Accueil > actu | Par Catherine Tricot | 6 juin 2016

Entre le PCF et Mélenchon, encore quelques degrés de séparation

Congrès du PCF, lancement présidentiel de Jean-Luc Mélenchon : les rassemblements de ce dimanche ont permis de mesurer ce qui séparait les deux principales composantes du Front de gauche sur la route de 2017. Rien d’insurmontable…

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À Paris, entre Stalingrad et Aubervilliers, il y a un canal. Ce dimanche sur la place, Jean-Luc Mélenchon tenait son premier meeting de la campagne 2017. À l’autre bout, Pierre Laurent mangeait des moules en l’honneur du Front populaire. Que signifie cette étendue d’eau ? Une voie navigable, un lien possible ? Un fossé infranchissable ? On y voit (un peu) plus clair à l’issue de ce dimanche où les frères ennemis du Front de gauche se sont toisés à distance.

L’autre solution de Pierre Laurent

Le PCF clôturait de manière festive son congrès. Pierre Laurent pouvait souffler avec ses camarades : il venait d’être largement réélu pour son dernier mandat de secrétaire national. La direction nationale était-elle même validée par les congressistes au terme d’une fusion des listes : celle de la majorité et celle affirmant l’objectif de rassembler la gauche radicale – sans blanc-seing de cette dernière.

Lire aussi "Le PCF entre doutes et désirs de radicalité"

La direction du Parti communiste a donc l’imprimatur des militants pour tenter de faire émerger l’autre solution dont rêve Pierre Laurent : un candidat rassemblant toute la gauche "non-hollandaise". Officiellement, la porte n’est donc pas fermée pour Jean-Luc Mélenchon. Mais le PCF veut le voir entrer dans un cadre collectif allant de la gauche de gauche jusqu’aux "frondeurs" du Parti socialiste.

Comme le reconnaît lui-même Pierre Laurent, le pari est audacieux tant la faisabilité paraît aléatoire : les frondeurs, très présents au congrès, continuent de plaider pour une primaire du PS – avec Hollande. Cécile Duflot affirme, elle, vouloir une candidature écologiste autonome. Le choix du congrès en faveur du vote "oui" à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes compliquant encore l’objectif stratégique énoncé par ailleurs… Pierre Laurent, dans un discours fleuve de plus d’une heure, a conclu le congrès par un vibrant appel aux électeurs socialistes pour qu’ils refusent de faire de Hollande leur candidat. Solferino les entendra-t-il ?

La "révolution citoyenne" de Mélenchon

À une encablure de là, Jean-Luc Mélenchon délivrait une toute autre musique devant 10.000 personnes. Son axe central ne portait pas sur le ralliement des socialistes déçus, mais sur la mobilisation des quatre millions d’électeurs de 2012… fois deux ! Il en appelait aux lutteurs. Ceux des mouvements sociaux d’abord. Les opposants à la loi El Khomri, les Goodyear et les salariés d’Air France. Mais au-delà de ces idées partagées par toute la gauche sociale, Jean-Luc Mélenchon a développé un discours renouvelé sur les transformations révolutionnaires de l’époque. Rompant avec la tradition, il parla peut-être davantage du travail que de l’emploi, faisant une large place au contenu même des métiers, à la souffrance au travail, à la bureaucratisation du travail.

Lire aussi Jean-Luc Mélenchon : « Il est de mon devoir d’avancer sans attendre le bon vouloir de qui que ce soit »

Il enchaînait avec des idées neuves sur la conquête du temps, le temps long du bel ouvrage, du travail, de la création, de la démocratie et de la réversibilité. Il ne manquait pas d’amplifier ce qui devient son marqueur : la mutation écologique. Jean-Luc Mélenchon assèche l’espace d’une candidature écologiste autonome en insérant la perspective écolo dans une vision révolutionnaire pacifiste et démocratique. Il donne un sens global et non seulement social à sa visée, la révolution citoyenne.

Pierre Laurent cherche un candidat susceptible de faire pont entre tous les combats, qui ne clive pas et qui rassemble. Jean-Luc Mélenchon est toujours aussi bouillonnant, mais il bénéficie d’une expérience partagée depuis cinq ans. Crise de l’Europe, crise démocratique, consciences nouvelles des transformations radicales du monde… il peut déployer son discours sans heurter son auditoire. Détermination et rassemblement : avec quelques coups de rame et vents favorables, le canal Saint-Denis prendrait rétrospectivement le sens d’un trait d’union.

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Vos réactions

  • Donc le nouveau slogan du PCF c’est Nouveau Front Populaire et Citoyen ? Populaire et Citoyen je vois à peu près, encore que cette manie de coller du citoyen partout devient un peu agaçante, mais Nouveau, la, je calle. Qui y aura t’il de nouveau dans l’agrégation du pcf avec le ps (même si on prend la précaution d’en exclure Hollande et sa garde rapprochée) Le parti EELV a annoncé qu’il ne soutiendra qu’un écologiste (ils rêvent de Hulot) La direction du PCF s’embourbe dans ses erreurs stratégiques et semble t’il dans son analyse théorique de la présente période. Un front réunissant tous ceux qui veulent sortir de la politique actuelle. Mais il suffisait aux "frondeurs" du ps de voter la censure pour renvoyer Valls dans sa mairie d’Evry. Que ne l’ont-ils fait ? Pour parait-il ne pas voter avec la droite. Franchement , quand on se rappelle que les socialistes ont retiré leurs candidats et voté pour la droite en PACA et en Hauts de France, que la direction du PS a donner une consigne de vote à droite contre sa liste dans le Grand Est on peut mesurer la complexité de ce nouveau chantier de l’espoir proposé par P. Laurent. Les contorsions stratégiques du PCF finissent par être harassantes pour les électeurs habituels de ce parti (j’en étais depuis très longtemps et à de nombreuses élections) J’ai écouté P. Laurent expliquer que son nouveau front devait être très large et inclure les réformistes qui veulent bien ne plus soutenir la politique de Hollande. Soit, mais sur quelle base ? Un programme minimum, socle commun qui serait accepté par tous. On peut s’imaginer ce que pourrait être ce socle commun en examinant les votes des frondeurs à l’assemblée nationale. Enfin surgira THE CANDIDAT qui défendra ce socle commun et sommet des sommets le tout sera soumis à une votation Citoyenne (une de plus) en Novembre 2016. Mais, qui choisira the candidat ? Ou peut-être y aura t’il plusieurs candidats et une primaire ? Primaire pour le casting puisque le socle sera commun. Ou alors se fiera t’on aux sondeurs pour désigner ce candidat rassembleur du socle commun minimum ?
    Il faut également noter qu’entre temps aura été discuté dans la coulisse le partage des circonscriptions législatives évidemment sans consultations CITOYENNES ni vote. Finalement tout ça pour ça.

    choucroute Le 6 juin 2016 à 16:52
       
    • Bravo ! Excellent commentaire que je partage sans retenue !

      Jacques Heurtault Le 7 juin 2016 à 00:21
    •  
    • Ayant moi aussi voté PCF pendant de nombreuses années, j’adhère totalement à ce qui vient d’être dit.
      Comment peut-on se fourvoyer en permanence à ce point ?
      Sans doute parce-qu’au fond, ce n’est pas tant la transformation sociale qui compte que le nombre de députés, de conseillers départementaux, de mairies, etc.
      Et donc son job pour beaucoup de responsables.
      Mais là aussi, quelle cécité : avec cette politique de vision à court terme, le nombre d’élus ne cesse de fondre comme neige au soleil.
      Le PCF est devenu un parti de petit notables, comme le PS, car il n’y a plus d’ouvriers dans la direction et quasiment plus parmi les élus. La fin d’une histoire.

