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Accueil > actu | Par Catherine Tricot, Roger Martelli | 14 février 2018

Réponse(s) à Manuel Bompard

Le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, vient de publier sur son blog une réplique à l’article "La cohérence discutable d’Adrien Quatennens" paru sur notre site. Catherine Tricot, la gérante de la SCOP Les Editions Regards et Roger Martelli, co-directeur de la revue Regards, ont tenu à lui répondre. Le débat est ouvert.

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Contrairement à ce qu’écrit Manuel Bompard en introduction de sa note de blog, il ne s’agissait pas d’un article contre Adrien Quatennens, mais d’une discussion de l’interview qu’il venait de donner au JDD. Chacun peut en juger. La distinction entre critique et attaque personnelle doit absolument être faite. Sinon, le débat n’est plus possible. Manuel Bompard ne la fait pas toujours. Il m’attaque personnellement et me met en cause sur des faits qui ne sont pas connus de tous et qui touchent aux choix que j’ai fait de longue date, celui de la refondation communiste et celui de la liberté hors des appareils. Et c’est ainsi que Regards existe, en Scop, sans aucun soutien partisan et auquel je consacre mon temps militant, en dehors de mon travail et en plus de mes engagements en faveur du droit à la ville.

Depuis quinze ans, Regards est une revue engagée, de qualité et un site Internet regardé et discuté. Nous nous attachons à produire de la réflexion, des débats, à le faire avec des mots et dans des formes qui renouvellent les référentiels. C’est notre contribution aux questions profondes et multiples auxquelles la gauche de transformation sociale est confrontée. Il y a l’apport de la France insoumise mais il n’y a pas que la France insoumise et tout n’a pas commencé avec la France insoumise.

On touche là au problème que je voulais soulever et que le papier de Bompard remet en lumière. Il doit être possible et même souhaité que l’on puisse discuter, exprimer un désaccord, une divergence. Je pense que la situation extrêmement critique dans laquelle se trouve notre gauche en Europe et en France le mérite.

J’en profite pour établir quelques faits. Lorsque j’ai été invitée à participer à l’espace politique autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, j’ai toujours dit que je n’engageais pas la revue. C’est notre principe de rester hors des appareils. Il est juste de dire que je ne suis pas restée dans cet espace politique. Je l’ai quitté quand il fut clair que ce lieu n’était pas un lieu d’échange et de construction partagée. En revanche il est faux de dire que j’ai quitté le navire et plus encore que j’ai attendu la décision du PCF pour m’engager au côté de la candidature de JLM. 

Pour m’en tenir à des engagements publics, je participais en septembre 2016 à un débat à la fête de l’Humanité sur le stand du Parti de gauche en faveur de cette candidature. Dans cette période également, j’ai eu l’occasion de dire de façon véhémente et solitaire mon soutien à cette candidature lors d’une réunion d’intellectuels et d’acteurs du mouvement social provoquée par Pierre Laurent. Enfin, qui veut retrouver les articles publiés sur le site de Regards jugera de la non ambiguïté de ma position, de celle de Roger Martelli et de Clémentine Autain.

Que Manuel Bompard ne sache rien de mes engagements, de nos engagements, n’a aucune importance. Cela ne lui donne pas le droit de broder et de disqualifier un propos sur cette base. Qu’il soit remercié de considérer que les questions posées sont sérieuses. Que soit créés des espaces, des temps, des lieux pour en débattre sereinement, c’est le vœu que je formule.

Catherine Tricot

* * *

Manuel Bompard vient de publier sur son blog une réponse à l’article de Catherine Tricot paru sur le site de Regards [1]. Au-delà des attaques contre la rédactrice, c’est l’esprit du journal qu’il cible. Je me tiens donc pour mis en cause à part égale par le coordinateur de la France insoumise.

Voilà que Regards est désormais un refuge du vieux monde, et même le « bras armé » d’une « offensive concertée » visant à relégitimer « la vieille idée du rassemblement de la gauche ». Rien de moins…

Quand beaucoup, dans le noyau actuel de la FI, croyaient encore à l’avenir du Parti socialiste, j’ai fait partie de l’aventure, non pas des "réformateurs communistes" comme l’écrit Bompard, mais des "refondateurs communistes". Je n’ai donc jamais cru qu’il suffisait de "réformer" le PC ou de le toiletter : "refonder" signifiait qu’il fallait reconstruire de fond en comble le support politique de l’idée communiste, de la cave au grenier. Pour moi, cette refondation radicale était la seule manière d’éviter le dépérissement inéluctable et de sauver l’essentiel, c’est-à-dire la visée et le projet. En bref, la forme partisane prise par le communisme politique au XXe siècle me paraissait seconde par rapport à l’idée elle-même.

Le PCF ayant obstinément refusé cette refondation, oscillant entre l’affirmation identitaire et les resucées multiples de l’union de la gauche, je l’ai quitté avec plusieurs de mes amis. À mes yeux, il n’était plus transformable ; je suis donc parti, sans haine ni mépris pour les dizaines de milliers de militants qui continuent d’y vivre leur idéal, qui reste le mien.

