VERBATIM
Sur le nouveau secrétaire national du PCF, Fabien Roussel
« Derrière les personnes, il y a des orientations pour le parti. »
« Le texte que porte Fabien Roussel s’ordonne autour de l’idée que, ces dernières années, le Parti communiste se serait effacé. »
« Il faut redéfinir la fonction que l’on veut assigner au Parti communiste. »
Sur l’échec de Pierre Laurent
« L’échec de Pierre Laurent correspond à la fois à un débat interne et qu’il faut analyser au regard de ce qui se passe à gauche. »
« L’idée qu’il faut faire du neuf, ça joue partout dans le pays et ça joue aussi au Parti communiste. »
« On a subi un échec : celui du Front de gauche, c’est-à-dire de l’incapacité structurelle de la gauche en France de se ressembler. »
Sur sa vision du PCF
« Je suis communiste parce que Ralite, parce que Vitez, parce que je crois au travail de classe c’est-à-dire à l’affrontement capital-travail, parce que je veux que l’on répartisse différemment les richesses (…) et parce que je veux me battre pour l’émancipation. »
« Je me bats pour que l’idée de dépasser le capitalisme pour construire autre chose ne disparaisse pas de la société. »
« Il ne faut pas construire une unité factice. »
« Je revendique d’être une communiste de plein exercice tout en continuant de faire entendre ma voix – pas simplement pour le respect de la diversité mais dans le courant communiste que j’incarne avec d’autres. »
« [Marie-Pierre Vieu à la tête du Parti communiste français ?] Pourquoi pas. »
Sur le caractère prétendument identitaire de la nouvelle direction du PCF
« Il y a un certain patriotisme communiste ; l’idée de reprendre des couleurs. »
« A partir du moment où l’affirmation de ce que l’on est se construit dans le rapport aux autres et pas contre les autres, il faut regarder comment on peut cohabiter. »
Sur les élections européennes
« On va préciser le type de liste que l’on veut aux européennes : une liste conduite par un communiste et ouverte aux autres ou bien une liste de rassemblement qui puisse être menée par un communiste ou par un autre. »
« Aujourd’hui, le pays est en train de se constituer en blocs politiques de part les différentes recompositions : l’axe Macron en Europe qui passe par une relance néolibérale très liberticide, une partie de la droite qui est tentée par l’extrême droite et se recompose idéologiquement, et le sillon tracé par la France insoumise qui hésite entre des propositions social-démocrates et du populo-populisme. »
« Il faudrait ouvrir une autre perspective : le rassemblement des anti-austéritaires pour dépasser les logiques des traités. »
« Pour ces élections européennes et pour ce qui va suivre en France, je préférerais faire le choix d’un rassemblement. »
Sur le congrès du PCF
« A partir du moment où on est dans un rapport de force, fraternel mais dans un rapport de force, tant qu’il y a débat, tout est possible. »
« Si je me sentais niée dans mes convictions politiques et dans ce que je suis, il se pourrait que je fasse un autre choix individuel mais pour l’heure, je trouve que le combat européen est un beau combat à mener. »
« Je crois à la démocratie militante : quand on est sortant, on remet en jeu son mandat. »
Sur les “gilets jaunes”
« Non [je n’irai pas manifester samedi avec les “gilets jaunes”.] »
« Je pourrais être dans une manifestation des “gilets jaunes” où, en tant qu’élue, j’irais écouter ce que disent les manifestants. Par contre, je n’y participerais pas. »
« Dans les “gilets jaunes”, il y a de la colère, des gens sincèrement progressistes et qui, par ce biais-là sont en train d’interpeller la société sur les rapports de force, la manière dont on redistribue les richesses… et en même temps, je pense que globalement, ce mouvement abonde un fond de dégagisme, un fond populo-poujadiste, qui, pour moi, peut conduire à tout et n’importe quoi, y compris à des solutions régressives. »
« C’est un mouvement qui me fait peur. »
« La gauche doit faire une proposition politique par rapport au mouvement des “gilets jaunes”. »
« Si on met les “gilets jaunes” côte à côte avec les revendications des services publics, pour le pouvoir d’achat et la hausse des salaires comme le font certains syndicats, pourquoi pas. »
populo-populisme... populo-poujadisme... ok.....pourquoi pas... Pour autant, populisme ou poujadisme tout court ça aurait suffit à bien cerner la pensée de M.P. Vieu sur les limites du périmètre de la démocratie militante telles qu’elle se la représente...
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