Accueil | Entretien par Pablo Pillaud-Vivien | 25 mai 2021

Malik Salemkour : « Le gouvernement n’a plus confiance dans la démocratie »

Manifestations de policiers, droits des migrants, libertés publiques, instrumentalisation de la justice à des fins politiques : notre démocratie en danger ? Malik Salemkour, président de la Ligue des Droits de l’Homme, est l’invité de #LaMidinale.

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UNE MIDINALE À VOIR...

 

ET À LIRE...

 Sur la situation des migrants à Ceuta (Espagne) 
« C’est un règlement de compte entre l’Espagne et le Maroc. »
« C’est une horreur de voir ces milliers de jeunes hommes et femmes, de personnes qui demandent simplement à pouvoir venir travailler. »
« On est dans une aberration : l’Europe ne veut pas traiter ces questions d’accueil. »
« La liberté de circulation est un sujet compliqué qu’il nous faut appréhender et qu’il faut traiter de même que le droit d’asile. »
« On est dans une situation d’aberration et de rejet des personnes accueillies en Espagne. Il y a matière à recours. »

 Sur le procès de l’affaire Méric 
« L’extrême droite n’a jamais été autre chose que dans la violence et dans la haine. »
« Il ne suffit de dissoudre Génération identitaire pour que l’extrême droite violente, raciste, xénophobe, haineuse, disparaisse. Au contraire. »
« Il y a des mouvements d’extrême droite, des mouvements suprématistes aussi, qui se multiplient et qui sont de plus en plus violents. Ce sont des terroristes. Ces gens veulent déstabiliser l’Etat. »

 Sur l’appel à manifester le 12 juin pour les libertés et contre l’extrême droite 
« Il faut que cette manifestation soit un succès. »
« Le problème c’est l’extrême droite et la prolifération de ses idées qui dominent le débat public. »
« La désagrégation de l’Etat, le pouvoir et les institutions qui se succèdent depuis des décennies, ne répondent pas aux aspirations sociales et de vie des individus. »
« Il faut travailler au fond pour réaffirmer que la spirale sécuritaire, répressive, la spirale de choisir des boucs émissaires, n’est pas une réponse effective, efficace et durable. »
« Il y a un danger pour notre démocratie lorsqu’on donne plus de pouvoir à la police et aux préfets alors qu’on entend pas les aspirations sociales et la demande de plus de justice et d’égalité. »

 Sur la manifestation des policiers  
« Cette manifestation est un nouveau signe de désagrégation de l’Etat et d’une dépolitisation des enjeux de sécurité. »
« On demande aux policiers de faire des choses qu’ils n’ont pas les moyens de faire. »
« On ne s’interroge plus sur le rôle et les missions de la police. »
« Le Rassemblement national et ses idées sécuritaires, répressives semblent être les seules réponses. »
« Les violences policières qu’on a vécu lors des manifestations des gilets jaunes ou lors des contrôles au faciès dans certains quartiers sont des faits qui méritent d’être travaillés pour apaiser la société. »
« Il faut travailler sur des propositions positives, notamment avec la société civile, les syndicats, les associations. »

 Sur les libertés publiques  
« On détricote l’Etat de droit et les libertés publiques. »
« Le gouvernement n’a plus confiance dans la démocratie. »
« Il y a une dérive autoritaire et sécuritaire du gouvernement qui est inquiétante. »
« Les libertés publiques sont mises à mal. »
« La loi sécurité globale vient généraliser la surveillance et le contrôle ce qui va mettre encore plus la police en confrontation avec la population avec les risques d’arbitraire et de tension. »

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