Épisode 9 : et le soleil rira dans la lumière
À son retour en France, Georges est surveillé par les renseignements français qui le soupçonnent de travailler en sous-main pour les soviétiques. En 1953, suite à la mort de Staline, il crée avec Louis Aragon et Jean Lurçat l’ALAP, l’Agence Littéraire et Artistique Parisienne, chargée de développer les échanges culturels entre la France et les pays de l’Est. Petit à petit il se fait un nom au sein du parti communiste français et se lie d’amitiés avec les grands artistes engagés de l’époque. Néanmoins, au fur et à mesure que la guerre froide avance, la situation en URSS se détériore et un certain nombre d’intellectuels se désolidarisent du mouvement. Ce n’est pas le cas de Georges qui lui reste fidèle jusqu’à la fin...
Épisode 8 : êtes-vous vivants ?
Fin 1944, après avoir disparu pendant plus de quatre ans, Georges refait surface. C’est son petit frère Lucien, engagé dans l’Armée française de la Libération, qui tombe par hasard sur lui en écoutant Radio Moscou où il commente désormais l’actualité avec Maurice Thorez. Début 45, il retourne sur le terrain pour le journal Ce Soir et couvre l’avancée de l’armée rouge jusqu’à Berlin. Le 9 mai, l’Allemagne nazi capitule et l’euphorie s’empare de Moscou. Malheureusement la fête ne va pas durer. Avec la paix un climat de suspicion généralisée se réinstalle en URSS. Georges est convoqué à la Loubianka, le siège du NKVD...
Épisode 7 : Moscou, un destin hérissé de sirènes
À Moscou, Georges retrouve Julia. Quelques mois après, elle tombe enceinte. Alors que leur idylle commence à peine, à l’été 41, l’Allemagne rompt le pacte germano-soviétique et entre en guerre avec l’Union soviétique. C’est le début du front de l’Est qui va concentrer la majeure partie des horreurs de la guerre. Georges et Julia sont mobilisés par le NKVD et envoyés en Iran pour préparer la conférence interalliée de Téhéran qui va avoir lieu un an et demi plus tard. Immergé dans le passé de son grand oncle, dans un pays où il ne connait pas la langue, Arthur rêve de Georges pour la première et dernière fois...
Épisode 6 : Sète - Veracruz - New-York - Moscou
En février 1939, Barcelone puis toute la Catalogne tombent aux mains des nationalistes : les républicains ont perdu la guerre. Georges fuit l’Espagne pour la France. Là-bas il découvre l’épouvantable accueil réservé aux réfugiés espagnols, parqués dans des camps de "concentration" à ciel ouvert. En mai 39 il embarque avec plusieurs milliers d’entre eux sur le bateau Sinaïa en direction de Veracruz au Mexique où le président Cardenas a décidé de leur venir en aide. C’est le début d’un tour du monde qui va durer plus de 2 ans, alors que la deuxième guerre mondiale est en train de commencer...
Épisode 5 : désordre à Barcelone
Mai 1937, Barcelone – La capitale catalane qui subit les bombardements réguliers de l’aviation italienne, devient le théâtre de violents affrontements au sein du camp républicain entre le Parti Communiste Espagnol et le POUM, le Parti Ouvrier d’Unification Marxiste, d’obédience trotskiste. Andreu Nin, le leader emblématique du POUM, est enlevé puis assassiné par les agents du NKVD sur les ordres d’Orlov. Georges, à la demande de ce dernier, prend la plume et accuse les dirigeants du POUM de collaborer avec l’ennemi dans une série d’articles virulents. Il devient dès lors un agent de la propagande soviétique anti-trotskiste orchestrée par Staline...
Épisode 4 : Julia, fleur d’Espagne et de Russie
Julia Rodriguez Danilevsky, la future femme de Georges qu’il rencontre pendant la guerre dans les bureaux de la représentation soviétique à Madrid. Dans cet épisode un peu à part de la série, Arthur revient sur l’histoire tout aussi passionnante de ce personnage de la vie de son grand-oncle. Julia est la petite fille d’un célèbre romancier ukrainien. Sa mère Alexandrina arrive en Espagne au début du siècle. À Madrid elle rencontre un officier républicain de haut rang avec qui elle a deux enfants, Julia et Elena. En 1925 toute la famille part s’installer à Grenade où le père a été promu. Très tôt Julia s’illustre à l’école. À 21 ans seulement elle devient la deuxième femme professeure de l’Université de Grenade. Sa spécialité : la philosophie et les lettres. Elle côtoie à cette époque le célèbre poète espagnol Federico Garcia Lorca et se destine à une grande carrière académique. Mais là encore, la guerre va en décider autrement...
Épisode 3 : sur le front espagnol
Été 1936. Georges a 21 ans. Alors qu’il se trouve à Barcelone pour couvrir les jeux olympiques populaires, les nationalistes espagnols organisent un coup d’État pour renverser le Frente Popular, la coalition de gauche élue aux dernières élections. S’en suit une guerre civile sanglante qui durera près de 3 ans. Georges se retrouve malgré lui embarqué dans ce conflit en tant que reporter de guerre. C’est à cette occasion qu’il rencontre un certain dénommé Orlov...
Épisode 2 : Tunis, la naissance de l’engagement
Né à Tunis en 1914 dans une famille de juifs italiens émigrés, Georges se rapproche du parti socialiste à l’adolescence, suite à la crise de 29 qui a ruiné son père. Pendant les évènements sanglants de l’été 34, il écrit une série d’articles virulents pour dénoncer l’arrestation de Bourguiba et des autres dirigeants du Néo-Destour. Désabusé par la réaction des socialistes qui cautionne la politique coloniale française, il quitte la Tunisie pour Paris et tente de rejoindre le parti communiste. Mais les choses ne vont pas être si simples...
Épisode 1 : à la recherche de Georges
Dans ce premier épisode, Arthur rencontre la fille de Georges Soria, Jacqueline, laquelle n’a appris qu’après le décès de son père qu’elle était née, non pas en Russie comme indiqué sur ses papiers officiels, mais à Téhéran, où le couple Soria avait été envoyé en mission en 1942. Par qui ? Et pour quoi ? Suspense...
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On peut gloser à l’infini sur la nature du pacte germano-soviétique du 23 août 1939, sur la question de savoir s’il fut un pacte de non-agression ou un pacte d’agression. Le fait est que, d’après ses clauses - tenues secrètes lors de la signature, on ne les découvrit qu’au moment de leur application - l’URSS attaquerait la Pologne quinze jours après le début de l’offensive allemande, qui débuta le 1er septembre à 04:45. De plus il était convenu, entre autres opérations, que l’URSS envahirait et annexerait les Etats baltes et attaquerait la Finlande pour annexer la Carélie.
Devant ces faits, il n’est pas excessif de parler de pacte d’agression. Pour Staline la guerre était impérialiste, donc étrangère selon ses dires à l’esprit du communisme, pourtant il y a participé dès le début, en s’alliant aux nazis, partageant avec eux la même perspective de conquête et de domination. Il y a là un point commun idéologique.
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