Un attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo a fait, ce matin, au moins douze morts selon les informations actuelles. En pareilles circonstances, presque tous les mots sont vains, quand toutefois on en trouve : on ne peut se départir de l’émotion, et il ne faut pas y céder non plus. Au cours des heures qui viennent, faute de pouvoir démêler les circonstances et les motifs de cette attaque, c’est pourtant l’émotion qu’il faut exprimer, la stupeur, la part de douleur partagée avec les proches et la colère.
Au cours des jours qui viennent, c’est la raison qu’il faudra garder, tant, dans les circonstances actuelles, beaucoup perdront la tête quand d’autres garderont la leur pour exploiter le drame en aggravant ce qui y a conduit.
Pour l’heure donc, c’est donc la solidarité avec les victimes et leur entourage, mais aussi l’attachement viscéral à la liberté de la presse que nous exprimons, cette liberté qui nous engage à conjurer l’horreur d’aujourd’hui et celles qui s’annoncent à sa suite. Qui nous engage à comprendre ce qui peut l’être, à refuser ce qui doit l’être, à lutter pour qu’une société advienne dans laquelle une telle tragédie ne soit même plus imaginable.
Merci de ce communiqué : la réaction la plus sage et la plus juste que j’ai entendue ou lue depuis midi.
Parce que pour le reste... tous aux abris...
Je n’allume plus ni télé, ni radio pendant trois jours (une manière comme une autre de faire le deuil).
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