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Accueil > actu | Par Pablo Castaño Tierno | 30 mars 2016

Du bon usage du populisme : guide à l’attention de Jean-Luc Mélenchon

Aussi critiquée soit-elle en tant qu’aventure personnelle, la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour 2017 est probablement la meilleure option présidentielle pour la gauche de gauche. À condition qu’il s’inspire intelligemment d’expériences comme celle de Podemos.

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Pablo Castaño Tierno est doctorant en sociologie et militant de Podemos.

Jean-Luc Mélenchon est allé au journal de 20 heures de TF1, l’émission d’information la plus regardée de la télévision française, pour « proposer » sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. Ce sera la deuxième fois qu’il est candidat à la présidence de la République, après avoir obtenu le 11% des voix en 2012 – un résultat dont la gauche alternative française, qui depuis n’a pas dépassé les 6% lors des différentes élections, se souvient avec fierté. En 2012, Mélenchon était le candidat du Front de gauche. Cette fois, il a choisi de faire cavalier seul. Plutôt que de se noyer dans d’inextricables négociations avec ses alliés en vue d’une candidature commune, il a donc « proposé » sa candidature au peuple français, invitant les organisations politiques et citoyennes et citoyens individuels à se joindre à lui. Faisant ainsi, il est allé jusqu’au but de la stratégie populiste qu’il tente de mettre en place depuis plusieurs années.

La décision de Mélenchon a été précédée par le spectaculaire échec de la gauche de la gauche aux élections régionales de décembre dernier, où les composants du Front de gauche et les écologistes n’ont pas réussi à trouver un accord pour présenter des candidatures unitaires, leur empêchant de tenir un discours commun dans toute la France et disputer l’hégémonie de la gauche à un PS qui est au plus bas – un échec que Mélenchon a critiqué durement. Voilà des années que le PG reproche à ses alliés communistes de ne pas avoir accepté de convertir le Front de gauche (qui est une coalition de partis) en l’organisation unitaire de la gauche alternative, incluant aussi les écologistes fatigués des trahisons constantes du gouvernement socialiste de François Hollande. Le refus du PCF a permis, jusqu’à présent, à Mélenchon et les siens de justifier leur incapacité de capitaliser le malaise provoqué par la crise économique et les politiques d’austérité – qui a été au contraire exploité par le Front national de Marine Le Pen.

Le choix de Mélenchon de ne pas attendre le PCF est une bonne nouvelle : il était inconcevable de construire un projet politique de changement, ayant vocation à gagner, subordonné à un parti qui est toujours allié au PS de Hollande et Valls dans un nombre important de villes, et qui paraît plus préoccupé de garder ses postes municipaux et régionaux que de présenter une alternative progressiste à l’austérité et l’autoritarisme du gouvernement. Bien sûr, les communistes ont réagi avec colère à l’annonce de Mélenchon, l’accusant de promouvoir la personnalisation de la vie politique et réclamant de nouvelles façons de faire de la politique – mais sans proposer aucune alternative précise.

Dans son intervention télévisée pour présenter sa candidature, Mélenchon a fait référence à Bernie Sanders, annonçant fièrement avoir repris le design de son site web. Cependant, dans la stratégie de Mélenchon, on remarque aussi l’influence des leaders populistes latino-américains et du parti espagnol anti-austérité Podemos. Ce n’est pas par hasard qu’en plus d’avoir écrit un livre intitulé L’ère du peuple, Mélenchon avait déjà, en 2012, emprunté la notion de « Révolution citoyenne » à Rafael Correa, président équatorien, et le mot d’ordre « Qu’ils s’en aillent tous » avec lequel le peuple argentin a expulsé ses dirigeants néolibéraux en 2001. Il n’est toutefois pas clair jusqu’à quel point il est possible d’adapter au contexte français les éléments à succès de la stratégie populiste [1] des référents étrangers de Mélenchon, ni s’il sera capable de la mener à bien.

Dans les pages qui suivent, j’essaierai d’analyser dans quelle mesure la candidature de Mélenchon répond à une stratégie populiste avec le potentiel de sortir la gauche alternative française de la situation quasi terminale dans laquelle elle se trouve, me basant sur le travail théorique d’Ernesto Laclau et sur l’expérience de Podemos en Espagne. Je n’aurai pas suffisamment d’espace pour traiter le sujet de la manière dont la stratégie populiste pourrait impliquer un risque de limitation de la démocratie interne et de renforcement du caractère oligarchique des parties ou mouvements politiques, même s’il s’agit d’une préoccupation légitime et importante. Je ne vais non plus parler du débat sur l’organisation d’une primaire pour choisir un candidat commun au PS et le reste de la gauche, non seulement par manque d’espace mais aussi parce que le rejet de plusieurs des possibles candidats (dont Mélenchon et Hollande) a refroidit le débat.

Un projet populiste de gauche en France ?

Une des principales prémisses de la pensée d’Ernesto Laclau, théoricien du populisme et référent fondamental des stratèges de Podemos, est une conception radicalement discursive de la politique. Pour Laclau, presque tout en politique relève du discours (Laclau 2005, p. 92). Même si cette idée peut être remise en cause, il est difficile de nier l’importance d’une utilisation réfléchie et intelligente du discours pour obtenir des succès électoraux dans les démocraties contemporaines. Au moins jusqu’à récemment, cette idée n’était pas claire pour tout le monde au PG : il y a quelque mois, lors d’une conférence, j’ai demandé à Éric Coquerel (coordinateur politique du PG et bras droit de Mélenchon) quelles étaient d’après lui les raisons du succès du FN et quelle était la stratégie de campagne du PG pour les régionales de décembre. Dans sa réponse, Coquerel n’a pas dit un mot sur le discours : pour lui, la clé du succès du FN était d’avoir réussi à rassembler l’extrême droite dans une seule organisation. Cette réponse était éloquente à double titre. D’une part, elle ne prenait pas en compte l’importance d’un management effectif du discours et de la communication, ce qui est clair dans le cas de Marine Le Pen. D’autre part, elle reflétait la stratégie qui semblait encore prévaloir au PG, soit l’idée qu’une union des mouvements de gauche permettrait une victoire électorale.

Un projet populiste consiste, en résumé, à articuler des demandes sociales insatisfaites et majoritaires sous un même ensemble symbolique, établissant une division discursive de la société en deux camps : le peuple qui porte ces demandes et une élite qui refuse de les satisfaire (Laclau 2005, p. 197). Dans le cas espagnol, Podemos a articulé des demandes sociales majoritaires qui s’étaient exprimée lors du cycle de mobilisations sociales commencé en 2011, connu en France comme le Mouvement des indignés. Ces demandes peuvent être résumées en trois axes : approfondissement de la démocratie, lutte contre la corruption et défense des droits sociaux (rejet des politiques d’austérité). L’un des slogans de ces mouvements (surtout de la Plateforme de Victimes des Hypothèques), "Sí se puede" (Oui, on peut), a été transformé en Podemos ("Nous pouvons"), nom du nouveau parti qui à la vocation de canaliser ces demandes insatisfaites.

En conséquence, le premier pas pour réaliser une opération populiste en France serait d’identifier des demandes sociales majoritaires qui puissent être articulées entre elles, et de signaler un adversaire commun qui permette la construction d’une relation de solidarité entre ces revendications. Deux axes me viennent à l’esprit : la question sociale (revendications anti-austérité, partagées avec d’autres pays européens) et le malaise relatif à la crise identitaire que la France est supposée traverser (les débats interminables, souvent vides et toujours intéressées sur la laïcité, la migration, etc.). Le projet populiste du FN a obtenu son succès à partir de ces deux axes, articulés autour des postures propres à l’extrême droite.

L’articulation des luttes contre l’austérité est relativement facile et c’est le terrain sur lequel Mélenchon paraît le plus à l’aise : il s’agit de se présenter comme porte-parole des travailleuses et travailleurs en grève, des jeunes qui ne trouvent pas d’emploi décent, de la classe moyenne victime d’un processus de déclassement, des secteurs particulièrement défavorisés qui souffrent de la réduction des aides sociales, du personnel et des usagers des services publics dégradés par les coupures budgétaires, etc. Le slogan "La France insoumise" peut être interprété comme l’articulation de cette diversité de demandes et luttes, les liant à l’idée de nation française. Mélenchon a précisé le slogan dans ses interventions publiques avec des allusions constantes aux syndicalistes et aux lanceurs d’alerte – allusions qui devraient être élargies à d’autres acteurs représentatifs d’autres secteurs sociaux au-delà du monde du travail, comme les personnes se trouvant au chômage ou dans une situation tellement précaire qu’ils ne s’identifient plus avec les luttes syndicales, ou encore les petits entrepreneurs.

En relation au malaise identitaire qui s’est installé dans la société française (en forme d’un racisme rampant, en particulier envers les musulmans), Mélenchon a fait le pari de l’optimisme lors de son discours de présentation de candidature : alors que Marine Le Pen insiste sur le fait que la nation française est menacée, il rappelle la grandeur d’un pays qui est toujours l’un des plus riches et puissants du monde. Rehausser l’estime de soi des gens doit en effet être une priorité pour convaincre ces 50% d’abstentionnistes que la solution à la crise traversée par la France réside dans la justice sociale et l’approfondissement de la démocratie, non dans les politiques racistes et autoritaires défendues aujourd’hui par des politiques de presque toutes les couleurs, du Parti socialiste au Front national. Dans un entretien récent, Mélenchon a avancé que sa candidature représentait la seule option antisystème, estimant que « Le PS et LR sont d’accord, avec madame Le Pen, pour "apaiser" la juste colère contre la caste et faire durer le système ».

