Accueil > actu | Par Jérôme Latta | 11 mai 2017

Macron et la réforme de l’Europe, de la poudre de berlinpinpin ?

Sous l’œil bienveillant mais sourcilleux de Bruxelles et Berlin, le nouveau président veut sauver l’Europe en ravivant sa flamme, mais en amendant à peine des politiques auxquelles il adhère pleinement – à commencer par les "réformes structurelles".

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Le 15 mai 2012, à peine investi, le tout frais président François Hollande se rend à Berlin pour y rencontrer Angela Merkel, dans un contexte où les velléités de "l’adversaire de la finance", notamment celle d’une politique européenne de croissance et de relance, inquiètent aussi bien l’Allemagne que la Commission. Il envisage alors de renégocier le pacte fiscal adopté en mars, de peser sur les termes du pacte budgétaire (ou TSCG, traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) en cours de discussion, et même de réviser l’attitude de l’Europe envers la Grèce.

La suite est connue : en octobre, le parlement français ratifie un traité qui renforce le sacro-saint pacte de stabilité de 1997 déjà durci en 2011 à la demande de la chancelière allemande, et grave un peu plus dans le marbre (fût-ce sans la constitutionnaliser) la "règle d’or" budgétaire, sans réelle contrepartie en matière de relance par l’investissement. Ce fut le premier, et non le moindre, des renoncements du quinquennat Hollande.

Rappels à l’ordre

Emmanuel Macron, qui a annoncé que sa première visite officielle à l’étranger aurait aussi Berlin pour destination, n’aura pour sa part pas à se renier : il a toujours affirmé son attachement à l’Union et n’a jamais esquissé de remise en cause profonde de ses politiques économiques et monétaires. Libéral et libre-échangiste, avec un vernis social, il est l’incarnation idoine d’un changement de forme pour une continuité de fond.

Le flou de sa profession de foi (« Je ne suis pas un européiste, pas un eurosceptique, ni un fédéraliste au sens classique ») et de son programme (« Une Europe qui protège les Européens ») n’a pas de quoi inquiéter au sommet de l’UE, tant sa foi dans le credo libéral est attestée. Lui-même est le produit assez pur des milieux politiques et financiers qui l’administrent directement ou indirectement – l’absence de toute mention des lobbies dans son programme étant d’ailleurs significative.

Cependant, à Bruxelles comme à Berlin, on est très sensible aux moindres prémices de dissidence, et l’expression du soulagement après le scrutin a vite été suivie par quelques rappels à l’ordre – ou à l’ordolibéralisme. Aussi a-t-on assisté à une salve d’avertissements, Jean-Claude Juncker ayant tiré le premier (« les Français dépensent trop d’argent et ils dépensent au mauvais endroit » – comprendre : dans les budgets publics), imité par Pierre Moscovici (« La France peut et doit sortir maintenant de la procédure de déficit excessif »). La presse conservatrice allemande est allée dans le même sens, non sans s’inquiéter (« Combien Macron va-t-il nous coûter ? », a titré Bild, rejoint par quelques confrères).

L’antienne des "réformes structurelles"

Durant sa campagne, Emmanuel Macron a certes critiqué les excédents commerciaux allemands [1] et « le dumping fiscal et social », préconisé l’émission d’euro-obligations à taux unique pour les pays de la zone euro, la mutualisation des dettes européennes ou la création d’un ministère des Finances européen… Mais le candidat a surtout repris l’antienne des "réformes structurelles" « qui ont trop longtemps été repoussées » et affirmé son désir de respecter les critères européens avec la promesse d’une réduction des dépenses publiques de 60 milliards d’euros en cinq ans, impliquant notamment la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires.

De quoi voir dans son programme un « copier-coller des recommandations européennes », selon Martine Orange, ou une récitation des « consignes de la Commission », selon Jean-Luc Mélenchon. De fait, s’il préconise quelques évolutions économiques et institutionnelles, elles sont marginales et déjà avalisées, ou presque, au sein de la Commission européenne et en Allemagne : degrés d’intégration différents pour les États-membres, budget de la zone euro, restructuration de la dette grecque, intégration de clauses sociales et environnementales dans les traités de libre-échange (lire l’article de Mediapart).

Le président en marche voit avant tout des problèmes techniques dans les dysfonctionnements de l’UE, ou des malentendus. La défiance qu’elle suscite serait d’abord due aux « responsables nationaux [qui] ont instillé le virus de la défiance » et en ont fait un « bouc émissaire systématique ». Faute d’un diagnostic critique sur sa dérive anti-démocratique, ses réponses sur ce plan semblent d’ampleur limitée et d’application hypothétique, à l’image des grandes « conventions démocratiques » qu’il voudrait voir organiser par les États-membres [2]. « La logique européenne est mue par une logique de désir qui, par cercles concentriques, entraîne tout le monde », assure-t-il, souscrivant à l’idée qu’il suffirait de raviver la flamme.