      JS Le 7 juin 2016 à 10:06
    •  
    • Mélanchon l’espoir de la gauche ?
      Oui, comme Mitterrand à l’époque, auprès duquel il a longtemps appris. Surfer sur la révolte populaire pour accéder au pouvoir, c’est vieux comme la politique.
      L’épisode Tsipras est instructif à ce sujet non ?
      Démagogie anti-journaliste, anti-allemande, anti-américaine primaire, tout ça pour défendre la "France insoumise". Mais insoumise à qui et à quoi ?
      Parle-t-il de celle qui vend des frégates à Poutine ou des Rafales à l’Egypte ? Super !
      C’est vrai il défend aussi la France qui se bat dans la rue actuellement.
      Mais entre cette France qui résiste au patronnat et celle des marchand d’armes, il me semble que le drapeau tricolore ne peux que se déchirer.
      A bas la loi travail !!!

      stéphane Le 9 juin 2016 à 12:34
    •  
    • pas mieux dit, c’est exactement ça !perte de temps et on lasse les déçus de l’ex front de gauche !

      gilbair Le 10 juin 2016 à 17:23
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    • Écrire Mélenchon avec un A est déplorable et nul. votre commentaire haineux va avec.

      René-Michel Le 10 juin 2016 à 18:25
  •  
  • Significativement, cet article n’a aucune vision (visée ?) sur l’avenir et reste bêtement le nez sur la présidentielle de 2017 et sur les alliances de partis pourtant massivement rejetés par les Français. Où est l’élaboration par les habitants (mot vague mais volontairement je n’emploie pas le mot "citoyens" qui exclut ceux qui n’ont pas la citoyenneté française), par les habitants eux-mêmes donc, des propositions pour les échéances électorales et l’après. Car, n’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon, il n’a aucune chance de devenir président en 2017. Rien ne sert de vouloir brûler les étapes par une démarche présidentialiste qui ne fera que prolonger la prééminence du mode délégataire qui fait tant de mal à une vraie démocratie. Il faut tirer la leçon de l’expérience chaviste, entre autres, aujourd’hui dans l’impasse.
    Alors, oui, essayons de rassembler l’arc le plus large possible des formations à gauche de la gauche et de syndicalistes et d’associatifs et, surtout, de simples "habitants" mais faisons avancer les idées d’émancipation, de communs, d’autogestion... c’est cela qui est porteur d’avenir et non une démarche bonaparto-médiatique ou une ambigüité avec le PS DÉFINITIVEMENT gagné dans sa majorité au libéralisme.
    Bonne journée.

    Marc Sidonny Le 6 juin 2016 à 17:15
       
    • Comment ça "Jean Luc Mélenchon n’a aucune chance d’être élu en 2017" ? Il n’y a rien de plus faux ! Pour qu’il soit élu, il lui suffit d’arriver au moins deuxième à l’issue du premier tour et que Marine Le Pen occupe la place restante pour la compétition du deuxième tour ... Un duel Mélenchon contre Le Pen et, A COUP SÛR, Mélenchon sera élu !
      Comme il est quasi certain que Marine Le Pen sera présente au second tour, la question devient : "Comment faire pour que son adversaire soit Jean Luc Mélenchon ?".
      Le plus simple serait que les "socialistes" ne présentent pas de candidat. Ni Hollande ni aucun substitut de Hollande ... Comme ils sont devenus de droite, il faut attirer leur attention sur le fait qu’il y a déjà un trop plein à droite ... et que, s’ils présentent un candidat, il risque fort d’arriver ... quatrième au soir du premier tour !
      Quoiqu’il en soit, il faut oeuvrer à ce que le candidat "socialiste" arrive quatrième ! Comme ça, le problème est résolu !
      Reste le plus difficile : faire en sorte que le candidat officiel de la droite (l’officieux étant, ainsi que déjà dit, Hollande ou son substitut) arrive troisième ... Il faut le reconnaitre : ce n’est pas gagné ! Mais, à coeur vaillant, rien d’impossible !
      On peut, par exemple, aider Sarkozy à gagner la primaire à droite ... Du même coup, il y aura une candidature Bayrou ! Bayrou affaiblira Sarkozy tandis que Sarkozy affaiblira Marine Le Pen. De son côté, Mélenchon affaiblira Hollande ou son substitut ... Intéressant comme schéma, non ?

      Jacques Heurtault Le 7 juin 2016 à 00:52
    •  
    • à Jacques Heurtault.

      Désolé mais vous n’avez pas compris le sens de mon propos. Vous me décrivez une usine à gaz politicienne pour que JLM arrive au 2e tour. Cette façon de faire justement que les gens rejettent de plus en plus même s’ils se font encore piéger par la présidentielle pour laquelle une majorité croit encore au sauveur suprême (démarche assumée par JLM). Ce que je dis c’est que cette façon de faire de peut pas créer l’appropriation politique créative par le plus grand nombre et que se focaliser uniquement sur la présidentielle est une grave erreur. Rendez-vous dans un an pour voir qui avait raison !

      Marc Sidonny Le 7 juin 2016 à 11:41
    •  
    • cet article est trés honnête et dieu sait que j’ai polémiqué avec son auteure souvent. Quant à votre regret de l’élaboration du programme par les Habitants eux-mêmes , il témoigne de votre absence totale d’expérience militante, c’est du blabla anti-Mélenchon.

      René-Michel Le 10 juin 2016 à 18:40
  •  
  • Juste un mot et une question sur l’une de vos affirmations : Car, n’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon, il n’a aucune chance de devenir président en 2017.

    Auriez-vous simplement imaginer qu’au pays du capitalisme absolu , Bernie Sanders en se réclamant du socialisme pouvait mettre en difficulté la candidate officielle du parti démocrate ?

    Si c’est H.Clinton qui est désignée à l’issue de la convention nationale, elle le devra essentiellement aux hommes de l’appareils du parti , les grands électeurs, ce qui soit dit en passant ne lui garanti en aucune manière les suffrages des électeurs de B. Sanders.

    Nous vivons une époque de bouleversements de la pensée et de la pratique politique.
    Le mouvement politique initié par JL Mélenchon n’est que l’aboutissement de l’analyse qu’il propose dans l’Ere du Peuple.
    Cette analyse et la démarche qu’elle induit répondent pleinement à vos interpellations.

    choucroute Le 6 juin 2016 à 17:38
  •  
  • C’est clair : les 6000 zélus et candidats zélus en gros du PC continueront à manger comme de gentils toutous dans la gamelle du PS, parti d’alternance de la bourgeoisie.

    De ce qu’il reste de militants, soit la moitié des membres actifs (les autres sont dépendants familiaux ou salariés des zélus), les plus marqués par des décennies de crétinisme électoral, suivront JLM. Lire à ce propos : La France insoumise…ou poujadiste ? http://wp.me/p5oNrG-k16

    Les autres, qui ont compris que seul un peuple uni et massivement mobilisé, le plus probable lors d’une grève générale active, permettra d’en finir avec la dictature du capital, s’abstiendront ou voteront révolutionnaire, notamment Poutou (NPA).

    Louis Le 6 juin 2016 à 18:16
  •  
  • Un congrès pour (presque) rien. Si ce n’est la confirmation d’une orientation politique choisie par la tendance de Pierre Laurent dont le rassemblement voulu a finalement une forte connotation réformiste.

