  • Qui parlait d’infantilisme ? Les voilà tous barrés !...
    @ Maurice,
    Vous ne vous êtes même pas rendu compte que vous comptiez sur en quelque sorte un caractère envoûtant sur vos interlocuteurs de votre immobilité. Mais la vie, c’est autre chose.
    1/- Si vous me permettez l’expression, la « dé-finlandisation historique complète des consciences », la désintoxication du dit « modèle soviétique » ne se réduit pas à un simple abandon, comme vous dîtes du « principe » de culte de la personnalité ! Ce n’est pas cela le seul critère d’une attitude critique bien comprise. Pour faire bien trop simple, mais tant pis : on va dire que c’en est une condition nécessaire, mais pas suffisante.
    2/- Que la tactique soit devenue tout, comme vous dîtes, au PCF, et la réflexion rien, que le PCF soit devenu pratiquement une étoile morte, non, non, ce n’est pas la faute d’autrui, et cela ne vient à mon avis pas d’une dérive qui date de l’époque de Hue. C’est plus ancien. De l’époque de Georges Marchais. Je ne me résouds pas, personnellement, aux GENERALITES sur la fin du dit « Communisme » (ainsi appelé, de toute façon, par abus de langage), à la débandade en tout cas des forces qui se sont rassemblées sous cette étiquette, sur la base d’un incommensurable malentendu conceptuel. Disons qu’en France, qui est effectivement le pays de la Commune, les ressources auraient existé pour que ces forces manifestent à temps des capacités de renouveau, de « se transcender », se dépasser, encore plus qu’elles ne l’ont fait !... Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ère Marchais a manifesté une très grande ambivalence, de ce point de vue !... Au final catastrophique. L’époque Hue n’a fait que tenter d’effacer l’ardoise, mais vainement. Vous pouvez maintenant continuez de jouer à la colère de carton, vous ne pourrez plus convaincre personne. La réalité c’est que vous confondez deux choses : je dirai que oui, pour emprunter un « principe » des situationnistes, les « communistes » français devaient nécessairement passer par une forme d’autodissolution, seule condition pour ne pas aller à l’auto-liquidation... Je sais que c’est extrêmement difficile de comprendre cette distinction. Mais il arrive que l’on « meure de ne pas mourir » !...

    Aubert Dulac Le 11 août 2014 à 01:30
  •  
  • Le résultat de la pensée unique, c’est croire à la limite que remettre le monde à l’endroit relèverait d’un acte unique, du genre je me suis fait naturalisé coco, et c’est bon !... Plus qu’une chose à faire ensuite, « défendre » mon beau Parti, roi des forêts, contre tous les prétendants bouffeurs de coco vain... Dure lutte, mais je la mènerai jusqu’au bout ! Moi y en a en être un jusqu’au-bouliste : j’enverrai bouler tout le monde, s’il le faut !...
    Histoire de fous !... Oui, l’on voit jusqu’où peut mener le fidéisme, la perversion de fanatiques intégristes, qui refuseront de se laisser désintégrer par tous les moyens. Il se trouve que c’est d’actualité : une actualité que nous nous devons de PENSER !...
    Freud, quant à lui a posé la question aux communistes : comment se fait-ce qu’ayant pris le parti d’une laïcisation de la politique, pour ne pas dire carrément de l’Athéisme, contre La Religion (voir les aveux de culpabilité, du genre « c’est promis, saint Karl Marx, nous ne nous livrerons plus à aucun culte de la personnalité, il n’y a plus aucun Dieu, surtout sur terre !... »),... vous ayez reconduit LES MEMES INTERDITS DE PENSER QUE LA RELIGION ?
    Cela peut ramener, par exemple, après Jaurès et la guerre de 14, à nous poser le problème en très grand des différents avatars, des différentes versions de l’idéologie pacifiste : le désir de paix ayant engengré une « RELIGION DE LA PAIX », célébrées par des fidèles sommés de choisir leur « CAMP » !... Des fidèles, finalement « pacifistes-que-ça » !... (Hitler lui-même prétendait vouloir la paix : à condition de débarrasser préalablement des juifs la surface de la terre...)
    Et La Guerre recommença....

