VERBATIM
Sur le libéralisme économique appliqué à l’école
« L’Education nationale est vue comme quelque chose qui coûte. Et pour réduire les coûts, on opère des transferts du public vers le privé, on trie les élèves de la maternelle jusqu’à l’université et ceux qui ont le droit ou pas d’étudier en France. »
« Ce tri est fait pour choisir qui aura accès au savoir et qui sera petite main pour faire marcher la machine. »
Sur la méthode Blanquer
« Le gouvernement actuel a promu l’idée de la disruption donc il y a une rupture dans l’accélération [des réformes] et le fait qu’il est sourd à toute contestation. Le gouvernement ne consulte pas et ment. »
« Ce gouvernement fait la guerre à ceux au service duquel il devrait être. »
« La confiance, ça ne s’exige pas, ça se construit. »
« On a un ministre qui a choisi un mot qui éteint la pensée, qui nous empêche de penser ce qui arrive. »
Sur le niveau des élèves
« La baisse du niveau des élèves est un mensonge. »
« Dans les réformes mises en place, il y a une distinction entre les élèves qui ont mérité d’accéder au savoir et ceux pour qui on va créer une école dite du socle qui consiste à lire, écrire, compter. Lire non pas comme comprendre mais juste déchiffrer. »
« Avec des voies d’excellence dès la maternelle, on va augmenter les inégalités sociales. »
« Ce projet de loi va être attaqué au Conseil constitutionnel pour rupture d’égalité. »
Sur les mobilisations à venir
« On a prévu de faire une semaine d’enfer à Blanquer qui doit se poursuivre jusqu’au 22 et sans doute au-delà. »
« Il y a eu des grèves massives dans le premier degré et là c’est le second degré qui prend le relai et qui bloque le fétiche que constitue le bac (…). En bloquant le bac, on a des chances que ça perce dans le débat public. »
« C’est M. Blanquer qui prend en otage les élèves. »
Sur les revendications des enseignants
« On réclame des Etats généraux de l’éducation, il faut tout remettre à plat. »
« L’école n’est déjà pas géniale aujourd’hui mais là, ce qu’il y a de sûr, c’est qu’elle va être totalement détruite. »
« La démocratie est en train d’être attaquée. »
« L’objectif est de faire une société aux ordres. »
« On veut créer des petits citoyens, jusqu’aux profs, jusqu’aux parents, qui n’ont plus les mots pour penser, pour le dire et qui ne peuvent plus contester. »
Sur les liens avec les autres luttes
« Il y a un travail de fourmi qui est exercé depuis très longtemps avec des assemblées générales interprofessionnelles. »
« Ce même gouvernement fait la guerre à tout le monde : les gilets jaunes, les urgentistes… »
« La mobilisation des profs a un caractère hyper mobilisateur. »
Sur la place des syndicats
« On est très nombreux à être syndiqués (…) mais les syndicats ne sont pas à l’initiative de cette tentative d’alerter la population plus généralement sur quelque chose qui n’est pas corporatiste. Mais ils sont avec nous et on les soutient. »