Depuis, je n’appartiens à aucune organisation. Je me suis reconnu dans le Front de gauche, mais, à la différence de ce qu’écrit Bompard, je n’en ai aucune nostalgie. J’ai suffisamment dit, avec d’autres, qu’il n’avait aucun avenir s’il restait un simple cartel ou, pire encore, un simple tête-à-tête entre le PCF et Jean-Luc Mélenchon. Cette demande n’a alors pas été entendue, ni par le PCF ni par JLM. Il en est advenu du Front de gauche comme du PC : il n’a pas su se sortir de sa gangue originelle ; il ne pouvait donc pas survivre.

Ma conviction depuis s’énonce de façon simple. "L’union de la gauche" modèle 1962-2002, centrée sur le PS et le PC, est morte. Le Front de gauche n’a pas réussi à relancer la dynamique "gauche de la gauche" : il est donc lui aussi forclos. La campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon et l’affirmation de la FI ont renouvelé la donne avec bonheur. Mais cette avancée se fait sur un fond d’affaiblissement de toute la gauche ; s’il y a du "dégagisme", elle en est la principale victime. C’est une opportunité pour redonner toute sa vigueur au parti pris de la gauche ; c’est en même temps un risque de fragilité. "À l’italienne", pourrait-on dire…

J’ai pris l’habitude, quand j’étais membre du PCF, de refuser ces contentements faciles qui finissent par occulter les problèmes et à empêcher de les traiter quand il est encore temps. Il est vrai que le résultat présidentiel de Jean-Luc Mélenchon a replacé la gauche de gauche dans les hautes eaux qui furent autrefois celles du PCF.

Il n’est pas inutile, au passage, de rappeler que cette réussite ne s’est pas construite sur la base d’on ne sait quel "dégagisme" ou "populisme", mais à partir d’un langage clair et tranchant, qui a su redire les valeurs de la gauche sur un mode renouvelé. Il l’a fait notamment dans son discours à la République, le 18 mars, et ce n’est pas un hasard si c’est à se moment-là que s’est enclenchée la dynamique porteuse de sa campagne.

Toutefois, les législatives n’ont pas complètement confirmé le résultat : elles ont placé la FI en tête d’une gauche explosée, mais sensiblement au-dessous du score de la présidentielle. Depuis, contrairement à ce qui se dit parfois, les récentes et improbables élections partielles – comment tirer des leçons d’une telle abstention ? – ne suggèrent pas d’avancée spectaculaire. Quant aux sondages dits de "bonne opinion" – technique éprouvée en longue durée depuis 1974 –, ils indiquent plutôt un tassement depuis juin.

Pourquoi ces difficultés ? Parce que le "vieux" pèse encore sur les consciences et les pratiques, suggère-t-on volontiers du côté de la FI. Il faut donc repousser avec détermination tout ce qui empêche et tous ceux qui freinent l’émergence du nouveau. Promouvoir le nouveau ? Sage résolution.

Toutefois, le "vieux" en général n’existe pas. On le trouve certes dans des formes partisanes obsolètes. Mais il se repère aussi dans cette propension qui fait que la gauche, tenante de l’égalité, se plie une fois au pouvoir aux logiques qui la contredisent. On la voit encore dans la tendance ancestrale qui, fût-ce au nom du peuple, dessaisit le populaire de la possibilité concrète de maîtriser son destin. Elle est aussi dans la confusion lancinante entre l’esprit public et l’étatisme, entre la cohérence et le centralisme. On la décèle massivement dans la séparation de fait, souvent au nom de l’efficacité et du réalisme, de ceux qui décident et de ceux qui exécutent.

Comment peut-on affirmer, de façon péremptoire, que tout ceci pour la FI se trouve désormais dans le rétroviseur ? Je lui sais gré de chercher à innover, d’imaginer des formes modernes pour relier les individus et en faire ainsi une force agissante. J’observe, sans prévention, car la tâche d’innovation est difficile. Mais je n’abdiquerai pas le droit de dire ce qui ne me convient pas, ce que je juge insuffisant, voire ce qui contredit le parti pris émancipateur initial.

J’estime ainsi que la question démocratique est fondamentale dans le déploiement de l’action politique contemporaine et je ne trouve pas dans la FI de manière pleinement satisfaisante de la traiter. Il est évident que la démocratie ne se mesure pas à l’aune du jeu des tendances ou à celle des logiques des cartels. Elle ne se règle pourtant pas avec des métaphores élégantes mais redoutables comme celles du mouvement "gazeux" et de la "clé de voûte" dont se réclame Jean-Luc Mélenchon.

Il faut rompre avec la verticalité de la "forme parti" : c’est un point de départ nécessaire. Mais on sait aussi que l’horizontalité du "mouvementisme" laisse la plupart du temps en suspens la question de savoir qui peut formuler la cohérence qui organise la pratique multiforme d’un mouvement. Qu’y a-t-il de scandaleux à dire que ce dilemme n’est pas réglé, à ce jour, dans une France insoumise qui juxtapose l’horizontalité de ses groupes d’action et la centralité d’une formalisation stratégique réservée à quelques-uns ? Faut-il voir une agression quand on suggère que, si le cartel partisan est une impasse, le statut improbable de « l‘espace politique » de la France insoumise ne règle pas la question des diversités ? Où est la perfidie, quand on souligne qu’ajouter l’écologique au social ne règle pas la question de la novation nécessaire ?

