Accueil > actu | Entretien par Rosa Lafleur | 22 novembre 2013

Ensemble : naissance d’un « troisième pilier » dans le Front de gauche

Ce week-end,
un nouveau mouvement verra le jour
au sein du Front de gauche.
Christophe Aguiton, l’un des initiateurs,
nous éclaire sur la genèse et les enjeux
de cette troisième force. Entretien.

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Regards.fr. Comment est née cette idée de
processus nommé « Ensemble » ?

Christophe Aguiton. C’est un processus qui a démarré pendant
la campagne présidentielle de
2012. La dynamique de celle-ci a attiré
des dizaines de milliers de personnes
vers le Front de gauche, mais elle a
aussi posé deux problèmes politiques,
à savoir : comment permettre à ces militants
ou simples citoyens de s’intégrer
au Front de gauche ? Et par voie de
conséquence, quelle devait être la place
des composantes constituées dans
le Front de gauche ?

Ce débat a porté sur toute une série
de choses : comment aller vers des
adhésions directes au Front de gauche,
quelle place donner aux assemblées
citoyennes, aux fronts thématiques,
etc. Et il a amené des responsables
de plusieurs « petites » composantes
du Front de gauche, Convergence et
alternatives, Gauche unitaire et la Fédération
pour une alternative sociale et
écologiste [FASE, ndlr] ainsi que des
courants s’intégrant à la campagne
électorale comme les Alternatifs et la
Gauche anticapitaliste à se réunir avec
des militants issus du mouvement social
pour réfléchir à ces questions et tenter
un rapprochement politique.

Des rencontres ont donc eu lieu durant
toute l’année 2012, dans un processus
appelé « Tous ensemble », mais sans
permettre de faire un réel saut qualitatif.
Plusieurs raisons à cela, certains voulaient
donner la priorité à l’élargissement
du Front de gauche et aux adhésions directes,
d’autres voulaient tester des rapprochements
possibles avec le Parti de
gauche, d’autres enfin voulaient vérifier
la solidité des accords politiques avant
de se lancer dans un rapprochement.

En parallèle, à la fin 2012, les cinq
organisations ont commencé à se réunir
entre elles, à élaborer des textes
communs et ont publié un bulletin,
« Trait d’union ». Finalement les deux
processus ont fusionné, ce qui a permis
la tenue d’une réunion nationale le
15 juin 2013 qui a décidé de lancer le
processus de rapprochement entre ces
forces – sauf pour la Gauche unitaire
qui s’est divisée en deux, moitié pour et
moitié contre. Les 23 et 24 novembre,
un nouveau mouvement va donc se
créer, pour une étape de transition pendant
laquelle les courants constituants
continueront à exister.

Quelle est votre identité politique ?

Le mouvement qui va se créer est issu
de trois cultures politiques : une partie
vient de la LCR ou du NPA, une autre de la culture communiste, avec l’Association
des communistes unitaires et
une troisième de la culture alternative,
très présente à la FASE et bien sûr chez
les Alternatifs. Mais ce qui fait la force
de ce rapprochement, c’est l’existence
d’accords politiques qui ont été vérifiés
par la pratique commune de ces différents
courants sur de nombreux terrains
 : l’internationalisme avec le mouvement
altermondialiste, l’écologie avec
des luttes comme celle de Notre-Damedes-
Landes, le féminisme, la défense et
la promotion des pratiques alternatives,
le refus de toute hiérarchie et subordination
entre forces politiques et le mouvement
social, la conviction de la nécessité
d’une refonte radicale des pratiques
démocratiques, etc.

Quel rôle entendez-vous jouer
dans le Front de gauche ? Quelle
est votre valeur ajoutée ?

