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ET À LIRE...
Sur les raisons de la grève
« On fait grève depuis le 4 janvier parce qu’on est confronté à un plan social de 700 emplois dont 200 chez Total et 400 chez les sous-traitants sous couvert de greenwashing. »
« Total voudrait faire croire qu’il prend le virage écologique. »
« Notre principale bataille c’est l’emploi mais notre mot d’ordre est de repenser un projet d’ampleur qui pense vraiment la transition écologique tout en maintenant les emplois. »
Sur emplois et transition écologique
« Pour les actionnaires de Total, l’obsession c’est le profit. Donc leur projet ne peut que raisonner en termes de suppressions d’emplois. »
« On dit qu’un emploi Total avec les cotisations patronales, ça coûte 100.000 euros. Ils ont donc fait un calcul simple : sur vingt ans, 200 suppressions d’emplois c’est 400 millions d’euros et c’est exactement ce qu’ils mettent dans le projet. »
« Leur projet sera très rentable parce que le bioplastique rapportera 60 millions d’euros par an. »
Sur les alternatives possibles
« En attendant de trouver un vrai projet alternatif, qui pense réellement la transition écologique et les énergies propres, on pourrait laisser la raffinerie en l’état parce qu’elle répond à des besoins. »
« Le projet alternatif - que l’on a travaillé avec des organisations écolos, des ingénieurs, des chercheurs - doit être à la fois propre et maintenir les emplois. »
« Le CDD et les intérimaires sont les premiers sacrifiés. Va venir le tour des sous-traitants. Ça fait 25 ans qu’on travaille ensemble. On demande l’internalisation de ces métiers. »
Sur les soutiens politiques à leur lutte
« La plupart des soutiens va arriver à 14h : Clémentine Autain, Olivier Besancenot, Julien Bayou n’est pas là mais nous a beaucoup soutenu, tout le collectif Plus jamais ça sera là. »
« On a introduit, dans cette lutte, le politique pour leur dire : vous appelez à prendre de futures responsabilités demain, à la région ou ailleurs, donc positionnez vous par rapport à notre lutte. »
« Face à une multinationale aussi puissante que Total qui se vante à l’international d’être plus puissante que le Quai d’Orsay, on pense qu’il faut construire un bloc hégémonique très puissant pour le renverser avec des milliers de gens dans la rue - et on a besoin des politiques pour ça. »
« Si on pense la transition écologique mais pas en opposant fin du mois et fin du monde, il faut fonder un bloc hégémonique énorme pour pouvoir visibiliser l’expropriation de la transition écologique dans les mains des capitalistes comme Total. »
« Les travailleurs ont été mille fois trahis par les politiques mais, pour autant, la question politique doit être au centre des combats des travailleurs : on ne doit pas la déléguer. »
Fin du mois versus fin du monde ?
« Les travailleurs sont très affectés et inquiets de perdre leur emploi et d’avoir des fins de mois difficiles. Mais une fois que la fin du mois sera résolue pour eux, qu’ils auront la garantie d’avoir un frigo plein qui peut nourrir leur famille, ils savent qu’il faut s’intéresser à la fin du monde. »
« Les ouvriers, parce qu’ils ont en mains leur outil de travail, doivent être au centre de la transition écologique. Sinon, les travailleurs regardent cette transition écologique comme un truc de bobos écolos des centres-villes et pas comme quelque chose qui les concerne. »
« Quand des entreprises comme Total polluent sans qu’il n’y ait aucun frein et alors qu’on leur demande de trier leurs bouteilles et leurs plastiques, il y a une incohérence qu’ils ne peuvent pas avaler. »
Sur le rapport aux politiques qui font partie de la majorité de droite (et aux socialistes)
« On a interpellé tous les candidats aux élections régionales via Twitter en leur demandant de se positionner sur le projet de Grandpuits pour assumer les 700 suppressions d’emplois puisqu’ils prétendent à des responsabilités mais on n’a pas eu de réponse de la République en Marche ou du Parti socialiste. »
« Il y a des gens, dans les politiques et dans les médias, qui préfèrent détourner le regard : pour eux, la lutte de Grandpuits n’existe pas. »