    Aubert Dulac Le 11 août 2014 à 12:02
       
    • Il y a toujours de l’impensé, de l’inaperçu dans une discussion. Le judicieux qui dira « permettez-moi de vous faire observer » ci ou ça... qui dénouera le débat, aura gagné. Quoique gagner ne soit pas son truc : la vie n’est pas qu’une partie d’échecs. Gagner, dans un poème d’Aragon chanté par Ferrat, ça donne « gagner pour vous, pour moi perdant, avoir été peut-être utile »... Qu’un jour, un jour pourtant vienne, couleur d’orange, les orages s’étant éloignés... Parce que les hommes auront gagné, tous autant qu’ils sont, EN INTELLIGENCE !!!!...

      Aubert Dulac Le 11 août 2014 à 13:25
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    • Et Jacques Prévert ajouta derrière : "Quelle connerie la guerre !..."

      Aubert Dulac Le 11 août 2014 à 13:27
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  • "Nous" avons péché pendant un demi siècle, par obsession du PS. Vous ne croyez pas qu’il y a quelque chose d’autre à faire ?

    Aubert Dulac Le 11 août 2014 à 17:42
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  • Désastreux, mais pas que ridicule : il est naturel en temps de crise, qui toujours est propice aux remontées d’idéalisme pur et dur. Comme toutes les illusions, qui toujours renaissent. Il faut juste le savoir, afin de faire avec. Lorsque croit le péril, croit aussi ce qui sauve, c’est-à-dire tout autant le besoin stupide de sauveur suprême, que l’intelligence d’une complexité nouvelle... (Voir Edgar Morin, Stéphane Hessel, etc.)
    En vérité, avec cette histoire d’enfer des « contraires », nous touchons à une très grande question, surtout pas à balayer d’un revers de main, comme je l’ai d’abord fait lorsque je n’ai pas voulu vous suivre, précédemment, lorsque vous avez parlé d’un discours subliminal inconscient chez des gens du type de Maurice... (= les actes contredisent les discours !...)
    C’est ce que nous touchons tous du doigt lorsque nous parlons de comportement pécheur, qui forcément loupe son but, voire suicidaire – par définition, chez l’autre... Oui, la Bonne Foi qui déplace des montagnes peut sombrer en minable, abominable et ridicule mauvaise foi, et mauvaise volonté kafkaïenne !... Pourquoi ? Parce que nous parlons maintenant de la question de l’Idéalisme, nous pouvons le dire : c’est parce que l’idéalisme ramène la contradiction à une contrariété (voir le travail sur la Logique de Henri Lefèbvre...).
    Il se trouve que nous sommes toujours dans le sujet, car aucun socialisme n’a prouvé qu’il n’était pas le contraire du capitalisme, selon le « principe », n’est-ce pas, que l’inverse de l’exploitation de l’homme par l’homme, c’est du pareil au même... Quelle impuissance, quelle incurie historique !...
    C’est dire qu’indépendamment de tout culte de la personnalité, il n’est pas anodin que LA FORME PARTI suppose qu’au PG, et au-delà, tout le monde soit supposé répéter en chœur que le but, ce serait « l’écosocialisme »... En même temps, je suis évidemment, arrêtez s’il vous plait de me faire vous le confirmer, d’accord avec vous sur la perspective formellement nécessaire d’un rapprochement organique de toutes les « chapelles »...
    Par ailleurs, il est un fait que Jean-Luc a déjà opéré un travail prométhéen : sortir le courant révolutionnaire de l’ornière. Continuons !...

    Aubert Dulac Le 11 août 2014 à 23:09
       
    • Erreur : il y a un "ne pas" de trop, j’ai voulu écrire qu’"aucun socialisme n’a prouvé qu’il ETAIT le contraire du capitalisme."