Ce nouveau mouvement peut apporter
trois éléments importants pour le Front
de gauche.
Tout d’abord un élargissement politique
grâce à une sensibilité à des questions
qui ne sont pas ou peu portées par le
PCF et le PG. Deux exemples pour être
plus concret. Il s’est tenu à Bayonne,
il y a un mois, une initiative très importante
pour promouvoir les pratiques
alternatives, sociales et écologiques,
« Alternatiba » qui a réuni plus de 10
000 personnes, venant du pays basque
et au-delà ; le Front de gauche devrait
s’impliquer massivement dans ce type
d’initiative et le mouvement en gestation
peut y aider. Et si l’on regarde les
mobilisations internationales les plus
récentes, deux d’entre elles, en Turquie
et au Brésil, ont porté sur des questions
urbaines, une thématique mise
en avant par le géographe David Harvey
sous le nom de « Droit à la ville »
et qui pourrait inspirer le Front de
gauche ; là aussi le nouveau mouvement
pourrait le faciliter…

C’est ensuite l’insistance dans l’idée
que le Front de gauche doit s’élargir
politiquement mais aussi socialement,
et que cela ne peut se faire par la simple
croissance des partis constituant le
Front de gauche. Peu parmi les dizaines
de milliers de personnes qui se sont investis
dans la campagne présidentielle
de 2012 rejoindront le PCF, le PG ou
notre nouveau mouvement. Il faut donc
permettre des adhésions directes, revivifier
les assemblées citoyennes, etc.
Et, enfin, l’existence d’une troisième
composante peut aider à réduire les tensions qui existent dans le Front de
gauche. Aujourd’hui, le Front est composé
de deux partis importants et de
petites composantes qui ne pèsent
que très peu. Tout désaccord entre le
PCF et le PG se transforme alors en
un bras de fer que personne ne peut
désarmer. Le simple fait d’être trois composantes
importantes devrait permettre
de décrisper, et donc de stabiliser, les
relations en interne.

Avez-vous un partenaire privilégié
dans le Front de gauche ?

Non, car tout dépend des sujets et des
terrains. Pour ce qui est des municipales,
nous sommes tous en faveur de
listes autonomes du Front de gauche
au premier tour, ce qui nous situe du
côté du PG. Mais sur d’autres sujets,
on peut penser à « l’unité de la République
 » telle que le PG l’a défendue en
Alsace pendant le référendum régional,
ou encore aux règles de fonctionnement
interne, nous serons très loin du PG.

Comment appréhendez-vous la séquence
municipales/européennes
qui s’annonce ?

Nous ferons campagne avec des listes
autonomes au premier tour dans toutes
les grandes villes, mais nous sommes en
même temps convaincus que la pérennité
du Front de gauche est essentielle.
Plus vite nous aurons donc un accord
pour les Européennes, mieux ce sera !

Christophe Aguiton est
une figure du mouvement
social et altermondialiste.
Militant de la LCR jusqu’en
1980, il a participé à la
création de SUD-PTT en
1988. Il est membre fondateur
d’ATTAC.

Lire aussi « Ensemble », la 3e force du Front de gauche

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Vos réactions

  • Le problème de cette nouvelle formation politique, c’est qu’elle reproduit "en petit" ce qu’est le Front de gauche et on ne voit pas ce qu’une seule organisation changera aux rapports de force internes mais surtout externes. Parler de militants issus du mouvement social signifie quoi ? Le mouvement social organisé ? Les forces syndicales ? Des initiatives mouvementistes qui se créent sur un sujet précis et qui passent ensuite la main ?
    Le problème du Front de gauche, c’est qu’il a atteint ses propres limites, notamment à cause de la présidentialisation de fait autour de la personne de Jean-Luc Mélenchon et de la propension du parti de gauche à forcer la main à tout le monde en permanence. D’autre part, l’entrée de la "gauche anticapitaliste", par exemple, dans le Front de gauche, n’a pas été un signe d’élargissement, mais de rabougrissement du Front. Il serait plus intéressant de chercher à travailler à des convergences avec le NPA plutôt que d’en récupérer des courants qui au plan de la société -et du monde du travail- ne représentent pas grand chose (1).
    La réalité qui nous est posée à tous, c’est bien la représentation politique du monde du travail -qu’elle soit de nature réformiste ou révolutionnaire d’ailleurs.Et donc aussi du rôle des partis politiques en tant que tels.
    Que vous le vouliez ou non, la création de cette "troisième force" au sein du Front de gauche apparaît comme une lutte interne au Front de gauche et non pas comme une tentative d’élargissement de celui-ci. La place du front est déjà assez floue, notamment avec la confusion entre parti de gauche, front de gauche, etc. Cette fusion en interne en ajoute, à mon sens.

