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Bravo à Clémentine Autin pour sa prestation à l’émission de France 2 hier soir. Je lui attribue sans la moindre hésitation la palme de l’intelligence et de la pertinence dans ses réponses et dans ses développements – qu’elle voudra bien partager avec un autre invité de l’émission, le philosophe André Comte-Sponville. Je ne connaissais pas "Regards", pas plus l’actuel que l’ancien, ou l’ancêtre plus exactement. Cherchant sur internet, je suis d’abord tombé sur un historique, semblant exhaustif, de la revue illustrée de photographies et de photomontages "Regards sur le monde du Travail", conçue à l’époque par le PCF comme outil d’éducation des masses selon des modèles pré-existants en Russie soviétique et en Allemagne, et comme arme contre la presse bourgeoise (cf. etudesphotographiques.revue.org). Passionnant ! La question que je me suis immédiatement posée fut celle, bien sûr, de savoir s’il y avait un quelconque rapport, un fil, entre les deux revues sous le même titre. Eh oui, il y en avait un et c’est en allant sur votre site internet que je l’ai découvert.
Il est évidemment toujours réjouissant et rassurant d’entendre des gens défendre, sur les grands médias, les choses d’un point de vue rationnel, humaniste et républicain tel que nous l’entendons ici, en France. Il est non moins réjouissant d’entendre exposés par principe les problèmes de toute nature du point de vue des masses exploitées et de la classe ouvrière luttant pour ses intérêts. Malheureusement, pour important que cela soit, cela reste au mieux simples discours de principe, au pire déclarations, peut-être justes, mais hyper-confidentielles. Il ne suffit pas de proférer des vérités, il faut leur faire un lit et une demeure au sein des masses, et ce dans un but authentiquement révolutionnaire : c’était l’enjeu en 1932 sans doute encore où chaque militant savait que la Révolution était un acte violent consistant à exproprier le Capital en imposant la volonté collective de la classe ouvrière à la bourgeoisie et à son état, sa police et son armée. On en est aujourd’hui à des années lumières, évidemment. Et ce n’est pas le Front dit de Gauche qui y change quoi que ce soit, ce ramassis d’organisations petites-bourgeoises qui ont presque peur de leur ombre, PCF compris, évidemment. Le stalinisme est passé par là, entres autres – mais pas seulement, bien sûr ! : Berlin 53, Budapest-Pest 56, Prague 68, etc. – par le pacte Hitler-Staline, lequel a fait plus de mal au prolétariat mondial jusqu’à aujourd’hui, que toutes les armées blanches et contre-révolutionnaires du monde réunies et même d’au delà ! Pour ma part, je re-militerai ou re-paierai une cotisation à une organisation se réclamant de l’émancipation du prolétariat et de l’humanité quand celle-ci 1° : proclamera à nouveau qu’elle lutte ouvertement pour l’expropriation sans indemnités et donc d’autorité du Grand Capital et 2° : qu’elle voit son but ultime dans le combat pour socialisation des moyens de production et d’échanges et qu’elle reconnaîtra la nécessité, dans cette optique, de la dictature du prolétariat via des organisations du types Conseils ouvriers, responsables et révocables.
Vive la Commune, vive 1917, vive le Communisme vivant !
Bien amicalement à vous en vous souhaitant tout de même bon succès. J.-Ph. CH.
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