    Hormis les pieds nickelés Hollande-Valls-Macron, tout le reste est validé, un programme abstrait, un candidat hypothétique, tout ceci ne renseigne pas sur le fond. C’était vissé d’avance. L’exemple le plus visible est la position prise sur l’aéroport de Notre Dame des Landes etpuis sur le nucléaire, danger de tous les dangers.

    Le fond, au-delà de la loi El Khomri, c’est toute la politique anti sociale menée depuis 5 ans, soutenue par les parlementaires socialistes, frondeurs ou non (dont on a compris que les rodomontades de circonstances n’avaient pas pour objectif de changer le cours des choses) : Comment les communistes peuvent-ils espérer convaincre un peuple essoré, désabusé, n’ayant plus confiance dans les politiques en utilisant les mêmes ficelles avec ceux-là mêmes qui déconstruisent la République, obtempérant en cela aux injonctions de la Commission Européenne. On peut mettre des Aubry Montebourg, Hamon ou autres, faire espérer des changements est plus qu’illusoire : c’est coupable.

    Et le mouvement Ensemble ! ? Situé entre la poire et le fromage, il n’arrive pas à se déterminer, il aura dans les semaines ou mois qui viennent des choix à faire. Tout comme certains responsables communistes qui restent pour le moment dans la valse hésitation. Le Parti communiste francais n’est plus révolutionnaire. Dommage. Grand dommage.

    Max Le 6 juin 2016 à 18:49
       
    • Mélenchon non plus n’est pas révolutionnaire. Tant mieux.

      Coma81 Le 6 juin 2016 à 19:58
    •  
    • Il y en marre des guérillas ps pc,ces deux partis sont morts et ne voyez vous doc pas qu’ un nouveau front populaire se forme.Battons nous pour des idées et non pas pour des partis

      Patrick blanc Le 10 juin 2016 à 00:16
  •  
  • Mélenchon non plus n’est pas révolutionnaire. Tant mieux.

    Sentence imparable...

    Max Le 6 juin 2016 à 21:31
       
    • Les groupies, ça ne connaît souvent que la musique, pas le fond des chansons. Avec JLM, ses partisans ignorent presque tout du politicien. Démonstration :
      Interrogé lundi 17 octobre 2013 sur France Info, Jean-Luc Mélenchon affirmait :
      « C’est quand même incroyable de voir qu’on passe pour un révolutionnaire quand on est simplement keynésien ; où on
      dit il faut partager, c’est ça qui va faire respirer l’économie ».
      Les formules radis(cales) de Mélenchon servent à capter la radicalisation des travailleurs pour la reconduire dans le cadre du système, cad en tirer les marrons dans les urnes.

      Louis Le 7 juin 2016 à 19:18
  •  
  • Bien sur que la chance est mince
    mais pour l’instant Hollande et Sarko ne passent pas le seuil des 21 %
    Melench est a 12 ca fait combien de temps qu’un candidat de gauche radicale na pas été a 9 % du 2e tour ?

    Bobo Le 6 juin 2016 à 21:53
       
    • Nous sommes dans le tourbillon des changements en profondeur. Tout est possible, y compris en passant par un trou de souris, il ne faut pas seulement y croire, mais y croire est tout aussi important que l’action. C’est seulement lorsque le chemin est fait que l’on voit le parcours....

      Max Le 6 juin 2016 à 22:29
  •  
  • Pierre laurent fait preuve de lucidite en ne soutenant pas cette candidature de jl melenchon, les enquetes d’opinion lui predit a 1 an de l’election entre 11 a 14% des intentions de vote il talonne un hollande completement demonetise mais cela fait pas la maille pour etre present au 2eme tour pour le moment jl melenchon ne rassemble pas , si on ne veut pas renouveller les elections regional paca et region qui a vu l’absence de la gauche, il faut dar darenvisager une strategie qui rassemble toute les force de gauche syndicat, parti, association, personnalite hors de la direction du ps et des membres du gouvernement

    pagnoux Le 6 juin 2016 à 22:53
       
    • Y à plus qu’à.

      choucroute Le 7 juin 2016 à 00:49
  •  
  • Louis nous propose encore Poutou, qui est un candidat pleinement estimable, mais totalement incapable d’inverser la pente fatale euro-néo-libéralo-fascho-capitaliste dans laquelle est en train de sombrer notre pays, si aucun effort d’imagination et d’action n’est entrepris par nos concitoyens. Vous espérez qu’à l’issue de sa campagne, Poutou aura rapproché pour la France la perspective d’une insurrection ? C’est le contraire qui se produira, présidentielle et Ve république pourrie obligent : vous aurez au pouvoir le PSLRFN et la grande presse aux ordres, pilonnant le grand nombre avec l’idéologie que vous savez, et vous aurez gagné un peu plus de TINA, le découragement et la démobilisation générale : la police est là pour y contribuer, ainsi que les "réformes" introduites à marche forcée dans tous les secteur de la vie sociale (y compris culturelle) qui risquent de plus en plus de devenir irréversibles. JLM est l’occasion (mais non pas à lui tout seul le moteur, bien sûr) pour faire bouger le peuple en profondeur : partage des richesses, VIe république, éco-socialisme, restauration des services publics, séparation des banques d’affaire et des banques de dépôt, et surtout, condition sine qua non, sortie de l’OTAN et du carcan des traités européens. Le NPA semble avoir oublié la leçon de Daniel Ben Saïd : "Une longue impatience" : à l’heure qu’il est, "l’impatience" ("érigée en théorie", comme chacun sait) risque tout bonnement d’être définitivement interminable.

    Autrement Le 7 juin 2016 à 09:44
       
    • vous aurez au pouvoir le PSLRFN

      Ha bon , c’est nouveaux, cà viens de sortir ? Parce qu’ils se ressembleraient les 3 ? Vous nE voyez aucunes différence entre les trois ?

      Pour pas voir la défférence, soit on est gosse gaté pourri du capitalisme , soit riche, soit bête, soit faschiste.

      Hors de question qu’il passe votre Melenchon, a cause de l’international. Et « de toute façon, il est tout seul, il sert à rien avec son 11 % . Il va se faire un 8 % et la droite va arriver au pouvoir, et on va vous entendre pendant 5 ans tenir les mêmes discours, des messes. On est fatigué, ça suffit, vous aviez 5 ans pour convaincre, vous avez perdu.

      C ’est la tournée d ’adieu 2017. Un echec. *

      Pierre Laurent est le dernier qui est lucide, concret, et honnête avec les militants de la gauche de la gauche

      bdpif Le 7 juin 2016 à 14:16
    •  
    • à Autrement :
      Vous faites deux erreurs :
      1) l’objectif de la campagne Poutou n’a RIEN à voir avec votre vision. Comme toute autre campagne, ce n’est qu’un petit bond vers l’objectif de reconstruction du mouvement ouvrier et d’émancipation sociale et du parti indispensable à un affrontement victorieux. Le grand bond, il est en cours : les NPA est au cœur comme aucune autre orga du mouvement en cours.

      2) vous ne connaissez pas l’orthographe du nom de Daniel Bensaïd, mais surtout pas la stratégie qu’il défendait, y compris directement contre celle de JLM. 
      Un exemple : comme cité plus haut, JLM s’est maintes fois déclaré pas révolutionnaire, mais keynésien
      Interrogé sur le sujet par Marianne, voici la réponse de Daniel Bensaïd :
      "Si au NPA notre diagnostic est juste, nous n’assistons pas à une énième crise économique, mais aussi à une crise des solutions à la crise. Quand j’entends parler d’un nouveau New Deal ou de solutions keynésiennes dans le cadre du capitalisme mondialisé réellement existant, je rigole doucement !

      Marianne : Pourquoi ?

