C’est avec un joli lapsus que le CSA présente les relevés de temps de parole sur son site : « Les prochaines émissions municipales ont lieu en métropole et en outre-mer les 23 et 30 mars 2014 ». C’est aussi sur cette même page que l’instance propose au téléchargement les "relevés de temps de parole" concernant ces élections, répartis en trois types de média : chaînes d’information, chaînes généralistes, radios généralistes.
Précisons qu’il existe deux types de relevés de temps de parole : ceux des « représentants des partis politiques qui s’expriment sur les enjeux nationaux des élections municipales » et ceux des « candidats qui s’expriment sur les enjeux qui concernent leur circonscription électorale ». Seuls les premiers sont publiés, mais comme l’indique le CSA, « dans les deux cas, les chaînes de radio et de télévisions veillent à ce que le traitement de l’actualité électorale respecte le principe d’équité ».
Or, le cumul des relevés publiés pour les chaînes d’information, sur la période du 10 février au 7 mars, indique des déséquilibres très marqués entre les principales formations, le plus remarquable d’entre eux étant un Front national qui culmine à… 43% de temps de parole sur BFM TV (et qui figure aussi en bonne place sur i-Télé et LCI avec respectivement 15,1 et 19%). Un score d’autant plus étonnant que le FN n’est présent que dans moins de 60% des villes de plus de mille habitants. On laisse à l’appréciation des lecteurs les parts des autres partis.
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Bien sûr, au 7 mars, il restait seize jours pour que les chaînes rééquilibrent ces comptes, et ces chiffres ne portent donc que sur les prises de parole "nationales" sur les municipales, pour des durées assez limitées. Mais après quatre semaines de campagne la répartition est pour le moins troublante. « À l’occasion de chaque transmission, le Conseil intervient auprès des chaînes lorsqu’il constate des déséquilibres », nous indique l’instance. On regardera donc avec curiosité ses prochains bulletins.
le FN est une création d’abord médiatique. C’est un peu comme le Tour de France, ça sert a occuper l’espace médiatique avec le "maillot jaune électoral".
Sur le terrain le FN peine à trouver des candidats (voir tous ces candidats bidon insrits à leur insu !).
La gauche (FdG) et l’extrême-gauche (LO, NPA) pourtant réussissent à présenter de nombreux candidats. Alors que c’est extrêmement pénalisant dans sa vie professionnelle d’être "googlisé" en rouge. On peine à imaginer. Mais les gars et les filles y vont.
Pour le FN, c’est plus un vote protestataire que militant : les gens ne se mouillent pas.
D’ailleurs on notera que le FN n’a quasi pas progressé depuis son irruption en 1988 : 14,8% - en 1995 : 15% - en 2002 : 19,2% (MNR inclus) - en 2012 : 17,9%. Voilà pour les présidentielles.
On voit que tout cela est entretenu pour faire diversion et détourner les gens de la gauche progressiste qu’on s’emploie à ignorer et diviser.
Si on aditionne : 6%PG + 6%EELV + 6%PCF + 6%gauche du PS = ça donne 24% ! Et ça sans aucune dynamique encore ! Et dans l’ignorance médiatique.
Le FN s’apprête à s’unir à l’UMP dans plusieurs communes au second tour. Où est donc le "vote antisystème" ? Ce qu’on sait, c’est que "l’homme d’affaire" de Cahuzac n’était que le copain de table de Marine Le Pen. Tout ça est une vaste comédie.
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