UNE MIDINALE À VOIR...
ET À LIRE...
Sur les menaces de l’extrême droite
« On a passé un cap avec la mise en scène de tirs. Ça fait plusieurs années que les responsables et militants de gauche, notamment de la France insoumise, sont ciblés par ces groupes d’extrême droite. »
« Il y a un sentiment d’impunité. On est inquiet de ce climat. »
Sur l’absence de réactions du gouvernement
« Raquel Garrido et Alexis Corbière ont raison d’interpeller directement le gouvernement. »
« On a tous en tête le geste d’Emmanuel Macron à Éric Zemmour quand il a été agressé. »
« Il y a quelque chose d’incompréhensif. Ça ne coûterait pas grand-chose de prendre position pour le gouvernement. Il y a largement matière. »
« Je m’attendais à ce que le gouvernement s’empare de cette affaire. »
« Il y a une énorme complaisance, sur le temps long, à l’égard de ces groupes d’extrême droite. Cette complaisance fonctionne en reflet de l’extrême agressivité contre d’autres mouvements dans la société. »
Sur l’ennemi désigné : l’islamogauchisme, et non le terrorisme d’extrême droite
« Quand on voit les images de ces militants d’extrême droite, on pense tout de suite à Breivik. »
« Quand on met ça en face des comportements du gouvernement, notamment Jean-Michel Blanquer et ses délires sur l’islamogauchisme, le wokisme, etc., on sent que le pouvoir néolibéral se nourrit de l’agressivité de l’extrême droite. »
« On s’est habitué à une situation délirante, avec des ministres qui nous prennent la tête sur le soi-disant entrisme de l’islamogauchisme à l’université, et quand il se passe des choses très sérieuses, très concrètes, on a le silence. »
Sur les accusations de Manuel Valls d’alliance entre la France insoumise et Dieudonné
« Manuel Valls s’inscrit dans la tradition de la polémique d’extrême droite : pointer du doigt avec des contre-vérités en comptant sur le fait que les adversaires ne vont pas pouvoir répondre. »
« Si on était à sa place et qu’on avait un minimum de dignité, on ferait l’économie de ce genre de sorties. Il doit avoir quelque chose derrière la tête. Quand il voit Valérie Pécresse gagner chez les Républicains, il doit se dire qu’il y a une petite place pour lui à droite des LR. »
« Qu’il prouve ce qu’il raconte. Il y avait une candidature de Dieudonné sur notre circonscription en 2017 – il y avait aussi Francis Lalanne. C’était la foire parce qu’il y avait Manuel Valls. La présence de tous ces gens étaient d’abord dû au climat de politique spectacle qu’avait créé Manuel Valls. »
« Nous n’avons jamais eu aucun rapport avec ces candidatures-là. »
« En 2017, la seule personne qui est sanctionnée par la justice suite à cette élection, c’est Manuel Valls. Le Conseil constitutionnel avait reconnu qu’il y avait 66 voix irrégulières, mais pas suffisamment pour annuler le scrutin. »
« C’était un moment douloureux pour Manuel Valls, assez pour qu’il fasse ses valises six mois après pour l’Espagne. »
« Manuel Valls n’a pas beaucoup de victoires à son actif, mais il en a une : sa part dans l’extrême droitisation du champ politique »
« On a aussi un problème à gauche sur l’expression claire de solidarité quand on est menacé par l’extrême droite. »
Sur le positionnement de Manuel Valls
« Manuel Valls est d’abord le nom de quelque chose qui est très classique en politique et qui fait beaucoup de mal à la politique : c’est l’opportunisme. »
« Manuel Valls est devenu l’idiot utile des médias. »
« Quand Manuel Valls se barre à Barcelone, on le ressent. Il y a une abstention record juste après parce qu’il y a un effet destructeur sur ce que peut être la politique et ce qu’elle est parfois. De ce point de vue là, Manuel Valls est un symptôme de l’effondrement de la politique et du divorce qu’il peut y avoir entre une partie de la population et la politique. »
« On est tributaire de ce type de personnage politique qui font mal, pas seulement à la gauche, mais aussi à la politique et à la vie publique. »
Sur l’élection présidentielle
« Il y a une interrogation sur la faiblesse structurelle de notre camp : celui des humanistes et de la transformation sociale. »
« Il y a un espace pour la gauche dans cette élection présidentielle mais il faut qu’elle se mette dans le tempo. On n’est plus trop dans le moment de réfléchir s’il faut se rassembler ou faire une primaire. On est déjà en campagne. »
« C’est le moment de prendre nos responsabilités. Il y a déjà des candidats en lisse et je pense que la candidature de Jean-Luc Mélenchon est la plus légitime pour porter une opposition à Macron et à l’extrême droite. »
« Il faut arrêter de faire semblant de croire aux appels à l’unité. »
Sur les quartiers populaires et la gauche
« La gauche doit d’abord se réconcilier avec elle-même avant de réfléchir à son rendez-vous manqué avec les classes populaires et notamment les quartiers. »
« Aujourd’hui, les grandes victoires de la gauche à l’échelle mondiale sont toujours portées par les nouvelles mobilisations : les mouvements antiracistes, les mouvements de jeunes, les mouvements climat ou féministes. »
« Les gauches qui réussissent, c’est celles qui laissent place à ces nouveaux mouvements. »
« Ce qui me pousse à l’optimisme, c’est ce que je vois dans la société - notamment l’opposition à l’extrême droite dans les quartiers. »
« Il faut que la gauche se réconcilie avec son histoire. »
« La déploration d’une sorte de rupture populaire avec la politique vient plus du champ politique que de la société. »
« Je ne suis pas pessimiste sur les temps qui viennent. »
« Il y a une envie de politique extrêmement forte. »