VERBATIM
Sur le succès de la soirée #pourlaccueildesmigrants
« C’était un succès au-delà de l’espérance : une très belle soirée avec une salle bondée. »
« Je considère que le succès de cette manifestation est un signal extraordinaire pour l’avenir. »
« Dans ce qu’on peut appeler globalement la gauche, cette gauche humaniste, de valeurs, qui n’est pas là pour accepter l’état des choses, il y a le besoin de faire quelque chose sur la question des migrants. »
« Ce que nous voyons en œuvre, ce sont des solutions inhumaines, inacceptables et irréalistes. »
« En s’attaquant à la question des migrants, on s’attaque à une grande question de société et mais aussi politique : il faut freiner cette idéologie de la clôture, du ressentiment, du refus de l’autre. »
Sur l’unité à gauche sur la question migratoire
« La diversité à gauche doit malgré tout s’inscrire dans un cadre qui reste commun. »
« Depuis l’affaire Dreyfus, on sait qu’à gauche, il peut y avoir des grandes questions qui séparent la gauche sur la manière de combattre les inégalités, de se battre pour la justice, la façon de faire vivre la démocratie et de faire vivre la solidarité. Il y a des différences mais il y a un socle de valeurs. »
« Hier, il y avait LES gaucheS qui témoignaient du fait que LA gauche en France, c’est encore une réalité malgré les difficultés. »
« Sur des grandes questions qui sont des questions humaines et sociales, la gauche dans sa diversité peut se rassembler. »
Sur le Serment du 104
« Les grands moments de mobilisation populaire et citoyenne ont été ponctués de serments. Le Serment du Jeu de paume est le serment fondateur au printemps 1789. Je pense également au Serment du rassemblement populaire de juillet 1935 qui a marqué le sursaut de la gauche et de la démocratie face à la montée du fascisme. »
« Désormais, il y aura le Serment du 104 sur la question des migrations. »
« Le Serment dit que l’on n’acceptera pas le silence, la honte, l’ignominie sur des questions comme l’accueil. »
« Une société qui est capable d’accepter et d’organiser l’accueil des migrants, c’est une société de solidarité. »
« Le serment du 104, c’est ne plus accepter de se courber devant les pseudo-évidences, par exemple selon laquelle nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde alors que l’on sait qu’elle est accueillie par les miséreux. »
« Nous n’accepterons pas l’idée que l’immigration est un coût alors que toutes les études montrent que l’immigration est économiquement une chance pour les pays d’accueil. »
« L’immigration est une chance culturelle et affective pour les sociétés qui accueillent. »
Sur la liberté de circulation
« Nous n’accepterons plus qu’on explique avec un langage de gauche que la liberté de circulation, c’est le modèle du capitalisme. »
« Non, il ne faut pas opposer à la régulation à la liberté de circulation : la liberté de circulation, c’est-à-dire le droit au déplacement libre et non-contraint, est un droit fondamental de l’homme. »
« La liberté n’est pas incompatible avec la régulation si ce n’est celles par la clôture et par la fermeture. »
Sur les suites de la soirée et du Serment du 104
« Il faut faire prévaloir une régulation par le partage et la solidarité qui soit au niveau planétaire. »
« L’ONU a lancé l’idée qu’il faut un pacte mondial pour les migrations maîtrisées, ordonnées, régulières : Orban, Salvini et Trump n’en veulent pas mais les peuples doivent le vouloir. »
« Ce n’est pas qu’une question morale, c’est aussi une question réaliste : si nous ne nous engageons pas dans cette voie, notre monde sera de plus en plus invivable, inégal, violent et instable. »
« Ce que dit le Serment et qu’a rappelé en conclusion notre ami Edwy Plenel, c’est qu’en nous engageant dans le combat pour les migrants, c’est pour nous-mêmes aussi que nous combattons. »
« Nous n’allons pas nous contenter de cette soirée : nous allons prendre des initiatives avec ceux qui étaient là, c’est-à-dire cette masse d’associations, de citoyens, de politiques et non-politiques qui ont envie de dire que sur cette question-là, non, la gauche n’a pas disparu. »
"Que l’homme délivré de son passé absurde
Dresse devant son frère un visage semblable
Et donne à la raison des ailes vagabondes."
Paul Éluard ("Novembre 36")
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