    (1) Avec une exception pour la Gauche unitaire qui en étant une des trois formations fondatrices du Front de gauche a permis à celui-ci de dépasser le cadre traditionnel d’un tête-à-tête communistes-socialistes (n’oublions pas que le PG est issu du PS). La fusion actuelle n’ouvre pas sur l’extérieur mais tend à se refermer "entre soi"

    Jacques Dimet Le 22 novembre 2013 à 13:32
       
    • Il me semble que le travail pour permettre l’adhésion directe des sympathisant aurait dû être fait avant la campagne présidentielle pour permettre l’adhésion de ceux qui nous ont suivi fidèlement toute la campagne. Cette aspect me semble arriver un peu tard...
      J’en ai parlé dans ma région et j’ai eus des promesses, ensuite je me suis fais renvoyer dans les cordes a chaque fois que j’en parlais !

      Jean-Marie Grandjean Le 22 novembre 2013 à 19:48
    •  
    • Jacques tu es membre du PC ou du PG je ne le suis pas comment faire pour faire entendre ma voix avec autant de force que toi, "ensemble" ne reproduira pas les autres organisations qui dirigent tout dans le front de gauche, nous sommes dans un nouveau systeme de fonctionnement ou ceux qui le veulent et qui sont toujours a etre les petites mains des autres partis, pourront maintenant commencer a mieux faire entendre leur voix, a etre acteur, ca ne te gene pas j’espere. c’est decisif si l’on veut aller loin et pendant longtemps il est temps de permettre a ce que des nouvelles organisations et de nouvelles formes d’organisation s’essayent, et il faut souhaiter qu’ils y en aient d’autres pour permettre a ceux qui ne se retrouvent pas dans les partis existants de trouver leur place dans le front de gauche qui appartient a tous ceux qui veulent. il n’y a pas a avoir peur nous avons fait connaissance a la campagne presidentielle et aussi pendant la campagne sur le traité europeen, c’etait pas mal meme pour moi c’etait tres bien, alors bienvenue a ceux la et bienvenue a toute forme d’organisation dans le front de gauche
      n’ai pas peur on veut faire autant que toi mais comme toi on veut le faire comme on veut.

      un participant au front de gauche à noumea Le 30 novembre 2013 à 04:35
  •  
  • Je suppose que tu defends la Ligne de la GU maintenue ( Piquet).Les prétexte invoqués, pour ne pas rejoindre ENSEMBLE ne me semble pas tres honnête, "reproduire en petit ce qu’est le front de Gauche " dis tu, a ce que je sache ce dernier est un front et Ensemble un mouvement ... Il ne pourra pas faire changer le rapportde force ( jugement aleatoire), tu nous accuses( la ga ) d’avoir ocasionner le rabougrissement du FDg et non son élargissement... qu’on n’interreserait pas ala representation du monde du travail... qu’il faudrait s’interreser plus au NPA ; Camarade . Je te trouve d’une étrange mauvaise foi, pour ne pas dire +... Notre mouvement ne reglera pas Tout, et ne peut être qu’un point de départ, Pour le moins Salue que 7 courants s’unifient , ce qui n’est pas frequent dans la gauche radicale...Sinon tu ne sera pour moi qu’un éneme donneur de leçon. Mais a ta place je rentrerai faire de l’entrisme au PS ou au PC, tu serai plus a ton aise ...

    juin.yves@wanadoo.fr Le 22 novembre 2013 à 15:21
       
    • L’insulte et la mauvaise foi n’ont jamais remplacé le débat politique. Pour que tu saches tout, je suis militant communiste et ne pratique pas l’entrisme (on a vu ce que cela a donné avec Marceau Pivert). Ce que je souhaite c’est un réel rassemblement du monde du travail pour renverser le capitalisme. Et oui je pense que l’entrée de la GA rabougrit le Front de gauche car au lieu de l’élargir il le rend plus sectaire.

