UNE MIDINALE À VOIR...
ET À LIRE...
À propos du rapport sur mineurs non accompagnés et la délinquance
« On parle comme toujours quand il est question des étrangers avec d’énormes préjugés, comme si les étrangers constituaient un groupe homogène. »
« Il y a une incohérence dans le rapport parce qu’il dit qu’on ne sait pas combien il existe en France de mineurs non accompagnés mais on sait dire que 10% d’entre eux sont concernés par des faits de délinquance. »
« Tout mineur doit d’abord être considéré comme un mineur : on n’a pas à lui demander son âge ou sa nationalité. »
« Un mineur doit être pris en charge dans de bonnes conditions si l’on veut éviter qu’il s’égare sur des mauvais chemins que peuvent être la délinquance ou la toxicomanie. »
Sur la prise en charge des mineurs non accompagnés
« Quand des jeunes ne sont pas pris en charge correctement, ils basculent nécessairement dans la précarité. »
« La précarité peut conduire à la délinquance. Il faut rappeler qu’il y a des délinquances qui sont plus visibles que d’autres. »
« Qu’ils soient étrangers ou non, il faut prendre en charge les jeunes mineurs. Et il faut arrêter de pointer les étrangers comme une catégorie à part. Il n’y a que comme ça qu’on apaisera le débat public. »
« On est dans une vision des choses qui est xénophobes. »
« Il faut arrêter de parler de ‘migrant’, il faut parler d’exiler, c’est-à-dire des personnes qui sont dans des situations sans statut. »
« Les situations des mineurs non accompagnés d’un département à l’autre sont très différentes. »
« La scolarisation des mineurs non accompagnés est obligatoire mais encore faut-il avoir un domicile et plus encore, un domicile stable. »
« Après 16 ans, la scolarisation des mineurs non accompagnés devient plus difficile puisque l’école n’est plus obligatoire. »
Sur la campagne “Jeunes étrangers, sortir de l’impasse”
« On veut en appeler au bon sens. »
« Jusqu’à 18 ans, les jeunes ne devraient pas pouvoir être expulsés. »
« Ce qu’on dit au gouvernement, c’est que l’expulsion des ces jeunes est un gâchis social et humain (…). Ces jeunes ont fait la preuve de leur intégration. »
« On se félicite qu’il y ait plus de 70 organisations qui nous aient rejoints. »
Sur le consensus sur la régularisation des sans-papiers
« Au départ, le texte était orienté juste sur la circulaire Valls de 2012 sur la régularisation des failles, qui, il faut le souligner, de moins en moins appliquée sans qu’on le dise (alors qu’en 2012, on était tous vent debout contre elle mais aujourd’hui, c’est le minimum minimorum). »
« Dans les signataires, il y a des organisations mais il y a aussi 200 personnalités de milieux très divers. »
« Le challenge, c’est que tout le monde s’empare de la pétition. »
« Il faut que les gens soient aussi sensibles aux situations individuelles qu’aux situations générales. »
Sur la comparaison de la politique d’Emmanuel Macron vis-à-vis des exilés avec celle de l’extrême droite
« On pense lutter contre l’extrême droite en usant de son vocabulaire et de ses propositions. »
« Il faut construire des politiques alternatives. »
« [Sur un deuxième tour Macron / Le Pen], j’ai presqu’envie de dire que oui, je vais à la piscine. »
« Comme en 1933-34, à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme, l’ensemble de la gauche s’est réunie pour construire le programme du Front populaire. »
Sur la gauche et les exilés
« Tant que la gauche existe encore, tant que les progressistes de notre pays ne mettront pas cette question-là en avant pour montrer que l’étranger et l’autre ne sont pas les ennemis, tout le reste passera inaperçu. »
« La gauche a perdu toute ambition politique au sens noble du terme : si on prend les positions du camp adverse, c’est que l’on n’a plus rien à défendre. »
« Les batailles sont perdues d’avance si on ne les mène pas : on est aujourd’hui sur le terrain de l’adversaire avec les mots de l’adversaire donc on perd ! »
Sur l’Europe et la question migratoire
« L’Europe fait la même chose que la France - et d’ailleurs, la France est très à l’initiative sur les politiques migratoires européennes. »
« Dans le pacte européen sur les migrations, il y a une mesure dont la France est très fière : on crée des zones d’attente (ou hotspots) aux frontières de l’Europe, pour faire le tri entre les bons réfugiés et les mauvais migrants économiques. »
« Si tout l’argent qui est aujourd’hui consacré à la sécurité des frontières qui ne sert à rien sauf à faire le jeu des passeurs, était investi autre part, tout irait mieux. »
« En ouvrant les frontières, il y aurait une fluidité de la mobilité. »
« On l’a vu au moment de la chute du Mur de Berlin : il y a eu au début un petit appel d’air comme ils disent, mais c’est epsilonien. Après, les gens vont et viennent. »
« Le nombre d’Européens qui migrant à l’intérieur du continent est beaucoup plus grand que celui d’Africains qui migrent ! Mais nous, on a l’habitude de la migration depuis très longtemps… »