      D.B. : Mais parce que le keynésianisme suppose un espace économique homogène, avec un effet d’entraînement de la consommation sur la production. Dans une économie mondialisée et dans une Europe « vole au vent », un tel dispositif est inenvisageable. Si l’on pense, comme nous, que la crise sera plus grave et plus longue, il faut s’inscrire dans la durée pour reconstruire une gauche musclée et de combat."

      Louis Le 7 juin 2016 à 20:25
    •  
    • @Autrement : je suis assez d’accord avec votre analyse. Dans ce foutoir idéologique confus, ces alliances à géométrie variable avec des gens qui ne veulent pas d’alternative, je trouve que Mélenchon a une position certes difficile, mais bien plus claire, car il a lancé un rassemblement au-delà des partis (ça fait 3 ans qu’il en parle suite aux déconvenues électorales d’un FDG divisé) et que ce rassemblement met sur table des points de programme en rupture avec TINA et l’orientation néolibérale nocive qui détruit le pays depuis bientôt 30 ans. En cela, c’est révolutionnaire. Cela ne veut pas dire "barricades et coups de fusil", cela veut dire changement radical de cap en associant un maximum d’acteurs de toute la société et qui en ont marre du système actuel totalement vicié et d’un leurre démocratique qui bloque le pays et concentre tous les pouvoirs. Ce genre d’idées JLM2017 avec un changement de République pour éviter la professionnalisation de la politique me paraît représenter le dernier sursaut possible d’un pays essoré, et une belle porte de sortie à l’identitaire et aux feux de guerre civile allumés par le FN, LR et un PS confus sur l’idéologie de gauche.

      jorie Le 10 juin 2016 à 12:58
  •  
  • "Le choix du congrès en faveur du vote "oui" à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes compliquant encore l’objectif stratégique énoncé par ailleurs…"
    Dites moi que je rêve, le PCF qui persiste dans cette voie productiviste. Désormais, pour moi, le PCF, c’est niet. Et pourtat je peux vous dire, que je suis imprégné de culture communiste, de marxisme. Trop c’est trop, je suis écœuré par cette prise de position.

    Julien Le 7 juin 2016 à 10:27
       
    • Nous sommes dans cette phase où le changement est à l’image de ce que fut le passage de la monarchie à la république. Quand, comment nul ne sait. Par contre se préparer à des changements profonds est ce qu’il convient de faire. Les structures, les institutions, les formes d’organisations mutent ou s’y préparent. Normal, le stade d’évolution du capitalisme avec la mondialisation et la spéculation, le dérèglement climatique et l’évolution démographique nous forcent à regarder et trouver des réponses autrement. C’est pour cela qu’en proposant de fédérer le peuple, JL Mélenchon nous invite à être présents partout où nous sommes et partout où nous pouvons. La France insoumise, n’est pas l’affaire d’un homme, même s’il est notre porte-parole. Il n’est que le porte-parole.

      Max Le 7 juin 2016 à 13:36
    •  
    • @Louis. Pardon pour Bensaïd ! vous avez raison pour l’orthographe, mais non pour le projet : "construire une force...etc.", bien sûr, mais où est-il à l’heure qu’il est, le "mouvement réel qui abolit l’ordre actuel" ? Sûrement pas du côté du NPA, qui se bat vaillament, mais ne met en mouvement qu’une fraction infime du peuple, et même de la classe ouvrière ; or LE TEMPS PRESSE ! Vous savez comme moi que la terre elle-même est en danger, et que l’esprit fascho-néo-libéral de TINA, et la résignation qui en découle, ne cessent de gagner du terrain chez LE GRAND NOMBRE de nos concitoyen, d’où la TRAGÉDIE de l’abstention. Dans ce contexte, dévaloriser l’acte électoral au profit d’une hypothétique prise du Palais d’Hiver à long terme, est l’équivalent d’un suicide démocratique. Et sans mobilisation du grand nombre, dont cette élection présidentielle est l’occasion, il n’y aura pas de progrès massif des consciences (notamment sur les traités européens), conscience sans laquelle toute action politique est vouée à l’échec. Quant au "keynésianisme" supposé de Mélenchon, c’est un mot polémique en passant (pour prouver l’ineptie des conceptions néo-libérales), mais cela ne fait nullement partie du programme élaboré en commun sur la base de l’Humain d’abord, et notablement remis à jour depuis. Avez-vous seulement lu le projet ? Surtout, vous semblez croire que l’on voterait Mélenchon pour lui permettre de faire ce qu’il veut, alors que par son entremise et l’instauration d’une assemblée constituante, c’est le peuple tout entier, classe ouvrière comprise bien entendu, qui décidera de ce qu’il faut faire pour lutter efficacement contre le capitalisme tant local qu’euro-mondialisé, de façon à le faire reculer continuement et jusqu’au bout. Mélenchon, avec ses qualités et ses défauts, n’est qu’un marche-pied pour TOUT-DE-SUITE, pour la mobilisation et les luttes urgentes, et ne pas le comprendre, c’est s’enfermer dans une illusion qui ne peut que perpétuer l’exploitation éhontée et la servirude des peuples. En attendant que vos "révolutionnaires" aillent s’emparer des chaînes-télé, une à une, comme l’ORTF en 68, casser les grilles de l’Élysée et bombarder l’Eurogroupe ? C’est comme ça que vous rêvez la "Longue impatience" ?

      Autrement Le 8 juin 2016 à 09:21
    •  
    • A Autrement.
      En plus d’ignorer l’orthographe, vous salissez la mémoire de Daniel Bensaid. La récupération réformiste, en faveur du nouveau Che(vainement) sera impossible.

      1) Daniel Bensaid a, comme tout militant ne se contentant pas de faire carrière dans le système comme JLM, condamné le keynésianisme, cad le sauvetage du capitalisme. Or JLM s’en réclame et c’est le fond de son projet, pas d’expropriation des moyens de production, pas d’annulation de la dette auprès de la bourgeoisie, mais renforcement de sa police et de son armée.
      Voilà comment JLM presente son “appel à me rejoindre”dans la lettre envoyée le 14 Avril 2016 aux abonnés de son Blog :
      « rupture avec la monarchie présidentielle de la 5eme République, partage des richesses pour vaincre le chômage et la misère, sortie des traités européens qui condamnent notre pays à la destruction, planification écologique pour affronter de manière radicale et conséquente la catastrophe climatique qui a commencé, nouvel indépendantisme de notre pays au service de l’universel plutôt que de l’OTAN.
      "Il nous ressort la vieille lune social-démocrate : “partager les richesses” sans exproprier le capital. Autant demander au loup, dans la crise en cours, qu’il partage son repas avec les brebis.

      Totalement hors sol, has been, ringard. Ce “programme”, comme toujours avec les politiciens, ne sert qu’à une chose : servir un ego, poursuivre une carrière déjà longue au service des institutions et des politiques du capital.

      En deux références : la méthode et l’objectif de Mélenchon
      Mélenchon : Je pense, donc tu suis...
      http://www.anti-k.org/2016/04/11/melenchon-je-pense-donc-tu-suis/
      Mélenchonneries en 23 épisodes
      http://wp.me/p5oNrG-lyi

      2) Vous ignorez tout de Daniel Bensaid. Moi qui ai milité avec lui peut vous assurer qu’il a consacré sa vie à la construction de partis révolutionnaires dans plusieurs pays. Jamais aucune révolution sans organisation révolutionnaire. Jamais aucune révolution derrière un homme providentiel et réformiste.
      Comme tous ses proches camarades, j’imagine la joie immense qu’il aurait de voir le rôle joué par les militants du NPA et sa construction qui avance solidement, comme toujours quand notre classe relève la tête.
      Alors patience, oui, mais pas pour se faire tondre comme toujours par un politicien à la JLM.