      Aubert Dulac Le 11 août 2014 à 23:58
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  • Cyril, le 7 août à 13:51 : « Selon moi, l’urgence de la situation nous oblige à être (je vais utiliser un mot que je déteste) pragmatique. »
    J’en viens à ma conclusion : pourquoi ai-je prétendu que l’ère Marchais fut au final calamiteuse ? Parce que de la même manière que « Le Socialisme » n’a pas prouvé qu’il était le contraire du capitalisme, le pragmatisme n’a pas prouvé qu’il était le contraire du dogmatisme. Marchais a eu un réel mérite de vouloir « secouer la poussière » dogmatique. Mais le résultat de la prise de distance avec le dit modèle soviétique, puis de l’échec provoqué de l’Union de la Gauche, sur le Programme Commun, en 77, qui fut abusivement considéré comme inspiré du modèle Front Populaire, ce fut l’incroyable slogan sur lequel il aurait soi-disant se baser à l’avenir : « PLUS DE MODELE DANS L’ESPACE NI DANS LE TEMPS » !!!... C’est pourquoi je dis que je comprends le désarroi de communistes, qui n’a fait qu’empirer avec le déclin de leur Parti. D’autant que vu que l’on n’a tablé que sur une relance, dans un style rénové et en quelque sorte "nettoyé" de l’image et de L’IDEAL (comme je l’ai montré), on s’en est bête-et-méchamment pris aux communistes qui ne marchaient pas dans la combine. De ce point de vue, je considère que la "conscience collective" communiste de l’ère Marchais ne pouvait pas rejeter en dehors d’elle la possibilité, en fait la faute majeure de « nouveau retards » ; qu’il faudrait, oui, établir UN RETARD DE 77, CONFIRME ET AMPLIFIE EN 84 !!!... (Il y a trente ans, après de précédentes élections européennes...) Alors le PCF a littéralement implosé !... Les incommensurables gâchis sont actuellement RECONNUS par les dirigeants, mais JAMAIS EXPLIQUES, dans la mesure où l’ère Marchais (changé en statue du Commandeur), reste sanctuarisée !!!...
    Entre temps, qu’est-ce qui est resté comme stratégie « pragmatique » de fait ? L’électoralisme, la soumission à l’agenda électoral !... Et, mutatis mutandis, le « néo-communisme » a été profondément marqué d’ambiguïté : l’on a confondu communisme de nouvelle génération avec ...de la nouvelle génération de dirigeants !.... Passez muscade, « on a changé de siècle, n’en parlons plus !... »
    On ne peut pas avancer historiquement à l’aveugle. Aujourd’hui, nous avons avec Jean-Luc quelqu’un qui PENSE. Mais tout ne dépend pas de lui. On ne peut se contenter d’une DEMI-relance conceptuelle, « complétée d’idéal ». L’idéal, chez Jaurès, était sous-tendu d’un réel et permanent effort de théorisation. Il est indispensable de produire, face au capitalisme en fase terminale, du MODELE DE CONTRASTE. Cela signifie une vigilance par rapport à toute tendance idéaliste qui suppose une dispense de repenser les concepts. Les communistes ont trop connu le psitacisme (la simple répétition, comme des perroquets, de « LaLigne ») pour s’y adonner à nouveau.