      Jacques Dimet Le 22 novembre 2013 à 18:00
    •  
    • le débat commence bien, le premier intervenant se fait allumer, c’est la société que vous voulez construire.
      C’est mon dernier mot.

      domelisa Le 22 novembre 2013 à 18:26
    •  
    • JE ne me sens pas insulté ( pour ma part) , quand on me dit que l’entrée de mon courant a rabougri le FDG ...ET pourtant c’est pas trés gentil gentil , camarade .

      juin.yves Le 22 novembre 2013 à 18:57
    •  
    • "Je suppose que tu defends la Ligne de la GU "
      "tu nous accuses( la ga ) d’avoir ocasionner le rabougrissement du FDg et non son élargissement"

      C’est bien comme d’habitude un débat compréhensible par tout le monde. Et si on parlais de tel ou tel scission de tel ou tel groupe sur tel ou tel désaccord dans une cantine du fin fond de l’Ouzbékistan du sud pendant la fuite du général de Gaule en 68 ça ferais avancer le débat non ?

      Vous avez passé combien de temps à lire je ne sais combien de bouquins politique pour être incapable de vous mettre d’accords ? Vous pensez quoi de ma petite vision d’ouvrier de base qui écoute des propos et débats auquel je ne pige rien ? Je veux bien être de gauche pour autant qu’on fasse attention à moi et qu’on me parle un langage que je puisse comprendre.

      et bien Le 24 novembre 2013 à 21:21
    •  
    • @et bien
      Oui le débat est compréhensible et clair. Où l’on veut un Front de gauche qui cultive le rassemblement de tout ce qui est minoritaire et qui présente un visage sectaire, replié sur lui-même où l’on s’oriente vers un Front de gauche qui rassemble ceux qui veulent s’opposer à la droite et au patronat et construire une alternative sans rejeter a priori ceux qui se reconnaissent encore dans le PS ou qui pensent qu’ils ne peuvent pas faire autrement que voter ou soutenir le PS pour s’opposer notamment au Front national. Alors, oui, si le Front de gauche ne devient que le rassemblement de ceux qui sont minoritaires au sein de leurs propres organisations, on n’ira pas loin.

      Jacques Dimet Le 25 novembre 2013 à 00:28
  •  
  • il y a un petit problème d’affichage :

    Le mouvement qui va se créer est issu de trois cultures politiques : une partie vient de la LCR ou du NPA, une autre Christophe Aguiton est une figure du mouvement social et altermondialiste. Militant de la LCR jusqu’en 1980, il a participé à la création de SUD-PTT en 1988. Il est membre fondateur d’ATTAC.

    de la culture communiste,

    do_mie Le 22 novembre 2013 à 18:00
  •  
  • salut
    j’invite les camarades a etre tenaces sur cette 3eme force et l’elargissement a gauche
    le front de gauche est une tres bonne idée il faut le faire grandir continuer la démarche entamée ya pas de raison
    de restera 11% il faut faire la nique aux racistes
    on doit faire des efforts les uns envers les autres faire des etapes au moment des des elections aucun cadeaux aux racistes aux solferinesques et sourtouta la cette droite pourrie

    a mon avis beaucoup sont prêts a venir mais on a deja ete degoutés par toutes ces divisions ces coups tordus pour attirer e,core au dessus de 11% le front doit rester stable a la tete la fraternité ne doit pas etre qu"un mot on est pret a s’investir mais il faut travailer ecore plus l’accueil des nouveaux les mettre a l’aise les abstentionnistes sont souvent des non pratiquants et si on ils sont bien pris en charge au depârt ils peuvent etre des futurs leaders ceci est mon avis d’un citoyen de gauche qui cherche renforcer le front de gauche mais a été echaudé

    alex Le 22 novembre 2013 à 18:56
  •  
  • Ce n’est pas faire la nique aux racistes qu’il faut, mais etre majoritaire et tordre le bras au PS. Les racistes, ça va ça vient...

