UNE MIDINALE À VOIR...
ET À LIRE...
Sur le débat public
« Il y a toujours eu des polémiques. Le débat public a toujours été clivé. La difficulté aujourd’hui, c’est la démultiplication de la puissance du clivage et le fait que tout se vaut, que tout soit au même niveau. Le fait que toutes les indignations et les polémiques soient au même niveau. »
« On peut réaffirmer ses principes de façon calme, sans invectives ni insultes. Sans appel à la vindicte. »
« On peut discuter, argumenter et réfléchir ensemble sans se hurler à la figure et sans aboyer de part et d’autre d’un plateau de télé par exemple. C’est la difficulté de notre époque. »
« La vérité intéresse de moins en moins. Ce qui intéresse c’est le bruit et l’origine du bruit intéresse de moins en moins. »
« Le travail des journalistes c’est de mettre de la distance entre la réalité du fait et le bruit qu’il provoque. »
Sur les réunions non-mixtes
« Ce que je comprends, ou du moins ce que j’entends, c’est que des populations discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon en général, aient besoin, aient envie, aient la nécessité de se retrouver pour évoquer les discriminations dont elles sont l’objet. »
« Je suis une féministe qui pense que ces questions doivent être portée d’abord par les femmes mais elles doivent s’entendre et se débattre avec les hommes. »
« Les questions liées au racisme doivent s’entendre et être portées d’abord par les victimes du racisme mais aussi ouvertes à tous. »
Sur l’UNEF
« L’UNEF a eu des prises de position et a eu des positions ces dernières années qui me laissent pour le moins pantoise. »
« Je ne vais pas participer au procès en sorcellerie qui est fait à l’UNEF et singulièrement à sa présidente Mélanie Luce. »
« Il est important d’être soucieux de protéger les personnes et quand on s’en prend directement à Mélanie Luce - que je ne soutiens pas particulièrement dans ses prises de position en général mais que je soutiens en tant qu’être humain et en tant que soeur -, à cette jeune femme, qui prétend penser et défendre des idées : ça fait beaucoup de critères qui en font la cible de campagne de haine sur les réseaux sociaux. »
« Quand on s’attaque à une personne on s’attaque à un être humain, on ne s’attaque pas à une idée. Je préfèrerais qu’on s’attaque aux idées. »
Sur les deux gauches irréconciliables
« Je refuse cette lecture de la société où sur tous les sujets il faudrait être "pour" ou "contre". Il y aurait le "bien" ou le "mal". »
« Ce qu’Anne Hidalgo défend et je le défends avec elle, c’est les principes de la République : liberté, égalité, fraternité, sororité. C’est l’idée que la République est partout chez elle, dans tous les groupes de discussion et on ne peut pas interdire les discussions au motif de sa couleur de peau, de son genre, de son orientation sexuelle. Dans le sens inverse, des groupes interdits aux noirs ou LGBT me choqueraient. La nuance que j’apporte c’est qu’il faille entendre cette demande de la part des personnes discriminées. »
« Je préfère parler de discrimination que de racisation. Je n’aime pas le terme de racisé. Ça n’est pas pour autant que je dénie les difficultés, les inégalités et les discriminations dont sont l’objet les personnes qui ont une couleur de peau différente de la couleur de peau dominante dans ce pays. »
Sur le report des élections régionales à cause du contexte Covid
« Il faut s’en tenir à l’avis des scientifiques. »
« Le gouvernement et le chef de l’Etat ont fait l’erreur de ne pas avoir assez écouté les scientifiques quand ils disaient, fin janvier, qu’il fallait des mesures strictes pour casser la dynamique de propagation du Covid. »
« J’encourage de façon vigoureuse les politiques à écouter les scientifiques. On ne les a pas assez écoutés depuis longtemps. »
« La décision [du report des élections] ne peut pas venir d’un seul homme. Elle doit se faire en concertation. »
« La démocratie doit continuer de fonctionner et les élections doivent avoir lieu en temps et en heure prévus. Si la situation sanitaire ne le permet pas, il faudra reporter les élections même si ce n’est pas mon souhait évidemment. Je demande juste qu’on soit un peu plus dans la concertation. »
Sur la démocratie participative
« On a mis en place une plateforme participative qui est un outil numérique de démocratie participative très puissant. »
« Je veux placer ma présidence de région sous le signe de la démocratie participative qui s’ajoutera au travail de la démocratie représentative. »
« Je veux créer une assemblée citoyenne du long terme qui serait composée de citoyennes et citoyens tirés au sort. Ils seraient amenés à se prononcer sur les grandes orientations structurelles prises par la région (…). L’avis de cette commission sera consultatif et si la région rejette cet avis, la région devra expliquer et argumenter les raisons de ce rejet. Ces citoyens auront aussi la possibilité de porter une ou plusieurs délibérations devant le conseil régional. »
Sur le bilan de Valérie Pécresse
« Valérie Pécresse va laisser un bilan désastreux en termes de logement social, de politique énergétique du logement, de construction de nouveaux logements sociaux, l’état des lycées est déplorable, le soutien aux associations pour l’égalité femmes/hommes, l’accès aux adolescentes aux moyens de contraception. »
« Valérie Pécresse avait promis la révolution des transports que les francilien-nes attendent toujours. »
« Valérie Pécresse n’a de cesse d’être martiale sur les questions de sécurité et de gestion de l’espace public avec des résultats assez peu convaincants. »