    Aubert Dulac Le 12 août 2014 à 00:52
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  • Jaurès aimé être un artiste...
    Blague à part, je reprends sur : c’est quand qu’on va où ?
    Plutôt que d’avoir peur, comme un vieux coco coincé, de La Liquidation et des Liquidateurs, il vaudrait mieux repartir d’un problème plus vaste, dans un temps où « tout fout le camp » : parlons du contexte général. Zygmunt Bauman parle de « modernité liquide »... Il y a aussi Michel Clouscard, qui a fait des travaux essentiels sur la modification du capitalime que l’on dit aujourd’hui néolibéral : après 68, « la libération du marché du désir », dans un capitalisme « de la séduction », où l’imaginaire commercial supplante le pouvoir de l’imagination... Aidons-nous aussi de Bernard Stiegler, sa mise en cause du « consumérisme » et de la nouvelle prolétarisation, etc., etc.
    C’est en fonction de ce qui se passe dans ce monde réellement, que nous nous devons, non pas « pragmatiquement », mais EN PRATIQUE (ce qui suppose énormément de théorie(s)), nous poser l’exigence impérative de FAIRE LE CONTRAIRE !... J’insiste, j’insiste, j’insiste : il faut en ce sens que le(s) forum(s) populaire(s) réguliers(s) qui s’instituent autour des Grands Projets Inutiles, où le Moment Notre-Dame-des-Landes (= « nous ne voulons pas de cet aéroport, ni du monde qui va avec !... ») a pris une valeur centrale, ...ne cesse(nt) de prendre de l’ampleur ! Le mot essentiel, c’est CONVERGENCE(S).
    En ce sens, le but, c’est l’amalgame, oui, la coalescence des expériences, plus simplement de produire « une Ligne » pour militants dévoués, et prêts à « l’appliquer » !... (Culturellement parlant, j’adore cette expression de Jean-Louis Barrault : « moi je n’ai pas de ligne, mais une tresse »...). Le PG ne s’est-il pas proposé d’être, comme il a dit initialement, « un parti creuset » ? Sans oublier ce que Jean-Luc Mélenchon a précisé après les européennes : « Rappelons-nous l’objectif : non pas construire un parti révolutionnaire, mais un peuple qui le soit. » Donc : plus de nombrilisme réducteur de Parti !... En clair, une gauche de révolution ne cessera plus de pratiquer le METISSAGE de connaissances et d’expériences, qui permettra qu’enfin les bonnes idées se ré-emparent des masses, (plus de manière autoritaire) !...

    Aubert Dulac Le 12 août 2014 à 09:17
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  • bjr, moi aussi je me demande en dehors des elections ou rien ne bouge(depuis 2007 au moins) si on n’est pas devant un groupe de pote squi jouent à la petanque, j’ai rien contre !mais...nos élus ont souvent une forte implication locale mais pourquoi faire !! sinon voter les choix du PS ou s’abstenir( sur des augentattions de tensports scolaire ou de cantine) bien souvent il s’agit de familles aux renenus modestes !et en partie noa electeurs !
    pour revenir à Jean jaurés , il aurait tout simplement voter NON.depuis R.Hue le pcf est en fort recul méme si je l’avoue bien tard , c’est sous G.Marchais que ça a commencé !mais le capital faisait moins son mariole quand le pcf etait a 20% et que l’Urss existait !je suis au parti depuis 1975 et avant au JC ! Laurent ne sera jamais Marchais ,ni Juquin ,que j’ai contesté au 25éme congrés ! je me demande aprés avoir lu ses mémoires"de battre mon coeur n’a jamais cessé" si il n’avait pas raison.Il parlait en intellectuel ,mais son départ et des milliers d’autres ont fait que le parti est devenu un parti d’élus au bon vouloir du ps ! comme c’est le cas au prg !quans les communistes français se font traiter de sociaux démocrates, p.Laurent ne trouve rien a redire car les senatoriales approchaient..enfin avoir tout miser sur JL.Melenchon n’as pas été positif pour le pcf,méme si on a fait le boulot à 75%.bref,la voie démocratique n’est pas la seule voie electorale, faut revenir a nos sources, il y a luttes de classes.

    loulou61 Le 12 août 2014 à 15:12
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  • Fête de l’Humanité, 2011 : Pierre Laurent a pu y déclarer, lors de son adresse aux personnalités, que pour lui « le passé était à sa place, et c’est l’avenir qu’il regarde ».