New deal, vieilles recettes

Aussi les inquiétudes berlinoises sont-elles très exagérées, et les sommations bruxelloises probablement de pure forme. La chancellerie allemande anticipe simplement une éventuelle évolution du rapport de forces, si Emmanuel Macron – contrairement à son prédécesseur – choisi d’en jouer. Le SPD plaide pour assouplir l’orthodoxie budgétaire et accorder quelques marges de manœuvre au président français, lequel pourrait mettre dans la balance sa volonté de mener les "réformes". On doute cependant que son "New Deal franco-allemand" mette en jeu plus qu’une tolérance de 0,5% pour le déficit public.

Lui-même, écartant toute idée de confrontation, s’est attaché à rassurer le partenaire allemand quant au rétablissement de la « confiance » entre les deux pays, si ardemment souhaité outre-Rhin. Dans l’entretien à Ouest-France du 12 avril qui a fait froncer les sourcils allemands pour son allusion aux excédents, il affirmait aussi : « L’Allemagne, aujourd’hui, attend que la France soit au rendez-vous des réformes. Tant qu’elle ne le sera pas, on ne pourra pas retrouver la confiance des Allemands qu’on a trahis deux fois, en 2003 et en 2007 » [3].

Son alignement idéologique sur Bruxelles et Berlin, à quelques nuances près, promet à la France un ajustement douloureux (sur les terrains du marché du travail, de l’assurance chômage et des retraites) dont les vertus postulées sont pourtant de plus en plus contestées (lire l’article de Romaric Godin). Comment croire que le volontarisme d’Emmanuel Macron, agent d’une continuité politique et économique presque complète pour l’Europe, puisse contribuer à sauver celle-ci ?

Quatremer, pas par quatre chemins

Les eurolâtres radicaux n’ont pas craint de voir dans l’élection d’Emmanuel Macron, pourtant essentiellement due aux circonstances et au front anti-FN, le signe que l’UE était sauvée et ne devait plus être remise en question. Ainsi de Jean Quatremer dans une chronique, pour qui « l’élection de Macron tranche la question européenne » et constitue « aussi un plébiscite en faveur d’une France européenne ». Rien de moins.

Outre qu’il élude que son champion n’a réuni au premier tour que 18 % des suffrages des inscrits (dont la moitié sans adhésion à son projet), outre qu’il expédie ad patres l’expression de la profonde défiance suscitée par l’UE, aussi bien que les raisons qui fondent cette défiance, le journaliste de Libération recourt à des procédés habituels chez ses pairs : amalgamer toute critique de l’UE à celles du Front national, assimiler l’idée et l’idéal européens à la forme (forcément indépassable) que lui ont donnée les institutions actuelles. C’est gros, mais ça continue de passer.

Notes

[1« En raison des déséquilibres de la zone euro, elle accumule des excédents qui ne sont bons ni pour son économie ni pour le reste de la zone euro », avait-il déclaré à Ouest-France le 12 avril.

[2Sur un plan beaucoup plus concret, son soutien aux traités de libre-échange comme le CETA traduit son peu de considération pour les abandons de souveraineté populaire qu’ils entraînent. Sa proposition de parlement de la zone euro a été adoubée par Wolfgang Schaüble le 11 mai, mais cette instance n’aurait (éventuellement) qu’un rôle consultatif concernant le Mécanisme européen de stabilité (MES)… auquel Schaüble veut confier le contrôle de la rigueur budgétaire des États-membres – en le retirant à la Commission.

[3Il déclara la même chose un mois plus tôt, en visite à Berlin : « Nous avons perdu la confiance quand la France n’a pas fait les réformes alors qu’elle s’était engagée à les faire et nous courons après cette histoire depuis quinze ans ».

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Vos réactions

  • Moi je crois que le programme de Macron n’est pas flou du tout.
    C’est l’aggravation des politiques libérales intra-européennes et certainement extra-européennes, qui vont tout tirer vers le bas.
    Tout ça est clairement exprimé en filigrane dans toutes ses prises de position.
    Il faut se préparer à souffrir.