      Louis Le 10 juin 2016 à 14:08
  •  
  • Une fois n’est pas coutume, je partage une lettre ouverte qui a été publiée sur le site Bellacio. Le rédacteur est Roger Martelli. Je suis certain qu’il ne m’en voudra pas d’avoir partagé.

    Mon cher Jean-Luc,
    Je serai avec toi au rassemblement du 5 juin.
    Jamais je n’ai connu une situation aussi étonnante que celle que nous vivons, tant de nuages noirs et tant de lumières, éparses ou regroupées pour contredire les ténèbres. La politique telle qu’elle se pratique est bien malade. Et pourtant le désir de politique vraie est incroyablement tenace, dans les rues et sur les places, au grand jour ou dans la nuit.
    Nous ne savons pas ce qu’il adviendra du mouvement en cours contre la loi Travail. Soyons seulement persuadés qu’il a besoin de s’adosser à de la perspective politique, pour que la colère ne tourne pas au ressentiment, pour que le pire toujours possible ne l’emporte pas sur le meilleur à notre portée. Le pire serait que grandisse l’image d’un espace politique anémié, occupé par les seules forces du consensus résigné. Le pire serait la reproduction de ce que l’on est en train de nous construire, pierre après pierre, et qui nous conduit tout droit à la cantine du Front national, en 2022 si ce n’est pas en 2017.
    Le pire serait que l’on s’habitue doucement à ce que des femmes et des hommes se réclamant de la gauche y contribuent. Le Front national n’a jamais connu de poussée aussi grande que dans des moments, après 1984 et à la fin des années 1990, où un gouvernement réputé de gauche a tourné le dos aux attentes de ceux qui l’avaient porté au pouvoir. Voilà plus de trente ans que ces gouvernants singent la compétitivité, la flexibilité, la pseudo-modernité chères à la finance et à la droite. Aujourd’hui encore, ils veulent nous faire croire qu’il faut aller plus loin encore dans le vertige libéral. Nous serions ainsi voués à passer sans cesse de Mitterrand à Jospin, puis de Jospin à Hollande, pour en arriver à Valls et peut-être à Macron.
    Il faudra bien que cela cesse, si l’on ne veut plus aller de recul en recul. On pense ce que l’on veut de la compétition présidentielle, et mieux vaut en penser du mal. Mais force est de constater qu’elle continue de passionner et de mobiliser. Que les forces critiques ratent l’échéance et il ne leur reste que les larmes pour pleurer et, au bout du compte, la gauche trinque et le peuple prend des coups. Depuis le coup d’éclat de Jacques Duclos à l’élection présidentielle de 1969, la gauche de gauche a accumulé les déboires, de reculs en débandades. Chacun, à un moment donné, a cru qu’il pourrait tirer seul son épingle du jeu, chevènementiste, communiste, trotskyste, écologiste et j’en passe. On voulait monter très haut et, chaque fois, on est descendu un peu plus bas. Une seule fois, nous avons démenti nos tristes habitudes : nous nous sommes rassemblés et nous avons marqué la donne politique. Comme nous l’avions fait en 2005, dans le combat contre le projet de traité constitutionnel européen. Cette fois dont je parle, c’était en 2012, et tu étais notre candidat.
    Nous ne pouvons pas revenir en deçà. Bricoler une improbable union de la gauche, pour aller au second tour à n’importe quel prix ? Et pour faire quoi ? Revenir au discours hollandais du Bourget ? On sait où cela nous a menés. Repartir à la case Jospin ? C’est entre 1997 et 2002 que le FN a pris son envol. En fait, tout bricolage, toute stratégie des petits pas ou des petits mieux, fût-ce au nom de la nécessaire unité, est une redoutable impasse. L’échec patent de la gauche de gouvernement tient à un fait majeur : elle n’a pas voulu voir que l’efficacité démocratique et sociale suppose désormais d’agir à la racine de nos maux, dans l’économique, dans la conception du social, dans la dynamique démocratique. Ce qu’il nous faut, c’est nous reconstituer ; nous avons donc besoin de « constituant ».
    Entendons bien sûr ce mot dans l’esprit de 1789 : pas seulement l’écriture d’un texte constitutionnel, mais la définition de tout ce qui le fonde, les finalités, les critères, les méthodes, le mouvement nécessaires pour construire une société qui ne soit pas une jungle. Nous devons viser un processus populaire de renversement, qui ferait passer de l’accumulation au bien vivre, de la « gouvernance » à la souveraineté du peuple, de l’appropriation privative au bien commun. En bref, nous n’avons pas besoin d’une gauche un tout peu plus à gauche, mais d’une gauche de rupture. C’est en rompant que l’on améliore les choses, même si l’on y parvient progressivement.
    On nous dit qu’il ne faut pas se hâter, qu’il convient de vérifier si l’on est d’accord, de fixer d’abord un programme minimum. Mais voilà plus de 20 ans, depuis le coup de tonnerre du mouvement de novembre-décembre 1995, que nous discutons, que nous élaborons des plateformes, que nous débattons de projets. Des projets, nous en avons rédigés à la pelle et ce fut toujours passionnant. Chaque fois que nous l’avons voulu, nous nous sommes accordés sur les propositions qui illustraient notre entente. Le programme n’a jamais été un préalable : il a toujours été une conclusion. En réalité, l’entente a un seul socle possible, autour d’une seule question de fond : on rompt pour rebâtir ou on aménage à la marge ? Si notre accord porte sur la rupture – or elle est la base de toutes les convergences depuis quinze ans – il n’est pas besoin de longues semaines pour se mettre enfin en mouvement.
    Car la situation exige qu’il y ait de l’alternative politique dès maintenant, et pas seulement dans un avenir indéterminé. Il n’est pas vrai que l’on a du temps, qu’il faut laisser se déployer l’action en cours, en attendant qu’en émerge l’idée politique de masse qui changera tout. Je suis certain que le mouvement critique produira sur son chemin de l’invention, de l’inédit, de l’imprévisible. Mais il y parviendra d’autant mieux qu’il pourra s’adosser sur de la proposition politique cohérente, née dans l’espace politique lui-même, fût-il moins vaillant qu’autrefois. Les grèves de juin 1936 ont suivi la victoire électorale du Front populaire, celles de 1968 se sont coulées dans un processus de forte mobilisation électorale à gauche. Dans un pays de vieille politisation démocratique, la confusion, le doute, l’incertitude politiques sont autant de freins à la lutte sociale. Quand l’horizon est politiquement brumeux, la volonté d’agir reste nécessaire et possible, mais elle est en partie corsetée .
    Ne nous dissimulons pas la contradiction : tant de déceptions et de désillusions font que l’on ne croit plus aux vertus de l’élection présidentielle et pourtant, confusément, on en attend encore quelque chose. On jure que l’on ne s’y laissera plus prendre… et on se résout à voter. Il faut donc que du raccord s’opère immédiatement entre le mouvement qui dit « non » et l’espace public qui veut savoir si l’on peut construire à partir de ce « non ». Il faut que l’on sache que, quoi qu’il advienne, en 2017 la gauche de gauche rassemblée sera au rendez-vous, comme la seule dépositaire d’une vieille histoire qui tourne autour de la triple passion, démocratique et populaire, de l’égalité, de la citoyenneté et de la solidarité. Et il doit être clair qu’elle n’y sera pas seulement pour témoigner, mais pour disputer l’hégémonie à un PS qui, à sa tête du moins, a tourné le dos à ses valeurs fondatrices.
    Depuis des années, Jean-Luc, tu es du côté de ce qui a contribué à faire bouger les lignes à gauche, « l’appel Ramulaud », la campagne de 2005, les collectifs antilibéraux. Tu as été un des pivots du Front de gauche. Tu portes toi aussi, une part de responsabilité dans ce qui a érodé la dynamique de cette dernière expérience. Mais une part seulement. Et pour des millions de gens, tu as incarné l’esprit du Front de gauche. Si, en 2012, nous nous sommes à ce point collectivement déployés, j’attends celui qui osera dire que tu n’y étais pour rien.
    On peut être d’accord ou pas avec ce que tu dis à tel ou tel moment. On peut aimer ou pas ta personnalité et ton style. On apprécie ton sens de la formule qui fait mouche, ou on peut s’en irriter. Tu as ta façon à toi de parler de ce qui nous rassemble, la République, la laïcité, la nation démocratique, l’Europe, la fraternité universelle, la gauche, le commun. C’est vrai qu’elle n’est pas toujours la mienne. Pourquoi s’en étonner et s’en offusquer ? Tu es d’une culture politique particulière, dans un espace qui en compte plusieurs. Tu ne masques rien de ce que tu es : tant mieux…
    Ce qui cmpte est que, aujourd’hui, dans une large fraction de l’opinion que la gauche désole, mais qui se reconnaît encore dans ses valeurs, tu es entendu comme une voix alternative à celle de la capitulation officielle. Inutile de tourner autour du pot : dans le moment présent, tu es massivement perçu comme un choix utile à gauche. Pour ne pas dire la seule candidature crédible qui soit à gauche…
    Le 5 juin, on verra bien que tu n’es ni un homme seul ni un sauveur suprême, ni un prophète ni un simple porte-voix. Tu vaux parce que tu es un individu, un homme libre. Mais tu ne vaux jamais autant que quand nous sommes des millions, non pas derrière toi mais à tes côtés. Tu n’as pas besoin de ralliés, mais de partenaires. C’est donc notre intérêt de nous retrouver avec toi.
    À dimanche 5 juin, par conséquent.
    Salut et fraternité
    Roger Martelli

