VERBATIM
Sur la participation aux élections
« Il y a une montée de la participation des jeunes qui était pourtant attendue très basse. »
« Les enjeux environnementaux ont conduit les jeunes à se mobiliser. »
« L’enjeu européen et la dramatisation sur l’avenir de l’Europe ont conduit les électeurs à s’intéresser à cette élection. »
Sur l’extrême droite
« Ce n’est pas la première fois que l’extrême droite est en tête : elle l’était déjà il y a cinq ans. »
« La place que prend l’extrême droite en France est très préoccupante. »
« De nouvelles têtes ont émergé au RN qui n’est plus simplement la succursale de la famille Le Pen. »
« Le RN a vraiment fait une conversion : sur le socle « les Français d’abord » qui est son fond de commerce et structure son idéologie, il a réussi à le remplir d’un projet global, au plan social, au plan du féminisme, de la laïcité, des libertés… Le discours autour de ce socle s’est épaissi pour devenir un projet de société. »
« En 2017, tout le monde a cru que c’était un dégagisme des partis et du personnel politique qui s’était opéré. C’est bien plus que ça qui s’est passé. Il y avait une attente pour de nouvelles propositions politiques et le RN s’y est attelé. »
Sur Les Républicains
« Il n’y a aucun avenir pour une droite bourgeoise et conservatrice. Le pari de Wauquiez est complètement dingue. »
« Emmanuel Macron a réussi à mobiliser l’électorat de droite qui se reconnait dans les transformations libérales, régressives et qui s’est mobilisé pour lui donner les moyens de pouvoir continuer cette transformation. »
« Macron a siphonné la droite. »
Sur les écologistes
« Le résultat des écologistes est la seule bonne nouvelle de cette élection. »
« Ça fait très longtemps que les écologistes ont cette idée d’être la relève de la gauche à l’échelle européenne et nationale. »
« Yannick Jadot a été très convaincant et véhément sur l’accueil des réfugiés et c’était cohérent avec son discours sur l’écologie mais le reste du projet n’est pas encore construit. »
« Je ne vois pas comment ils peuvent ne pas trancher la question du rapport au marché. »
Sur la France insoumise
« On passe d’une situation où on avait une hégémonie à gauche de la France insoumise - avec 75% des électeurs de gauche qui avaient voté Jean-Luc Mélenchon -, à deux forces ridicules. »
« Depuis deux ans, Mélenchon a tout fracassé. Il a suscité un vrai élan en 2017, il a redonné à voir une France rouge – et pas simplement une France de têtes dures. »
« Mélenchon analyse simplement ses succès au travers le prisme de l’insoumission, des têtes dures. Il n’a pas rempli sa proposition d’un projet. En s’en tenant simplement à cette proposition populiste et dégagiste, il ne dit plus dans quelle direction il veut aller. »
« Il n’y a plus d’identifiant très fort du côté de la France insoumise pour savoir dans quel monde ils veulent nous conduire. C’est très hétérogène au sein de la France insoumise sur des sujets fondamentaux. »
« La question des catégories populaires doit être repensée : les catégories populaires ne sont pas simplement les gilets jaunes. Mélenchon recule beaucoup dans les catégories populaires qui lui avaient donné son soutien. »
« Mélenchon a échoué sur le fond. »
Sur le dégagisme
« L’enjeu n’est pas simplement un problème de personnalité politique. »
« La droite et la France insoumise sont les deux grands perdants de cette élection européenne. »
« Pour la droite comme pour la France insoumise, j’espère que des discussions vont s’ouvrir. »
« L’enjeu est un enjeu de reconfiguration de la proposition politique. »
« Je ne sais pas si la France insoumise va s’ouvrir au débat et je ne sais pas comment elle va l’organiser puisqu’il n’y a pas de lieu de discussion collective au sein de la France insoumise. »
Sur le Parti socialiste
« Macron a récupéré les égarés du socialisme. »
« Olivier Faure a fait il y a quelques mois un discours assez fort de critique du bilan de François Hollande qui a été repris par les candidats Raphaël Glucksmann et Claire Nouvian - qui ont porté des critiques très fortes. »
« Cette élection n’est pas une déroute pour le PS. »
Sur le Parti communiste français
« Les militants sont très déçus : ils avaient retrouvé de la fierté et de l’enthousiasme dans cette campagne. »
« Les communistes ont été très maltraités par Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise. »
« Le PCF n’a pas fait, et peut-être ne peut-il plus faire, de mise à jour programmatique sur le fond. »
Sur la perspective de 2022
« Il faut absolument que la gauche de transformation sociale reconstitue son socle et qu’elle fasse place et droit à l’écologie mais qu’elle fasse un vrai projet global et qui soit un projet qui a ses répercussions sur la pensée du social, du public, la question des libertés, la place des individus : c’est cela qu’on attend d’elle. »
Sur l’alternative au populisme de gauche et à l’union de la gauche
« Le populisme n’a aucune réalité, en particulier en France où on attend un projet politique et pas simplement une somme de colères. »
« La gauche ne peut pas diriger si elle est éclatée donc il y a bien des convergences mais il faudra bien qu’il y ait des projets y compris à l’intérieur de la gauche qui s’affinent et qui se modernisent. »
D’accord avec cette analyse.
Remarque : ceux et celles qui ont soutenu JLM mordicus devraient un peu s’en mordre les doigts
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