Le parti des Le Pen, avec la coopération de la droite dite républicaine et du PS, a beaucoup progressé dans la construction d’une idée de nation de plus en plus ethnicisée. La stratégie de la gauche de la gauche ne peut pas être de se retrancher dans un modèle républicain dont la laïcité et le caractère égalitaire n’ont rien que de formels et sont devenus les prétextes d’une marginalisation des Françaises et Français appartenant à des minorités ethniques (ou racisées). Il est évident qu’il est plus intéressant pour Mélenchon (et pour le reste de la France) de se centrer sur les questions sociales et économiques plutôt que nourrir les débats identitaires malsains qui plaisent tant à Manuel Valls. Néanmoins, ces thèmes ne pouvant qu’apparaître dans le débat, peut-être serait-ce une bonne idée de passer à l’offensive et de tenter d’infléchir la signification des termes comme "laïcité", "nation" et "République".

Face à la vision d’une République culturellement homogène, Mélenchon pourrait opposer une République fièrement multiculturelle. Une bonne façon de répondre aux propos racistes et xénophobes de Le Pen et d’autres politiques (quand cela sera nécessaire) est de rappeler comment les migrantes et migrants ont contribué à construire l’État-providence français ou le rôle que les soldats des colonies ont joué dans la Libération. Le discours de Mélenchon s’enrichirait s’il incluait des allusions à des exemples précis de comment des gens de différentes origines culturelles s’unissent pour défendre les retraites publiques ou les droits des salariées et salariés, ainsi que des simples références aux endroits où les Français et les immigrés aux origines diverses se mélangent, que ce soit les marchés, les écoles ou les entreprises.

L’inclusion du terme « communautarismes haineux » dans le site de la candidature ne va pas dans la bonne direction. Même si Mélenchon probablement inclue dans ce terme le racisme du FN et l’islamisme radical (entre autres), le mot "communitarisme" évoque chez la plupart des gens cette dystopie menaçante inventée par la droite dans laquelle on verrait la République se fragmenter en une infinité de communautés culturelles enfermées sur elles-mêmes. Ce terme est utilisé dans le débat politique français pour nier la légitimité des revendications des minorités opprimées comme les communautés magrébine, arabe ou musulmane. L’épouvantail de la menace communitariste permet au système politique de dévier l’attention du racisme structurel dont les minorités ethniques souffrent en France. Même si les statistiques ethniques sont interdites en France, l’Institut national d’études démographiques (INED) a publié récemment une enquête qui montre que les descendants de migrants du Maghreb, de Turquie ou d’Afrique subsaharienne sont plus souvent au chômage, souffrent plus de discriminations en milieu professionnel et ont plus de probabilités de n’obtenir aucune diplôme du secondaire que le reste de la population.

La prise de position de Jean-Luc Mélenchon sur les manifestations islamophobes à Ajaccio (Corse), liant nationalisme corse et racisme, n’invite pas à l’optimisme quant à la possibilité qu’il adopte une vision de la République ouverte aux différences culturelles. Au lieu de reprocher au nouveau président de la Région qu’il fasse un discours en langue corse, Mélenchon ferait mieux d’admettre que la Corse et d’autres régions ont une identité culturelle différenciée et que cela constitue une richesse pour la France, non une menace. La démystification de l’idée d’une France homogène n’implique pas seulement le respect des différences culturelles liées aux migrations, mais aussi un regard positif sur la diversité régionale de la France, fréquemment oubliée par les hommes et femmes politiques et les faiseurs d’opinion parisiens – quand cette diversité n’est pas rejetée sèchement, comme cela paraît être le cas de Mélenchon. Voilà une belle possibilité de construire un discours différent des sermons républicains auxquels nous sommes habitués.

Une division sociale inclusive : un paradoxe possible

En plus d’établir une relation de solidarité entre plusieurs demandes insatisfaites, une construction populiste a besoin d’établir (sur le terrain du discours) une division sociale qui permette d’identifier d’une part le peuple et de l’autre une élite qui s’oppose à ses revendications (Laclau 2005, p. 113). En Espagne, Podemos a pointé du doigt une "caste" de riches et de politiques accusés d’être à leur service. Si Mélenchon utilise bien le terme “caste”, on ne voit pas précisément quel ennemi il entend désigner par là. Ainsi, lors du JT de TF1, à la question de savoir qui était son ennemi, il a répondu qu’il s’agissait du désespoir. Cela semble insuffisant pour rassembler toutes les revendications dont il entend être le porte-parole.

Le Front national a réussi à diviser l’espace social en deux camps : le peuple français (identifié comme blanc et chrétien ou agnostique) et un groupe antagoniste composé par les minorités culturelles et les migrants, les partis traditionnels qui sont accusés de les défendre malgré le danger qu’ils représenteraient pour la France, et les élites financières. La candidature de Mélenchon a la difficile tâche d’implanter dans l’opinion publique une division alternative qui pourrait avoir les éléments suivants. D’un côté, il y aurait le peuple français, soit tous les gens qui vivent et travaillent en France, un peuple fier de sa diversité culturelle. D’autre part, une élite dont le peuple est victime, composée par la bureaucratie qui impose les politiques d’austérité, les partis qui les appliquent (PS et LR) et les élites économiques et financières qui en tirent du bénéfice.

Le FN ne doit pas être l’ennemi principal, témoin l’échec de la stratégie "Front contre front" que Mélenchon avait mis en place en 2012. Pour autant, quand il s’agira de l’attaquer, il serait judicieux d’éviter les condamnations morales des propositions du FN, qui ont l’effet regrettable de renforcer son image de parti antisystème, le rendant plus attirant pour l’électorat. Il serait par exemple plus pertinent de souligner les contradictions entre le discours social du FN et les soupçons d’évasion fiscale qui touchent certains de ses dirigeants.

Financement, programme et participation citoyenne

Bien que le discours soit fondamental dans la construction populiste, les mots ne sont pas tout. Une des caractéristiques communes les plus importantes chez Podemos et dans la candidature de Bernie Sanders est d’avoir renoncé à recevoir de l’argent de la part des banques et des grandes entreprises, en ne se finançant qu’avec des petites donations ou des microcrédits de citoyens ordinaires. Les gens savent qu’une organisation ou mouvement politique qui ne doit rien à aucune banque est plus libre de déterminer ses politiques qu’un parti endetté. Il n’est pas possible de comprendre le succès de Sanders sans prendre en compte la manière dont il a répété jusqu’à satiété, dans ses discours, que sa candidature est la seule qui ne soit pas financée par Wall Street. Mélenchon pense demander un prêt bancaire pour sa candidature, ce qui serait une mauvaise nouvelle. Faire une campagne avec cinq fois moins d’argent que le reste des partis est difficile, mais reste possible en comptant sur le soutien de milliers de personnes passionnées. Le Parti socialiste espagnol a dépensé 9 millions d’euros dans la campagne des dernières élections, Podemos en a dépensé deux avec une différence minime de voix obtenues.

Un autre élément important d’un projet de changement politique est le programme. Podemos comme Sanders et Corbyn ont souffert de dures et permanentes attaques contre leurs programmes, analysés par les journalistes avec une attention que les programmes des partis traditionnels n’ont jamais reçue. La seule façon de se défendre des accusations d’avoir un programme imprécis ou irréalisable est de compter sur le meilleur programme possible, incluant un mémoire économique et juridique. La participation citoyenne dans l’élaboration du programme peut servir au moins trois objectifs : compter sur l’apport des personnes avec des profils professionnels divers, contribuer à la légitimité politique de la candidature et mobiliser des citoyens. Le site de la candidature de Mélenchon propose un large éventail de possibilités pour s’engager dans la mobilisation, il serait souhaitable que l’élaboration du programme soit elle aussi ouverte à une réelle participation citoyenne.

Mais il ne suffit pas d’avoir un programme juste politiquement, raisonnable du point de vue technique et élaboré avec la participation de milliers de citoyens : il faut aussi le présenter de façon à ce que le public le comprenne et comprenne qu’il est réalisable. Pour cela, il est nécessaire d’établir clairement quels points du programme vont être soulignés dans les matériels de campagne (le site web, d’abord). Ces points ne sont pas forcément les plus importants objectivement, mais les plus pertinents pour la stratégie de communication de la candidature. Cette idée ne semble pas très présente dans l’actuelle version du site jlm2017.fr qui met en exergue des rubriques aussi vagues que "Progrès humain" et "Aux frontières de l’Humanité". Ces éléments émotionnels ont probablement leur place dans les discours de campagne, mais ils ne semblent pas constituer des points programmatiques capables de mobiliser une majorité sociale.