    Thomas Le 11 mai 2017 à 17:52
  •  
  • Macron a été choisi parce qu’il a le meilleur profil pour accélérer les ajustements structurels exigés par l’UE et le FMI depuis toutes ces années.
    Sarkozy représentait un espoir pour les dérégulateurs, c’était un droitard décomplexé, sans ce vieux fond de gaullisme social, mais il a déçu à cause de son arrogance qui a freiné le processus. Hollande a été très bon grâce son image de mou maladroit qui a si bien caché sa détermination et il a réussi à faire passer la loi anti travail (macron/el khomri) :
     Great job françois !
    S’attaquer au CDI était un des objectifs recommandés par le cahier des charges des gens de marché depuis si longtemps.

    Il y aurait eu juppé mais il représentait quand même la vieille politique.
    Macron est parfait, belle apparence et bon profil de petit con formaté, il fallait trouver des perdants à mettre en face de lui pour qu’il soit sur de gagner. Fillon a été compétent dans la loose, d’ailleurs comment ce fait il que médiapart et le canard parlent moins des affaires depuis qu’il a été battu au 1er tour ?
    Et lepen, la nullissime héritière, elle a bien tenu le rôle pour faire péter un vote de république bananière contre elle, merci marine.. un peu de repos bien mérité avant la prochaine histoire de foulard hallal ?

    Mais il y a eu une mauvaise surprise pour les gens des marchés et leurs fondés de pouvoir, c’est Melenchon et son mouvement qui ont réussi à mobiliser un grand nombre d’électeurs contre cette dérégulation en cours de finalisation.

    Aujourd’hui, on assiste aux prolongations ; du figaro à courrier international, de Arnaud leparmentier à Edwy plenel, comptons sur tous les médias pour continuer à défoncer le « Chavez » à cravate rouge.
    Restons groupés pour un VOTE FI MASSIF aux législatives, c’est impératif pour bien préparer la guerre que les classes prédatrices vont nous livrer.

    Arouna Le 12 mai 2017 à 08:50
       
    • Oui, bien sur.

      Passez devant, on vous rejoint
      Mouarph !

      bdpif Le 12 mai 2017 à 10:06
  •  
  • Les Francais n’avaient qu’à s’intéresser à la politique.

    Et les electeurs de gauche auraient mieux fait de voter du Hamon que du Macron. 24 PS possibles au législatives Macron contre 4 pour le centre. Bayrou est furieux.

    Maintenant, ils se démerdent.
    5 ans, l’occasion pour les Francais d’apprendre la nuance entre Politique et populisme avant d’aller voter.

    C ’est triste.

    bdpif Le 12 mai 2017 à 10:05
       
    • a bdpif ;

      Quelle satisfaction peut on trouver à répéter comme une bourrique "bien fait !! démerdez vous !!!" durant toutes ces longues semaines ?

      Si l’avenir le permet, on en discutera à la fête de l’Huma.

      Arouna Le 12 mai 2017 à 10:48
    •  
    • A la fête de l’huma ?

      Si vous avez les moyens, parce que c ’est la fête organisés par le PCF. Pour la gauche.

      Je ne vois pas pourquoi on inviterai les insoumis,
      vu qu’ils menacent de poursuites judiciaires le PCF s’ils ne coopérent pas.

      Je suis pour que l’on invite les insoumis, mais avec un stand qui leur serait reservé et facturé : Moi je dirais 3 ou 4 millions d’euros, de quoi rembourser le PCF de l’argent prété et jamais remboursé, et parce que c ’est le prix à payer. Comme une charte au legislative : Soit tu la signes, soit tu te casses ... Et bien on pourrait faire pareil avec la facture de la fête de l’humanité. Vous paierai le prix ou vous vous ferez un petit stand à vous, avec vos moyens, à coté. Environ 40 kilomètres de la fête. :)

      Ça me semblerai correct

      bdpif Le 12 mai 2017 à 12:45
    •  
    • La fête de l’Huma.. en 1991 nous étions encore nombreux sur la grande scène, quand le ps d’Emanuelli se lançait dans la "fête de l’unité".

      Encore une bonne idée de vos collègues soces ;
      Ah ah ah !

      Donc oui Mr Bdpif, j’essaierais de vous retrouver au stand de l’andouille de St Amant Roche Savine.