Le renouvellement de la manière de penser le « social » est tout aussi importante que de mettre en cause le mode de production des richesses. On a le droit de penser et de dire, sans être pour autant un ennemi, que sur ce point, comme sur les questions dites improprement "sociétales" ou sur l’urbain, la gauche de gauche n’est pas au point, pas plus la FI que quiconque d’autre.

Pour ma part, je continuerai donc inlassablement à dire ce en quoi je crois. J’ai souvent dit que l’accusation de "populisme" lancée à la tête de la FI me paraissait inopportune ; mais je ne suis pas convaincu pour autant que le glissement du vocabulaire de la "classe" à celui de "peuple" soit opérationnel. Je ne fais pas de l’usage de la notion "d’intérêt général" une incongruité ; mais je ne peux pas oublier ce qu’elle a pu avoir de trompeur et ce qu’elle peut avoir d’obsolète, quand la question d’aujourd’hui est de savoir concilier le sens du commun et le respect de la personne.

Je sais que le clivage de la droite et de la gauche est aujourd’hui en question ; mais je n’oublie pas non plus que la mise au rencart de cette conflictualité historique a été grosse de bien des confusions, d’espérances déçues et de fermetures politiques aux effets plus que douteux. Je peux, sans être suspecté de rouler pour qui que ce soit, penser que la France insoumise est aujourd’hui la seule force qui émerge d’une gauche sinistrée et qu’elle ne peut, à elle seule, couvrir le champ de la transformation sociale vraie.

Regards à la rescousse de la vieille gauche et du PCF ? Il suffit de lire ce qui s’est écrit, ne serait-ce que dans les six derniers mois. Le nouvel article que Catherine Tricot vient d’écrire sur les débats internes au PC fait preuve de complaisance à son égard ? La décision de rompre la convergence FI-PCF en Occitanie est déraisonnable ? Je le pense profondément. Mais l’attitude de la FI en Corse, à l’égard de ceux-là mêmes qui se sont battus sans compter pour JLM et la France insoumise pendant plus de deux ans, est aussi pour moi une infamie. Je suis navré, mais je suis contraint de dire à la fois l’une et l’autre chose.

Le PC discutant en début d’année avec Montebourg ou Hamon n’était pas ma tasse de thé ; ce n’était pas plus scandaleux que tel dirigeant de la FI prônant le dialogue avec Emmanuel Maurel. Et on ne me convaincra pas que dialoguer avec des communistes ou avec une gauche de gauche radicale et mouvementiste est plus abominable que de converser avec d’ex-socialistes ou avec des "natios" corses.

La politique en général et la gauche en particulier ont besoin de rigueur et de tranchant critique, après tant de décennies d’abandon. Mais la rigueur n’est pas la raideur. On ne peut pas à la fois dire : « Nous sommes ouverts », et commencer en pratique par fustiger les communistes et anciens communistes et écarter de façon méprisante cette "radicalité" qui, de 1995 à aujourd’hui, a permis à la gauche de sauver son honneur et de laisser espérer des relances vertueuses.

Et si, dans le même moment, cela s’accompagne d’amabilités à l’égard de la mouvance socialiste, il ne faut pas être surpris si des gens comme moi, qui se sont engagés très tôt dans le soutien à la campagne présidentielle de JLM, expriment leur doute, quand ce n’est pas leur inquiétude. Et si doute et inquiétude s’expriment, plutôt que de les vitupérer, mieux vaut les rassurer, par des actes, en montrant que l’ouverture et la fermeture ne sont pas à sens unique.

Si la France insoumise n’est pas une forteresse assiégée, il ne sert à rien de s’insurger à la moindre remarque, au nom de la terrible conviction selon laquelle la critique ne peut que faire le jeu de l’ennemi. Allez-vous oublier que le communisme a crevé de cette culture obsidionale ? Et puisque la FI n’est pas une secte, elle n’a nul besoin de s’abandonner à la traque des hérétiques supposés. À vouloir souder le noyau des convaincus, on crée le risque des désillusions et des amertumes futures. La gauche, celle en tout cas qui veut rester fidèle à elle-même, n’a pas besoin de ces convictions d’un autre temps.

Regards poil à gratter de la gauche qui ose ? Ce n’est pas notre seule raison d’être, mais c’est une fonction que nous sommes fiers d’exercer. Seule la sincérité est révolutionnaire…

Roger Martelli

Notes

[1Manuel Bompard vient par ailleurs d’accorder un intéressant entretien à Libération, le 12 février.

