Erik Meyer (Sud Rail) : "Nous tiendrons le temps qu’il faudra."
En ce premier jour de grève très suivi à la SNCF, Erik Meyer, porte-parole de Sud Rail, était l’invité de la Midinale. Et pour aider dans les cheminots dans leur lutte, le lien vers la caisse de grève en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/qwgkeart
Sur la grève de la SNCF qui commence aujourd’hui
« Notre combat, c’est pour défendre une certaine vision du service public. »
« Oui, on défend nos conditions sociales mais on conteste aussi la vision macronienne du service public et de l’avenir des transports publics. »
« On va finir la journée avec une grève largement majoritaire. »
Sur le caractère perlé de la grève
« De par la conception que l’on a de la démocratie ouvrière, on estime que le mouvement de grève appartient aux salariés grévistes. »
« Nous, à Sud Rail, on a posé un préavis de grève illimitée, reconductible. »
Sur la durée de la grève
« Le gouvernement a eu presque trois semaines pour revoir sa copie et il n’a pas voulu le faire. »
« On tiendra le temps qu’il faudra. »
« Ca fait très longtemps que l’on n’a pas connu une grève majoritaire à la SNCF. »
Sur l’unité syndicale
« L’unité syndicale n’est pas complète sur l’ensemble des points. »
« On a réussi à trouver une plateforme commune autour d’une dizaine de revendications partagées. »
« Sur certaines revendications comme l’ouverture à la concurrence, on n’est pas alignés. »
Sur la convergence des luttes
« On organise cet après-midi une manifestation au départ de la Gare de l’Est où il y aura des étudiants, la CGT-Energie, le Front social… »
« On travaille à la convergence [des luttes] parce que l’on a bien conscience qu’au delà de l’attaque des cheminots, le plan Macron, c’est une attaque globale contre l’ensemble des services publics et contre notre modèle social. »
Sur Emmanuel Macron
« Il y a une déconnexion complète entre Emmanuel Macron et le peuple citoyen. »
« Emmanuel Macron est clairement mandaté par les grands patrons et la sphère de la finance pour libéraliser le pays à la manière de Thatcher. »
Sur le rapport des Français-es à la grève
« Il y a quelques semaines, on avait ¾ des Français qui ne comprenaient pas la grève, et dans le sondage d’hier, 1 Français sur 2 soutenait sur le mouvement des cheminots. »
« On espère que la France va se réveiller. »
Sur les rapports entre partis politiques et syndicats
« Les partis politiques ont une voix à porter, notamment à l’Assemblée. Après, est-ce qu’ils ont un rôle dans les luttes ? Non. Les luttes, elles appartiennent aux salariés. »
« Sur le terrain, la lutte appartient aux salariés qui la font. »
« Aujourd’hui, des hommes politiques dans des assemblées générales ou dans des piquets de grève : non, ce n’est pas leur place. »
« Si on est dans cette situation, le Parti socialiste en est grandement responsable après sa réforme de 2014. »
« On se sent soutenus par une frange de l’Assemblée nationale mais qui reste quand même très minoritaire. »