    Jean-Marie Grandjean Le 22 novembre 2013 à 19:52
  •  
  • Je ne peut q’approuver l’intervention d’Alex !
    Cette 3° force au sein du Front de Gauche ne pourra que lui profiter.
    Nous venons certes d’horizons et de cultures différentes : Trotskystes,Communistes, Altermondialistes ou Auto-gestionnaires. Parce que ces cultures "originelles"ont su être dépassées, nous avons pu déjà un peu partout travailler ensemble et maintenant créer une organisation unique plutôt que 5 petites structures avec l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette dans leurs positions diverses mais faisant de cette épaisseur minime un status quo comme trop souvent à l’extrême-gauche. A mon sens on ne peut que se féliciter de la fin des sectarismes qui en furent trop souvent l’apanage et qui donne naissance à Ensemble qui porte bien son nom.
    Ensemble aussi avec nos camarades du PCF et du PG, nous construirons le Front de Gauche dans toute sa diversité. Ensemble nous le rendrons aussi plus attractif et plus lisible de l’extérieur avec 3 pôle clairement identifiables.
    Ensemble, que vive le Front de Gauche !

    Jcnotdead Le 23 novembre 2013 à 03:37
  •  
  • Une tres tres bonne nouvelle, l’atermondialisme comme ferment du FG ! pour donner confiance au PCF pour qu’il ose l’autonomie et pour faire bouger le PG sur certaines positions dépassées (régionalisme par exemple)

    BorisGabriels Le 23 novembre 2013 à 17:55
  •  
  • revenu dans la course aux présidentielles, pour une bonne part à cause des discours de Mélenchon...Ma femme et moi même avons participé à une très riche campagne des présidentielle en Presqu’île de Crozon, au FG sans être adhérant à un parti...une campagne d’un grand partage et respect de tous les points de vue, avec une ligne forte faire grandir l’écoute et la démocratie au sein du FG... J’ai été conquis, comme ma femme, par cette nouvelle pratique politique des membres du PCF... Ancien membre du PCF moi même, militant en région parisienne depuis 1972, j’ai quitté le PC avec l’arrivé de Hue, mais aussi pour des raisons de divergences de pratiques politiques de mon parti, au niveau local...Notamment le poids du centralisme anti-démocratique ! ... Je me suis dégagé de la pratique militante politique pour celle de l’art pendant toute une période...j’expose mon parcours pour montrer que c’est très fragile le FdeG et que nous avons beaucoup de mal aujourd’hui avec nos divergences pour les municipales et à nous déterminer vraiment sur la question des listes autonomes... J’ai voté bien sûr, mais 2 fois pour Besancenot et pas M.G Buffet... Je pensais ne plus prendre de carte pendant toute ces années et même dernièrement militer au FG sans carte... Puis j’ai rejoins à nouveau le PCF avec ma femme nouvelle adhérente elle,qui avait besoin d’en découdre, 3mois après les élections présidentielles...Après avoir hésité entre le PG et la Fase... Aujourd’hui la position du PCF, d’alliance avec le PS comme à Paris ou à Brest, nous ne le comprenons pas...J’imagine que des milliers d’autre membres du FG, et PC, de sympathisants et syndicalistes engagés non plus...Alors qu’à l’intérieur du FG des forces se rassemblent dans ce contexte de confusion général, je trouve ça tout à fait naturel, et beaucoup moins inquiétant que notre division au sein même du PCF sur cette question des alliances... Antoine Fernandez membre de la section PCF de la Presqu’île de Crozon

    antoine fernandez Le 24 novembre 2013 à 09:49
  •  
  • Cette nouvelle formation n’a pas la volonté d’être un parti politique comme les autres ni une reproduction en petit de ce qu’est le fdg.