    choucroute Le 7 juin 2016 à 13:56
       
    • « Chacun, à un moment donné, a cru qu’il pourrait tirer seul son épingle du jeu, chevènementiste, communiste, trotskyste, écologiste et j’en passe. On voulait monter très haut et, chaque fois, on est descendu un peu plus bas. »
      Et que fait d’autre Jean Luc M. ? Sinon partir tout seul ! A tous ceux qui prennent pour argent comptant les 12% qui lui sont attribués par les sondages, pourquoi pas alors il n’y que lui comme candidat déclaré à gauche du PS ; qu’en sera-t-il quand il y en aura 5 ou 10 ? Qui peut penser que JLM va réunir la gauche du PS alors qu’il fait du clivage sa méthode ? Comme beaucoup, je souhaite que le PS aille au tapis avec un score à la Gaston Deferre, mais n’est pas DUCLOS qui veut et je vois mal autour de moi un élan de Sympathie sur la personne de JLM ; je ne le vois pas non plus chez les personnalités qui s’expriment, qu’elles soient politiques ou non.

      José Le 11 juin 2016 à 17:39
    •  
    • @ José Le 11 juin à 17:39
      Essayons de raisonner sans passion sur l’acte de candidature posé par JL Mélenchon.
      Ce qui compte est moins l’acte que le contexte. Clairement les partis qui avaient soutenu sa candidature en 2012 étaient et sont toujours pour certains dans d’autres stratégies. Certes ,celles-ci sont extrêmement variées, volatiles et évolutives mais clairement les directions de ces partis n’ont pas à ce jour adoptés la candidature de JL Mélenchon.
      Donc au départ il était question à l’appel de personnalités diverses d’une primaire de toute la gauche incluant donc F.Hollande et ses affidés.
      Cet appel à réuni en gros 80 000 signatures sur internet. Ce qui pour l’ensemble de la gauche est clairement insignifiant.
      Des discussions ont été engagées par différents partis pour la mise en œuvre de cette primaire.
      JL Mélenchon et le PG qui est également une composante de la gauche dite radicale n’ont jamais caché leur hostilité à ce processus.
      Leur analyse est qu’une primaire de toute la gauche ne peut avoir comme conséquence que l’élimination des idées radicales pour faire le lit à un nouveau consensus idéologique mou du style discours du Bourget.
      D’autres nomment cela " socle commun". Bref le socle sur lequel on arrive à mettre d’accord les pro-libéraux modérés et ceux qui acceptent leur leadership.
      Le mouvement Ensemble s’est rapidement déclaré hostile à cette vision de la primaire.
      Le PG et JL Mélenchon ont clairement refusé cette opération et JL Mélenchon a fait état de sa proposition de candidature.
      Par la suite sous les coups de butoirs de la lutte contre la loi anti-travailleurs européenne qui porte en France le nom de l’actuelle ministre du travail, la direction du PCF a élaboré une nouvelle proposition stratégique qui vise à la constitution d’un Nouveau Front Populaire et Citoyen.
      Cette proposition si j’en ai bien compris la quintessence revient pratiquement au même sans Hollande et sa garde rapprochée.
      Il question de regrouper sur un candidat commun tous ceux qui ne veulent plus soutenir cette politique y compris des réformistes qui rejettent la politique de F.Hollande. S’il pense aux frondeurs du PS, disons que ceux-ci rejettent sans rejeter puisqu’ils s’arrangent toujours pour ne pas être assez nombreux pour déposer une motion de censure et qu’ils refusent de voter celle de la droite au nom de la pureté de la gauche. Cette même pureté qui n’empêche leur parti pas de voter pour la droite aux régionales en retirant ses propres listes voir même en votant comme dans l’Est contre sa propre liste.
      Bref tout ceci mit bout à bout, de primaire point il n’y aura puisque les initiateurs eux-même ont déclaré le projet mort-né.
      Du socle commun dont on attend le contenu, il est fort probable qu’il soit tellement loin des exigences de la situation que les communistes seront amenés à constater par eux-mêmes qu’il leur sera impossible de l’accepter, ou alors ?
      Voila dans les grandes lignes le contexte. Parlons maintenant de la solitude de la proposition de candidature de JL Mélenchon.
      Il a proposé sa candidature en solo ? Les institutions de la cinquième république sont ainsi faites qu’il n’y a qu’un président de la République et que forcément
      la candidature ne peut-être que le fruit d’une démarche personnelle.
      Ce principe étant posé, venons en à la question de la solitude de la démarche. Quand bien même cela correspondrait à la réalité, faut-il rappeler que parfois dans l’histoire ce sont des courageux solitaires qui ont fait bouger les choses parfois, même souvent contre leur propre camps.
      Ne citons que le général De Gaulle, le valeureux colonel Fabien ou encore Simone Veil. Marx lui-même s’était fortement confronté au mouvement ouvrier de son époque.
      L’acte solitaire est en lui même parfaitement justifié lorsqu’il repose sur une analyse juste de la situation concrète.
      Dans notre camps, il se trouve beaucoup de détracteurs de l’acte mais en vérité peu de l’analyse. Ou alors ils n’osent pas déclarer leur désaccord.
      JL Mélenchon a donc proposé sa candidature et en quelques semaines celle-ci a été soutenue par plus de signataires ( près de 115 000 à ce jour) que la proposition de primaire.
      En matière de solitude on peut trouver pire. Plus même, des centaines de groupes d’appui se sont déclarés sur le site de la candidature.
      Ces groupes, 1100 à ce jour, représentent à eux-seuls une force militante au moins équivalente à celles de l’ensemble des partis qui constitue le Front de gauche.
      Maintenant venons-en à votre interrogation " Qui peut penser que JLM va réunir la gauche du PS alors qu’il fait du clivage sa méthode"