    Aubert Dulac Le 12 août 2014 à 15:58
       
    • PL (PIERRE Laurent) est très très conscient ce qui s’est passé au PC, durant quelques décennies. C’est justement pourquoi il sait en appeler, comme je l’ai dit plus haut, au respect mutuel, dans les rapports entre militants. Ok c’est très bien. Mais le "respect" de l’Histoire, c’est autre chose, car cela équivaut à la reléguer « à sa place »... A un refus d’en déterrer le fil rouge. Lors du rapport de Francette Lazard de novembre 98, que j’ai déjà évoqué, comme devant « effacer » les exclusions passées, « l’histoire récente » fut considérée comme « trop récente » pour être reconsidérée !... Résultat, elle ne l’a jamais, jamais été !...
      Nous parlions « plaquette », comme ça se disait dans le jargon coco : je me souviens d’une autre plaquette que celle de la Déclaration des Libertés de 75 : celle qui fut éditée en 1970, un petit livre rouge, pour les 50 ans du PCF. Normal, à l’époque on disait encore que l’éducation historique était la première dimension de l’éducation communiste !... Quelle genre de « plaquette » sera éditée en 2020 ; quelle récit historique sera-t-il encore possible ?... L’Histoire du PCF sera-t-elle celle d’une « cathédrale engloutie » ? Pourtant, c’est le genre d’Histoire des plus faciles à écrire : y compris de manière résumée. Les archives ne manquent pas ! Il n’y a qu’à interroger Roger...
      La DIGNITE POLITIQUE des communistes est une affaire politique, pas humanitaire. Lorsque des gâchis incommensurables se sont produit, à une grande échelle collective, il ne suffit pas de reconnaître, presque cyniquement, « le caractère trop souvent irréparable » des souffrances occasionnées... Puis de ramener les brebis égarées au bercail, en les faisant passer une par une par le portillon de sécurité, pour s’assurer qu’elles sont bien habitées d’intentions « respectueuses » !!!... C’est ainsi que LA FORME PARTI continue de CONTENIR les gens, tout en continuant d’évacuer les contenus...
      Pierre Juquin, par exemple, a été implicitement désigné comme pas réintégrable, car par trop « déloyal » ! Imaginez, se présenter aux Présidentielles de son propre chef !... Mais en tout état de cause, je ne sache pas qu’il aurait souhaité être « réintégré » sur de telles bases pitoyables !... Aragon avait une expression ; je reste roi de mes douleurs.

      Aubert Dulac Le 12 août 2014 à 16:59
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  • comme moi j’ai envoye une contribution au 30e congrés, elle a été censurée ,juste avant j’etais encore un des dirigeants de ma fédération et méme un dirigeant syndical !
    j’ai eu droit a un blame car j’ai osé réunir des communistes sans demander l’avis au secrétaire féderal, je me suis mis en congé de parti pendant 9mois ! et des camarades m’ont demandé de revenir, depuis je suis toujours communiste encarté mais contestataire car les memes qui m’ont santionnés sont tour à tour hue, laurent, melenchon !
    moi je suis communiste ! donc la descente aux enfer ,je connais ! ,je suis pas d’accord avec p.Laurent, le pc est pas à sa plaçe ! a gerer l’austerité dans les mairies ou regions sur des listes communes !

    loulou61 Le 12 août 2014 à 16:55
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  • désolé, si vous étes entre amis, et je preferais marchais à Laurent !

    loulou61 Le 12 août 2014 à 17:24
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  • je suis ok avec Aubert dulac sur les exclusions, dans mon département , un seul dirigeant et conseiller municipal à osé soutenir Juquin a la presidentielle, je fus le seul a pas participer à ce vote de sanction ! et pourtant ce camarade avait été conseiller général sous l’etiquette pcf avant !et il faisait partie de notre bonne classe ouvriere !
    à l’époque une vingtaine de cocos de sa section l’ont suivi !
    il a écrit "né dans un chou rouge" depuis le 30e congrés on a des courants de pensée, pour eviter de dire tendances !
    va t’on un jour s’asseoir autour d’une table et parler politique !

    loulou61 Le 12 août 2014 à 17:33
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  • aprés tout c’est pas quel secrétaire national est ou serait le mieux, c’est quelle politique en accord avec nos congrés et quelles luttes on méme avec la population !
    nd des landes peu de comunistes !
    manif pour gaza dans ma ville de 15000 habitants un seul pcf encarte moi méme ,ouf j’avais envoye quelques messages ,et on s’est retrouvé a 3du fdg et en sus 2 cgt !!
    sur le nucléaire,on peut pas soutenir a 100% Comme certains comme moi dans les années 70 pour defendre le Larzac !
    les soufrances et la nostagie oui, mais on le voit bien a chaque congrés, plusieurs lignes s’oppose, mais comme un congres du pc n’as jamais perdu la face, la majorité en plaçe gagne sur les amendements ou textes preparatifs meme si certains pesent 40% , c’est à dire un paquet de militants !