La sortie des traités de l’Union européenne occupe elle aussi une place d’honneur sur le site. L’eurodéputé Mélenchon sait bien que sans sortir des traités européens ou sans les modifier, il sera très difficile de changer la politique économique française. Cependant, la principale préoccupation des Français ne sont pas les traités mais leurs conséquences : le chômage, la dégradation des services publics, etc. C’est pourquoi ce sont des propositions précises pour résoudre ces problèmes qui devraient apparaître en premier dans la section "programme" du site. De fait, les mairies gouvernées par Podemos et ses alliés en Espagne ont atteint une grande popularité en démontrant qu’il est possible de gouverner différemment, même quand on hérite d’une administration endettée et soumise à une discipline fiscale de fer.

Le besoin d’un discours proche de la réalité des gens

Il existe une distance entre certains éléments du discours de Mélenchon et la réalité quotidienne des gens ordinaires qui s’est révélée quand le présentateur du Journal de 20 heures lui a demandé pourquoi il se présentait aux élections. Il aurait été bien d’entendre des exemples des graves problèmes dont le peuple français souffre et des solutions précises, et pas seulement des références à l’intérêt général de l’Humanité et à des questions qui sont très importantes pour une minorité militante de la population, comme le nucléaire. À nouveau, malheureusement Marine Le Pen donne un exemple de communication efficace : « L’on met à disposition 77.300 places d’urgence, comme ça, du jour au lendemain, alors qu’il y a un million et demi de foyers français qui attendent un logement social, parfois depuis des années, qu’il y a selon la Fondation Abbé-Pierre des millions de Français qui sont mal logés, ou d’ailleurs pas logés du tout. Eh bien moi, je suis la responsable politique qui dit que les Français ne doivent pas être les derniers servis ». (Marine Le Pen, citée par Halimi 2016, p. 13)

En deux phrases, Le Pen réussit à transmettre quatre idées : dénoncer le manque de logements, tracer une division entre les Français et les réfugiés étrangers, accuser le gouvernement de favoriser les deuxièmes au détriment des premiers et se présenter comme la seule politique qui se préoccupe du peuple français. Si le manque de logements à des prix accessibles est le seul élément vrai de son discours, il n’en reste pas moins très efficace.

Certains diront sans doute que la gauche ne peut se permettre des simplifications comme en fait l’extrême droite, mais il faut préciser ce qu’on entend par simplifications. S’il s’agit de transmettre des idées fausses comme le fait Marine Le Pen, la réponse est évidemment négative. Cependant, je ne vois pas l’inconvénient de simplifier des réalités complexes afin de les rendre accessibles à des millions de personnes qui ne sont pas forcément intéressées par les coulisses de la bureaucratie bruxelloise, par exemple.

Laclau explique que le slogan bolchevique "Pain, paix et terre" ne voulait pas dire que ces trois éléments étaient les seules revendications des révolutionnaires ruses, mais que cette devise représentait toutes leurs demandes (Laclau 2005, p. 127). Lénine et les siens savaient qu’il était impossible de garantir le pain à leur peuple s’ils continuaient à payer les dettes de l’État tsariste, mais je pense que personne n’a proposé la devise "Non-paiement de la dette, paix et terre".

Les demandes de répartition des richesses, de planification écologique et de refondation de la République – également soulignés sur le site de Mélenchon – sont plus précises et probablement plus efficaces du point de vue de la communication. Néanmoins, il est toujours nécessaire de mener une réflexion sur la manière de les présenter d’une façon qui soit liée à la réalité quotidienne des citoyens. Par exemple, il serait plus séduisant de mettre en avant les emplois de qualité qu’un plan de transition écologique créerait, plutôt que « l’investissement massif » que ce plan exige. De la même façon, peut-être qu’au lieu de dénoncer le caractère « monarchique » de la Ve République sur lequel Mélenchon insiste autant, il pourrait proposer des réformes qui enrichiraient la démocratie française, comme la possibilité de révocation des élus ou l’allègement des conditions dans lesquelles les initiatives législatives populaires ou les référendums sont possibles. En tout cas, à l’heure de décider comment présenter les sujets du programme, il serait utile de tenir compte des principales préoccupations exprimées par les citoyens dans les sondages.

Un leadership serein et partagé

Le dernier élément de la stratégie populiste dont je vais parler est le leadership : un leader avec lequel de larges secteurs de la population puissent se sentir identifiés. Souvent, les leaders populistes construisent un récit dans lequel ils se présentent comme des citoyens communs qui, grâce à leurs efforts, ont réussi à faire quelque chose d’aussi extraordinaire qu’arriver au pouvoir pour améliorer les conditions de vie de son peuple (De la Torre 2000, p. 140). Le principal problème du leadership de Mélenchon est qu’il n’est pas nouveau sur scène : il a déjà été candidat à la présidence de la République en 2012 et c’est un politique professionnel depuis des dizaines d’années – comme Bernie Sanders et le britannique Jeremy Corbyn. À leur image, Mélenchon peut se présenter comme un exemple de cohérence, utilisant des éléments comme sa sortie du Parti socialiste en 2008, bien qu’il lui manque l’image d’activiste social de Corbyn.

Finalement, la position sociale aisée du candidat français fait qu’il ne pourra jamais gagner un débat en se présentant comme le seul candidat qui a connu le chômage et la précarité et qui connaît de près les conditions de vie de son peuple – comme Pablo Iglesias l’a fait plus d’une fois. Les sincères allusions de Mélenchon à son sentiment de révolte, quand il voit des gens dans des conditions de vie misérables, n’ont pas le même effet qu’une émission télévisée durant laquelle Iglesias montre aux téléspectateurs son petit appartement dans un quartier ouvrier de Madrid, similaire à ceux où des millions d’Espagnols habitent.

Un autre élément problématique du leadership de Mélenchon est son agressivité. Le fondateur du Parti de gauche est devenu célèbre par ses fréquentes dénonciations de la complaisance des journalistes avec les politiques d’austérité et avec le Front national. Il a tout à fait raison quand il dénonce le fait que les médias donnent plus de place au parti de Marine Le Pen qu’à la gauche alternative, devenant des complices du progrès du parti xénophobe. Ce qui est questionnable dans sa stratégie, c’est qu’il attaque personnellement les journalistes, ce qui produit du rejet dans une partie des citoyens et rend plus facile la stratégie de diabolisation menée par certains médias. Il y a peu, il s’est adressé à nouveau d’une façon agressive aux journalistes qui l’interviewaient et il a publié la vidéo sur son compte Facebook.

La colère du candidat contre les médias est compréhensible, mais il serait plus intelligent d’assumer que les entreprises médiatiques sont structurellement hostiles aux options politiques qui peuvent menacer leurs privilèges. Malheureusement, il n’y a pas d’autre alternative que d’aller à la télé et utiliser le peu de temps accordé pour se diriger aux spectateurs et non pour attaquer les journalistes. Mélenchon – comme Pablo Iglesias il y a quelques mois – commet la fréquente erreur de confondre un leadership charismatique et contestataire avec un leadership agressif. Ada Colau et Manuela Carmena, les maires de Barcelone et Madrid, ont démontré que cette association de charisme et d’agressivité, typique des leaders masculins, n’est pas nécessaire. Les deux se trouvent parmi les personnalités les plus populaires de la scène politique espagnole et toutes deux se caractérisent par une politesse qui ne les empêche pas de faire passer des messages aussi rudes que nécessaires.

Finalement, le projet de Mélenchon serait renforcé s’il s’entourait d’autres porte-parole, si possible des personnes représentant des secteurs de la société française et ne comportant pas que des hommes blancs issus de la classe moyenne aisée, des personnes non identifiées aux partis politiques. Le fait de compter sur un seul porte-parole entraîne ce problème qu’il concentre toutes les attaques et que son image publique finit par se dégrader. C’est exactement ce qui est arrivé à Podemos tout au long de l’année 2015 : quand il a été clair que le parti violet constituait une menace réelle pour le bipartisme espagnol, les attaques contre Pablo Iglesias et ses collaborateurs les plus proches se sont succédées, plombant sa popularité pendant des mois. L’incorporation au projet de changement poussé par Podemos de leaders comme Carmena, Colau ou la régionaliste valencienne Mónica Oltra (non militants de Podemos) a beaucoup amélioré l’image de Podemos – une stratégie décisive dans les excellents résultats électoraux de décembre 2015.

Conclusion : la continuité ou le changement ?

Lors de la campagne des élections municipales et régionales de mai 2015 en Espagne, durant laquelle Podemos a réalisé d’importants progrès, les porte-parole du nouveau parti ont insisté sur le fait que, même s’il y avait plusieurs options électorales, il n’y avait en réalité que deux grandes options politiques : la continuité ou le changement (« Lo de siempre o el cambio »). La candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017 se situe quelque part entre les deux.

Mélenchon est un personnage bien connu de la gauche française et, dans sa candidature, on peut reconnaître quelques éléments qui ont empêché le Front de gauche de présenter une alternative politique à la fois innovante et attirante. Il s’agit d’éléments de fond – comme la persistance d’une vision de la République hostile à la diversité culturelle (une exception dans la gauche européenne) – et d’éléments de forme et de stratégie – comme le besoin de mener une réflexion plus poussée sur la construction d’un discours proche des vies des gens, orienté vers l’efficacité communicative plutôt que vers la perfection théorique.

