VERBATIM
Sur les raisons de la grève et la mobilisation devant le secrétariat d’Etat de Marlène Schiappa
« Cela va bientôt faire deux mois que nous sommes en grève. »
« Nous sommes venues devant le bureau de Mme Schiappa pour l’interpeller et lui dire que nous sommes fatiguées et qu’il est temps de trouver une solution. »
« Nous demandons l’internalisation parce qu’à l’hôtel Ibis [Batignolles à Paris], les cadences sont trop élevées. »
« Nous demandons des conditions de travail correctes. »
« Toutes les femmes de chambre ne sont pas à plein temps – certaines travaillent seulement entre quatre et six heures et l’employeur refuse de nous embaucher. »
« Notre employeur profite des femmes de chambre. »
« Nous n’avons pas encore eu de relations directes avec notre employeur. »
« Marlène Schiappa a dit qu’elle voulait s’occuper du problème des femmes de chambre et nous voulons lui dire qu’il est aujourd’hui de prendre les choses en main. »
« Marlène Schiappa est une femme comme nous donc elle devrait normalement entendre nos cris et nos revendications et trouver des solutions. »
« Ca fait deux mois que l’on est en grève : on n’a plus de vie de famille, on laisse nos enfants… En tant que femmes, c’est vraiment difficile. »
« Nous sommes soutenues par la CGT, par les journalistes mais par les clients aussi. »
Sur la visite de Marlène Schiappa sur le piquet de grève le matin
« Ce matin, on a eu la surprise de recevoir la visite de Marlène Schiappa sur le piquet de grève sur les coups de 8h30. »
« Marlène Schiappa a eu la gentillesse de donner la parole aux femmes de chambre et d’écouter leurs revendications. »
« En revanche, l’échange, les questions-réponses avec Marlène Schiappa n’était, lui, pas très sympa. »
« Marlène Schiappa nous a expliqué que les questions de femmes de chambre lui tenait à cœur parce que son arrière-grand-mère était lingère… »
« Marlène Schiappa nous a dit qu’elle ne pouvait pas interpeller le groupe Accor sur la question de l’internalisation parce que le groupe Accor est un employeur privé et que ses choix économiques lui appartiennent. »
« Marlène Schiappa nous a dit qu’elle était ouverte au dialogue… C’est une secrétaire d’Etat qui aime particulièrement les discussions et les grandes déclarations ! »
« On a fait remarquer à Marlène Schiappa que, dans les premières discussions qu’elle a engagées sur les questions des femmes de chambre, elle n’avait invité que les organisations syndicales et patronales de la propreté… Or toutes les femmes de chambre ne sont pas externalisées ! Elle aurait donc du prendre contact avec les syndicats qui s’occupent des femmes de chambre, c’est-à-dire ceux de l’hôtellerie ! »
« N’inviter que les syndicats de la propreté, c’est une caution apportée de facto par Marlène Schiappa à la politique d’externalisation. »
« Marlène Schiappa, c’est : pas d’agenda, pas de budget, pas de programme. »
« Marlène Schiappa dit ne pas pouvoir alors qu’en fait c’est ne pas vouloir. »
« Je trouve difficile de croire que le gouvernement qui a mis en place les ordonnances Macron, la réforme ferroviaire, la réforme chômage et qui pousse aujourd’hui à imposer sa nouvelle réforme des retraites, ne puisse pas interpeller un groupe hôtelier sur ses choix économiques. »
Sur les suites du mouvement
« On ne va pas attendre Mme Schiappa et le gouvernement pour obtenir la fin de la sous-traitance dans les hôtels. »
« On a lancé des actions d’occupations de halls d’hôtel et des rassemblements devant l’hôtel Ibis Batignolles. »
« Aujourd’hui, on lance une campagne de boycott du groupe Accor tant que celui-ci n’ouvre pas des discussions sérieuses sur les revendications des salarié.e.s, et notamment sur la question de l’internalisation. »
« Il faut refuser d’aller dans des hôtels qui appartiennent au groupe Accor. »