      Personne ne pense cela simplement parce que ce n’est pas le sujet. Il s’agit de s’adresser au peuple français pas aux élus déboussolés du PS. A eux de dire
      ou ils sont et avec qui ils veulent avancer. La porte est ouverte à tous, pour peu qu’ils acceptent l’analyse et les solutions à mettre en oeuvre pour changer réellement le cours des choses dans notre pays et sur le continent.
      J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de dire sur ce site que je n’avais pas voté pour le candidat du Front de gauche en 2012. Bien au contraire j’avais fais activement campagne pour F.Hollande. Aujourd’hui, à la lumière de l’expérience (douloureuse) et des analyses proposées par JL Mélenchon, je soutiens sa démarche et sa candidature puisqu’il faut bien que quelqu’un soit le porte parole de cette France Insoumise dont je me réclame comme tant d’autres. C’est une voix qui ne s’était pas portée sur son nom en 2012, et même plus puisque d’autres de mon entourage que j’avais entrainé dans mon vote utile on également décidé d’apporter leur soutien à cette candidature.
      Mon sondage personnel me dit que les choses avancent dans le bon sens. Et si je me réfère à ce qui se passe ailleurs, dans le pays du capitalisme absolu, le pays du maccarthysme je constate qu’un candidat qui se déclare seul (voir contre l’appareil du parti dominant de son camps) peut grâce à la force de ses idées, à sa capacité de conviction et à la force du soutien populaire effleurer la victoire en se déclarant socialiste la même quand le simple fait de prononcer ce mot vous vouait aux gémonies.
      Les combats perdus d’avance sont ceux qu’on ne livre pas. Celui-ci peut être gagné, raison de plus pour y adhérer avec enthousiasme.

      choucroute Le 12 juin 2016 à 11:19
  •  
  • Mais tu ne vaux jamais autant que quand nous sommes des millions, non pas derrière toi mais à tes côtés. Tu n’as pas besoin de ralliés, mais de partenaires. C’est donc notre intérêt de nous retrouver avec toi.

    ,

    Oui, Martelli ecrit bien, je l’aime bien/ Mais en attendant il n’y a pas de millions, juste 100 000 signatures internet, et 7000 militants à son défilé. C est foutuuuuu, choucroute
    Cordialement

    bdpif Le 7 juin 2016 à 14:30
       
    • Les sentences en forme de couperets de Bdpif sont hallucinantes de cécité et bien sûr ne sont absolument pas vérifiables. Il serait amusant de voir Pierre Laurent essayer de tenir un meeting, combien se déplaceraient ? Bon bdpif est juste un communiste légitimiste zélé qui avale des couleuvres par tonnes depuis des années comme il en existe des milliers, hélas.
      Il est persuadé que la démocratie lui permet de dire n’importe quoi quitte à être ridicule. C’est un choix si peu révolutionnaire, si peu marxiste que s’en est affligeant...

      Condorcet Le 7 juin 2016 à 16:12
    •  
    • Les politiciens réformistes, dans la crise en cours, sont un obstacle majeur à l’émancipation. A lire et diffuser pour ne pas se faire embarquer dernière le nouveau Che(vainement)
      Mélenchon : Je pense, donc tu suis : http://www.anti-k.org/2016/04/11/melenchon-je-pense-donc-tu-suis/
      Mélenchonneries en 23 épisodes : http://wp.me/p5oNrG-lyi

      Louis Le 7 juin 2016 à 20:31
  •  
  • @ bdpif
    tu es bien agité ces derniers jours. Cool, c’est la démocratie.

    choucroute Le 7 juin 2016 à 14:48
  •  
  • Imaginez JLM au 2èm tour face à Marine.
    Et bien je prétends qu’il aurait sa chance.
    Et il pourrait être au 2èm tour si la vraie gauche est unie et si la droite est désunie.
    Donc oui, JLM peut gagner.

    Thomas Le 7 juin 2016 à 16:13
       
    • Hélaaas, toujours ces vieilles histoires de vrai gauche et fausse Gauche, qui ne marchent pas.

      Imaginez Johny Halliday face à Marine
      Et bien je prétends qu’il aurait sa chance
      Parce que c ’est avec la main gauche qu’il joue à la guitare. La vrai, l’unique !!!
      Et il pourrait être au 2 eme tour si la vrai gauche unie ne votait que pour la vrai gauche et pas la fausse, celle du PS, du PCF, de Poutou, Autain, etc, et si la droite était assez idiote pour se diviser et présenter plusieurs candidats à droite.
      Donc oui Johny Halliday peut gagner.

      J’en ai l’ultime conviction. C ’est une évidence !!!!

      bdpif Le 7 juin 2016 à 19:17
    •  
    • Melenchon, c’est 10 000 insoumis qui se sont rangés dans la manif, c ’est faible, Johny Halliday, c’est 150 000 spectateurs venus ecouter son programme ’Rester vivant’ (Au second tour), c’ est une évidence que c ’es t l’homme qu’ il nous faut faut !!!! Lui, c’est la vrai gauche, les autres, c ’est pareil que la droite ou le FN.

      A lire : Marx "Je sais faire du piano avec ma main gauche"
      Engels ’je sais jouer à la flute avec mes doigts de la main gauche"
      Lenine et staline "Je sais faire de la harpe avec ma main gauche"

      Faites moi confiance !!!!

      bdpif Le 7 juin 2016 à 19:27
    •  
    • C’est à peu de choses près l’idée que je défends ... Avec un bémol toutefois ! Moi, je ne pose aucune condition. Je n’ai pas besoin que "la vraie gauche" soit d’abord unie ... Les voix, on les compte lors du dépouillement. Chacun est libre de voter comme il l’entend. Personnellement, je vais oeuvrer pour la défaite de Hollande ou de son substitut au premier tour. Une quatrième place, c’est largement suffisant pour quelqu’un qui m’a trahi (puisque j’ai voté pour lui dès le premier tour de la primaire socialiste, en 2011 ...). Les trahisons, ça doit se payer. Cher ! Le schéma Mélenchon/ Le Pen au deuxième tour est tout à fait réaliste. Il est nécessaire pour que Mélenchon gagne et soit élu ... Ensuite, il y aura la dynamique de la victoire !

      Jacques Heurtault Le 8 juin 2016 à 00:07
  •  
  • Le problème, ce n’est pas seulement la Marseillaise, qu’il ordonné de chanter AVANT l’Inter, c’est son programme qu’il annonce comme non révolutionnaire, mais keynésien, donc de poursuite de sa longue carrière au service de gouvernements bourgeois, c’est aussi le chauvinisme logique, qui va avec.

    Un exemple :
    Mélenchon insiste beaucoup dans son livre » Le hareng de Bismarck » sur une « domination allemande » sur l’Europe, dont pâtirait à ses yeux l’économie française. Or, s’il est vrai que l’Union Européenne est tout sauf égalitaire, la France est, avec l’Allemagne et la Grande-Bretagne, une des principales puissances impérialistes dans cette union. La France qui dispose d’un des plus puissants complexe militaro-industriel, qui envoie ses troupes au Mali et ailleurs, dont les multinationales comme Bolloré, Total ou Areva contrôlent des pays entiers, serait donc « un pays dominé » ?