Cependant, la candidature de Mélenchon représente aussi un pari assumé pour une stratégie populiste de gauche, ce qui constitue en soi un progrès important, qui va dans le sens d’un dépassement du sectarisme de certains secteurs de la gauche française, trop habitués à s’adresser à eux-mêmes plutôt qu’à l’ensemble de la société. La candidature vient d’être lancée, et Mélenchon et son équipe ont encore le temps d’affiner leur stratégie et de construire le mouvement populaire qui pourrait enfin amener un peu d’espoir à la scène politique française.

Bibliographie

Carlos De la Torre Populist seduction in Latin America. The Ecuadorian Experience, Ohio University Center for International Studies, Ohio (États-Unis, 2000).
Ernesto Laclau, La razón populista, Fondo de Cultura Económica de España, Madrid, 2005.
Jean-Claude Monod, La force du populisme : une analyse philosophique, Esprit 2009/1.

Notes

[1Pour une explication de la conception du populisme d’Ernesto Laclau (que je vais suivre dans cet article), voir Monod, Jean-Claude, La force du populisme : une analyse philosophique, Esprit 2009/1 : pp. 42-52.

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Vos réactions

  • Force est de constater que le Front de Gauche est mort et que les apparatchiks du PC veulent rester dans la roue socialiste (malgré la réticence forte de la base militante) en participant aux primaires de la pseudo gauche.
    Quelle autre solution que de voter mélenchon partant de ce constat ?

    quidam Le 30 mars 2016 à 16:23
       
    • Merci à Regards pour ce guide trans-pyrénéen du populisme qui faisait tant défaut à JLM. Que serait l’alternative anticapitaliste et écosocialiste sans vous, sans Clémentine, sans Roger...

      René-Michel Le 30 mars 2016 à 22:20
    •  
    • Interrogé lundi 17 octobre 2012 sur France Info, Jean-Luc Mélenchon affirmait :
      « C’est quand même incroyable de voir qu’on passe pour un révolutionnaire quand on est simplement keynésien ; où on
      dit il faut partager, c’est ça qui va faire respirer l’économie ».
      C’est l’aveu sans appel que toutes les formules « radicales » de Mélenchon ne servent qu’à capter la radicalisation des travailleurs pour la reconduire dans le cadre du système.

      « Révolution par les urnes » ? Nulle part les élections n’ont accompli une quelconque révolution, ni même permis de véritables réformes progressistes.

      Ce ne sont pas les élections qui ont imposé la journée de 8h après la première guerre mondiale, où la Chambre des députés était dominé par la droite, mais la révolution russe et les mobilisations ouvrières d’après-guerre.

      Ce n’est pas la victoire électorale du Front Populaire qui a
      conduit à instauration des congés payés et de la semaine des 40 h : c’est la grève générale de 1936, avec occupation d’usines, finalement trahie par la SFIO (PS de l’époque) et le PCF.

      Au Chili, Allende a beau eu gagné les élections : il n’a pas pu appliquer son programme, pourtant relativement modéré, parce que le haut commandement militaire, en connexion avec le grand patronat et les impérialistes américains ont organisé un coup d’État contre lui.

      Malgré le caractère très modéré et réformiste, donc incohérent de sa politique, Chavez, bien qu’il ait gagné largement les élections, a dû faire face lui aussi à un coup d’État, stoppé par la mobilisation des masses et par le contre-soulèvement d’une partie de l’armée face aux putschistes.

      Bref Mélenchon a fait une carrière dans la Ripoublique entre poste électif ou à son service (par ex le gouvernement le plus privatiseur, de Jospin), mais n’a aucune stratégie pour mettre fin à la dictature du capital.

      D’où ses engouements aussi soudains que ignorants pour des hommes et des stratégies modèles qui s’effondrent toutes les unes après les autres : Die Linke en Allemagne, puis le Vénézuéla de Chavez, puis la Bolivie de Evo Morales, puis la "révolution citoyenne" en Equateur, puis Syriza de Tsipras, puis Pedemos. Sans jamais faire de bilan sérieux et avec la chimère d’un capitalisme plus "humain" !

      Norton Le 2 avril 2016 à 16:39
    •  
    • Oui pour Mélenchon candidat. Mais qu’il soit entouré de personnalités différentes, qu’il se concentre sur l’argumentation pour vaincre les peurs entretenues par les politiques PS, LR et FN.
      Car pour gagner il faut que nous soyons plus que spectateurs et donc actifs. Pour cela il nous faut trouver plus d’espace que celui réduit à soutenir LA figure charismatique prête à casser la gueule aux journalistes. Donc construisons, cher Jean Luc, ta candidature, notre candidature et après nos candidatures aux législatives.

      Dany976 Le 3 avril 2016 à 10:09
  •  
  • Il aurait été plus simple d’envoyer directement ce texte à JL Mélenchon.

    choucroute Le 30 mars 2016 à 16:35
       
    • Pourquoi réserver à Mélenchon cette analyse brillante ? Il est au moins aussi important de la porter à la connaissance de toutes celles et tous ceux qui s’interrogent sur sa candidature. Qu’on en débatte sérieusement et sans invectives minables, comme on en lit trop, de part et d’autres ! Bravo à la rédaction de Regards pour cette publication. J’ai fait le choix de refuser le piège des primaires, qu’elle qu’en soit la forme, et de soutenir la candidature Mélenchon, en partageant très largement, les attentes exprimées dans ce texte.
      Avec Mélenchon, dans la séquence politique présidentielles-législatives, mais pas derrière lui !

      Georges Rey Le 3 avril 2016 à 08:27
  •  
  • Pour les intéressés, La Raison populiste de Laclau a été traduit en français et publié au Seuil en 2008.

    Yves-André Peremer Le 30 mars 2016 à 17:06
  •  
  • Sur la photo : y auront-ils jusquà lui tirer dans le dos ? Pour certains, ils passent déjà beaucoup de temps à ne faire que ça. Au sens figuré, bien évidemment. Seconde lecture : on pourrait également penser à cette expression :" qui parle dans mon dos, parle à mon..."
    Pour le reste, je partage la proposition de @choucroute : à faire suivre à l’intéressé.

    rody Le 30 mars 2016 à 17:07
  •  
  • J’ ai rejoint la France insoumise dès l’annonce de la candidature. Je n’en partage pas moins absolument toutes les critiques constructives de ce texte. J’espère que Mélenchon le lira. J’appelle de mes voeux la multiplication des porte-parole du mouvement, si possible de personnes de tous types de statuts sociaux et aussi de femmes, car je partage ce que dit ce texte : nul besoin d’être agressif pour être charismatique ! Enfin, j’aimerais bien aussi que Mélenchon cesse de s’arcbouter sur cette idée étrange d’un peuple uniforme et intègre notre multiculturalisme.
    Bref, ce texte résume toutes les insatisfactions que je ressentais tout en confirmant ce que je pense : pas d’alternative : il faut se servir de Mélenchon, en faire notre catalyseur et arrêter de tergiverser.

    Labat Marie Le 30 mars 2016 à 17:18
       
    • Pour l’instant il me semble qu’il n’est pas question de nommer des portes paroles d’un mouvement qui n’en est qu’au stade embryonnaire . Il est question de créer des groupes d’appui au niveau le plus proche des citoyens. Par la suite il sera peut-être question de structurer ce mouvement pour en faire un mouvement permanent. L’intérêt de la chose réside précisément dans le fait que ce mouvement n’est pas centralisé et que les participants ne sont pas tenus d’appliquer une stratégie de parti. Place à l’initiative autogestionnaire. La structuration se fait sur la base d’un projet commun et sur la base d’un contrat de majorité pour les candidats et futurs députés qui seraient élus après désignation (élection ou tirage au sort) par les groupes de base d’une même circonscription. Faudra t’il transformer ce mouvement en parti politique ? C’est fort probable compte du système de financement public ( à moins de décider de s’en passer)

      choucroute Le 30 mars 2016 à 17:47
    •  
    • D’où vous vient votre propre "idée étrange" que Mélenchon serait le défenseur inconditionnel de l’uniformité culturelle ?

      Yves-André Peremer Le 30 mars 2016 à 18:19
    •  
    • Je suis en parfait accord avec les préconisations du texte paru dans Regards et suis également d’avis que Jean-Luc Mélenchon
      aurait tout intérêt à les méditer

      Il est absolument nécessaire en effet qu’il abandonne ce ton agressif qui altère et compromet la portée de ses propositions et donne de façon déplorable matière à le discréditer aisément

      Il est également fondamental qu’il renonce à un ’’ jacobinisme ’’ donnant le sentiment qu’il reste aveugle à la dimension multiculturelle de notre société

      Yves Letourneur

      Yves Letourneur Le 1er avril 2016 à 22:00
  •  
  • Juste une précision en réaction à un commentaire et Un glissement suggéré par l’article : ce n’est pas parce qu’on est une femme que l’on en est moins agressive... Il n’y a pas de façon de faire de la politique de femme !