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Vos réactions

  • Bonjour,

    Tous ces échanges sont très intéressants, parce que dérangeants, critiques, et surtout questionnants.
    Je note pourtant quelque chose qui me semble mal circonscrits quand est évoqué le PCF : direction et militants. Il est pourtant évident que bien qu’il y ait des tensions au sein même de son exécutif, la plus grande divergence qui apparait est celle entre ses militants et le sommet ! Qui a mis en minorité cette direction et ses cadres tout récemment ? Celà ne traduit pas une base plus consciente que son sommet ? Qui porte la responsabilité de ses 2,72 % aux législatives ? Qui a arrêté tous ces choix stratégiques ? Qui a pondu « La France en Commun » , jamais voté par ses militants ? Qui a décidé de favoriser Hamon à JLM ? Qui a fait campagne pour les législatives pendant la campagne présidentielle en ignorant totalement cette dernière (Haute Garonne). Qui a fait du chantage de ses parrainages ? Qui ressasse de manière récurrente l’unité des partis ? Qui refuse la mise en mouvements des citoyens ? ... and so on ! Le constat est sévère mais désolé de le dire, tout celà est FACTUEL. Chacun peut aisemment le vérifier. Et les chemins de traverse que certains veulent emprunter aujourd’hui ressemblent avec un peu plus de détermination à ceux d’hier. Ceux qui ont été mis en minorité veulent faire main basse sur le PCF. Objectif flinquer LFI c’est à dire le peuple qui tente de se constituer en objet faiseur d’histoire ! Je doute que l’entreprise soit une réussite tant ces gens sont bornés. Par contre je ne doute pas s’ils parviennent à s’approprier l’outil qu’ils en soient les fossoyeurs. L’histoire leur demandera de rendre des comptes !

    ecureuil66 Le 14 février 2018 à 23:06
  •  
  • Le pcf n’est plus un sujet et Regards est l’un des derniers vestiges de feu le Front de gauche.

    choucroute Le 15 février 2018 à 12:11
  •  
  • Le PCF agit comme la CGT :

    Rassemblement !

    Rassemblement oui mais autour de notre programme et nous en sommes les chefs évidemment.

    Résultat la Cfdt nous passes devant en nombre d adhérents et en terme d image !

    buenaventura Le 15 février 2018 à 13:00
  •  
  • « Si quelqu’un comme Emmanuel Maurel l’emportait, la suite s’écrirait bien évidemment avec le PS. » A Quatennens au JDD

    « On discute d’ailleurs avec Benoît Hamon. Mais il y a des points de désaccord de fond qu’il nous faut solder. Pour nous, la question européenne est centrale. »A Quatennens au JDD

    Commentaire de C Tricot :

    « Il vante les vertus de la rupture avec les vieilles imageries du mouvement ouvrier. Puis considère l’intérêt général comme seule boussole et termine par évoquer des perspectives d’alliance avec le PS en cas de victoire d’Emmanuel Maurel. On relève aussi dans cet entretien que seul Benoît Hamon a grâce aux yeux de Quatennens. Étonnant. »

    L’interprétation abusive des propos de À Quatennens à laquelle se livre C Tricot est évidente, et l’on est en droit de s’interroger sur ses motivations. Comme on peut le constater à aucun moment AQ n’evoque une quelconque « alliance » avec le PS ou B Hamon. De plus il est contradictoire d’affirmer que « seul Benoît Hamon a grâce aux yeux de Quatennens.« après avoir parlé de la même façon « des perspectives d’alliance avec le PS en cas de victoire d’Emmanuel Maurel. »

    Cette interprétation abusive et tendancieuse des propos d’A Q autorise à penser qu’il est bien la cible à atteindre et à travers lui la FI.

    Gege Le 15 février 2018 à 13:26
       
    • Ceci dit Maurel n’a aucune chance de prendre la direction de ce qui reste du PS. Même Filoche a tiré sa révérence. C’est pas peu dire. Quand à Hamon je ne pense pas qu’il soit convaincu de la nécessité de sortir du capitalisme. Il cherche un nouveau replâtrage de la social démocratie. Nous verrons sous peu ce que nous réserve l’avenir. Le scrutin européen sera l’occasion d’une grande confrontation idéologique.

      choucroute Le 17 février 2018 à 18:06
  •  
  • Il faut dissocier les deux articles. Celui de Tricot a pour but de nous resservir l’ancienne soupe de la gauche plurielle "alimentaire" tandis que celui de Martelli pose de vraies problèmes notamment sur l’articulation entre verticalité et horizontalité dans la prise de décision LFI et les correctifs à y opérer, sur l’équilibre à trouver entre le "vieux" et le neuf, entre "gauche" et "peuple", entre populisme de gauche et dérive populiste.
    Je considère que celui de Tricot est de commande PCF directe ou directe ; il n’a donc aucune valeur ni politique ni éthique quand on sait quel a été le comportement de ce qui reste de ce parti ces derniers mois...Il ne pense qu’à une chose : conserver les avantages matériels de quelque élus. N’en parlons plus.
    Je reproche cependant , en plus des questions réelles qu’il soulève -notamment le risque de dérive sectaire de LFI - à Roger Martelli de mettre sur le même plan "l’ancien" et "le nouveau"...gratifiant "l’ancien" d’un regain d’honorabilité à tout jamais perdu que ce soit celui des apparatchiks PS ou PCF et rabaissant en quelque sorte au même plan de la critique politique un mouvement qui aujourd’hui est dans les faits autant que dans les urnes l’essentiel de la "gauche" française !
    Je dirais simplement à Roger Martelli que le plus grand service que le PCF peut rendre à la société est de mettre son fond de commerce en liquidation judicaire et inviter ses adhérents honnêtes à rompre avec le passé sur tous les plans. Je ne vois l’avenir du PCF que dans sa disparition et dans l’adhésion individuelle des quelques militants honnêtes survivants à LFI.

