Le Parti socialiste énerve c’est
le moins qu’on puisse dire. Sa
capacité à se revendiquer de la
gauche, voire à s’autoproclamer
comme la seule gauche possible
suscite de nombreuses réactions de
rejet. Les expressions assassines qui
fleurissent sont loin d’être l’apanage
de militants ou d’intellectuels fortement
ancrés dans la gauche radicale.
Dernière sortie en date qui traduit bien
le sentiment diffus qui existe très largement
au sein de la gauche, le propos
de Bruno Gaccio : « Il faudrait un
Parti socialiste mais de gauche ! » Il y
a quelques mois et en écho au slogan
« la droite décomplexée » cher à Jean-
François Copé, la formule utilisée par
Frédéric Lordon au sujet du PS avait
fait mouche : « la droite complexée ».
Le même affirmait que « le socialisme
de collaboration – vrai nom du “socialisme
de l’offre” – aura l’échec en
plus de la honte ». Quant à Emmanuel
Todd qui se définit lui-même comme un
réformiste raisonnable et a soutenu la
candidature de François Hollande dès
le premier tour, il a déclaré récemment
dans Fakir : « Les mecs que je méprise,
ce sont les énarques de l’Inspection
des Finances, de la Cour des comptes
et du Conseil d’État, qui se croient
intelligents, alors que ce sont en général
des super-glands intellectuels. »
Quand on sait que François Hollande
sorti huitième de l’ENA a choisi d’intégrer
la Cour des comptes et qu’il aurait pu rejoindre l’Inspection des finances,
le propos est brutal.
Juste après la victoire de Nicolas Sarkozy,
dans son livre Après la démocratie,
Emmanuel Todd analysait déjà les
conséquences politiques de l’ouverture
à gauche par le président alors nouvellement
élu. Éric Besson, Jean-Pierre
Jouyet, Bernard Kouchner, Jean-Marie
Bockel sans compter Fadela Amara et
Martin Hirsch cela faisait quand même
beaucoup. Pour qui s’intéresse à l’évolution
du Parti socialiste, la facilité
déconcertante avec laquelle Nicolas
Sarkozy a réussi son entreprise de débauchage
ne peut qu’interroger. Même
si la plupart d’entre eux n’avaient obtenu
que des postes symboliques dans le
gouvernement Fillon, « la symbolique
est dévastatrice parce qu’elle met en
scène la désintégration de l’identité
socialiste, ou plus généralement de
l’identité de la gauche ». En 2008 Ségolène
Royal pouvait faire campagne
sous la bannière de « l’ordre juste » qui
fleurait bon le sabre et le goupillon mais
était étranger à l’histoire de la gauche.
Aujourd’hui, le président Hollande n’a
de cesse de devancer les exigences
patronales nourrissant un vide idéologique
qui laisse toute la place à la
montée de forces régressives tant sur
le terrain social que démocratique. Le
malaise traverse toute la gauche. Au
sein même du giron socialiste circule la
blague suivante :
« - Comment reconnaît-on un ancien
ministre socialiste ?
C’est celui qui s’assoit à l’arrière de sa
voiture et qui attend qu’elle démarre ! »
L’autodérision a bien des vertus, mais
si la situation devait rester inchangée,
il ne resterait que le cynisme
et l’impuissance.
Pour ma part , depuis les derniers agissements des grands cheffaillons du Parti de gauche , le Front de gauche exaspère ...
Raquel Garrido : " Edouard Martin : à traitre , traitre et demi" ...
Quelle insulte pour les gens qui ont lutté , dans leur vie ...
A Marseille , ici , le Front de gauche a écarté de la tête de liste du 13 14 ème une candidate des quartiers qui avait fait plus de 15 % sous l’ étiquette Front de gauche en mars 2011 aux cantonales , et on va y placer des gens , issus du NPA , qui ont critiqué ouvertement le Front de gauche dans leurs publications internes il y a 2 ans , quand personne n’ y croyait dans les rangs du NPA ( cette même candidate qui figure dans le dernier numéro de Regards Papiers , avec un témoignage sur les quartiers Nord )
Allez les gars et les filles , avant de taper sur le PS , balayez devant votre porte ! Ca vous fera du bien !
Entre un parti qui exaspère , et un "non parti" qui desespère , les électeurs feront leur choix , comme d’ habitude : 3 pour les premiers , 1 pour les seconds
" Amicalement" !
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