    Julia Le 30 mars 2016 à 18:40
  •  
  • Je n’en sais rien, je me trompe sûrement. Je reconnais, en relisant mon commentaire que j’ai été très négative. Au temps pour moi, cela ne reflète pas ce que je pense vraiment qui est que je trouve Mélenchon très charismatique, cultivé et enrichissant et surtout incontournable. Les tirs à hue et à dia d’Ensemble, du PCf et d’eelv me désespèrent, car tous devraient être unis à présent vus les urgences, urgences que Mélenchon a parfaitement intégrées (écologiques, sociales et démocratiques) et tous devraient aussi comprendre, comme le dit très bien l’auteur de cet article que le temps des partis est révolu, qu’ils doivent s’effacer et se mettre au service d’un mouvement populaire les transcendant tous. D’où mon enthousiasme pour la France insoumise et ma reconnaissance envers Mélenchon qui a entendu l’aspiration populaire à sortir des carcans électoralistes et de la 5ème République.

    Labat Marie Le 30 mars 2016 à 18:43
       
    • dédouaner le PG de l’échec du FdG, c’est un peu facile à mon sens... de ma petite expérience, à ma petite échelle lors d’élections locales, le PG a aussi (oui aussi sous entend que je n’absous en rien le PC) une grande part de responsabilité (on a beau dire que le PC veut garder ses strapontins d’élus, la critique, quand elle vient d’1 parti sans militants ou presque - et donc sans finances, contrairement au tonton coco - et qui "veut en croquer" -du strapontin- , ça fait sourire...). Mais peut-être ai-je mal compris votre allusion aux autres composantes du FdG.
      Cela dit, je pense comme dit plus haut, qu’il n’y a -malheureusement peut être ?- aucune alternative crédible à mélenchon pour 2017.

      quidam Le 30 mars 2016 à 19:03
    •  
    • @Quidam. Cache ta joie, modère ton enthousiasme ! Ce n’est pas de sa faute si JLM est la seule alternative crédible...

      René-Michel Le 30 mars 2016 à 21:59
    •  
    • Je ne dédouane pas le pg, je j’ai juste oublié

      Labat Marie Le 31 mars 2016 à 18:29
    •  
    • Que voulez-vous dire par "au temps pour moi" ? Merci pour votre réponse .
      Je pense que Mélenchon n’a guère de mal à être "cultivé" à vos yeux.

      Marif Le 2 avril 2016 à 15:55
  •  
  • Ah si, par contre, Julia, si, les femmes sont moins agressives : je le constate chaque jour dans les réunions politiques et surtout elles sont plus concises, plus efficaces et plus à l’écoute. Ce n’est pas une écoute forcée en attendant de reprendre le crachoir. Après, c’est une généralité mais les femmes monopolisant la parole, se vexant, se sentant attaquées, si elles existent, sont bcp plus rares que les hommes à être ainsi.

    Labat Marie Le 30 mars 2016 à 18:45
  •  
  • Moi ce qui me rassure c’est qu’après la dernière branlée qu’il va se ramasser cul nu , Merlugourou sera trop vioque pour avoir un futur en politique et il degagera le parquet ainsi que son Parti de Glandus !

    Troudbal Le 30 mars 2016 à 19:03
       
    • Ce qui te rassure nous indiffère tout autant que ton pseudo te sied...

      René-Michel Le 30 mars 2016 à 22:04
    •  
    • On ne peut que féliciter l’auteur de cette diatribe pour avoir su la signer d’une façon qui la renvoie à elle-même !

      Yves Letourneur Le 4 avril 2016 à 14:47
  •  
  • Vive la ROSE partage très largement votre analyse ! Une double nuance... nous sentons sur le sujet de la République une critique..! (fondée). Nous pensons qu’il faut y opposer une doctrine Républicaine... autogestionnaire..! La République est fondatrice d’éléments de résistance au système. Elle est une valeur en Angleterre et en Espagne... L’autogestion est totalement absente du paradigme du PG et de JLM... Le projet d’une République autogérée est un élément essentiel de différentiation avec l’extrême droite, les libéraux (LR/PS) et...JLM. C’est pourquoi Vive la ROSE n’apportera pas son soutient à sa campagne ! Vive la République autOgéré, Sociale et Écologiste. .!

    Vive la ROSE Le 30 mars 2016 à 19:22
       
    • Le problème typique de l’extrême gauche : comme JLM ne va pas assez loin, on ne le soutient pas. Vous ne pouvez pas simplement soutenir ce qui va dans la bonne direction ?

      Arthur Cyprat Le 31 mars 2016 à 08:30
  •  
  • " les communistes ont réagi avec colère à l’annonce de Mélenchon" disons plutot "la plupart des élus communistes" des élus sont pour et les adhérents sans doute bien ennuyés à l’idée d’aller avec le PS

    Bobo Le 30 mars 2016 à 19:52
  •  
  • Choucroute...vous ecrivez "Place à l’initiative autogestionnaire"..! JLM s’auto proclame candidat dans une problématique "le peuple contre les élites" (voir dans ce registre MLP)..! Le programme est entièrement rédigé, voir le site ! On autogéré les collages de campagne. On va faire rêver le peuple avec ça... pas moi ! Heureusement qu’il n’à pas d’appui au sein de l’armé... On a le profil parfait du putschiste..! Notre programme est celui d’une République autOgérée, Sociale et Écologiste !
    Vive la ROSE.. !

    Vive la ROSE Le 30 mars 2016 à 20:14
       
    • Le programme n’est pas rédigé. La base est l’humain d’abord et chacun est appelé à apporter sa pierre à ce qui sera proposé au peuple français en 2017. J’ai apporté ma contribution comme des centaines d’autres contributeurs. Les candidats aux législatives seront élus ou tirés au sort par les assemblées de base, ce qui exclu les tractations entre états majors. Je trouve que vous êtes bien méprisant pour une expérience nouvelle d’intervention populaire. Le candidat auto-proclamé a pour l’instant le soutien actif de 88 000 citoyens soit plus que les signataires pour la primaire ) et ça va encore se renforcer.
      Sinon Vive la Rose, c’est un peu provocateur, non ? Allez pour rester sur votre registre, Rose promise, chomdu ?

      choucroute Le 30 mars 2016 à 20:45
    •  
    • Autogestion ? Assurément. Démocratie directe et sociale ? assurément.Je partage. Mais alors faites des propositions charpentées. Commencez par penser l’entreprise dans toutes ses dimensions, par exemple : organisation des pouvoirs, destitution des "responsables" en cas de manquement, critères nouveaux de gestion, organisation de la production, parcours de montée en qualifications, mode de prise de décision en relation avec le citoyen etc., etc. Vous avez toute possibilité de vous exprimer sur la plateforme JLM qui n’est que le processus d’élaboration d’axes politiques dans tous les domaines qui y sont répertoriés ; allez-y !Vous pensez que JLM ne parle pas "autogestion" ? Eh bien exprimez-vous, faites-en part haut et fort sur ladite plateforme ! Sinon la rose que vous êtes pourrait se flétrir dans la fontaine asséchée de la seule critique.

      Babeuf

      Babeuf Le 31 mars 2016 à 08:54
    •  
    • Toute logique politique s’incarne... JLM se voit comme l’homme providentiel d’une gauche déliquescente. Le besoin d’un sauveur suprême, porte les germes de l’autocratie. Ce qui est présenté comme une "exception" aux principes démocratiques, je parle de l’autoproclamation de notre héros quasi "hugo-Chavesien" laisse transparaître la vision très connu à gauche de l’avant-garde éclairée. JLM vient de l’OCI ! Sur le programme dans l’humain d’abords, (de mémoire) cette notion est mentionnée une fois (page 47, je crois) concernant la gestion du logement... La couleur des cages d’escalier ? Vive la ROSE, n’est pas une provocation, tout au plus un trait d’humour (il faut y être sensible), mais avant tout une conviction que notre sujet est d’aller chercher les citoyens(nnes), acteurs(trices), élus(es)qui depuis 30/40ans font confiance au PS. La encore l’homme blanc, viril qui est "le bruit et le fracas" n’incarne pas la perspective d’une gouvernance prochaine et espérée, capable de mettre en échec le PS et les libéraux de toutes espèces. Vive la ROSE..!

      Vive la ROSE Le 31 mars 2016 à 19:30
  •  
  • C’est une critique constructive, même si par certains côtés les critiques formulées ne tiennent pas compte jusqu’au bout de certaines spécificités françaises.
    En soutenant la France Insoumise, il est nécessaire de mettre de notre côté tout ce qui peut convaincre et améliorer la campagne politique, parce que la volonté de changements suppose de mettre en place toute une stratégie : Le but est de gagner donc de s’en donner tous les moyens.
    Ne perdons pas de vue que la campagne commencée va monter en pression et il faudra répondre efficacement à tous les coups (bas y compris) sans faillir. D’autant que la direction du PCF s’enlisant dans le marais du PS ne manquera pas de tirer ses coups. Au-delà, il faut éviter de faire des rapprochements entre les différents mouvements tels Podemos, Syriza, etc... les Français ont aussi d’autres traditions politiques.

    morelle noire Le 30 mars 2016 à 21:31
       
    • "la direction du PC ne manquera pas de tirer ses coups",dites vous ? Elle a bien de la chance,ELLE....
      Petit aparté graveleux.Inutile et ridicule,c est vrai,mais parfois,devant le désastre qui nous attend toutes et tous en politique,on a envie de revenir à l essentiel.Et ,involontairement,vous m en avez donné l occasion....

