VERBATIM
Sur le probable report de la loi bioéthique
« Avec le grand débat, avec le travail législatif, peut-être y a-t-il le désir de ne pas rajouter une épine irritative. »
« Maurice Thorez disait qu’il faut savoir terminer une grève : quand on se met à réviser une loi bioéthique, il faut savoir terminer une révision. »
« Je ne pense pas qu’ils reviendront sur la PMA. »
« D’un point de vue politique, Emmanuel Macron a plus de champ pour se renforcer à droite qu’à gauche. »
« Je ne crois pas réellement qu’il y ait l’intention de revenir sur l’extension du don de sperme. »
« Si par hasard il y a ce report, je le regrette. »
Sur la question de l’éthique
« Ce qu’on appelle la vie bonne, c’est l’interrogation à laquelle nous devons répondre. »
« Quand on doit prendre une décision, on la prend en fonction de ses intérêts, de ses désirs mais pas seulement : on la prend aussi en fonction de l’éthique. »
« Dans la réflexion éthique, il ne suffit pas de dire que ce que l’on considère être la bonne attitude, il faut être capable de dire au nom de quoi. »
« La morale fait forcément partie de la question éthique. »
« La morale, c’est la science du bien et du mal. Alors que l’éthique, c’est l’effort pour trouver ce qu’est la voie correcte avec une référence au bien et au mal. »
« La conviction est fondamentale parce qu’elle est liée à l’un des quatre critères fondamentaux de la pensée éthique : l’autonomie, la bienveillance, la non malveillance et la justice. Et la conviction, c’est la manifestation de l’autonomie. »
« Respecter l’autonomie des personnes, c’est respecter l’engagement de leurs convictions. »
Sur éthique et compromis
« Ethique et compromis, c’est indispensable. »
« L’éthique, c’est la pensée qui fait référence au bien et au mal mais dans un monde qui n’est pas idéal, dans un monde qui n’est pas tel qu’on aimerait qu’il fut malheureusement. »
« Une pensée éthique qui ne trouverait à se développer que dans un monde idéal, puisque notre monde ne l’est pas, serait tout simplement inconséquente et sans effet possible. »
Sur la manière d’arbitrer les questions d’ordre éthique
« C’est à la démocratie de trancher les questions d’ordre éthique. »
« Il y a des comités d’éthique qui essaient d’éclairer un peu les questions qui se posent. »
« La démocratie représentative est très discutée mais jusqu’à preuve du contraire, c’est le système démocratique pour lequel nous nous sommes battus et que nous avons imposé. »
« Dans ce monde qui est réel, personne n’a plus de légitimité que le peuple, en tant qu’il s’exprime par les processus démocratiques, pour apporter des réponses aux questions éthiques. »
Sur l’usage du référendum sur les questions éthiques
« Je me méfie beaucoup du référendum pour ces questions éthiques. »
« Le référendum ne donne pas la possibilité d’une réflexion suffisante et suffisamment approfondie [sur les questions éthiques]. »
« C’est à l’honneur du peuple Français et de la démocratie française d’avoir dépénalisé l’interruption volontaire de grossesse et d’avoir supprimé la peine de mort. »
« Pour des sujets si complexes, il y a un danger qui est considérable dans l’immédiateté et la spontanéité d’un référendum d’initiative citoyenne. »
Sur les gilets jaunes
« J’ai été le premier dans ce pays à décrire la situation qui a vu l’émergence des gilets jaunes. J’ai parlé de territoires en sécession et de territoires oubliés de la République. »
« J’avais indiqué pourquoi, par quel mécanisme, ces territoires, avaient très largement basculé à la pensée de l’extrême droite et au vote Marine Le Pen. »
« D’emblée, j’ai dit qu’il s’agissait d’un mouvement social qui met en jeu en particulier une vraie misère mais pour la première fois depuis les années trente qui est profondément enraciné dans l’extrême droite. »
« Aujourd’hui, ce mouvement est soutenu par l’extrême droite et la France insoumise et une partie de la gauche. »
« Ce mouvement est soutenu trois fois plus par l’extrême droite que par la gauche. »
Sur l’éthique du pouvoir
« Il ne peut pas y avoir un pouvoir sans éthique. Le pouvoir ne peut jamais se réduire à une dimension éthique. »
« Un pouvoir qui, dans ses desseins, dans son action, foule au pied la pensée éthique, est un pouvoir illégitime. »
Sur libertés et éthique
« Le progrès sera véritablement un progrès pour l’homme à la condition qu’il représente une chance supplémentaire de l’épanouissement pour l’homme : de lutte contre la maladie, contre la pénibilité de la vie, d’extension de la possibilité d’accéder à ses aspirations. »
« Il y a dans tout pouvoir nouveau la possibilité d’utiliser ce pouvoir à notre profit ou à notre détriment. Et le combat éthique, c’est de trouver le moyen de faire pencher la balance pour le faire utiliser à notre profit mais c’est aussi la vraie légitimité du combat politique. »
« Une des conditions sine qua non de l’éthique, c’est la liberté. Et une des questions de la liberté, c’est l’éthique. »
Sur le climat antiscience
« On voit très bien que dans le système d’une discussion ou la spontanéité et l’immédiateté l’emportent de loin sur l’approfondissement, la réflexion, l’effort de la référence à des données, à des sachants, ça aboutit plus souvent au pire qu’au meilleur. »
« Il ne faut pas s’illusionner sur ce qu’est l’âme humaine. Elle est capable du meilleur comme du pire. Et quand elle est capable du meilleure, c’est souvent parce que la réflexion amène des individus à se mobiliser pour atteindre ce meilleur-là. »
Axel Kahn s’est-il rendu sur les ronds points pour discuter avec les GJ ? Comment peut-il dire qu’il y a 3 fois plus de gens qui votent extrême droite ? Un jugement gratuit emprunté à BFMTV sans doute ...
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