La politique du gouvernement ne relève plus que d’une rationalité énigmatique – celle d’un cap économique maintenu malgré le consensus de plus en plus large sur son absurdité. Peut-être est-ce à force de psalmodier les mêmes incantations que les socialistes ont perdu la raison, tant leur manière de procéder s’apparente à la gestion d’une course éperdue vers le prochain mur électoral.
Les plus optimistes décèleront une forme de panache suicidaire dans ce dérèglement général qui les conduit à proférer des énormités ou à s’enferrer dans le déni malgré les évidences (notre Déclarama accorde d’ailleurs une place de choix aux caciques socialistes). Pour les autres, c’est la perplexité qui domine face à cet acharnement anti-thérapeutique, qui prend des formes diverses.
Ainsi, pour son congrès, le PS n’a rien trouvé mieux que d’inviter Georges Papandréou, figure de proue d’un parti socialiste grec passé en quelques années du statut de parti de gouvernement au néant politique, pour avoir appliqué avec zèle les programmes d’austérité de la Troïka. Ultime fiasco pour cet homme d’État : quelques jours avant les élections législatives de janvier, il quitte le PASOK pour lancer le Mouvement des socialistes démocrates (KINIMA) qui ne parviendra pas à obtenir le moindre élu à la Vouli.
Comme le ridicule ne tue pas tout de suite, le premier ministre Manuel Valls n’a pas craint d’immortaliser sa rencontre avec son ex-homologue par cette photo, dont la légende ne pourra être qu’une épitaphe.

Pour légende, je propose : “L’avenir de Valls est à gauche (sur la photo)...”
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