    loulou61 Le 12 août 2014 à 17:47
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  • L’on peut s’imaginer en avoir fini avec l’avant-gardisme, en étant sorti du découpage de la visée sur l’Avenir en « étapes » prévisibles, justifiant une « avant-garde » éclairée, pour ainsi dire « pré-datrice » du futur. Mais c’est oublier l’autre conséquence de la chose : que je nomme le « périodicisme ». Chaque « période » du passé, remisé à sa place, n’appartiendrait ainsi qu’au(x) dirigeant(s), responsables et jamais coupables, qui lui aurait donné son, ou leur nom. Aucune analyse historique ne serait plus requise. Comme dans 1984 d’Orwell, « le Passé » n’existerait plus. Nous ne vivrions plus que dans l’actuel, le « présentisme »... Ah ça, on aurait bien encore quelques commémorations de temps en temps, mais de plus en plus vidées de leur sens. Désormais, n’importe qui pourrait se réclamer de n’importe qui, quelle importance ? Plus rien n’aurait de saveur. Fin de Partie. Rideau.

    Aubert Dulac Le 12 août 2014 à 19:21
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  • ok avec maurice sur les dommages colatéraux ,mais comment faire car d’un coté on a les militants bien décidés a luter contre tous reculs méme imposé par une rigeur de droite et de l’autre des listes communes avec le ps aux municipales ou aux futures sénatoriales !les militants sont désabusés !pourtant le pc et le fdg auraient raison d’avoir des positions révolutionaires , seules possibiltés de gagner un jourcar le ps et l’ump sont dans la débacle comme on l’as connue au pc en 1981 !si on parle pas politique en poussant la porte chez le corant du ps qui fait de la resistance, en 2017 au 2eme tour c’est ump/fn.

    loulou61 Le 12 août 2014 à 20:04
       
    • Il faut nous battre, à mon avis, sur le sentiment d’impuissance : il faudrait pouvoir "nous" adresser en grand à la population, dire que ce n’est pas seulement "la classe politique traditionnelle" qui est usée, de gauche comme de droite : et qu’il y en a marre du changement pour le changement, du changement "pour voir", "pour essayer" : au pire, "essayer" une droite désormais FN-isée, ce serait la pire solution "finale" d’impuissance !!!!... L’excuse du "désespoir social" ne tient pas !... D’ailleurs, ce ne sont pas toujours les plus "désespérés", qui vote FN !

      Aubert Dulac Le 12 août 2014 à 21:02
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  • rigueur de gauche

    loulou61 Le 12 août 2014 à 20:05
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  • Aubert Dulac, c’etait vrai pour le vote fn avant mais j’ai moi méme remarqué en 2014, que des gens qui etaient pas forcement désepérés ont votés fn pour la premiere fois et quelques fois c’etait des voix de jl melenchon !
    ça veut dire peut etre que le discours est pas assez adapté, les gens en ont marre de passer à la caisse, et d’entendre comme tu le dis si bien’changement pour changement’.beaucoup on cru qu’en renversant sarkosy, il y aurait une politique de gauche ! seuls les plus militants d’entre nous au soir du 1er tour de 2012, ont su qu’avec 12% ,ça péserait pas ! et puis les frondeurs du ps ,quel jeu ,ils jouent ! il nous faut trouver le programme qui convienne au plus grand nombre !