      HLB Le 30 mars 2016 à 23:36
  •  
  • Il faut le dire quand même : La France a une chance pour avoir un tribun avec des qualités d’un JL Mélenchon, et ça de plusieurs raisons. Au lieu d’un ego surdimensionné comme certains insinuent, il a la force de ses convictions et la force d’avoir compris le rendez-vous avec l’Histoire. Je dirai même c’est un homme humble malgré sa grand culture. Il ne réclame pas que c’est que lui qui sait tout, il n’arrête pas de dire qu’il a confiance dans l’intelligence collective, sinon comment il peut se lancer dans une aventure comme la proposition de sa candidature si ce n’est pas en confiance dans la force de cette intelligence ? C’est marrant, je le vois comme Iggy qui fait un plongeon en pleine confiance dans la foule. Et, il est capable d’assumer ses erreurs. D’ailleurs ça me plait quand il dis qu’il faut avancer en tâtant parce-que il faut réinventer tout, la démocratie, la production, la consommation - et en passage soi-même. De plus il est intègre, il n’a pas des casseroles, il est franc.

    Bon, maintenant vous pouvez me qualifier comme adorateur inconditionnel de Mélenchon. Moi, je vois un homme qui se décarcasse pour l’intérêt générale de l’humanité et qui prends beaucoup (trop) des coups, aussi de son propre camp (théorétique, car P. Laurent et consorts je le sens pas vraiment dans notre camp). "Il faut se servir de Mélenchon" ? Ça me plait pas du tout, c’est le dégrader à un instrument. Non, moi je préféré de le rejoindre et de marcher ensemble, bras dessus, bras dessous. A part de toutes les réflexions très sérieuses et nécessaires, il faut dire tout ça aussi !

    xantrius Le 31 mars 2016 à 00:10
  •  
  • "[...] la persistance d’une vision de la République hostile à la diversité culturelle (une exception dans la gauche européenne) "

    C’est notre République qui est une exception en Europe, la vision qu’on s’en fait est secondaire.

    ARDUS Le 31 mars 2016 à 09:41
       
    • Surtout que personne ne remet en cause la diversité culturelle. S’il s’agit de la diversité linguistique au sein de la république c’est une autre question. Admettre l’enseignement des langues ou dialectes régionaux ne préfigure en aucun cas que ceux-ci se substituent à la langue nationale que tout un chacun est tenu de maitriser. La langue française est le ciment de la nation qui s’est construite au gré des siècles d’histoire commune. Rien de comparable en Europe et c’est bien ce qui explique la spécificité française et la faiblesse des mouvements séparatistes ou indépendantistes.

      choucroute Le 31 mars 2016 à 10:06
  •  
  • Beaucoup de choses justes mais que de bla bla pour le dire ! sans compter sur l’absence de l’axe écologie dans ce discours fleuve et les sempiternelles rengaines sur le caractère et la fermeture au multiculturalisme de JLM. Pour ma part, je n’adhère pas naturellement pas à tout ce que dit JLM ; mais au principal ,seule la direction m’importe ; le changement vers une 6ème république, la dynamique citoyenne , la lutte contre l’austérité , le partage des richesses, l’éco-socialisme ; bref l’Humain d’Abord .
    Un détail de forme et un peu polémique j’en conviens : la photo de dos semble caractéristique de la démarche des dirigeants d’Ensemble : on va être contraint et forcé de rallier la candidature de JLM sinon ma base s’évanouira mais que c’est pénible pour nous !

    un militant PG et corse de surcroit

    centuri Le 31 mars 2016 à 10:26
       
    • Je crois que les débats, ici, y gagneraient si les commentaires arrêtaient de prêter toutes sortes d’arrière-pensées (d’ailleurs totalement contradictoires) aux articles (dont les auteurs expriment des points de vue qui leur sont propres et peuvent diverger) et même au choix des photos qui les illustrent…

      Je crains que ce syndrome ne témoigne que du réflexe consistant à tout ramener aux sempiternelles et pathétiques guéguerres de chapelles – qui ne constituent pas le moindre vecteur de notre impuissance politique – en s’épargnant de parler du fond. Il me semble que nous avons là une contribution constructive, éclairée et bienveillante pour Jean-Luc Mélenchon.

      Jérôme Latta Le 31 mars 2016 à 11:52
    •  
    • « l’absence de l’axe écologie »
      Oui, c’est ce qui m’a le plus frappé, mais comme j’ai pas tout lu... Or, ça fait vraiment, de plus en plus, partie des préoccupations populaires. À partir du souci pour la santé des enfants, et à partir des vieux ouvriers qui commencent à mourir de cancers peu de temps après leur retraite. Et ça peut très bien se marier avec la stigmatisation des "écolos-bobos", mais ce n’en est pas moins une authentique prise de conscience de l’empoisonnement généralisé de notre environnement.

      Cultive ton jardin Le 1er avril 2016 à 09:28
  •  
  • @Jérôme Latta
    Les images ne sont pas neutres et les commentaires sont libres à partir du moment ou ils ne contreviennent pas à la charte du site.
    Pour ma part je reprocherais à ce texte qui contient beaucoup d’éléments intéressants d’être très scolaire et un tantinet mécaniste.
    Il est toujours dangereux de partir de situations locales pour en tirer des conclusions générales. Néanmoins, je pense comme vous que JL Mélenchon trouvera matière à réflexion dans ce texte.

    choucroute Le 31 mars 2016 à 13:12
       
    • On a bien entendu le droit d’interpréter ce que l’on veut, mais on doit aussi répondre de ces interprétations :)

      En l’occurrence, ayant fait le choix de cette photo, je peux en dire les raisons :
       elle est de bonne facture et malgré le peu d’éléments visuels, on reconnaît aisément le personnage ;
       elle figure bien le côté tribunicien (ce n’est pas péjoratif) de JLM, en phase avec le thème du populisme dans l’article.

      Inutile d’aller chercher plus loin !

      Jérôme Latta Le 31 mars 2016 à 14:38
    •  
    • @Jérôme Latta
      On peut interpréter la photo différemment comme le dit choucroute et je rajoute photos comme les écrits ne sont jamais neutres dans ce genre de publication ou sinon ce serait de l"amateurisme.
      Dans cette période très controversées, autant chez les uns comme chez les autres, tout écart peut prêter à interprétation. Il faut savoir lire entre les lignes (et les photos) et parfois le non dit est presque aussi important que le dit. Les gauches (pas le PS qui est de droite) sont à couteaux tirés et il faut savoir le reconnaître. Malheureusement et c’est ainsi, c’est certainement notre côté manichéen qui le veut, le pcf lorgne pour les raisons que l’on connaît vers le PS de gouvernement et ce qui reste du FDG avec Jean-Luc Mélenchon essaie de sauver ce qui peut encore l’être.
      Regards continuera t-il son entre trois ? PCF (qui le nourrit), Ensemble qui le dirige et Le PG de Mélenchon qui est ostracisée. (Procédure en usage au Ve s. avant J.-C., à Athènes, permettant de bannir pour dix ans les citoyens dont on craignait la puissance ou l’ambition politique.)

      rody Le 31 mars 2016 à 17:30
    •  
    • @Jérôme Latta
      Quel meilleur angle de prise de vue pour émoustiller les planteurs de couteaux dans le dos ? Humour rouge...

      René-Michel Le 31 mars 2016 à 19:00
  •  
  • L’erreur ou l’errance fondamentale de cet article (malgré tout ce qu’il a de très intéressant et de très utile) est de confondre la démarche de JLM avec un populisme : non, la démarche de JLM n’est pas une démarche populiste, c’est une démarche citoyenne, ce qui est complètement différent. Le populisme soulève les masses par l’émotion, alors que la mobilisation citoyenne les associe dans la durée, et en conscience de cause, à la prise en main de leurs propres affaires.
    En France, cette démarche citoyenne repose sur l’existence d’un vrai peuple de gauche, un peuple de citoyens, celui qui a victorieusement voté NON au TCE et dont on peut voir maintenant à quel point il avait raison. L’exemple de la Grèce ne vous a pas convaincus ? le NON des Grecs aux memorandums "européens", en date du 5 juillet 2015, est venu ressusciter notre NON de 2005. Tous nos problèmes économiques et sociaux, loi Khomri comprise bien sûr, viennent de la soumission de nos aspirants-gouvernants de tous bords (FN compris, malgré sa démagogie attrape-tout) aux traités-diktats de Bruxelles.
    Dans le cadre de l’élection de 2017, Mélenchon est donc le seul capable de, et décidé à, remobiliser les citoyens, en vue de restaurer la souveraineté populaire (notre budget soumis à Juncker et Draghi avant d’être voté par nos députés !), en remettant en cause ces traités iniques et en s’y opposant résolument, jusque s’il le faut la sortie de l’euro et de l’UE des banquiers.
    La mobilisation citoyenne est également nécessaire pour organiser une Constituante qui décidera d’une nouvelle constitution, qui soit à l’opposé du présidentialisme monarchique de la 5e, lequel bloque et infantilise toute la vie politique française. Ces deux exigences sont la clef du redressement économique, par un audit de la prétendue "dette" et une politique de la demande au lieu de l’inepte politique de l’offre, la clef de tout progrès social et écologique, de la restauration des services publics, ainsi que du complet renouveau des droits et libertés dans notre pays.