    Dominique FILIPPI Le 15 février 2018 à 17:39
  •  
  • Le ’vieux’ ?...c’est Trotsky.C’est à dire le double de Staline,mais qui a perdu la bataille pour diriger les bolchéviks.
    Alors,je conseille à tout le monde,de relire le livre très instructif du regretté Léo Figuères :’le trotskysme,cet anti-léninisme’.
    Martelli et Tricot,y trouverons ,la réponse à beaucoup de leurs interrogations.
    En effet,le jour où Mélenchon,ne sera plus candidat aux présidentielles,que deviendra la Fi ?

    Maurice Le 15 février 2018 à 21:37
       
    • Sans doute y aura t’il un autre candidat de valeur. Votre commentaire qui tend à réduire le FI en une écurie présidentielle est contredite dans les faits. Sur le terrain il se passe pas mal d’évènements qui permettent d’ancrer la FI durablement dans la vie politique française. C’est un jeune mouvement qui avance en cherchant, mais qui avance et c’est bien la l’essentiel. En tous cas pour ceux qui sont soucieux d’agréger les Français autour d’une vision solidaire de la société. Au fait Marcel Cachin avait aussi écrit un truc pas mal. Tout ça n’a pas empêché le dévissage du PCF. Alors on fait quoi ? Comme Tsipras, les gros yeux et puis on se couche ou on essaye d’en sortir par le haut.

      choucroute Le 17 février 2018 à 17:57
  •  
  • Ça fait du bien de lire des reactions sensées aux dérives de Bompard et autre Melenchon.
    En Corse nous n’oublierons jamais le tweet assassin, digne des grands procès stalinien de JLM le 3 septembre á la veille des élections territoriales en Corse. Et comme cela ne suffisait pas, lui et Bompart ont récidivé tout au long de la campagne des territoriales en espérant que nous nous prenions une "taule". Le terme n’est pas de moi.

    La FI n’est pas un Mouvement démocratique et c’est regrettable pour la gauche de transformation sociale et écologique. La FI ou du moins sa direction auto proclamée n’est pas capable de respecter le débat démocratique entre militants.

    Regards en fait aujourd’hui l’expérience, et merci de ces réactions car nous avons besoin de vrais débats.
    En ce qui me concerne j’ai quitté le Parti communiste en 1995, pour m’engager avec d’autres dans cette nécessaire refondation de la gauche. Il nous faut tirer les enseignements des dérives y compris de la période Mitterrand, chère á JLM. 

    jacques Casamarta Le 16 février 2018 à 12:31
       
    • Et Taule il y eut.....................................................

      Dominique FILIPPI Le 17 février 2018 à 00:00
  •  
  • Et quelle taule........Aux législatives de 2017,avec un potentiel de + de 20%,la Fi n’obtint que 6% des députés au Palais Bourbon.
    La brutalité trotskyste,n’explique pas tout !
    Il y a aussi,une absence d’intelligence politique à vouloir l’hégèmonie de JLM,partout,bêtement..

    Maurice Le 17 février 2018 à 04:42
       
    • @Maurice

      6% de députés en partie grâce au PCF qui dans de nombreux cas à empêché des candidats FI d’etre au deuxième tour en présentant des candidatures de témoignage qui ont pris au passage 2 ou 3% des voix. A l’inverse, plus de la moitié des députés communistes ont été élus parce que la FI n’avait pas présenté de candidats face à eux , et les avait soutenu. Comme volonté hégémonique ont a vue mieux

      17 députés pour un mouvement qui n’a pas 2ans c’est plutôt bien pour un mouvement qui n’a pas « d’intelligence politique »

      Gege Le 17 février 2018 à 10:07
  •  
  • "cette "radicalité" qui, de 1995 à aujourd’hui, a permis à la gauche de sauver son honneur et de laisser espérer des relances vertueuses."

    Surtout jusqu’à aujourd’hui............celle du PCF ?????????........... ou celle des communistes et anciens communistes ??????????............car ce n’est pas la même chose.........Je connais - et c’est un honneur pour moi - des communistes honnêtes mais je n’en connais pas au niveau des cadres....et çà Roger Martelli le sait encore mieux que moi...DONC SI C’EST POUR ALLER DIALOGUER AVEC LES APPARATCHIKS DE FABIEN OU DES FEDES....C’EST TERMINE....ON A DEJA DONNE....

    Dominique FILIPPI Le 17 février 2018 à 09:14
  •  
  • BLOG JLM : Pour ceux qui seraient durs de la feuille ou aveugles...................Enfin de l’air pur...

    "Ce n’est plus en pensant au PS ou à LR qu’on se demande ce qu’il faut faire. Admettre cette réalité nouvelle n’est pas encore fait dans les appareils : ils vivent dans l’espoir que l’ancienne situation revienne. Au PS et au PC règne le « ni Macron, ni Mélenchon », à LR « ni Macron, ni Le Pen ». Deux façades sans fenêtre sur la vie réelle."

