Accueil | Entretien par Pablo Pillaud-Vivien | 25 février 2021

Thomas Portes : « Peu importe derrière qui se fait le rassemblement à gauche, on est loin d’être sûr de gagner »

Ca sert encore à quelque chose de revendiquer la gauche dans la période actuelle ? Thomas Portes, porte-parole de Génération.s et président de l’Observatoire national de l’extrême droite, est l’invité de la Midinale.

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UNE MIDINALE À VOIR...

 

ET À LIRE...

 Ca sert à quoi la gauche ? 
« On a plus que jamais besoin de gauche et d’être de gauche dans cette période. »
« La crise a mis en lumière toutes les impasses de notre société libérale - on en voit aujourd’hui le désastre. »
« On approche d’une période électorale où l’on se focalise plus sur les candidatures que sur les projets. »
« Si on veut que des idées de gauche et des horizons émancipateurs émergent, il faut que ces questions électorales et politiques deviennent populaires et prises en compte par les citoyens. »
« Il y a les mobilisations pour le climat, les gilets jaunes, les marches contre les violences policières : si ces mouvements populaires et sociaux ne prennent pas corps aujourd’hui dans la politique, on ne va pas y arriver. »
« A l’approche d’élections, municipales, départementales, régionales ou présidentielles, on voit que l’on butte sur des questions d’appareil. »
« Il y a des sujets sur lesquels on peut se rassembler : santé, culture, services publics… »
« Le quinquennat d’Emmanuel Macron a déboussolé une partie des électeurs et des citoyens avec des taux de participation aux dernières élections municipales très faibles. »
« François Hollande a abîmé l’idée de gauche : il porte une responsabilité dans la situation actuelle. »

 Sur les différences voire les divergences à gauche 
« Ce qui a toujours fait la richesse de la gauche, c’est sa diversité. »
« Il y a un certain nombre d’idées sur lesquelles les forces de gauche et écologistes peuvent se rassembler. »
« On sait que l’unité est un combat difficile mais il faut aussi écouter ce que disent les gens : sur le terrain, les gens veulent un rassemblement. »
« Il ne faut pas de rassemblement pour le rassemblement : il faut un projet politique fort et émancipateur. »
« Un rassemblement sur la seule base des logos de partis les uns à côté des autres, ça ne marchera pas. »
« La radicalité écologique et la justice sociale sont les deux piliers majeurs qu’il faut porter au coeur du projet de la gauche. »
« Quelle que soit la personne qui incarne le rassemblement à gauche, on n’est même pas sûr de gagner : il y a un travail titanesque à faire. »

 Sur la gauche et l’extrême droite 
« On n’en fait jamais assez contre l’extrême droite. »
« On attaque toujours Emmanuel Macron sur ses choix néolibéraux : il faut continuer à le faire parce que c’est l’ADN de la gauche que de combattre le néolibéralisme, mais il faut aussi s’attaquer à l’extrême droite et ne pas laisser passer ses discours. »
« Je partage ce qu’a dit Cécile Duflot sur la question de la gauche et de l’extrême droite : on n’est pas à la hauteur. »
« Les seuls élus de la République qui sont montés au créneau pour défendre Génération identitaire, ce sont des membres du Rassemblement national et de l’extrême droite. »

 Sur Génération.s 
« L’ADN de la création de Génération.s, c’est d’essayer d’avoir grand pôle écolo et social qui prenne en compte la radicalité écologiste et la justice sociale. »
« Génération.s répond à toutes les discussions que nous proposent les forces de gauche. »
« Jean-Luc Mélenchon s’est adressé à toutes les organisations de gauche et on y a répondu favorablement. On a des discussions avec EELV et d’autres mouvements écolo. »
« Le but de Génération.s, ce n’est pas d’être un parti de masse mais d’avoir une organisation politique qui rassemble largement des citoyennes et des citoyens sur deux pieds : l’écologie et la lutte des classes. »
« Le but de Génération.s n’est pas d’être hégémonique mais d’être utile au rassemblement et à l’intérêt général. »

 Sur la présidentielle de 2022 
« Aujourd’hui, on n’a pas encore décidé quel candidat on allait soutenir pour la présidentielle de 2022. »
« On continue de croire possible qu’il y ait un seul candidat à gauche au premier tour. »
« Jean-Luc Mélenchon est celui qui a la meilleure dynamique avec un paquet d’électeurs en 2017 et un programme solide. Mais on discute avec lui autant que l’on discute avec les écolos, avec le PCF, avec le PS (même si c’est plus ou moins difficile parce qu’il y a de vraies divergences sur certains sujets). »
« Une élection présidentielle doit certes servir à porter des idées mais surtout à faire gagner un projet pour donner de l’espoir à des gens. »
« En l’état actuel des choses, avec 4 ou 5 candidats à gauche au premier tour de la présidentielle, on sait que l’on a perdu d’avance. »
« J’espère que, pour répondre aux attentes de millions de syndicalistes mobilisés, de millions de jeunes qui vont marcher pour le climat, aux gilets jaunes… on va réussir à leur montrer l’on peut sortir d’un système où 37 des plus riches familles de France qui sont parties au Luxembourg. »

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