UNE MIDINALE À VOIR...
...ET A LIRE
Sur les idées d’extrême-droite
« L’extrême-droite impose en partie l’agenda mais elle bénéficie aussi de relais au sein du gouvernement »
« On atteint un seuil assez symptomatique de la dédiabolisation des idées d’extrême-droite avec des ministres du gouvernement Macron qui alimentent activement un débat public qui se centre exclusivement sur des questions sécuritaires et identitaires »
« Le RN devient l’interlocuteur légitime et notre camp est relégué en dehors du cadre républicain : il y a une transformation complète par rapport à 2002 »
« Aujourd’hui, l’état de droit, les droits fondamentaux, la séparations des pouvoirs sont en péril du fait de la transformation du débat public et de l’importation des idées d’extrême-droite dans le champ ordinaire des médias et de la politique »
Sur la jeunesse
« Ce qu’on doit se poser comme question, c’est comment ça se fait que les discours d’extrême-droite parlent à une partie de la jeunesse »
« Les jeunesses aujourd’hui sont précarisées de manière extrêmement forte, notre rapport à l’avenir est extrêmement problématique, ça a été renforcé par la pandémie »
« Toutes les jeunesses ont conscience qu’on arrive au bout d’un système »
Sur la gauche
« Aujourd’hui, notre camp, le camp de la gauche, de l’écologie, qui tient bon sur les libertés et les droits fondamentaux, sur le fait que les questions importantes sont le social et l’écologie, n’arrive pas à faire contrepoids, à avoir un discours audible, à rendre tangible cet autre monde possible »
« Ce dont notre camp a besoin, c’est de se mettre autour de la table et de poser une analyse commune de ce qui est en train d’arriver »
« La montée des discours d’extrême-droite et d’un racisme complètement banalisé, ça devient notre environnement et ça a un effet sur la manière dont la gauche parle. Il faut arriver à reprendre le dessus mais ça ne se passera pas d’une analyse en profondeur de ce qui se passe. On a pêché par manque d’analyse historique. »
« L’isolement de la pandémie a transformé notre manière d’envisager l’autre, la différence. Ça a fragilisé notre camp : notre projet de société se base sur l’idée de solidarité, sur l’idée qu’on n’est pas un série d’individus, que la société c’est ce qui se passe quand on est ensemble »
« L’espoir qu’on peut avoir c’est qu’à la faveur du déconfinement on arrive à recréer cette idée du collectif et de la solidarité, et on y arriverait beaucoup mieux si on arrivait à parler d’une voix unie et claire »
« Il y a vraiment une urgence d’un cadre de discussion commun, sinon on perd en puissance »
Sur la manifestation du 12 juin
« La manif du 12 juin témoigne d’un sursaut : il n’y a plus le choix, on arrive à un tel degré d’urgence qu’on est obligé de commencer à constituer ce front commun »
« L’important c’est le travail collectif fait en amont de la marche. La place grandissante que prennent les collectifs dans notre manière de travailler ensemble est aussi emblématique des nouvelles manières de faire politique »
« Cette manifestation n’a pas vocation à être un point d’aboutissement, c’est une rampe de lancement pour un travail collectif qui doit durer »
Sur la sécurité
« Ce qu’on réussit à faire nos adversaires, c’est nous imposer une vision extrêmement étroite de ce qu’est la sécurité »
« Il faut qu’on fasse un travail de réappropriation de cette notion : l’insécurité aujourd’hui vient du fait que la population est complètement précarisée, qu’on n’arrivera pas à voir ce que le monde va être dans 20 – 30 ans du fait de la crise climatique »
Sur les régionales
« On ne fait pas campagne face à Clémentine Autain et Audrey Pulvar, on fait campagne à côté d’elles »
« Ça a été un moment d’échange entre les visions différentes qu’il pouvait y avoir entre les listes »
« A partir du moment où il est établi très clairement qu’il y aura un rassemblement, ça permet à tout le monde de faire une campagne apaisée »
« La droite qu’incarne Pécresse a muté : elle a glissé sur des discours de la droite dure voire qui empruntent à l’extrême-droite »
Encore faut-il que le rassemblement, le "vivre ensemble"... rassemble vraiment, c’est-à-dire sortir des à-priori sur "le bon petit français blond aux yeux bleus" qui n’aura qu’à se taire et souffrir en silence... et s’intéresser justement à tout le monde.
(y compris ce français bouc émissaire que vous prenez tant de plaisir à détester). Le vivre ensemble c’est tout le monde... sans exception, car si l’on commence à faire du clientélisme en disant qu’un tel, ce n’est pas bien grave... et que tel autre est plus important, plus prioritaire, plus méritant, etc..
Où est la vraie gauche, celle de Pierre-Mendès France ?
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