    La prétendue "primaire de gauche" n’est qu’une machine lancée par Bruxelles pour empêcher que la France ne se dote d’un président capable de s’opposer à l’UE. Non seulement Cohn-Bendit (qui d’ailleurs verrait bien un Juppé aux manettes) fréquente au vu et au su de tous les cercles d’élites euro-US ( et l’OATAN ? et le TAFTA ? ), mais Dominique Jadot lui-même avait vendu la mèche en déclarant dès le début que cette primaire excluait des candidats trop critiques par rapport à l’UE. Un bon (autant que malheureux) Tsipras est donc souhaité !
    Que dire de plus ? Eh bien, comme la conclusion de l’article : "construire le mouvement populaire qui pourrait enfin amener un peu d’espoir dans la vie politique française".

    Axelos Le 31 mars 2016 à 18:27
       
    • Je n’ai pas pris le temps du recul, j’approuve entièrement votre réponse.

      morelle noire Le 31 mars 2016 à 23:10
  •  
  • Le texte de ce docte doctorant ibérique est sidérant.
    Ne sait il pas que la gauche en France est avant tout,jacobine,sociale ?
    Les électeurs de gauche sont très attachée aux acquis sociaux français.
    Oui nous aimons la France absolument pas comparable à l’islam,les Espagnes ou un autre espace politique.
    Nous sommes tels que nous sommes et c’est pour ça que nous préférons voter Mélenchon,car lui aussi aime la France contrairement à beaucoup d’autres universitaires incapables d’assumer leur identité.Ceux là,bien sûr n’ont aucune chance en France...

    valjan Le 31 mars 2016 à 20:35
  •  
  • Super article, clair et concis, qui donne des éléments semantiques et lexicaux importants pour le futur candidat de la gauche alternative (Melenchon, ou un autre...)
    Merci et bravo.

    Marc Le 31 mars 2016 à 23:06
       
    • "Un autre", n’importe lequel, ferait automatiquement beaucoup, beaucoup, beaucoup moins de voix. Ce petit détail vous aurait-il échappé ?

      François 70 Le 1er avril 2016 à 16:49
    •  
    • Ca dépend qui l’on choisi. Et Mélanchon souffre d’une image colérique et vindicative qu’il aura du mal a faire oublier. L’auteur parle bien de ses coups de gueules contre les journalistes. Je ne voit pas comment il pourra modifier son image au yeux des électeurs d’ici l’élection présidentielle.
      Plus la modification de son discours, ça commence à faire beaucoup... On ne se refait pas, qu’est-ce que vous voulez....

      Marc Le 1er avril 2016 à 18:35
  •  
  • "" comme le besoin de mener une réflexion plus poussée sur la construction d’un discours proche des vies des gens, orienté vers l’efficacité communicative plutôt que vers la perfection théorique""

    Eh bien se mot de populisme répéter je ne sais combien de nombreuses foi dans ce texte ne me paraît pas suivre l’attente même de l’auteur de cet écrit.

    Est-ce une maladresse de traduction ? une volonté ? Même si je comprends le sens utilisé, dans le contexte actuel, justement , il est très mal choisi et reprends les mauvaises et majoritaires critiques qu’il est produite en France : cette récurrente accusation de toutes alternative humaniste, solidaire et écologique comme populiste au sens péjoratif.

    Alors je me pose l’objet réel de cet article dans Regards, farce ou réflexion ? JLM a osé prendre ses responsabilité entre les éternels vassaux du PS et les éternels bobos à réflexion circulaires. Il a simplement tranché le nœud gordien, c’est tout.

    La Renaudie Le 1er avril 2016 à 08:11
       
    • Nœud gordien qui se trouvait être un sacré nœud coulant autour du cou du Front de gauche.

      choucroute Le 1er avril 2016 à 12:04
  •  
  • Utiliser aujourd’hui le terme Populisme dans un sens autre que négatif est surprenant, même la murène lepen évite..
    Ce mot fait partie des prises de guerres des "spin doctors" capitalistes.
    Ils l’ont bien gâté le mot populiste qui était utilisé avant pour définir Martin Luther King par exemple.

    Ce sont des balèzes quand même ces gens du marketing... ils ont réussi à faire nommer "néo-libéraux" (mot qui a vraiment un fort potentiel positif dans l’esprit du grand nombre) les défenseurs décomplexés de l’exploitation ouvrière façon XIXème siècle…

    Mélenchon populiste ? Curieux...

    Arnaud Le 1er avril 2016 à 18:29
       
    • Sinon c’est un avis intéressant et je trouve important de lire des articles écrits par des personnes venant d’autres pays que la France.
      Bienvenue aux idées qui peuvent amener du recul.

      Arnaud Le 1er avril 2016 à 18:47
  •  
  • Après lecture de cet article, donc JLM serait présentable si il voulait bien être comme vous le voulez...... je n’ai pas compris ce que voulait dire "populiste" dans cet article, tout au long d’une manière insidieuse les coups pleuvent.... et de reprendre une réponse de Cocquerel pour en faire une interprétation indiquant sa non pensée...... Bien entendu...."la stratégie" du PCF ; d’abord sauver nos élus, ainsi que E ! durant toute la période écoulée est sans reproche....
    Oui le pour moi qui suis au PG des erreurs ont été commises, la première a été d’avoir voulu des alliances avec le plus petit dénominateur commun pour ne "fâché personne"alors que face à la situation il fallait une vision claire et globale.
    Pour moi c’est la république sociale et laïque qui au delà de la formule a un vrai contenu, ce qui m’a valu d’être classer immédiatement de nationaliste, après avoir été assimilé au FN. Je constate que d’une manière plus fine l’auteur y arrive progressivement, en indiquant que la république devrait admettre l’éthnicisme et le régionalisme comme forme d’organisation (de faire l’amalgame avec les cultures qui seraient niées) avec mode d’organisation politique. Le dernier paragraphe de cet article est sidérant de bêtise , à moins que soit une fois de plus le coup de pied de l’âne pour terminer en beauté.
    Ne nous soutenez pas ! avec d’éventuel allié comme vous nous n’aurons pas besoin d’adversaires
    Europe :
    Sur le plan européen je vois là la continuité d’une stratégie, qui a échouée , indiquant donc qu’il ne serait pas nécessaire de sortir des traités européens....
    Nous nous laisserons pas imposer une ligne molle et stratégie qui nous condamerait à l’impuissance.
    J’ai vu et suivi les discussions pendant les élections de ces 4 dernières années, la volonté de ne pas vouloir prendre la situation telle qu’elle pas pas comme on suppose qu’elle soit à été stérile, nous ferons peut être des erreurs, mais nous ne referons pas celles commises.
    Après les chipoteurs et coupeurs de cheveux en quatre rejoindront le camp de ceux qui nous jetterons des pierres !

    TISSOT Le 1er avril 2016 à 22:08
  •  
  • Enfin un texte qui propose du concret !
    il devrait être envoyé sur le blog de Jean Luc Mélenchon

    la pavana Le 2 avril 2016 à 08:13
       
    • @ La pavana
      Tu ferais bien de lire JLM de temps en temps. On ne peut plus concret, rationnel et rigoureux. Encore faut-il s’intéresser un peu à la politique et en prendre le temps...

      René-Michel Le 3 avril 2016 à 10:29
  •  
  • Photo illustrative tout à fait pertinente !
    Tous derrière et moi devant, et que tout le monde me suive, ça ça lui va très bien, il doit même en être ravi dans son "faible" intérieur.
    Quand au résultat final ?
    On a déjà vu où pouvait conduire la délégation de pouvoir à un homme providentiel quel qu’il soit.

    Arthurr Le 2 avril 2016 à 09:42
       
    • Alors on déserte le combat électoral qui est un maillon de la lutte qui permet de passer à autre chose. Il est évident qu’il ne peut être question de délégation de pouvoir et surtout pas d’homme providentiel. Je ne pense pas que ce soit la démarche qui est proposée. Sinon vous proposez quoi ?

      choucroute Le 2 avril 2016 à 10:37
  •  
  • Arthurr est manifestement partisan de la "primaire providentielle" (l’homme à suivre, c’est Conh-Bendit alias Juncker et Cie) qui nous donnera un président soumis aux traités de l’UE, façon Tsipras ! Alors que les Grecs ont dit NON aux memorandums, comme nous en 2005.
    VoirICI
    et ICI .

    Axelos Le 2 avril 2016 à 10:40
  •  
  • Pour avoir un peu voyagé, je confirme que la France est anticléricale et tant mieux.
    Par contre les français sont aussi contaminés que les autres par la religion capitaliste.

    Essayez d’expliquer que Zlatan le footballeur, Bill Gates ou Mick Jagger le rockeur seraient, dans un monde raisonnable, aussi peinards que les mineurs de la zone diamantaire de Sierra Leone avec un salaire de 4000 euros par exemple.

    Après avoir déclenché un fou rire général, autant chez les athées que chez les culs-bénis, et si vous insistez, vous serez pris :
    soit pour un taré
    soit pour un démago
    or la vrai hégémonie religieuse est justement celle qui fait accepter à notre époque la misère, cette injustice fondamentale, qui est ENTRETENUE !!! et est bien plus scandaleuse que les horreurs contenues dans les livres saints.

