Accueil | Entretien par Pablo Pillaud-Vivien, Pierre Jacquemain | 1er octobre 2020

Malik Salemkour : « On fera condamner Eric Zemmour »

Demain, vendredi 2 octobre, Emmanuel Macron doit prononcer un discours sur les séparatismes. Pour en parler, Malik Salemkour, président de la Ligue des Droits de l’Homme, est l’invité de #LaMidinale.

Vos réactions
  • envoyer l'article par mail envoyer par mail
  • Version imprimable de cet article Version imprimable

UNE MIDINALE À VOIR...

 

ET À LIRE...

 Sur l’évolution sémantique 
« Macron a d’abord voulu clore le débat sur le communautarisme (…). La lutte contre le communautarisme n’était pas fondée en droit donc il a choisi les séparatismes. »
« Si le fait d’abandonner le communautarisme était une chose positive, e séparatisme renvoie quand même à des notions historiques particulières : le sécessionnisme. »
« Pour Darmanin et Schiappa c’est clairement les musulmans qui posent problème. »
« Qu’il y ait besoin de lutter contre les intégrismes, contre les dérives sectaires, ces actes qui font que les lois de la République ne seraient pas partagées, on le partage tous. »

 Sur la République qui exclue 
« Il y a une vraie responsabilité de la République a accueillir chacun en son sein et à lui offrir ses principes dans une réalité : une vraie égalité, une vraie liberté, une vraie fraternité. »
« Il est des mesures d’Etat qui créent des tensions et qui stigmatisent. »
« La république n’est pas exemplaire. Parler de séparatisme de la République c’est aussi ne pas oublier qu’il y a des gens qui ont défilé le 10 novembre 2019 pour dire ‘je suis musulman, et je suis dans a République et je demande de la justice, de l’égalité et de la non discrimination’. Ils appelaient à la République. »

 Sur l’arsenal juridique existant 
« On a déjà les outils pour lutter contre les factieux. »
« Il y a des lieux d’extrêmes droites qui ouvrent et qu’on ne peut pas fermer : on ne peut pas parce que ce qui est un délit, ce n’est pas d’être militants d’extrême droite, c’est lorsqu’il du révisionnisme ou l’apologie de crime contre l’humanité, qu’il l’est. »
« Faire évoluer les textes est très compliqué juridiquement. »
« On voit plutôt dans le projet de loi des rappels de principe. »

 Sur la lutte contre les influences étrangères 
« Pour lutter contre la corruption, on a besoin d’avoir la transparence sur les financements qui circulent d’une frontière à une autre - qu’il s’agisse d’activité économique légale mais aussi quand il s’agit de l’influence et on voit sur les réseaux sociaux l’influence de certains pays pour déstabiliser la démocratie. »
« Sur le financement des lieux de culte, l’origine des fonds doit être assurée [mais c’est déjà prévu par la loi]. »
« La France a bon dos quand elle refuse l’argent pour financer les mosquées mais qu’elle utilise ce même argent pour payer des armes au Moyen-Orient. »

 Sur l’organisation du culte musulman 
« Plusieurs présidents de la République ont considéré qu’il faut aider les musulmans à s’organiser. »
« La particularité de la religion musulmane, c’est qu’elle n’est pas hiérarchique. »
« Il y a des influences étrangères et c’est aux musulmans de France de s’organiser eux-mêmes. Et ça n’est pas à l’Etat de décider qui est son interlocuteur. »

 Sur la liberté de culte 
« À la LDH, on est attaché à la liberté de conscience et à la liberté du culte. »
« On n’a pas d’avis [à la LDH] à donner sur l’organisation du culte. Et pas plus l’Etat n’a d’avis à donner. »

 Sur le risque d’un débat sur les séparatismes 
« Il y a des considérations électorales extrêmement fortes. »
« La présidentielle se préparer maintenant (…). On jette en pâture des sujets : la migration, la sécurité, l’Islam. On sait que ça divise la gauche et que ça cristallise la droite. Ça nous inquiète. »
« Personne ne demandait cette loi sur les séparatismes. Ça n’est pas un bon débat à mener. En revanche, luttons contre le racisme. »

 Sur Eric Zemmour 
« Il y a un vrai débat de déontologie des journalistes et des rédactions. On doit aussi avoir un vrai débat avec les actionnaires pour savoir comment aujourd’hui la presse doit apaiser ou diviser. »
« Lorsqu’on est dans la discrimination et l’incitation à la haine, ça interroge sur la déontologie ds journalistes. Il y a un problème d’éthique. »
« On fera condamner Eric Zemmour. »
« C’est au CSA de veiller au respect des règles de déontologie. »

Vos réactions
  • envoyer l'article par mail envoyer par mail
  • Version imprimable de cet article Version imprimable

Vos réactions

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.