    loulou61 Le 12 août 2014 à 21:26
       
    • « On ne peut pas changer de peuple. »
      Mais (voir mon post du 10 août, à 13h27) le FN peut toujours ironiser sur cette évidence, en réalité il le fait : il pratique le cynisme qu’il dénonce. Car il compte lui aussi sur le remplacement du peuple républicain, par un sous-peuple, revenu à l’abandon de l’exercice de ses droits (voir le niveau des abstentions.), finalement réduit de fait à une partition entre ceux qui votent encore, et ceux qui ne votent plus. J’ai envie de dire que toute la classe politique, FN COMPRIS, est pour le respect de cette partition-là !...
      Il est dans la même logique néo-censitaire que les autres !...
      Citons l’article d’Etienne Adam, « Vers une crise politique indispensable », sur le site d’Ensemble ! : « Voici donc la démocratie sociale organisée suivant des règles qui sont celles-là mêmes en crise dans le champ du système politique. (...) ...les caractéristiques que l’on voit à l’œuvre : une démocratie quasiment censitaire qui accepte que de larges parties du peuple n’exercent plus leur droit de citoyen.
      Toutefois, rien n’est joué, et surtout pas le succès du PS et de son groupe dirigeant dans cette tentative de construire un consensus centriste contre nous et contre la droite. La crise de cette dernière, sa décomposition pourrait apporter à Hollande le temps nécessaire pour mener à bien sa dissolution du peuple de gauche et son remplacement par les nouvelles bases sociales – des cadres moyens modernes - recommandées par Terra Nova. »

      https://www.ensemble-fdg.org/content/vers-une-crise-politique-indispensable

      Aubert Dulac Le 12 août 2014 à 21:58
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  • Allez, salut la compagnie.

    Aubert Dulac Le 13 août 2014 à 00:25
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  • Nostalgie de la matrice ? Il y en a qui me disent que je n’ai pas fait mon deuil du PCF. Ouais ouais, on connait !... La résilience est à la mode. Nous sommes entrés dans l’ère de la résilience !... Chapeau Boris Cyrulnik ! Tu perds ton boulot ? Change de boulot ! Tu perds ton parti en rase campagne ? Dis-toi bien que c’est de la vieille histoire obsolète !...
    En attendant, si je ne me suis jamais, jamais, jamais résolu, à certaines HORREURS DE NAGUERE : lorsque LE PCF S’EST « autrefois » VENGE SUR LUI-MEME du dit « Echec » de sa stratégie d’Union de la Gauche, le temps est venu de démontrer que ce ne fut pas vain : que CE N’EST PAS POUR QUE CA RECOMMENCE AVEC LE FRONT DE GAUCHE !... Qu’au premier échec relatif venu, nous suicidions à nouveau le débat, et nous évidions la discussion !...
    Lisez l’extraordinaire livre de Daniel Benaïd, sur Walter Benjamin : le pari mélancolique.

    Aubert Dulac Le 13 août 2014 à 15:39
       
    • Ce dernier post (- scriptum) sur le pas de la porte, résumant beaucoup de choses, et étant évidemment le dernier, après ce « déballage de conscience » exceptionnel auquel j’ai eu le besoin de me livrer !... Pardon à ceux qui auront trouvé cela exagéré.

      Aubert Dulac Le 13 août 2014 à 21:19
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  • re-P.S. : « Nous n’irons pas au but un par un mais par deux
    Nous connaissant par deux nous nous connaîtrons tous
    Nous nous aimerons tous et nos enfants riront
    De la légende noire où pleure un solitaire. »
    Paul Eluard

    J’ajoute ceci, où Lucien Bonnafé « parle par ma voix » : non, nous ne sommes pas les pauvres cobayes solitaires d’orientations politiques décidées en dehors de nous ! ...Hors tout « défaitisme révolutionnaire », allons, tels Don Quichotte, où le devoir nous appelle. Notre péché n’est pas grand-chose, ...si ce n’est toute la misère du monde (y compris la misère morale et intellectuelle) que notre inaction laisse en plan !...

    A bons entendeurs, salut !...

    Le 16 août 2014 à 15:00
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  • Je ne sais pas ce que Jaurès aurait fait s’il n’avait été assassiné en 1914 et n’étant pas voyante, je dirais que ça ne m’empêche pas de dormir. Ce dont je suis sûr c’est qu’il aurait été atterré par le merdier déclenché par Maurice et tout le temps perdu par les autres pour lui répondre au lieu de l’ignorer.

    Fulgence Le 30 août 2014 à 17:21
       
    • OK, Fulgence, ..."Ignorons-nous les uns les autres ! Le nouveau FdG est arrivé !.."

      Aubert Dulac Le 6 septembre 2014 à 12:15
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