Accueil | Entretien par Pierre Jacquemain | 1er octobre 2019

Benjamin Lucas (Génération.s) : « On assume notre obsession d’unité à gauche »

Le week-end dernier, le mouvement Génération.s organisait à Villejuif ses journées de rentrée. Toute la gauche était présente… pour quoi faire ? Quel est le projet ? Benjamin Lucas, porte-parole de Génération.s, est l’invité de #LaMidinale.

Vos réactions
  • envoyer l'article par mail envoyer par mail
  • Version imprimable de cet article Version imprimable

 

POUR ÉCOUTER CETTE MIDINALE EN PODCAST
>> sur Spotify
>> sur Apple

 

VERBATIM

 

 Sur le rassemblement de la gauche 
« On assume une obsession d’unité dans un moment où on sort d’une séquence qui montre que la gauche n’a pas disparu. »
« Les gilets jaunes, les marches pour le climat : il y a une aspiration dans la société pour qu’il y ait un débouché politique de la gauche et des écologistes. »
« Il faut que les mouvements politiques se parlent et qu’on passe très vite aux travaux pratiques : et au cœur, il n’y a pas seulement la question de l’unité, il y a la question du projet politique. »
« Il faut faire revivre la gauche politique, intellectuelle, syndicale et sociale. »

 Sur le Parti socialiste 
« Corinne Narassigui (PS) et Raphaël Glucksmann (Place Publique) n’ont été sifflés que par une toute petite minorité de la salle. La gauche, c’est des débats. »
« Il y a deux erreurs qui ont été faites au moment des élections européennes : la première, c’était de considérer qu’on était tous d’accord sur tout et notamment sur la question européenne ; et il y a une autre erreur qui était de dire qu’on était irréconciliables et d’accord sur rien. »
« C’est l’histoire de la gauche mais il faut surmonter les désaccords par des synthèses ou des arbitrages démocratiques. »

 Sur l’objectif du rassemblement 
« Il faut rassembler la gauche pour éviter de s’enfermer dans cette espèce de duopole avec les fachos d’un côté et le libéralisme de Macron de l’autre. »
« Le rassemblement n’est pas un projet en soi mais c’est l’outil nécessaire pour changer la vie et transformer le pays. »

 Sur les élections municipales 
« On essaie partout où c’est possible de construire un rassemblement le plus large possible. »
« Notre objectif premier, c’est que toute la gauche et les écologistes soient rassemblés. »
« Si on veut éviter que l’extrême droite conquiert des positions de pouvoir, des mairies où elle va mener une politique raciste dans les cantines - on l’a vu à Beaucaire -, où elle va mener une politique antisociale - on l’a vu à Hénin-Beaumont -, il faut que la gauche soit en capacité de produire des alternatives et donc de se rassembler. »

 Sur la présidentielle 2022 
« Je ne crois pas que l’on ait déjà perdu. »
« Il y a beaucoup de citoyens qui attendent beaucoup de la gauche, qui ont besoin que la gauche arrive au pouvoir. »
« Personne n’est suffisamment fort tout seul pour imposer quoi que se soit aux autres. »
« C’est vrai qu’aujourd’hui, c’est mieux parti pour l’extrême droite et la droite de Macron. »
« Aujourd’hui, la question n’est pas celle de l’incarnation. »
« La responsabilité qui est la notre, c’est de trouver la méthode pour construire un projet politique qui nous rassemble. »

 Sur les candidats possibles 
« Il faut que chacun reste modeste et humble. Il n’y a plus de situation d’hégémonie à gauche. »
« Jean-Luc Mélenchon avait une responsabilité historique : au lendemain de la présidentielle, s’il avait été à la hauteur du moment, il aurait rassemblé. Il ne l’a pas fait. Ça a aussi été la responsabilité de Yannick Jadot au lendemain des européennes et pour l’instant, il ne l’a pas fait. »
« On ne s’en sortira pas si on attend d’une seule personne, ou d’un seul mouvement, que la solution vienne. Aujourd’hui, tout le monde est affaibli. »
« On a eu le PS qui était hégémonique, il ne l’est plus. On a eu la France insoumise qui était hégémonique, elle ne l’est plus. Les Verts sont en situation de leadership mais ils ne sont pas hégémoniques, donc la solution ne sera que collective. »

 Sur les mobilisations sociales 
« Les gilets jaunes sont une source d’optimisme énorme. »

 Sur la gauche qui ne s’assume pas de l’être
« On a encore des débats et des prises de tête pour savoir s’il faut dire encore le mot gauche. »
« La gauche, c’est l’aspiration à l’égalité et il faut qu’on l’assume. »
« Il faut s’assumer de gauche, il faut s’assumer écologiste et il faut assumer ce que sont nos valeurs qui sont à l’exact opposé de celles de l’extrême droite et d’Emmanuel Macron. »

Vos réactions
  • envoyer l'article par mail envoyer par mail
  • Version imprimable de cet article Version imprimable

Vos réactions

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.