    Voici ce que j’ai constaté aux assises nationales des 23 et 24
    http://desmotscrassestiquent.wordpress.com/2013/11/25/ensemble-fdg-6-0/

    Nicolas Poitier Le 25 novembre 2013 à 09:04
  •  
  • Je suis peiné lorsque je lis le camarade Dimet. Comment peut-on oser dire que l’arrivée de camarades au FdG le "rabougrit" ? Rassembler dans le FdG tous ceux qui, avec des parcours différents, veulent la même chose n’est-il pas nécessaire ? Ou alors le camarade, victime d’une très ancienne propagande pense que ceux-là ne sont pas du vrai peuple et sans doute que le vrai peuple ne serait qu’au PCF. Ce comportement date camarade.
    Et pourquoi ce procès d’intention lorsque tu écris que les autres ne voudraient pas converger avec les antilibéraux encore au PS. Ne leur reprocherais-tu pas plutôt de ne pas reconnaître le FdG dans certaines alliances électorales. Et pourtant, pratiquer l’alliance avec certains éléments du PS dont le caractère antilibéral est pour le moins douteux conduit le FdG à perdre sa crédibilité auprès de tous ceux que les alternances pour ne rien changer entre droite et gauche ont fini par démobiliser, écœurer ... ou mettre en colère. Et ceux-là sont plus nombreux que les adhérents et élus PS. Ils sont aussi bien plus représentatifs du peuple et du monde ouvrier.
    En clair, tu crains le gauchisme, mais le droitisme existe aussi camarade et il est tout aussi mortifère. Il tire sa source de la sous-estimation du rôle du mouvement social et de la surestimation du rôle des élections, des élus. Comprends-moi bien : Je n’oppose pas les deux mais le mouvement social est la base de toute avancée, pas le nombre d’élus même si celui-ci peut en retour jouer un rôle sur le développement du mouvement social.
    Au terme des élections de 2012, certains ont dit : on a moins d’élus ; on s’est fait avoir. Ceux-là n’ont pas vu les 4 millions d’électeurs ; ils n’ont pas vu les nombreuses adhésions nouvelles à leur propre parti. Rompre avec le libéralisme, donc le PS, ne permet plus d’avoir autant d’élus dans la configuration de la Vème république. Et alors, est-ce un critère pour savoir si l’orientation est juste ?
    Pour conclure, je dirai qu’un rapprochement entre des courants dont les distinctions, au-delà de leurs histoires propres, étaient difficiles à cerner me parait une bonne chose. Je sais que certains craignent que se renforce ainsi ce qu’on appellera la gauche du FdG. Cela ne serait négatif que si gauche signifiait sectaire et hors du réel mais pour l’heure cette crainte ne m’apparait fondée sur aucune réalité.

    alain31 Le 26 novembre 2013 à 00:33
       
    • On est toujours schématique dans ce genre de débat. Je ne dis pas que l’arrivée de camarades rabougrit le FG. Je pense que c’est l’affichage d’une organisation en tant que telle qui le rabougrit. Je peux me tromper, mais je pense que, dans ce cas précis, on n’est pas dans une perspective d’élargissement du FG.(Je me répète, je préférais un élargissement de l’alliance -qui peut être plus large que le FG- au NPA en tant que tel).
      Par ailleurs, je ne parle pas des membres du PS, mais des gens qui se reconnaissent encore en lui pour de bonnes ou de mauvaises raisons et qui pensent que la "moins pire" des solutions est de voter PS pour éviter le retour de la droite ou l’arrivée de l’extrême-droite. Je pense qu’il faut gagner la bataille politique pour montrer qu’il y a une autre gauche possible. Une autre gauche qui n’a pas encore gagné la bataille de la crédibilité (dans les luttes, dans la proposition d’une alternative politique, etc.). Je ne crains pas, comme tu le dis, le gauchisme. C’est le sectarisme qui m’embête. Et je peux te rassurer, je n’ai jamais mis au premier plan de mes préoccupations les élections, qui sont un des éléments du rapport de forces mais pas le seul. Mais elles ont un effet, elles déterminent qui exercera le pouvoir (pas les personnes mais les courants idéologiques, économiques) au profit de qui. En ce qui me concerne, qu’on ait eu moins d’élus en 2012 m’importe moins que le fait que l’on ait progressé en terme d’influence (pour les législatives, car pour la présidentielle c’est une autre histoire, le bon score de Jean-Luc Mélenchon ne doit pas masquer que l’ensemble de la gauche non socialiste ne fait pas plus qu’aux élections précédentes). Donc là dessus on n’est pas en désaccord. Je ne crois pas que Ensemble soit la gauche du FG, car je ne crois pas qu’il y ait de distinction de la sorte à faire.