      Arouna Le 12 mai 2017 à 14:13
    •  
    • @bdpif et plouf Toujours aussi vertueux dans son analyse ce petit Maroniste. Il enrage d’avoir perdu ses idoles qui courent maintenant derrière son nouveau roi. Quant aux propos, ce n’est même pas nécessaire d’y apporter de qualitatif, simplement que notre mépris.

      rodydecoue Le 16 mai 2017 à 18:53
  •  
  • Sur le sujet de l’Europe et de l’UE, j’avais écrit un courrier à une macroniste qui essayait de me faire voter Macron au second tour... chose que, Dieu merci, je n’ai pas eu à faire. :)

    Comme ce texte me semble dire l’essentiel de ce que je pense sur cette question... je le publie sur cette page consacré à cette question... en précisant juste que les smileys :) que j’ai l’habitude d’utiliser y sont remplacés par des accents circonflexes ^^ qui signifient la même chose...
    Cette macroniste ne comprenait pas les smileys habituels... :)
    il faut la comprendre, c’est une macroniste...
    elle n’est donc pas particulièrement intelligente. :) ^^
    Bonne lecture... :)

    "Vous confondez l’Europe et l’UE...
    Ceci est une erreur fatale pour les forces de progrès.
    Fatale.

    Vous confondez le rêve d’Europe des fondateurs avec une institution administrative appelée Union Européenne...

    Alors que le rêve d’Europe est mort depuis une bonne dizaine d’années...
    car il a été tué par l’UE précisément !!! ^^^

    L’Europe est morte, dans la réalité, entre 1990 et 2000,
    c’est à dire que le rêve de l’Europe était déjà mort dans le coeur des Européens au début du nouveau millénaire...
    d’ailleurs quand on a demandé leur avis aux peuples Européens depuis...
    "l’Europe" n’a pas seulement perdu...
    mais elle s’est pris un coup de pied aux c...
    (ça rime ^^)
    Pendant que les élections Européennes, elles,
    battent à chaque fois tous les records d’abstention.

    Pourquoi ?
    Parce que la plupart des gens (et particulièrement les plus pauvres)
    se sont rendus compte qu’on avait substitué au "rêve progressiste Européen",
    une institution anti-démocratique au service des banques et des multinationales.
    Ce n’est pas une "Europe des Peuples"...
    c’est une "Europe des Lobbies". ^^^

    Et les "Cavaliers" qui dirigent l’UE ont beau éperonner et cravacher leur monture...
    ils font du surplace. ^^

    Mais si ils ne faisaient que du surplace,
    ce ne serait pas si grave...

    Ce qui est vraiment grave,
    c’est que c’est l’UE qui fait monter,
    non seulement le FN,
    mais l’extrême-droite dans toute l’Europe !!! ^^^^

    Pas qu’aujourd’hui...
    depuis 20 ans !

    (Il serait temps de s’en rendre compte !) ^^^^^^

    Si vous connaissiez vraiment l’Histoire, vous sauriez que,
    contrairement à ce qu’on a tendance à croire aujourd’hui,
    Hitler n’a pas été élu Chancelier par les Allemands en 1933
    parce qu’il promettait de tuer tous les Juifs...
    si son "programme" annoncé avait été celui-ci,
    il aurait fait dans les 5% des votes... maximum 10 ou 15 vu la Crise...
    mais il n’aurait jamais été élu sur un tel programme.

    Il y a 2 grands responsables de l’élection d’Hitler.

    Le premier, c’est le président américain Hoover
    qui non content d’être responsable du krach de 1929,
    s’est dit "Tiens, j’ai déjà fait une grosse erreur...
    je vais en faire une deuxième"... ^^^
    et il a décidé de retirer tous les fonds que les USA avaient placé en Allemagne...
    précipitant ce pays dans une crise économique de grande envergure...

    Un peu comme certains chewing-gum à double effets
    ou certains rasoirs double-lames...
    le travail de Hoover pour l’élection de Hitler
    a été complété par un économiste d’opérette (^^) ,
    un certain Friedrich Hayek,
    un de ces guignols qui croient que "économie"
    signifie "finance", "argent", "monnaie"...
    c’est à dire autant de choses mortes qui n’existent pas
    ou seulement parce qu’on dit qu"elles existent ^^^
    mais que ces crétins considèrent comme la seule réalité économique.

    Et comme la seule réalité de l’économie,
    transformée en "seule réalité" tout court par ces schtroumpfs,
    devient l’argent...

    L’argent est la seule chose dont s’occupent
    ces pseudos-économistes et authentiques imbéciles.

    Et quand l’argent devient la seule réalité...
    les seules "variables d’ajustements économiques"
    pour faire en sorte que l’argent aille bien...
    Ce sont les humains ! ^^^^

    (Dans la vraie vie, la vraie réalité,
    "l’économie" n’est pas cette pseudo-science mortifère et criminelle
    (voir l’état de la Grèce ^^^),
    l’économie est une chose vivante,
    l’économie, c’est, avant tout, les êtres humains.
    Et les "variables d’ajustements",
    ce sont les instruments et outils économiques...
    par exemple, l’argent. ^^^)

    Mais je reviens à l’élection d’Hitler
    et à Friedrich Hayek...

