Corinne Morel-Darleux : "Le bloc de gauche n’existe plus."
Elue du parti de gauche, elle est l’une des principales opposantes face à Laurent Wauquiez à de la région Auvergne - Rhône-Alpes. Au lendemain de deux élections législatives partielles, on fait le point sur l’état de la gauche, du PS, de la droite. Rencontre avec Corinne Morel-Darleux qui nous présente le vrai visage du nouveau président des Républicains.
Sur les législatives partielles
« Le bloc de gauche n’existe plus. »
« Il y a une très belle progression de la France insoumise ; dans l’une des deux circonscriptions, on repasse devant le FN ce qui est une satisfaction politique. »
Sur la France insoumise
« On agrège de plus en plus et on est de moins en moins seuls. »
Sur le Parti socialiste
« L’effondrement total du PS est confirmé. »
« Les congrès du parti socialiste sont devenus une blague. »
Sur Laurent Wauquiez
« Vu la séquence dont sortent Les Républicains, absolument désastreuses, avec le candidat Fillon, je pense que Wauquiez ou n’importe qui d’autre, Les Républicains ne pouvaient que reprendre un petit peu de couleurs. »
« Il ne faut pas sous estimer Laurent Wauquiez. »
« Il y a une remobilisation des troupes militantes mais ses propos très droitiers, très réactionnaires trouvent un certain écho chez les militants LR. »
Sur la présidence Wauquiez en Auvergne - Rhône-Alpes
« C’est un président de région qui est à la fois très brillant - c’est ce qui le rend dangereux -, et en même temps très autoritaire. »
« Il supprime tous les échelons de décisions intermédiaires et réseaux de concertations locales pour mieux avoir la main sur l’ensemble des dossiers. »
« Depuis que c’est Laurent Wauquiez, il y a un effet de clientélisme qui fait qu’on voit l’argent affluer du côté de la fédération régionale de la chasse, de l’UNI, de la FNSEA, du côté de sa ville du Puy-en-Velay au détriment des autres territoires. »
« On est confronté à cette mauvaise répartition des richesses et un aménagement du territoire ou l’on va renforcer les grandes villes et les grandes métropoles. »
« On travaille avec les acteurs, les associatifs, les festivals et tous ceux qui ont leur mot à dire et on se fait leur porte-parole de leurs revendications et propositions. »
Sur la réforme de la formation professionnelle
« On a bataillé sur cette question mais pas sur les mêmes bases que celles de Laurent Wauquiez. »
« Laurent Wauquiez nous fait doucement rire parce qu’il se bat pour conserver la formation professionnelle mais les crédits qui étaient affectés à la formation professionnelle n’ont pas été dépensés par la région. »
« Il nous faut une vraie formation professionnelle d’avenir qui aille vers les métiers de la transition, du bâtiment en éco-construction (…) des métiers dont on va avoir besoin pour l’avenir. »
Sur les mobilisation sociales
« J’ai de l’espoir. »
« Je ne trouve pas que la gauche soit si atone. Je trouve qu’il y a un mouvement très profond qui se passe au niveau de la population sur la question ‘asile et immigration’. »
« Il y a un mouvement de solidarité comme j’en n’avais pas vu depuis très longtemps et qui dépasse très largement les rangs militants, partidaires ou de gauche. »
Ces partielles montrent une seule chose ...Une majorité de personnes s’éloigne de la politique...Le suffrage censitaire revient en force...une grande majorité de citoyens pensent que la force des choses est déterminante et que nous n’avons plus prise sur notre destin...TINA a gagné.
Répondre