    A contrario de l’union internationale des prolétaires prônée par Marx, toute une partie de la thèse de Mélenchon revient à opposer non pas les prolétaires et les bourgeois, les ouvriers et les patrons, mais les « Français » aux retraités allemands. […] faut-il rappeler qu’en Allemagne comme en France ou ailleurs, la grande majorité des retraités sont des ouvriers et employés en retraite ? L’ouvrier en retraite de Volkswagen est-il l’ennemi de l’ouvrier de PSA ? Dans une interview à Politis, le leader du Parti de gauche a même été jusqu’à envisager de remplacer « l’Europe allemande » par une « Europe française ». Impérialisme, quand tu nous tiens…

    Des tonnes d’infos à diffuser pour connaître à fond le projet et le programme du nouveau che(vainement)
    http://www.anti-k.org/?s=Mélenchon&asl_active=1

    Louis Le 10 juin 2016 à 16:05
       
    • Louis,tu devrais lire et essayer de comprendre ce que tu lis, comme en CE1, avant de déblatérer. sinon, ça s’appelle la messe. Et de la messe à l’inquisition...

      René-Michel Le 10 juin 2016 à 18:53
    •  
    • @LOUIS. Non, à l’inverse de vos procédés, je ne salis aucune mémoire, et surtout pas celle de Daniel Bensaïd. Depuis mon entrée en politique en 1963, j’ai eu le temps de passer en revue toutes les postures de la mauvaise foi, tant opportunistes que sectaires. Je vous donne des arguments politiques et stratégiques pour la construction de la fameuse "force...etc." appelée à révolutionner, dans le réel actuel, et non dans cent ans, la hideuse société qu’est devenue la nôtre ; et vous me répondez en vous efforçant de dézinguer un individu, comme s’il dépendait d’un individu, quelles que soient ses convictions, de réaliser (autrement qu’en proclamation verbale !) l’expropriation des expropriateurs. Vos argument anti-mélenchoniaques nagent dans la confusion la plus complète. Un exemple : Mélenchon n’a jamais opposé le retraité allemand au retraité français : en Allemagne, la retraite se fait par capitalisation et non par répartition, telle est la véritable opposition qu’il met en avant, pour expliquer certains des errements de Madame Merkel et la tendance hégémonique de l’Allemagne ; c’est tout simplement l’opposition qui sépare une politique de fonds de pension (donc conserver un euro fort), de la solidarité inter-générationnelle qui prévaut chez nous, laquelle est évidemment plombée par le fléau du chômage ; et qui la sépare aussi surtout d’un type d’économie par rapport auquel l’euro est largement surévalué. Autre exemple : dire que la France est une grande puissance parce qu’elle fait la guerre au Mali, c’est infantile : oui, contrairement à ce que vous dites, bien que pays puissant et riche (pour les uns), la France est étroitement surveillée et contrôlée, y compris dans sa politique extérieure, aussi bien par les USA d’Obama et par l’OTAN, que par l’Eurogroup : notre budget ne doit-il pas être soumis à Bruxelles avant d’être voté par nos députés ? Et il s’agit bien là de souveraineté populaire, et non pas seulement nationale au sens étroit du terme. Une UE renforcée et encore plus autoritaire, les traités qui nous ligottent, le TAFTA, la destruction accélérée des services publics et autres sortes de pesticides mortels, voilà l’urgence à combattre pour préserver un champ de possibles émancipateurs. Cette souveraineté- là, les citoyens comprennent très bien qu’ils l’ont perdue et qu’il faut la retrouver, en expédiant dans les poubelles de l’histoire la monarchie présidentielle qui pourrit la Ve république. Ce sont les masses qui font l’histoire, et non pas (souverainement) Mélenchon ni Poutou. Il est évident que l’histoire aura des chances d’avancer un peu plus vite (et d’éviter un surcroît de souffance sociale), si notre peuple se mobilise pour reprendre en main ses propres affaires en changeant la constitution ; Lénine disait que la ménagère (j’en suis une !) devait devenir apte à gouverner l’Etat. Tant que les citoyens seront tenus à l’écart de la gestion des affaires publiques, manipulés qu’ils sont par une information toujours plus toxique, tant qu’ils abandonneront la politique à des politiciens professionnels, fussent-ils des fervents du NPA, rien ne pourra bouger dans la propriété des grands moyens de production et d’échange. De toutes façons il s’agira pour la classe ouvrière et ses alliée (selon l’expression consacrée) de prendre le pouvoir et surtout de le conserver. Cela ne se fait pas par un coup de force minoritaire, il faut avant tout rendre l’initiative au grand nombre, et autant commencer le plus tôt possible.

      Autrement Le 10 juin 2016 à 19:15
  •  
  • Oui essayons de TOUT FAIRE pour que LJM soit le candidat de toute la gauche qui n’a plus confiance dans le PS d’Hollande
    OUI faisons tout pour qu’il soit LE candidat de la Gauche au 2° tour ; ;
    Non aux promesses non-tenues...Il faudrait peut-être que JLM mette plus en avant les " amis " non PG qui le soutiennent...Ensemble et Cie...clémentine et autres...!
    Ultime espoir d’un ancien du PSU qui rêve encore...Lisez le bouquin de Bernard RAVENEL :"Quand la gauche se réinventait " Déjà nous luttions...Trop seuls Hélas !

    joseph PETITJEAN Le 10 juin 2016 à 18:25
       
    • A ce jour ni Clémentine, ni Ensemble n’ont arrêté une position nette de participation à la France Insoumise et à l’appui de la candidature de JL Mélenchon.
      L’esprit de ce mouvement est d’ailleurs plus tourné vers l’adhésion consciente, individuelle et active que vers celle d’un regroupement de parti.

      choucroute Le 10 juin 2016 à 20:36
  •  
  • A Autrement. C’est de défaut des groupies : ressasser mais ne rien étudier. Voilà un bon ressassement que chacun appréciera :
    "tant qu’ils abandonneront la politique à des politiciens professionnels, fussent-ils des fervents du NPA, rien ne pourra bouger dans la propriété des grands moyens de production et d’échange."

    1) Le NPA dont vous ignorez tout comme de Daniel Bensaïd, ne cesse de dénoncer et récuser les politiciens professionnels. Evidemment, vous ne le comprenez pas puisque Mélenchon n’est rien d’autre, avec tous les défauts associés. Y compris le refus de toute démocratie dans le PG. Vous ne vous souvenez pas du jour où il a déclaré "Ici, c’est moi qui exclue".

    2) Etudiez au lieu d’affirmer. Le NPA, fidèle à tous les combats socialistes, est pour la socialisation des grands moyens de production. Le programme "L’humain d’Abord "bien pire que celui de Mitterrand, et on sait déjà où il nous a mené..., base "amendable" de Mélenchon, par contre est contre. D’ailleurs cherchez une seule fois le mot "socialisme" dans ce programme. Celui qui le trouvera a gagné un voyage sur la tombe de Marx !

    Donc au risque de me répéter, que chacun lise et diffuse cette déconstruction du programme réformiste, pour ne pas se faire embarquer dernière le nouveau Che(vainement)
    Mélenchonneries en 23 épisodes : http://wp.me/p5oNrG-lyi

    Loui Le 10 juin 2016 à 21:12
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  • à René-Michel. Essayez d’articuler un argument que les attaques personnelles qui ne caractérisent que leurs auteurs.

    Pour tous ceux qui ne s’en contentent pas, ici des tonnes d’articles pour ne pas se faire embarquer dans une aventure réformiste qui se termine toujours par une trahison (ex Mitterrand, modèle de JLM) ou par un massacre (ex Alllende).

    http://www.anti-k.org/?s=Mélenchon&asl_active=1

    Loui Le 10 juin 2016 à 21:20
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