Sur la région Ile-de-France face à la métropole du Grand Paris
« Il faut beaucoup plus de concertation et de projets partagés entre la métropole du Grand Paris et la région Ile-de-France. »
« Je ne crois pas qu’il faille supprimer la métropole du Grand Paris mais plutôt rationaliser la relation entre les instances et peut-être aligner le territoire du Grand Paris sur celui de la région. »
Sur les transports, priorité du programme
« La gratuité des transports est une mesure particulièrement structurante dans notre campagne. C’est une mesure de justice sociale ; c’est une mesure de lutte contre les inégalités et c’est une mesure de responsabilité à l’égard de l’urgence climatique. »
« Tout le monde parle d’écologie mais quand il s’agit d’agir, il y a beaucoup moins de monde. »
« À partir du 1er septembre de cette année, nous ferons la gratuité des transports pour les moins de 18 ans pour l’ensemble de l’Ile-de-France et plus seulement à Paris. Et la gratuité des 18-25 ans pour les étudiants et les demandeurs d’emploi. »
« Au fur et à mesure du mandat, nous allons étendre la gratuité des transports publics. »
« Beaucoup de jeunes, de familles sont assignés à résidence en Île-de-France. »
« Pouvoir se déplacer est un droit inaliénable. »
« [La gratuité des transports] est aussi une mesure de transition écologique et de changement de nos comportements et de nos modes de déplacement. »
« On réfléchit à une taxation de l’e-commerce et les transports les plus polluants pour financer cette gratuité. »
Sur le Triangle de Gonesse
« Sur ce débat, là aussi, il ne s’agit pas de dire oui ou non, c’est mal ou c’est bien : les choses sont un peu plus compliquées. »
« Je suis évidemment totalement opposée au projet Europacity tel qu’il était imaginé et qui est maintenant repoussé mais je suis aussi opposée à toutes déclinaison de ce projet avec cet esprit selon lequel on pouvait lancer sur cette zone une urbanisation telle qu’elle était imaginée. »
« La réflexion que je mène avec plusieurs personnes, des citoyens engagés, des spécialistes de la question, des élus locaux, des associations c’est de se poser la question de l’ambition du projet. »
« Ce que l’on porte - et que l’on fera connaître quand nous estimerons que nous serons prêts et que notre proposition sera inattaquable - c’est l’idée d’une transformation du Triangle de Gonesse mais au-delà de l’ensemble du territoire. »
« Je veux faire du Val d’Oise le département leader de la transformation de l’agriculture francilienne c’est-à-dire un département leader en matière d’agro-agriculture, d’agro-foresterie, d’enseignement et de pédagogie des métiers de la transition écologique et solidaire. »
« Il y a une nécessité aussi pour les populations du nord-est francilien d’avoir des dessertes cohérentes avec les objectifs de réduction de gaz à effet de serre. »
« Il ne s’agit pas de dire pour ou contre la gare, il s’agit de dire quel est le projet avec lequel on arrive et après est-ce que la gare s’intègre là-dedans. Ça ne sera pas, de toute façon, une gare telle qu’elle est imaginée aujourd’hui. Si on retient la gare à la fin, ça ne sera pas une gare qui amène ce qu’elle était censée amener aujourd’hui. Par ailleurs, je signale que c’est une décision qui relève de l’Etat. »
Sur la raffinerie Grandpuits
« Cette mobilisation pour Grandpuits est symptomatique de ce qui change aujourd’hui. »
« Il va bien falloir sortir du nucléaire un jour. »
« Je dis aux salariés qu’il faut accompagner la transition énergétique vers de nouveaux emplois et on réfléchit à la conversion du site. »
Sur les listes de gauche en Ile-de-France
« Julien Bayou et Clémentine Autain ne sont pas des concurrents. Ils ne sont pas des adversaires. Nous sommes trois listes de gauche qui portons des idées de gauche et des idées écologistes. Ça élargit le périmètre du débat et ça met les idées de la gauche écologiste à l’agenda, au programme et ça les rend incontournables. »
« Je ne sais pas ce qu’est la social-écologie. Je connais l’écologie sociale et je m’en réclame. Il s’agit de faire en sorte qu’aucun programme de transition écologique ne peut se faire si ce n’est pas d’abord un programme de lutte contre les inégalités donc un programme de justice sociale. Et dans le même temps, il faut penser la justice sociale à travers l’écologie. »
Sur les accords possibles entre les listes de gauche
« Je regarde les campagnes et les propositions de Julien Bayou et de Clémentine Autain avec beaucoup d’intérêt et je ne doute pas qu’un jour, nous nous retrouverons pour discuter. »
« Je ne sais pas si un accord de premier tour est encore possible. »
« Il n’y a pas de date de prévue [suite à la proposition de Julien Bayou de réunir les trois listes]. »
« Je ne prétends pas savoir ce qu’il se passe derrière la tête de Julien Bayou mais je pense que l’urgence n’est pas là : l’urgence est d’écouter les francilien-nes. »
« Les questions d’appareils politiques, de tractations électorales ne sont pas la priorité. »
« L’objectif c’est de gagner et de se débarrasser de la droite, de Valérie Pécresse et de LREM qui gouvernent l’Île-de-France. »
« Il faudra tout mettre en œuvre pour rassembler la gauche écologiste au second tour. »
« Je souhaite que nous trouvions le chemin d’un rassemblement au second tour. »
Sur l’élection présidentielle
« Ma préoccupation, c’est les élections de juin 2021. »
« Le match de 2022 viendra après les élections régionales. »
« Anne Hidalgo est ma candidate. »