    Dominique FILIPPI Le 17 février 2018 à 09:21
  •  
  • Des commentaires consternants. Concevoir le rassemblement derrière un parti unique dirigé par le grand leader.
    C’est cela la révolution citoyenne ? Il est temps de se ressaisir.
    Pour ma part, je note que REGARDS ne parvient pas à devenir une plateforme de débats. Je prends donc mes distances.
    Préparer la riposte à Macron est beaucoup plus enrichissant.

    BERTHIER Gilbert Le 17 février 2018 à 11:15
       
    • Consternant en effet et vous n’êtes pas en reste.

      choucroute Le 17 février 2018 à 18:11
  •  
  • Réponse Regards Tricot-Martelli du 14/2/18.
    Le débat ci-dessus entamé entre Regards, les commentateurs, et les Insoumis est quelque peu attristant. Il revient à récuser les deux pôles à partir desquels, aujourd’hui, peut se reconstruire une force politique de progrès. J’ai déjà abordé cette question (le 11/2 ; 12.16) dans un commentaire à l’article de Le Dem du 9/2 sur les classes sociales de notre temps. Je pense en effet que pour comprendre aussi bien que possible le monde actuel et sa version française, il faut reprendre une approche de « classes », donc inspirée de Marx. Mais cette analyse doit être actualisée à notre époque. En effet, les deux classes fondamentales historiques de Marx, exploiteuses et exploitées (bourgeoisie et prolétariat) sont aujourd’hui plus complexes. Depuis les années 1930, au moins, par le fordisme et le consumérisme associé, le capitalisme a créé une « troisième classe », la classe moyenne, et le prolétariat n’est plus seulement constitué par le monde ouvrier, il inclut des employés et des « experts et compétents » en tous genres (la classe moyenne). A parts égales ou à peu près, ouvriers et certains employés, d’une part, et classe moyenne, d’autre part, constituent les 99% de la population, comme l’a noté P. Laurent (le 1% restant c’est le Capital, les exploiteurs). Les 99% sont tous peu ou prou exploités et avec ce commun dénominateur, devraient pouvoir faire cause commune contre leur exploiteur (le Capital, soit 1%).
    Par une voie « démocratique » (les élections) on ne peut pas gagner sans associer ces classes plus ou moins exploitées (populaire et moyenne). Donc en associant les partis politiques qui les « représentent » (PC, PS, Insoumis, pour l’essentiel). Or, désormais le PS est hors course : soit il a rejoint Macron (le parti politique que le Capital vient d’inventer pour maintenir sa domination, faute de pouvoir désormais compter totalement sur ses partis politiques traditionnels). Soit ce PS hésite à franchir le pas ou espère encore remplacer à nouveau l’heureux élu du Capital pour la même politique (Hamon, etc…). Dans ces deux cas, actuellement, il ne fait pas notre affaire !... Il ne reste qu’une solution envisageable : partir des deux embryons ou restes ci-dessus nommés : PC pour les populaires, Insoumis pour les moyennes. En s’épaulant, dans leurs champs respectifs, ils offrent une perspective… Ce serait un nouveau FdG, conscient de ce qu’il représente en termes de classes… et pas seulement « électoralistement ». Cette force unie pourrait faire boule de neige en recrutant du côté des deux classes qu’elles tendent à représenter ou, en travaillant la question, qu’elles peuvent représenter majoritairement in fine. C’est-à-dire en représentant majoritairement le peuple.
    Croire, comme JLM semble le faire, que son mouvement est déjà le peuple et qu’il y a lieu de ne plus parler de classes… ou, comme le PC semble le faire, que le PC , avec des restes de PS, peut représenter ce même peuple… tout cela est, ou prématuré, ou utopique…

    Abbé Beat Le 17 février 2018 à 16:46
       
    • Pour l’instant ce n’est pas tout à fait le chemin qui se dessine. La FI s’investit beaucoup au niveau des couches populaires. Quand au PCF on ne sait pas trop ou il est et surtout ou il compte aller. Pour l’instant le débat est lancé pour son prochain congrès mais je crains fort qu’il n’en sorte rien de plus que lors des précédents car nombreux sont les militants qui quittent sans bruit le parti. L’actuelle direction s’en sortira comme toutes les autres s’en sont sortis. Franchement avec un bilan aussi catastrophique la direction actuelle du PCF devrait laisser la place sans hésitation.

      choucroute Le 17 février 2018 à 18:17
    •  
    • @Abbé Beat. La logique de classe et la logique électorale s’excluent. On ne peut avoir les deux réunies dans une synthèse. Les 99% de Français qui nourrissent votre optimisme ne sont pas déterminés en votant. Ils sont libres de voter. Le marxisme, même actualisé, ne reconnaît pas le suffrage universel comme fondement de la démocratie.