      Jacques Dimet Le 29 novembre 2013 à 20:41
  •  
  • Dont acte. Nous ne sommes pas nécessairement d’accord sur tout mais ton point de vue ainsi exprimé me convient. La dialectique mouvement/élections, la nécessité de s’adresser à ceux qui croient (encore un peu) et ceux qui ne croient pas ... au PS, tout cela est au centre de nos préoccupations communes. Les réponses que nous apportons à ces questions sont naturellement diverses et le débat doit se mener en correspondance avec ce que l’action nous permet de clarifier.
    Revenant au sujet de départ, je me dis que le fait qu’un ensemble de militants, sans parti ou appartenant à de "petites" formations, se regroupent ne peut qu’être bon pour le débat et nullement nuisible à l’action. Quant au sectarisme, je sais d’expérience qu’il est à combattre partout car il peut apparaître partout, dans toutes les composantes où l’esprit de boutique peut prendre le dessus sur le débat d’idée.

    alain31 Le 30 novembre 2013 à 13:53
  •  
  • ENCORE UN NOUVEAU PARTI DANS LE FRONT DE GAUCHE : "ENSEMBLE"

    C’est l’éternel problème à Gauche… celui des structures et de leur viscosité pour s’organiser et contrôler tout. Que pas une tête ne dépasse, tel est l’objectif. Et comme il y a presque autant d’idées divergentes et contradictoires que d’individus, cela fait une belle cacophonique qui satisfait l’égo de chacun, hélas sans la moindre utilité pour le Peuple.

    La population qui souffre du néolibéralisme mafieux ne comprend rien à ces incantations révolutionnaires qui sont à mille lieux de ses préoccupations quotidiennes.
    Tant qu’il n’y aura pas une Gauche Unie, autour d’un projet de société clair et lisible pour le citoyen, tous ces débats idéologiques resteront confinés dans les cercles fermés des partis et mouvances, sans intéresser les citoyens.

    Pour être crédible et audible, face au néolibéralisme destructeur de la société et au fascisme qui monte dangereusement en attisant les haines, ce projet révolutionnaire de la Gauche Unie, élaboré avec la population, doit être essentiellement humaniste et progressiste, en s’articulant autour de trois axes successifs :

    1/ en partant d’une analyse de la situation actuelle et sans toucher immédiatement aux structures de l’Etat, quelles réformes urgentes pour aider les plus fragiles et pauvres d’entre nous, ainsi que le monde du travail, en protégeant le potentiel économique et social de la France ;

    2/ attaquer de front le carcan destructeur de l’Europe néolibérale, en proposant une nouvelle logique économique et sociale pour le continent et en appliquant, dans une France à l’indépendance retrouvée, une économie de marché à vocation sociale et solidaire ;

    3/ quand la France ira mieux et que l’on pourra montrer aux autres Peuples d’Europe qu’il est possible de contraindre l’économie et la finance à se mettre au service de l’humain et de l’écologie, il sera nécessaire d’entreprendre des réformes de structure, comme la VIème République, la refondation de la protection sociale et le fonctionnement de l’économie avec la participation de ceux qui produisent en travaillant.

    Après celle de 1789, la prochaine révolution sera humaniste, progressiste et écologique, pour répondre de manière urgente aux difficultés de la population, avant de mettre définitivement l’économie et la finance au service du social et de la qualité de vie sur la planète. Seule, une Gauche Unie qui abandonne ses égos peut proposer un tel projet crédible et lisible, pour obtenir une adhésion très majoritaire du Peuple.

    JANCAP Le 5 décembre 2013 à 13:58
  •  
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