UNE MIDINALE À VOIR...
ET À LIRE...
Sur la situation des étudiants et des universités
« La gestion de la crise sanitaire, côté universitaire, a été lamentable et pathétique. »
« Dès le premier confinement, les universités et les étudiants sont les seuls à qui l’on a dit au revoir sans aucun espoir de pouvoir les récupérer. »
« La détresse des étudiants n’est pas gérée. On dit aux universitaires : démerdez-vous ! Et nous n’avons pas les outils pour faire face. »
« 30% des étudiants présentent des troubles dépressifs importants. »
Sur le peu d’intérêt politique pour les étudiants
« Les étudiants sont une population invisible parce qu’ils ne votent pas ou peu. Ils sont invisibles dans le champ politique parce que ça n’est pas un réservoir électoral. »
« Les étudiants sont aussi invisibles dans le champ économique - même si aujourd’hui deux étudiants sur trois travaillent - parce qu’en termes de pouvoir d’achat, c’est une population précaire. Leur impact sur l’économie est quasiment neutre. »
« Les étudiants empilent les invisibilisations alors qu’ils sont les profs de demain ou les cadres d’entreprises, les travailleurs, infirmiers ou médecins. »
« Il y a de la maltraitance et il y a une urgence sur la santé mentale des étudiants. »
Sur les inégalités
« Il y a une rupture de l’égalité républicaine. Les classes préparatoires sont en cours depuis le mois de septembre, sans aucune rupture, dans des classes à 30 à 40, voire 45. C’est ahurissant ! »
« On se demande comment en France au XXIème siècle on arrive à dire à des jeunes de 18 à 25 ans : "si t’es étudiant à la fac tu seras confiné chez toi ; si t’es en classe préparatoire tu peux aller en cours normalement." »
Sur les conditions d’accueil à l’université
« On a pour consigne de n’accueillir que des groupes de dix étudiants. On ne peut pas choisir dix étudiants. Personne ne peut les choisir. C’est infaisable. »
« Il y a une errance gestionnaire au sein de l’université . »
« Tout ce qu’on dit à nos étudiants est remis en cause le lendemain et ça, ça n’est plus possible. C’est la raison pour laquelle j’ai appelé sur mon blog à la désobéissance. »
« Il faut rouvrir vraiment les campus universitaires. »
« Le gouvernement manque de courage, de compétence et d’honnêteté. »
« Les étudiants savent respecter les règles. On a un débat inutile et débile sur les jauges. »
Sur l’appel à la désobéissance
« J’ai dit à mes étudiants de revenir à l’université et qu’on ne respecterait pas la jauge de dix personnes. Je peux vous dire que les étudiants qui sont venus étaient contents d’être là. »
« Il faudra mettre en place des actions de désobéissance si Vidal et Castex s’entêtent à faire n’importe quoi ou à ne rien faire. »
Sur l’avenir de cette jeunesse étudiante
« Cette jeunesse est privée de l’essentiel. Des micro-sociabilités et du temps interstitiel sur les cours. Les étudiants sont privés des sociabilités qui se construisent dans les rythmes de la vie universitaire. »
« Ce que veulent les étudiants, ça n’est pas d’aller en boite ou d’aller boire des coups le soir à 40 ou 400 dans des bars bondés, ils veulent échanger, croiser du monde. »
« Un étudiant m’a dit que le soir, les étudiants n’avaient même plus envie de s’appeler entre eux parce qu’ils n’ont plus rien à se dire : ils ne partagent plus rien. »
« Ces étudiants accumulent beaucoup de rancœurs et de frustrations. »
Sur le débat autour des plateformes numériques et la fermeture des comptes de Donald Trump
« Le minimum qu’on peut attendre d’une plateforme privée, c’est qu’elle obéisse à la loi et qu’elle mette en place pour ses utilisateurs les mêmes règles pour tous. »
« Il y a trois leviers pour agir : la régulation par la loi. L’éducation : il faut former des usagers pour qu’ils ne se laissent pas piéger et soient en capacité de se réguler eux-mêmes. Et enfin dernier levier, l’opinion : à partir du moment où on a des lois qui sont adaptées et des gens formés et éduqués, on fabrique une opinion publique qui a le droit de s’exprimer - et qui fait bouger les plateformes jusqu’à les faire reculer sur certains sujets. »