UNE MIDINALE À VOIR...
ET À LIRE...
Sur l’acte terroriste de Conflans-Sainte-Honorine
« J’ai été saisie d’effroi. C’est d’une telle violence (…). On n’imagine pas qu’en France, aujourd’hui, il puisse y avoir un tel acte terroriste, criminel, aussi violent. »
« Il y beaucoup de tristesse et de colère. On a aussi le sentiment qu’on va pouvoir être solidaires de manière extrêmement massive, ce qui permet de se dire qu’on devrait gagner cette bataille. »
« Ce qui est interroge c’est qu’il ne s’agit pas de réseau terroriste, semble-t-il, mais plutôt une radicalisation idéologique qui viserait à empêcher les enseignants de faire des cours sur la liberté de la presse. On touche au coeur de ce qui fait notre République. »
« J’ai pensé aux enfants (…) je trouve ça terrible de grandir dans cette ambiance mortifère. »
« Le climat général est terriblement anxiogène. »
Sur le rassemblement à Paris et les critiques sur la FI
« Je ne sais pas si c’est l’esprit du 11 janvier qu’il faut dupliquer, là, mais il est inadmissible de pointer du doigt Jean-Luc Mélenchon, des insoumis, des membres de l’UNEF vis-à-vis d’un crime de la sorte. »
« Nous avons été Charlie lors de la manifestation du 11 janvier qui était un rassemblement où il y avait des dictateurs en tête. Il y a avait cette idée que nous faisions front commun, front Républicain, et acte d’humanité. Notre présence était aussi un acte d’humanité. Et là, à nouveau, je crois qu’il fallait nous retrouver et dire l’espace immense, large, dans notre pays, de solidarité et d’attachement aux valeurs républicaines. »
Sur « l’islamo-gauchisme »
« Manuel Valls et d’autres sont en train d’instrumentaliser ce drame et se trompent d’adversaire. »
« Il y a deux choses : le moment où nous sommes tous ensemble pour exprimer la solidarité et l’humanité, par delà les divergences politiques. C’était le sens de la manifestation d’hier. Et ensuite il y a un débat politique et démocratique. Ce débat est confisqué. »
« Il faut écouter les différents points de vue et assumer qu’il y a différentes stratégies possibles. »
« On veut empêcher le débat de fond sur la stratégie qui serait la plus à-même de faire reculer l’obscurantisme. »
« Ce que je rapproche à Manuel Valls et à d’autres d’empêcher ce temps large, qui est celui de l’humanité, de l’unité qui est essentiel. Et ensuite nous avons un débat stratégique. »
Sur la radicalisation
« Ce que je constate dans la société française c’est qu’il y a, à la fois, un grand mouvement de sécularisation des musulmans. »
« Il y a une sécularisation massive des musulmans. »
« J’observe aussi qu’il y a une petite frange qui se radicalise, qui de plus en plus développe des modes de pensées obscurantistes et qui recherche d’une certaine manière, le repli. Ne pas regarder cette réalité serait complètement dingue. C’est une toute petite minorité. »
« La masse des musulmans sont nos alliés pour lutter contre ces franges intégristes qui pourraient basculer dans la radicalisation, voire dans des actes criminels. »
« Si on estime que tous sont dans le même sac [Les musulmans], on les pousse au repli et à ce qu’on appelle le communautarisme. Donc c’est vraiment une question stratégique. »
« Il ne s’agit pas sans arrêt de faire des lois plus répressives les unes que les autres (…). On a dans les lois beaucoup d’outils mais ce qui manque, ce sont les moyens humains. »
« L’Etat a quitté les quartiers populaires. »
Sur les mots République, démocratie, laïcité, institution scolaire
« Ces mots ne sonnent pas creux et s’ils sonnent creux c’est vraiment qu’il faut les remplir, leur redonner un contenu. »
« On a déshabillé la République et l’école. C’est l’évident. Mais c’est pas parce qu’on les a déshabillés qu’ils n’ont pas une puissance et une force. »
« Le principe de laïcité, dès lors qu’on l’entend dans l’esprit de 1905, est un outil contre la guerre civile. C’est un principe auquel on doit se référer dans ce moment. La République, l’enseignement public, laïque sont des principes qu’il faut réinvestir, réhabiter mais qui sont des remparts par rapport à ce qu’il se passe. »
Sur Mélenchon et les Tchétchènes
« Je ne sais pas ce qu’il a voulu dire sur les Tchétchènes. Moi je ne parlerais pas de communauté tchétchène. Il y a des histoires très différentes entre les tchétchènes qui sont sur notre territoire aujourd’hui et qu’on a accueilli parce que le pays était en guerre. »
« La masse des musulmans sont nos alliés pour lutter contre ces franges intégristes qui pourraient basculer dans la radicalisation, voire dans des actes criminels. »
La masse des musulmans sont nos alliés, écrivez-vous. Les alliés de qui ? Des chrétiens ? Je n’ose pas dire : des Français de souche ? Bien sûr, je n’ai pas l’intention de vous faire un mauvais procès, mais il y a là un arrière-plan involontaire d’héritage colonial, qui distingue les musulmans (algériens de mon enfance de guerre d’Algérie ?) des métropolitains, sans qu’il y ait dans vos mots d’intention politiquement perverse. Certes, je suis à vos côtés, mais rien de dit de quelle "masse" je me revendique. Approfondissez, si vous le voulez bien, vos paroles, et cela vous sera sans doute salutaire.
Fraternellement
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