    Arnaud Le 2 avril 2016 à 11:59
  •  
  • Sinon pour les petites listes « authentiquement anti-système », mais qui jouent le jeu des élections ;
    une hypothèse plausible :
    Alors ;
    candidat(e) LO 2%
    candidat(e) NPA 3%
    candidat(e) N. Donne 2%
    candidat(e) POI 1%
    candidat(e) PCF 2%

    et candidat(e) PS 12%,

    Qui l’a dans l’os ??? Les patrons, le medef, nous ??

    Pas le PS, une fois de plus, dans ce cas de figure où il « faut que rien ne change pour que rien ne change »

    et addition de 2 plus 3 plus 2 plus 1 plus 2 c’est qui ? c’est quoi ? ça a déjà existé ?

    La liste proposée par Mélenchon a quand même plus de chances de faire quelque chose que cette vieille tambouille des années 80.

    Arouna Le 2 avril 2016 à 13:49
       
    • La vieille tambouille, c’est celle de Mélenchon, toujours admirateur du politicien bourgeois Mitterrand, ministre des années du gouvernement Jospin, qui a le plus privatisé dans l’histoire de France, et pire si possible, politicien conduisant le mouvement de 2010 à la défaite (en dénonçant les appels à la grève générale et en proposant un "référendum"), pour ramasser les marrons dans les urnes.
      Pour ne pas se faire écraser à nouveau par le MEDEF et les politiciens, des infos essentielles rassemblées par un expert du mouvement social, Jacques Chastaing :
      Vers la grève générale ? Leçons du sabotage politicien en 2010, pour gagner en 2016.

      Norton Le 2 avril 2016 à 17:59
  •  
  • Hola du lourd de lourd !
    On imagine l’effroi, la terreur du medef.
    Ça me rappelle une sorte de jeanne d’arc de la révolution, Arlette, elle aussi faisait bien rigoler les patrons à une époque, c’était bien pour eux car elle grattait quelques points au SEUL parti qui les emmerdait, le PC.
    En dessous de 15 points, que ce soient l’armée de Makhno ou Che Guevara ils s’en branlent !!
    La grève générale pas de problème ! ça fait 35 ans qu’on attends ça, la totale !

    Arouna Le 2 avril 2016 à 19:09
       
    • Il ne suffit pas d’attendre la grève générale...Il faut la préparer, par le respect de la démocratie dans les luttes, donc leur auto-organisation, par la convergence, par des objectifs qui rassemblent.

      Et lorsque des dizaines de structures se prononcent pour, il faut savoir ignorer les politiciens qui la dénoncent, ne pensant qu’à la défaite dans la rue qui peut faire leur beurre dans les urnes.

      C’est ce qu’a fait Mélenchon, avec Hollande et autres politiciens ou bureaucrates en 2010, nous menant à une défaite sévère. Dont le mouvement social ne se relève que ces jours-ci.

      C’est ce que rappelle avec faits et déclarations incontestables l’article mentionné dans mon précédent message de Jacques Chastaing.

      Alors attention, on peut gagner cette fois-ci, mais les mêmes politiciens, même grillés et méprisés, sont toujours là , prêt à déserter et dénoncer le mouvement social pour sauver leurs gamelles.

      Norton Le 3 avril 2016 à 13:12
  •  
  • Ce qui est drôle dans cet article et dans tous les commentaires c’est de voir l impuissance a la gauche de la gauche a proposer une autre alternative a l initiative Mélenchon.
    c’est non seulement drôle mais c’est jouissif ! voir la tète des vieux cocos , qui vont devoir se rallier en avalant le boa JLM 2017 c’est de bonheur alors qu’ ils nous ont tellement gavé avec leur valse a l’envers depuis la création du front de gauche.
    Bien qu’en matière de couleuvre quand pendant 40 ans on avalé le "résistant marchais " , le bilan globalement positif , on peut bien avaler JLM 2017.
    les sempiternelles pleurnicheries sur la " démocratie" "le populisme " et "l ego de merluche" venant de la part des afficionados d’ensemble complétement "défasés " c est aussi fort gouteux.
    Ces discutailleurs de "repères de la bas si j’y suis " et autres collectifs gnan ,gnan , qui débattent sans fins de savoir si c’est Bové ou clémentine ou tartempion qui devra Bla Bla Bla Bla se réveillent groggy !.
    les seuls finalement qui vont au bout de leur idées c’est le NPA et LO, le PC lui il a bien longtemps qu’ il ne part plus sous ses couleurs, mais tend la sébile " a vot bon cœur " ! pour sauver fabien !
    vous pouvez baver ce que vous voulez , la seule alternative c’est celle de jean Luc, et c’est bienvenu .
    le temps que vous réagissiez les élections seront finies.

    buenaventura Le 2 avril 2016 à 22:07
       
    • Tant de haine anticommuniste ne peut être le fait que d’un apparatchik du Pcf qui veut à tout prix manipuler ses camarades tentés par le vote Mélenchon. Voyez comme ses soutiens sont cons et sectaires ! La ficelle stalinienne est un peu grosse....

      liseusedebuenaventura Le 3 avril 2016 à 10:01
    •  
    • a liseuse de Buenaventura
      vous vous trompez, je n’agit pas a découvert, je lia déjà dit dans diverses tribunes, je représente un certain courant d idées au pg et je l’assume entièrement.
      Je serait moins virulent et moins stupide lorsque je verrai le PC se présenter sous ses couleurs et n ont plus s obstiner a courir après le Ps ; et surtout a ne plus nous polluer comme il la fait pour les régionales et les municipales
      donc je ne suis pas un troll ni de la droite, ni du pc.
      Vous êtes vraiment "tordue " pour penser que je serait un adhérent du pc !

      buenaventura Le 3 avril 2016 à 20:16
    •  
    • Si tu es adhérent du PG alors je suis curé. Au mieux tu es une taupe, tu feins de soutenir JLM pour mieux salir l’image de ceux qui le soutiennent. Ta prose est à vomir et c’est bien l’effet recherché. Ce message est le premier et le dernier. Continue à déverser ta haine, je ne m’abaisserais pas à entretenir une discussion avec toi. On vaut mieux que ca !

      José lobo Le 4 avril 2016 à 23:36
  •  
  • L’auteur de ce "conseil au prince" prend ses désirs pour la réalité. Il écrit :
    "quand il a été clair que le parti violet constituait une menace réelle pour le bipartisme espagnol, les attaques contre Pablo Iglesias et ses collaborateurs les plus proches se sont succédées, plombant sa popularité pendant des mois. L’incorporation au projet de changement poussé par Podemos de leaders comme Carmena, Colau ou la régionaliste valencienne Mónica Oltra (non militants de Podemos) a beaucoup amélioré l’image de Podemos..."
    C’’est l’inverse qui s’est produit. La faiblesse insigne de présence de Podemos en Catalogne, à Valence et en Galice a obligé cette formation à intégrer des coalitions plus larges (depuis des groupes de militants associatifs jusqu’aux communistes) . Le succés de ces listes dans ces trois régions a permis à Podemos d’atteindre un score "proche du PSOE" et n’a en aucun cas dépendu de sa campagne, le score de Podemos seul a tourné autour de 13% aux législatives, score somme tout assez mélenchonien.
    de plus Mélenchon na pas défendu une supposée " uniformité culturelle . L’auteur ne doit pas avoir connaissance du discours de Marseille de la fin de campagne électorale, discours qui lui a sûrement coûté quelques %.

    SB Le 3 avril 2016 à 09:55
  •  
  • J’étais au Prado en 2012 et je confirme que les youyous qui acclamaient le discours sur la fraternité des deux rives de la méditerranée ne sont vraiment pas passés.
    La communauté pied bleue notamment avait fait de Méluche sa cible privilégiée.
    J’habitais dans le coin de Montpellier et, venant de banlieue parisienne, j’avais oublié qu’il y avait encore une telle haine envers les "arabes" en France.

    Arouna Le 3 avril 2016 à 12:01
  •  
  • Juste un mot encore à l’auteur concernant le financement de la campagne présidentielle. J’ose espérer qu’il connaît la différence entre un prêt bancaire remboursable et un financement au titre du soutien. En France le montant des dons est limité par la loi et c’est une bonne chose.
    Existe en France un remboursement public des frais de campagne pour les candidats ayant atteint 5% des exprimés.
    Le fait qu’un candidat contracte un prêt bancaire pour financer une partie de sa campagne en ayant dans le viseur le remboursement de ses frais par le financement public n’est donc pas une anomalie démocratique puisque la représentation nationale à juger utile d’aider le débat public nécessaire au moment d’une élection. On peut discuter ce principe mais on ne peut contester à un candidat de l’intégrer dans son budget de campagne. Reste que le financement par les citoyens est indispensable pour tenter de lutter sur un pied d’égalité avec ceux qui sont les favoris du système et qui bénéficieront de la mansuétude du système médiatique détenu majoritairement par les puissances capitalistes. Il est d’autant plus indispensable que les socialistes au pouvoir tentent de changer les règles d’égalité qui prévalent actuellement. C’est pour cela qu’une association de financement chargée de collecter les dons individuels sera mise en place. En France, un candidat a donc tous les moyens d’être indépendant des puissances d’argent.

    choucroute Le 4 avril 2016 à 07:41
  •  
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