      Glycère Benoît Le 19 février 2018 à 14:08
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  • Pendant que l’on discute et on se dispute Macron avance, Melenchon a eu pas son score a la présidentiel la possibilité d’élargir, il a fait le contraire, il insulte ses anciens partenaires communistes d’etre la mort et le néant, triste très triste.
    Au final cela joue sur la perspective politique et sa démobilise et pendant ce temps là, Macron agit surement et durement dans la lutte des classes

    leon Le 18 février 2018 à 17:30
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  • BEATUS !

    "deux embryons ou restes ci-dessus nommés : PC pour les populaires, Insoumis pour les moyennes"
    Un embryon d’un côté qui fait 20% des voix et un autre embryon qui a été incapable de présenter un candidat !Ohé ici OXO...bonjour la terre disait Villeret au Glaude dans "la soupe aux choux !"

    Dominique FILIPPI Le 18 février 2018 à 23:06
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  • @kheymrad Le 16 février à 14:04
    @Abbé Beat Le 17 février à 16:46
    @Maurice Le 17 février à 04:42

    Vous êtes aussi affligeants intellectuellement qu’inutiles politiquement....

    Dominique FILIPPI Le 19 février 2018 à 11:27
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  • Bompart , le "matheux" qui sait "ce qu’est une feuille de paye" comme dirait son gourou Mélenchon lequel sait ce qu’était un emploi il y a 40 ans.....avant que de faire carrière dans la politique.
    En tout cas c’est Cédric Vilanni , le médaillé Fields qui participe à rétablir la vérité historique à propos du Communiste AUDIN .

    buda Le 20 février 2018 à 02:31
       
    • Vous devriez consulter car ce n’est pas bon signe de régurgiter de la bile. M. Bompard a été (ou est encore ? ) salarié d’une "start-up " de l’aéronautique" Donc on peut concevoir u’il sait ce qu’est une fiche paye. Quand à Vilanni qu’il soit remercié pour son action concernant M. Audin. Ceci n’enlève rien au fait que député LREM il participe à la grande démolition du modèle social défendu par ce même Audin. Que voulez-vous démonter ?

      choucroute Le 20 février 2018 à 14:28
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  • Réponse à Choucroute du 17/2 à 18h17 :
    … « le PC devrait laisser la place » : OK, mais à qui ?
    En termes de classes (telles que je les conçois pour le présent) les Insoumis sont une organisation politique de classes moyennes (en partie seulement, malheureusement !). Pour se convaincre de son ancrage « classes moyennes » voyez les rapports « amicaux » qui règnent entre PC, CGT, et Insoumis ! Le PC, malgré son déclin, est toujours un parti de classes populaires (pour une partie aussi, malheureusement !). Pour se convaincre de son ancrage « populaire » : combien d’énarques au PC ? Où sont, actuellement, d’autres organisations politiques, s’inspirant encore plus ou moins de Marx, de tailles significatives, liées aux deux classes considérées, et ayant respectivement des projets politiques proches…donc susceptibles d’un combat uni (si elles le veulent bien !) ? Réponses : Pour les classes moyennes, le PS ou ses restes, voire ses ex, Macronisés ? Pour les classes populaires : le FN ? Soyons sérieux ! C’est le PC et les Insoumis qu’il faut d’abord unir. Si ça marche, les autres intéressés suivront…

    Abbé Beat Le 20 février 2018 à 17:42
       
    • FI = classe moyenne ? N’empêche que ce mouvement fait ses meilleurs résultats électoraux dans les quartiers populaires. Savez-vous qu’à Mulhouse ( ville au passé industriel prestigieux qui compte encore quelques grandes industries) en Alsace, région bien ancrée à droite, JL Mélenchon à fait le même score que E. Macron et qu’il était en tête dans les quartiers populaires. Il faudrait revoir un peu votre carte de France de l’élection présidentielle et législative.
      Ceci étant dit , si vous relisez bien mon commentaire vous y découvrirez que je ne dis pas que le pcf doit laisser la place (les électeurs s’en sont chargés) mais que j’y parle de la direction actuelle de ce parti. J’ai été durant de longues années membre de ce parti et j’y ai exercé des responsabilités avant de le quitter (comme des centaines de milliers d’autres) Je l’ai quitté quand j’ai compris qu’il est incapable de se régénérer car trop contrôlé par sa hiérarchie permanente. Le prochain congrès, même s’il met fin à l’ère Laurent et Dartigolles ne changera pas fondamentalement l’orientation opportuniste et électoraliste du parti. Les "nouveaux " candidats au renouvellement sont quasiment tous des routiers de l’appareil, élus ou permanents. Ce parti est en train de vivre ses derniers instants. Une fraction ira vers Hamon et les écolos voir vers ce qui subsiste du ps pour tenter un énième replâtrage de la social-démocratie et l’autre ira vers la FI ( ce qui est déjà commencé avec le groupe communistes insoumis) Je vois mal comment cela pourrait se passer différemment tant ce parti s’est éloigné de ses racines marxistes et révolutionnaires.

      choucroute Le 21 février 2018 à 08:08
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    • @choucroute. S’il en était resté proche, son destin aurait-il été meilleur ? On ne saura jamais. L’histoire ne se refait pas mais le sort qu’elle a réservé aux régimes socialistes laisse penser que le destin des partis qui le défendaient ne pouvait pas être heureux.

