VERBATIM
Sur la disparition des communistes français du Parlement européen
« Depuis 1979, les communistes avaient une représentation au Parlement européen. »
« Le groupe communiste est devenu progressivement le groupe-ressource du groupe anti-austéritaire au Parlement européen. »
« Au niveau du champ européen, le PCF devient invisible, ce qui ne veut pas dire que nous n’aurons pas une activité à ce niveau-là. »
« Vouloir changer la France, c’est aussi changer l’Union européenne. »
« Le Parti communiste n’est pas le seul à être rayé de la carte de la GUE (Gauche Unie Européenne) : les Italiens et les Hollandais aussi. »
« Numériquement, la GUE est amputée puisque l’on passe de 52 à 38 députés. »
« On est affaibli numériquement mais surtout politiquement. »
Sur le score du PCF aux élections européennes
« Nous avons fait une belle campagne. »
« Une autre candidature que celle de Ian Brossat nous aurait vraisemblablement situé à un niveau encore plus bas. »
« On a été visible grâce à notre liste, grâce à notre tête de liste et grâce à la dynamique militante. »
« On a rassemblé toute la famille communiste au sens large et même au-delà… ce qui ne veut pas dire qu’on n’est pas effacé du logiciel politique et des consciences. »
« Il y a une vraie question pour le communisme et le Parti communiste en France : on ne fait plus obligatoirement partie des référents et l’on n’apparaît plus comme une perspective crédible. »
« Le mot communiste, même si on a des jeunes qui adhèrent, est relié à quelque chose qui est passé et qui est globalement négatif et non souhaitable – l’absence de démocratie, Staline… »
« On n’a pas reconstitué aujourd’hui un référent positif du communisme. »
« Notre combat au niveau social n’est pas vécu comme un combat présent et encore moins comme un combat d’avenir. »
« Beaucoup voient les questionnements liés au communisme comme une question de deuil alors que je le vois comme une question de réinvention. »
Sur la gauche en France
« Il faut continuer à ne pas désespérer les gens donc il faut montrer que [Générations, la FI, le PCF, EELV] se parlent. »
« L’abstention, c’est une grosse démobilisation de l’électorat de gauche. »
« Il faut poser les prémisses d’une base commune, d’un pacte commun. »
« Il faut que chacun, avec sa spécificité, apporte ce qu’il est. Et les communistes ont quelque chose à apporter en matière de conscientisation des masses comme on disait avant, mais surtout pour se réaccaparer une identité sociale. »
« Ce n’est pas possible d’aller dispersés aux élections municipales ou alors la gauche, dans sa diversité, va disparaître de la carte. »
« Il faut se parler et construire des plateformes municipales. »
« Le terrain municipal peut être l’occasion d’explorer de nouvelles propositions, par exemple sur les transports ou sur l’écologie. »
« Au delà du rassemblements des forces de gauche, il faut une démarche populaire et citoyenne. »
Sur la gauche en Europe
« Il se passe à l’échelle européenne ce qu’il se passe à l’échelle française. »
« Au delà de l’affaiblissement numérique de la gauche, il y a un effacement politique. »
« La GUE (Gauche Unie Européenne) doit résister au compromis qui est en train de se dessiner entre sociaux-démocrates, la droite et les écologistes. »
« Il y a des rassemblements de la gauche européenne sur des enjeux comme le climat, l’agriculture, les services publics, les transports ou les paradis fiscaux. »
« La GUE est un embryon de rassemblement des gauches transformatrices mais c’est un relai pour toutes les luttes sociales. »
« Un groupe diminué comme celui de la GUE peut fait des choses à partir du moment où il se met au service des mouvements sociaux. »
Sur l’extrême droite au Parlement européen
« L’extrême droite, c’est un groupe de près de 80 députés quand les écolos sont 82, que le parti de Macron est à 104. Et, dans un sens plus large, il y a près de 200 députés d’extrême droite au Parlement européen. »
« Le débat se déplace de plus en plus vers la thématique identitaire : fermeture des frontières avec le budget de Frontex, violences sociales avec une répression des mouvements sociaux… »
Sur le budget spécifique à la zone euro
« On voit émerger une Europe à plusieurs vitesses… et cela peut exacerber le ressentiment de certains. »
« Il faut une Europe de l’égalité et une harmonisation vers le haut. »
Sur les combats à engager
« Le dialogue avec la France insoumise, je le place au même niveau que le dialogue avec Génération.s, avec une partie du Parti socialiste, avec les écologistes… pour une reprise du débat à gauche. »
« La politique, ce n’est pas fini pour moi ! Mais j’ai envie de me consacrer à ce qui me paraît essentiel : le débat d’idées et la question culturelle. »
« Demain, je ne partirai pas aux élections municipales parce que je ne fais pas partie des gens qui croient qu’on ne peut pas passer impunément d’un siège à un autre. »