    Friedrich Hayek,
    en bon abruti monétariste
    qui vit dans un monde qui n’existe pas réellement,
    s’est occupé de la seule chose qui existait pour lui,
    c’est à dire "l’inflation"...
    qui était à ce moment là en Allemagne, grâce à Hoover,
    plus que galopante... ^^^

    Et Friedrich Hayek a fait tout ce qu’il pouvait faire,
    en tant qu’économiste monétariste,
    pour lutter contre l’inflation...

    et il a gagné ! ^^^^^^^^

    Enfin, c’est ce qu’il a déclaré officiellement à l’époque...
    "Nous avons gagné"
    (sous-entendu’ "J’ai gagné" ^^^)
    "Nous avons vaincu l’inflation,
    maintenant l’économie va bien.
    Tout va bien !" ^^^^

    Friedrich Hayek a fait cette déclaration en 1932. ^^^^

    En 1933, le peuple Allemand élisait Hitler comme Chancelier...
    ce qui allait aboutir à une guerre
    qui a fait entre 50 et 70 millions de morts dans le monde.
    (Ah la la, ce qu’on rit ^^^^) :(

    Pourquoi ?

    Parce que,
    puisque les humains n’existent pas dans l’économie monétariste,
    qu’ils n’existent pas "économiquement",
    ils ne peuvent pas être concernés par une chose appelée "chômage"
    qui n’est, par conséquent, qu’une "variable d’ajustement"
    qu’on utilise pour la bonne santé de la monnaie. ^^^^

    Sans autre conséquence... ^^^^^^^^^^^

    Et Hitler n’a pas été élu parce qu’il voulait exterminer les Juifs...

    il a été élu car c’était le seul candidat
    qui parlait du chômage au chômeurs !
    Le seul candidat qui donnait l’impression aux Allemands...
    qu’ils existaient !

    Si j’ai parlé de Friedrich Hayek,
    c’est parce que ce pitoyable clown,
    cet "économiste" criminellement incompétent,
    est "le héros", "l’idole",
    avec Milton Friedmann,
    de Wolfgang Schaüble,
    le Ministre des Finances Allemand,
    et seul et unique dirigeant en exercice
    de l’Union Européenne.

    Et tout comme son idole avait amené Hitler au pouvoir,
    Wolfgang Schaüble et sa politique économique monétariste
    font monter le fascisme dans toute l’Europe.

    Et ce depuis plusieurs années.

    Tant que l’Union Européenne sera contrôlée par Schaüble,
    et surtout par cette économie monétariste,
    l’extrême-droite ne cessera de monter...

    Et elle prendra le pouvoir dès que Schaüble
    ou Macron ou une autre de ces incompétentes et criminelles marionnettes
    déclarera officiellement :
    "Nous avons gagné.
    Tout va bien."

    La seule chance d’échapper à ce processus,
    c’est qu’un homme comme Mélenchon et le mouvement qu’il représente
    parviennent à renverser Schaüble et l’économie monétariste qu’il incarne.

    Et pour cela, il faut que tout le monde,
    y compris Yannis Varoufakis et Thomas Piketty,
    arrête de lécher les bottes de Schaüble.

    Parce que ce sont les bottes de Schaüble
    qui portent le fascisme au pouvoir. "

    Voilà.
    La seule chose que je puisse ajouter par rapport à votre article, c’est qu’il fondamental de comprendre ceci
    avant que la poudre de "berlinpinpin" dont vous parlez
    ne se transforme en poudre de "berlinpinpon" . :) ...

    et que sonne le glas de l’Europe.

    cavalierbleu Le 12 mai 2017 à 12:25
  •  
  • 93 livre une "analyse" tout à fait délirante et stupide...
    selon laquelle, si on en pousse la logique,
    Marine Le Pen a, en fait, été élue Présidente de la République,
    il y a un peu plus d’une semaine,
    par 72% des Français. :) :) :)

    Mais j’aime bien le fait qu’il associe mon pseudo
    "cavalierbleu" ... avec "mal absolu"...

    Venant de la part d’un fasciste,
    c’est un grand honneur, merci. :) :) :)

    cavalierbleu Le 17 mai 2017 à 13:11
  •  
  • Sur youtube :
    Macron : « Vive le Capital ! » [Remix de La Parisienne Libérée]

    youtube.com/watch ?v=_xWKDm36jlM

    Durruti Le 19 mai 2017 à 07:50
  •  
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