      Un temps les choses allèrent du mieux pour ces partis révolutionnaires, armés de la doctrine marxiste-léniniste et décidés à l’appliquer à l’ensemble de la société. L’un avait pris le pouvoir, annonçant une ère irrésistible. Les partis communistes connurent leur âge d’or.

      Il est révolu. Avec lui disparut leur raison d’être. Chercher à lui en substituer une autre n’est qu’un expédient. La garder et prétendre que les régimes qui s’en réclamaient l’ont trahie n’est pas meilleur : si on l’admet, il fallait le dire plus tôt et si on ne l’admet pas, le dire reste une imposture. Impasse donc dans tous les cas. La situation n’a pas d’issue. Mais l’agonie du PCF est un drame très relatif, qu’on l’applaudisse ou qu’on s’en attriste : les hommes qui y militaient restent en bonne santé, propres sur eux et vont voir ailleurs, l’offre politique restant très large même après que tout ce pan du mouvement ouvrier s’est écroulé.

      Glycère Benoît Le 21 février 2018 à 11:13
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  • .Choucroute ? un nom qui mérite un plat de substitution à la cantine scolaire ?

    À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Karl Marx, l’Humanité célèbre une année anniversaire avec la publication du hors-série Marx, le coup de jeune et la co-organisation du Forum Marx à la Bellevilloise.

    « Il y a une guerre des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui fait la guerre. Et nous sommes en train de gagner », déclarait le milliardaire américain Warren Buffett en 2005. Il aurait pu préciser, « en équipe » . Une équipe entraînée au grand air sur les hauteurs du Mont-Pèlerin avec Ludwig von Mises, Friedrich Hayek et Milton Friedman comme sélectionneurs en titre, prédicateurs inflexibles de la foi néolibérale. Une équipe ressoudée qui, après trente ans de retraite forcée, teste ses crampons en seconde division dans les années 1970 avant de se hisser en ligue 1 dans les années 1980, pulvérisant coup sur coup une partie de l’État social et de l’appareil productif industriel britannique et états-unien sous la houlette de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan. Malgré les résistances, les temporisations, les buts arrêtés, le jeu de massacre macabre combinant privatisations, démantèlements des services publics, financiarisation de l’économie, irresponsabilité environnementale, remaniement permanent de la division internationale du travail, mise sous contrôle des souverainetés fiscale et monétaire des États, précarisation, chômage de masse, exclusion et accroissement des inégalités à une échelle inédite dans l’histoire se veut toujours « en marche ».

    Parmi les forces de résistance, en défense et en attaque, la pensée de Karl Marx, dont la présence spectrale avait été soulignée, en plein marasme, par Jacques Derrida au début des années 1990. « Pas d’avenir sans Marx ! » avait-il déclaré au cours d’une conférence donnée en 1993 en mémoire du secrétaire général du Parti communiste sud-africain et militant anti-apartheid Chris Hani, assassiné le 10 avril de la même année. « En tout cas d’un certain Marx, de son génie, de l’un au moins de ses esprits. » (1)

    À la suite de la crise économique asiatique déclenchée en 1997 qui, à nouveau, selon l’expression de Marx, fit réapparaître, « même dans les classes sociales régnantes », « le pressentiment que la société actuelle, bien loin d’être un cristal solide, est un organisme susceptible de changement et toujours en voie de transformation » sur la base de ses « contradictions » (2), les « spectres de Marx » se feront tout d’abord entendre dans les années 2000, faisant bouger « l’arrière-cour » latino-américaine placée sous la coupe réglée du FMI, de la Banque mondiale et du Département du Trésor des États-Unis dans les années 1980 et 1990......la suite sur le site de l’HUMANITE seul quotidien anti-Capitaliste.

    buda Le 21 février 2018 à 10:23
       
    • Puisque vous emblez être un adepte du copié/collé, je permets de procéder de la même manière en republiant ici ma réponse à votre commentaire identique sur un autre fil.
      Vous me parlez de Marx. Qui est marxiste au niveau de la direction du pcf ? Tous les marxistes sont partis tant ils étaient épuisés par ces courses de petits (tout petits) chevaux et l’électoralisme alimentaire sans principe. Vous me parlez de lutte de classe, mais quel rapport avec le contenu de l’article que nous commentons ? Il s’agit ici clairement de lutte des places car ceux qui veulent déboulonner P. Laurent ne proposent rien d’autre que la poursuite de la descente aux enfers. Pire même, ils ne sont même pas d’accord entre eux sur le fond, les uns étant partisans de la poursuite de l’alliance (organique) avec le ps et les autres veulent recentrer le parti sur ses fondamentaux sectaires. Lénine ne disait-ils pas que l’opportunisme et le sectarisme sont les deux faces d’une même pièce ? A vous de voir quelle face vous fascine le plus. Ma conviction est faite. Le pcf est désormais entré dans sa dernière phase de décomposition. C’est hélas une simple constatation sans plaisir ni douleur. Le pcf suit la pente du parti communiste italien qui a aujourd’hui disparu des radars.

      choucroute Le 22 février 2018 à 16:51
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